Un arrêté réglementant le fonctionnement des dispositifs d’éclairage des bâtiments non résidentiels a été publié mercredi par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Il doit ainsi permettre de réduire l’empreinte de l’éclairage artificiel sur l’environnement nocturne.
Les éclairages artificiels nocturnes peuvent constituer une source de perturbations significatives pour les écosystèmes, en modifiant la communication entre espèces, les migrations, les cycles de reproduction ou encore le système proie-prédateur. L’impact de la lumière artificielle nocturne sur le sommeil, en perturbant l’alternance jour-nuit, a également fait l’objet de réflexions par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), qui proposera des actions courant 2013.
Ce texte fait ainsi de la France l’un des pionniers en Europe dans ce domaine.
Il constitue également une mesure de sobriété énergétique. Estimées à 2TWh par an par l’ADEME, les économies d’énergie attendues équivalent à la consommation électrique annuelle d’environ 750 000 ménages. Cette disposition permet d’éviter le rejet chaque année de 250 000 tonnes de CO2.
Cet arrêté concerne à la fois l’éclairage intérieur émis vers l’extérieur des bâtiments non résidentiels (vitrines de commerces, bureaux…) et l’éclairage des façades de ces mêmes bâtiments. Un bilan du dispositif sera réalisé en janvier 2014.
A partir de son entrée en vigueur, le 1er juillet 2013 :
- les éclairages intérieurs de locaux à usage professionnel devront être éteints une heure après la fin d’occupation desdits locaux ;
- les éclairages des façades des bâtiments seront éteints au plus tard à 1 heure du matin ;
- les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition seront éteints au plus tard à 1h du matin, ou une heure après la fin d’occupation desdits locaux si celle-ci intervient plus tardivement.
En ce qui concerne les façades et les vitrines, le texte prévoit la possibilité pour le préfet d’accorder des dérogations pour la veille des jours fériés chômés, la période des illuminations de Noël, lors d’événements exceptionnels à caractère local, ou dans des lieux présentant un intérêt touristique exceptionnel définis par l’article L. 3132-25 du code du travail.
Des règles portent également sur les conditions d’allumage :
- les vitrines de magasins de commerce ou d’exposition pourront être allumées à partir de 7 heures du matin ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt ;
- les éclairages des façades des bâtiments ne pourront être allumés avant le coucher du soleil.
Bravo! Voila une mesure, simple, efficacede bon sens, pour réduire les gaspillages! Evidemment ça ne va pas arranger nos amis nucléocrates, puisque ça va « creuser » la consommation nocturne, ils vont donc avoir des tas de kWh encore plus inutiles que d’habitude à écluser; mais d’un autre côté, ça donnera un argument supplémantaire à la construction/ au « suréquipement » de STEP et autres moyens de stockage… ou de mutualisation de l’énergie, avec nos voisins moins nucléophiles que nous, qui peuvent plus facilement arrêter la production nocturne de leurs moyens de production pilotables.
Comme vous, je trouve cet arrété plutôt bien. On imagine que ça ne va quand même pas se faire le 30/06/2013 au soir, et qu’on ne va pas envoyer les récalcitrants en prison tout de suite… Par contre, votre complément sur les « amis nocléocrates » n’a pas beaucoup de sens. Il n’y a jamais de kWh « inutiles » s’agissant de moyens pilotables, comme le sont ce que vous semblez ignorer les centrales nucléaires francaises, contrairement et c’est peut-être ce qui vous induit en erreur au nucléaire « mondial » qui fonctionnant systématiquement à pleine charge n’a pas développé cette capacité de suivi de charge.
Ah bon, les centrales nucléaires sont pilotables? en mode jour/nuit? Si c’est le cas, effectivement, vous me l’apprenez. Ce que je savais à ce jour, c’est qu’on fait tourner les centrales nucléaires plus en hiver qu’en été; en gros, on concentre tout ce qui est « arrêt de tranche » en été, plutôt quand on n’a pas vraiment besoin de tous les réacteurs, ce qui est du bon sens. Mais on m’avait aussi dit qu’un réacteur ça fonctionne « à puissance constante » une fois allumé, ce qui fait que si les centrales sont « réglées » pour faire face aux besoins diurnes du pays, elles produisent la même chose en mode « nocturne »… alors que les besoins sont beaucoup plus faibles. D’où des kWh « bradés » (puisqu’on fait semblant « d’obéïr aux marchés »), que nous achètent, par exemple, nos voisins suisses pour remplir leurs STEP. Et ça, c’est faux? Je me réjouis par avance de ce que vous allez me dire. Car vous allez corriger mes lacunes, et je ne demande pas mieux!
