En 2010, la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de l’Union Européenne était de 12,7%, l’objectif de la directive l’ayant fixé à 20%, d’ici 2020 ; mais selon la commission européenne, "il y a des raisons de s’inquiéter pour les progrès futurs".
Chaque État membre se voit assigner des objectifs individuels en ce qui concerne la part totale d’énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie.
Par ailleurs, dans le secteur des transports, tous les États membres doivent atteindre le même objectif, à savoir une part de 10 % d’énergies renouvelables.
Ces objectifs peuvent être atteints en augmentant la part d’énergie tirée des ressources renouvelables, notamment l’éolien (tant à terre qu’en mer), le solaire (thermique, photovoltaïque et concentré), l’hydroélectricité, l’énergie marémotrice, la géothermie et la biomasse (y compris les biocarburants et les bioliquides). Les objectifs en matière d’énergies renouvelables visent à réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, et à diversifier notre approvisionnement énergétique en réduisant la dépendance à l’égard du pétrole et du gaz.
Quel est l’objet du rapport sur les progrès accomplis dans le domaine des énergies renouvelables?
Conformément aux exigences en matière de rapports énoncées par la directive sur les énergies renouvelables, un rapport doit être remis tous les deux ans. L’objet de ce rapport est d’évaluer l’avancement des États membres dans la promotion et l’utilisation des énergies renouvelables en vue de la réalisation des objectifs fixés pour 2020. En outre, il aborde la question du régime de durabilité pour les biocarburants et les bioliquides consommés dans l’UE ainsi que celle des incidences économiques, sociales et environnementales de cette consommation. (CF le livre vert : ici .PDF)
Quelle est la situation de l’UE à l’égard des énergies renouvelables ?
L’adoption du cadre actuel, qui comporte des objectifs juridiquement contraignants, a entraîné une forte croissance des énergies renouvelables. Les données les plus récentes d’Eurostat indiquent que l’UE et la plupart des États membres sont actuellement en bonne voie pour réaliser les objectifs de 2020. En 2010, la part des énergies renouvelables dans l’UE était de 12,7% et la majorité des États membres avaient déjà atteint leur objectif intermédiaire pour 2011/2012 prévu par la directive. Eu égard aux critères de durabilité de l’UE, la mise en œuvre du régime concernant les biocarburants par les États membres est jugée trop lente. Au stade actuel, les incidences négatives potentielles de la consommation de biocarburants dans l’UE ne requièrent pas d’intervention spécifique supplémentaire.
L’UE réalisera-t-elle ses objectifs pour 2020 ?
Des progrès ont été accomplis depuis 2010, mais il y a des raisons de s’inquiéter pour les progrès futurs : la transposition de la directive n’a pas été aussi rapide qu’il aurait convenu, en partie du fait de la crise économique que traverse l’Europe. La trajectoire indicative à suivre pour atteindre l’objectif ultime étant de plus en plus abrupte à mesure que le temps passe, la plupart des États membres devront en fait redoubler d’efforts dans les prochaines années.. Les politiques actuelles ne suffiront pas à susciter le déploiement nécessaire des énergies renouvelables dans une majorité d’États membres. Les États membres devront donc consentir des efforts supplémentaires afin de rester sur la bonne voie au cours des années à venir.
Que faut-il faire pour atteindre les objectifs de 2020 ?
Les États membres devraient finaliser dès que possible la transposition de la directive sur les énergies renouvelables et accroître leurs efforts en vue d’éliminer les obstacles à l’adoption des énergies renouvelables par les actions suivantes:
– adoption de mesures visant à réduire les charges et les retards administratifs;
– développement du réseau électrique et meilleure intégration des énergies renouvelables sur le marché;
– renforcement de la stabilité et de la transparence des régimes de soutien, mais aussi du rapport coût-efficacité et de l’adaptation aux besoins du marché;
La Commission prévoit de publier cette année des orientations relatives aux régimes de soutien et à leur réforme qui devraient garantir le bon rapport coût-efficacité de ce soutien et favoriser l’intégration de la production d‘énergie à partir de sources renouvelables sur le marché de l’énergie.
Quelles seront les conséquences pour l’Europe si les objectifs fixés pour 2020 ne sont pas atteints ?
