Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, la filière éco-électrique** a publié son « Merit Order » (préséance économique) des solutions d’efficacité énergétique pour le bâtiment.
Cette étude intitulée, "L’efficacité énergétique, levier de la transition énergétique", apporte en particulier un éclairage inédit sur la performance et la rentabilité économique des solutions d’efficacité énergétique active ainsi que sur les types de bâtiments à cibler en priorité pour exploiter au mieux et au plus vite le potentiel d’économies d’énergie français, qui s’avère considérable.
L’énergie, une ressource sous tension
"Les records d’appels de puissance augmentent à un rythme plus soutenu que la consommation moyenne : entre 2001 à 2012 les appels de pointe sont passés de 75 000 MW à plus de 100 000 MW"
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"L’augmentation de la facture énergétique, plus rapide que celle du PIB, fait peser un poids croissant sur l’économie française."
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Un potentiel d’économies d’énergie considérable
L’étude démontre que le déploiement sur le parc immobilier français des solutions d’efficacité énergétique active proposées par la filière, représente à lui seul un potentiel d’économies d’énergie considérable de 16 Mtep par an, soit 75% de la consommation énergétique annuelle de l’Ile-de-France en 2010.
Ce déploiement réduirait de 7,5% les émissions annuelles françaises de CO2, contribuant ainsi significativement à la réalisation des engagements de la France dans ce domaine. La réduction des consommations ainsi générée représenterait 17 milliards d’euros d’économies annuelles, soit l’équivalent d’un tiers de la facture énergétique nationale.
L’efficacité énergétique active
Les solutions d’efficacité énergétique active présentent des temps de retour moyens sur investissement très attractifs de 3 à 7 ans pour le tertiaire et de 6 à 13 ans pour les logements. Quel que soit le type de bâtiment, les montants investis dans des solutions d’efficacité énergétique active pour économiser 1 MWh sont toujours largement inférieurs au coût de ce MWh s’il était consommé.
Les cibles prioritaires identifiées
L’étude de la filière identifie également les cibles prioritaires parmi les différentes catégories de bâtiments. Il s’agit des immeubles tertiaires, notamment des bureaux, des commerces et des établissements d’enseignement. Grâce à leur capacité à être pilotés avec précision par zones d’usages bien distinctes, ces bâtiments offrent des potentiels de gains immédiats et significatifs, avec des temps de retour sur investissement compris entre 3 et 5 ans et donc particulièrement attractifs.
Pour une approche globale
L’efficacité énergétique active vise à supprimer les gaspillages énergétiques grâce à une gestion et à un pilotage automatisés des énergies du bâtiment en fonction des besoins réels instantanés de ses occupants. Cette approche systémique et globale, associant technologies innovantes et exportables ainsi que services à forte valeur ajoutée, peut être combinée à d’autres actions d’efficacité énergétique conventionnelles (isolation, double vitrage, équipements thermiques performants etc.) qui s’en trouveront ainsi bonifiées.
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Une filière française de classe mondiale
La filière éco-électrique, filière d’excellence composée de champions nationaux, européens et internationaux, emploie près de 400.000 collaborateurs en France, où elle réalise un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros, et contribue positivement à la balance commerciale française.
La filière estime que le déploiement massif de l’efficacité énergétique active dans les bâtiments génèrerait 56.000 nouveaux emplois répartis sur l’ensemble du territoire.
L’étude de la filière éco-électrique (.pdf) est téléchargeable ici
* FFIE – FGME – Gimélec – Ignes – Serce
Pas facile pour EDF de comprendre qu’en isolant mieux, en éclairant mieux, en chauffant mieux, en gérant mieux ses besoins… on a de moins en moins besoin de son électricité atomique !!! Et c’est tant mieux !
l’approche de cette étude est passionnante et très rarement entendue surtout qu’on on sait très bien que quand on isole une passoire énergétique, c’est pour pouvoir augmenter la température intérieure à consommation constante … donc l’isolation c’est du confort (et il en faut) mais pas de l’économie d’énergie !