A Jpm2. Ben vous êtes très mal renseigné ou alors uniquement via la vulgate antinucléaire qui colporte ce mensonge (vache sacrée) contre vents et marée. Un réacteur nucléaire ça se pilote à peu près aussi bien qu’une grosse centrale à charbon ou lignite (l’EPR fera mieux) et certainement nettement mieux qu’une centrale éolienne. L’intérêt économique de la modulation est une autre affaire. Lisez Enerzine, les réponses s’y trouvent déjà ! Evitez de trop écouter des amis mal intentionnés ou ignares.
Pour Jpm2 Il suffit de consulter le site de RTE : Par exemple, le 30 janvier, la production nucléaire est passée en quelques heures par les valeurs suivantes : 0 h 15 : 56 857 4 h : 51 637 6 h 45 : 56 826 soit un différentiel de plus de 5 000 MW, l’équivalent de 5 tranches nucléaires
Comme Fernand, mais avec des jours un peu plus atypiques: -le 26/12/2012 ( c’est encore dans les historiques RTE,allez voir) 39100MW à 5h00, plus de 48000MW à 10h00. -encore plus fort, mais plus disponible sour forme graphique, le 2/01/2012: 38181MW à 3h45,57013MW à 09h30 et encore pire 60198 à 19h00 Je le soulignais ici sous le titre « nucléaire inflexible: Ce qu’on a pu vous dire semble légèrement contredit par la réalité…..
Remarquez, l’éolien dans ce cas Allemand est capable de faire au moins aussi bien , mais dans l’autre sens! Ce jour, 22000MW à 1h00 du matin, et 2600MW à 5h00 de l’après-midi!
Un grand merci à Fernand et sicetaitsimple pour les liens et valeurs. Une petite question en complément: Quand on varie ainsi la puissance fournie, comment s’effectue la limitation de puissance? on met plus d’acide borique dans les réacteurs? Par rapport à ce qu’ecrit Dan1: « Un réacteur nucléaire ça se pilote à peu près aussi bien qu’une grosse centrale à charbon ou lignite (l’EPR fera mieux) et certainement nettement mieux qu’une centrale éolienne. » Un réacteur nucléaire se pilote sans doute mieux qu’une centrale éolienne « seule », qui ne se pilote pour ainsi dire pas, comme chacun sait. Par contre: une centrale nucléaire se pilote beaucoup moins facilement qu’une centrale éolienne… adossée à une STEP! Pour ce très nombreuses raisons, je reste donc favorable à ce dernier cas de figure.
Ben oui c’est vraiment bête ça, pourquoi l’éolien module en opposition de phase par rapport au besoin des Allemands ? C’est pour laisser la place au lignite ? Bon, mais avec la STEP de Goldisthal, il vont pouvoir stocker pour lisser tout ça :
Et ben non, l’éolien ne se pilote pas mieux que le nucléaire quand on combine sa production avec une STEP. Parce que le nucléaire en France utilise déjà les STEP, mais la différence, c’est que le nucléaire débite sa production avec une régularité de métronome et fait excatement ce qu’on lui demande. En revanche l’éolien produit… quand il peut et cela est facheux pour les STEP qui ont de forte puissance mais de petite capacité de stockage (de l’ordre du GWh ou un peu plus, Goldisthal = 8 GWh) Or les pétoles dépassent souvent la journée voire la semaine et là il faut stocker des dizaines de TWh. C’est donc complètement différent du couple nucléaire + STEP qui pompe toutes les nuits et turbine tous les jours à 19h00. L’énergie est une affaire d’ordre de grandeur !
bonsoir dan1, la Norvège, c’est 84000 GWh de capacité STEP; c’est considérable. Bien sûr, vous allez m’opposer qu’il n’y a pas assez de lignes haute puissance pour stocker là-bas et rapatrier l’énergie correspondante au moment du besoin; et vous avez raison…enfin, à court terme. Parce que de nouvelles liaisons sont en construction, vous le savez; et de nouvelles s’ajouteront sans aucun doute encore dans les années qui viennent. Sicétaitsimple a écrit dans un autre post: « 5000 MW de liaison avec la Norvège… c’est quoi, 5000 MW? » Ma réponse à cette question: 5000 MW, c’est 2,5 fois Fessenheim… ce n’est déjà pas si mal! Par ailleurs, vous n’ignorez pas qu’il n’y a pas que le stockage pour faire face aux « pétoles » (je viens de découvrir ce terme grâce à vous). Il y a aussi l’utilisation d’autre ressources pilotables (la biomasse, les autres ressources hydrauliques), et il y a aussi « l’effet foisonnement » des deifférentes ENR. A ce sujet, j’ai , il y a quelques temps, écrit un petit billet, ça se trouve ici. Vous me direz ce que vous en pensez… si vous le voulez, bien sûr!