La non-réalisation des objectifs fixés pour 2020 en matière d’énergies renouvelables serait lourde de conséquences pour l’UE. En premier lieu, l’essor des énergies renouvelables est une condition nécessaire pour avancer sur la voie d’une économie à faible intensité de carbone d’ici à 2050. À cet égard, la décennie en cours sera cruciale pour mettre l’Europe sur la bonne voie, car les décisions d’investissement prises aujourd’hui affecteront notre secteur énergétique pour les 30 années à venir.
En deuxième lieu, la non-réalisation de ces objectifs ralentirait les progrès dans la réalisation des trois objectifs de la politique énergétique de l’UE, qui resterait fortement dépendante des combustibles fossiles, ce qui rejaillirait sur les objectifs de «sécurité d’approvisionnement» et d’«énergie durable».
En outre, un déploiement insuffisant de plusieurs technologies liées aux énergies renouvelables n’entraînerait pas les réductions appropriées des coûts de production et empêcherait les énergies renouvelables de contribuer à la compétitivité de l’UE. Enfin, la non-réalisation des objectifs nationaux entraînerait le lancement de procédures d’infraction à l’encontre des États membres concernés.
même pas un diagramme dans ce rapport! c’est pourtant tellement plus parlant pour voir les tendances! et on tombe dans le madame soleil, prévisons à 2030 et prévisions à 2050 !!!!! quand on ne connait même pas le taux de croissance du prochain trimestre ! du pur onanisme intellectuel
« Quelles seront les conséquences pour l’Europe si les objectifs fixés pour 2020 ne sont pas atteints ? La non-réalisation des objectifs fixés pour 2020 en matière d’énergies renouvelables serait lourde de conséquences pour l’UE. » J’imagine, même s’il n’y a pas de lien vers un communiqué, que ce « constat » vient de la Commission, ou d’une DG de la commission… « lourde de conséquences »: ah bon, de mon point de vue être « premier de la classe » avec 17/20 n’est pas forcément très « lourd de conséquences » par rapport à être « premier de la classe » avec 19/20…
je n’avais pas remarqué le lien dans l’article… Ca ne change pas grand chose à mon avis.
C’est incroyable ! L’objectif est bien de sortir des effets néfastes des énergies fossiles pour notre économie et l’environnement, et seules les énergies renouvelables, dont le développement est trop lent (et pour cause) sont citées. Le nucléaire est pourtant l’énergie la moins chère après l’hydraulique, et elle ne produit pas de CO2. Pourquoi n’est-elle pas encouragée ? Réponse probable : parce que l’UE est sous influence allemande, et que notre gouvernement actuel est sous l’influence de Verts qui n’ont même pas reçu 2% des suffrages aux présidentielles. Dans ces conditions, on va dans le mur.
J’ai beau être un pro-EnR notoire, ce genre de rapport ne parvient pas à m’exciter un neurone. On dirait que seule la feuille de route européenne a de l’importance, comme si les décisions prises avant-crise de 2008 étaient plus importantes que les 50% d’éolien espagnol du mois de mars ou l’effondrement bousier du titre Areva. C’est bizarre de ne voir en l’énergie renouvelable qu’un ultimatum très approximé à une époque ou les prix étaient 5 fois supérieurs à aujourd’hui, comme si rien n’avait changé depuis On comprend facilement que cette crise affecte en particulier les gros investissements , or les EnR sont fractionnables, si le budget n’est pas suffisant pour un parc de 10 éoliennes, on en fait 5 et quand l’argent commence à rentrer , on fait les autres… Allez donc faire ça avec un EPR de 1.65GW Ce qui a changé depuis 10 ans , c’est que la rentabilité de l’éolien terrestre commence à sérieusement écornifler les données disponibles en 2000 et tout le monde sait que le PV est devenu 5 fois moins cher Ce qui n’a pas (encore) changé en revanche , c’est le stockage qui n’a toujours pas trouvé sa maturité mais s’en approche beaucoup et surtout , on lui a trouvé des alternatives Maintenant que la crise affecte les investissements EnR – pourquoi seraient-ils épargnés ? – ne fait que rapprocher l’arrivée des équipement hydrogène dans les transports qui signeront une nouvelle étape absolument décisive dans le cas français (moins pour l’Allemagne) Donc je dirais que l’objectif européen pour 2020 est un peu un caprice de technocrates , l’important étant que la progression des EnR ne compromette pas son développement avenir mais on est très loin de ce cas de figure. Conséquence du non respect de l’objectif ? presque rien !