Là c’est pas EDF qui fait sa pub c’est schneider electric… Pas publié dans une revue scientifique avec comité de lecture => poubelle
c’est sûr que pour une fois qu’on n’entend pas le même discours de propagande de la part de nos chers opérateurs dominants ça dérange … d’ailleurs quand l’UFE sort son étude sur la prétendue non-rentabilité de l’efficacité énergétique pour justifier d’investir toujours plus de milliards pour écouler toujours plus de kWh, c’est relu par « un comité de lecture » ?? c’est bien ce que je pensais !
ne soyez pas sectaires, la régulation sert à tous et si schneider propose des solutions et fait baisser les prix des capteurs, centrales, programmateur et actuateurs, on ne devrait pas s’en plaindre. par exemple pour respecter une consigne de température, il faut toute une chaine de contrôle Et jusque là l’électronique ne fontionne ni au gaz, ni au bois il faut du courant: quelques micro ampères dans le meilleur des cas à un microcontroleur pour pouvoir fonctionner, « un peu » d’électricité pour éventuellement en gagner beaucoup!
et apprendre à quoi sert un thermostat ferait du bien, pas vrai?
à Pas Naïf : toi qui as été à l’école (ben oui si on se vanne jouons-la comme ça) tu as sûrement lu le rapport de la Cour des comptes européennes : les États membres utilisaient essentiellement les fonds alloués pour rénover les bâtiments publics, et la question de l’efficacité énergétique revêtait, au mieux, une importance secondaire Les investissements ont également tous produit des effets positifs tels qu’un entretien des bâtiments et une amélioration du confort (réduction du bruit et des infiltrations d’eau/d’air) ou un respect plus strict des exigences légales en vigueur concernant la sécurité (portes de sortie). Pour 18 des 24 projets audités, les autorités de gestion se sont trouvées dans l’impossibilité d’indiquer jusqu’à quel point les projets avaient atteint leurs objectifs en ce qui concerne les économies d’énergie… Alors il faudrait peut-être arrêter de déguiser les rénovations lourdes par de prétendues économies d’énergie que l’on ne constate pas à l’arrivée … ALORS OUI A LA REGULATION ACTIVE (DONT LES THERMOSTATS BIEN SUR) QUI PERMET DE CONTRACTUALISER EN AMONT ET DE VERIFIER EN AVAL LES GAINS DE PERFORMANCE
En mai 2011, Jean-Marc Jancovici avait annoncé une nouvelle récession dès 2012. Depuis 1974, chaque choc pétrolier – qui marque une tension sur la disponibilité de l’énergie – est suivi d’un ralentissement économique mondial, et d’une récession dans un certain nombre de pays industrialisés. Le choc pétrolier actuel signifie donc une récession pour bientôt. En 2011, déjà, la facture énergétique de l’Europe était 488 milliards d’euros, donc 315 milliards d’euros de pétrole et 100 milliards d’euros de gaz naturel.
Entièrement d’accord : il y a de l’argent disponible, mais il faut le FLECHER correctement ! Et là la Cour des comptes européennes est formelle, arrêtons de financer ce qui n’est pas rentable et ce qui ne génère pas d’économies d’énergie mesurables ! L’heure est au réalisme économique et budgétaire !
Le première priorité est de prendre conscience que ce qui plombe la France dans son mix énergétique c’est le FOSSILE, c’est à dire le pétrole et le gaz. A partir de là on pourra peut être parler un peu moins d’electricité qui est un de nos point fort. Un débat un peu moins électrocentré serait le bienvenu;
Marrant bis car j’ai déjà titré « marrant » ce soir, mais on est exactement sur le même problème! (il s’agissait de recyclage d’eau chaude) Quelques intervenants ci-dessus, si on leur parle « d’efficacité energétique » ou « d’efficacité energetique active » , pensent immédiatement « electricité », et pourquoi ne pas le dire, « électricité nucléaire ». Bah non….
@Chelya Ah oui pardon c’est vrai que la France est exemplaire en matière d’efficacité énergétique, qu’elle a optimisé ses montages financiers depuis longtemps pour dégager le plus d’économie possibles permettant par d’alimenter un cercle vertueux d’investissements soutenables, qu’elle ne finance pas uniquement l’isolation des façades et qu’elle prône au contraire des approches adaptées et variées à l’image de l’hétérogénéité de son parc résidentiel et tertiaire … au temps pour moi ! L’Allemagne devrait prendre exemple sur nous !