…ce n’est pas énorme. Cela fait 10% de la puissance. Ce n’est pas ce que j’appelle pilotable. Les jours de grand froid messieurs les nucléocrates bien avertis, c’est combien de GW en plus par degré?
Non non, comme vous me citez, 5000MW c’est une puissance, une capacité éventuelle ( car aujourd’hui c’est environ 2000) à échanger de l’electricité entre a Norvège (c’était le sujet) et l’Europe continentale. Au (grand) mieux, 2000 heures pleine puissance par an. Donc rien à voir avec Fesseinheim, votre facteur 2,5 n’est absolument pas pertinent.
A pierrotb01. En préliminaire une minuscule précision : 5000 MW (attention « m » = milli et « M » = Méga ; le Watt est une unité qui s’écrit avec une majuscule car c’est issu d’un nom propre). Pour ce qui est de la modulation, le nucléaire peut faire 10 GW sur une journée, mais est-ce intéressant ? D’autre part, la modulation du parc nucléaire est limitée vers le haut (comme tous les système de production, y compris l’éolien) quand il arrive au maximum de la disponibilité (le maximum maximorum étant 63 GW) : Il vous faut quoi pour juger que c’est pilotable ??
de capacité de STEP en Norvège? Expliquez nous ça….
Non, justement, ce que Framatome et EDF ont vers le milieu des années 80 mis au point, c’est ce qu’on appelait un « mode gris », où des barres peu absorbantes étaient insérées dans le réacteur, permettant ainsi de réduire la puissance en conservant un flux neutronique équilibré. Tricastin 3 pour les essais, Chinon2 pour l’industrialisation. J’imagine que tout celà a été depuis très perfectionné, en tous les cas si on se réfère aux chiffres de production constatés (cf plus haut), ça a l’air de fonctionner.
A Jpm2 La Norvège aurait franchi une énorme étape sans nous le dire ?? Même question : D’où vient cette « information » la Norvège possède 84 TWh de STEP ? On savait déjà que c’était les champions de la consommation d’électricité par habitant et les champions du chauffage électrique !
« Les jours de grand froid messieurs les nucléocrates bien avertis, c’est combien de GW en plus par degré? » Réponse: 2300MW. J’ai gagné quoi? Alors maintenant question! et c’est combien de GW de gaz en plus par degré, en France et question subsidiaire en Allemagne?
pour les capacités STEP en Europe, je me réfère à la diapositive 10 de cette présentation de Gregor Czisch. Vous pourrez y lire que la capacité STEP actuelle de la France est de 9800 GWh, la deuxième d’Europe continentale (derrière l’Espagne avec 18400 GWh, et largement devant l’Allemagne avec « seulement » 300 GWh). Par contre, nous sommes tous largement devancés par la Norvège et ses 84 TWh , soit 84000 GWh. La Suède et la Norvège représentent les deux tiers de la capacité de stockage européenne, qui s’élève à 180 TWh, soit (c’est Gregor Czisch qui l’écrit) plus d’un mois de la consommation électrique totale de l’Union européenne.
Dans le « titre » d’un post sur Enerzine, toute majuscule employée lors de l’écriture se retrouve en minuscule lors de l’édition. Mes GWh de 21h37 sont ainsi réduits à des gwh, Pierrot1b est surement dans le même cas…. Mais il va certainement nous communiquer le gradient thermique gaz en France et en Allemagne.
Merci pour votre réponse sur le moyen de moduler les réacteurs.
A Jpm2. A mon avis, il y a erreur et les 84 GWh de stockage norvégien ne correspondent pas aux capacités de STEP mais à la capacité totale des réservoirs alimentant les usines hydraulique ayant une puissance installé d’un peu plus de 30 GW. Ces 30 GW produisent annuellement de 110 à 130 TWh…. mais essentiellement avec de l’eau de retenue sans passer par le processus STEP. En revanche, la puissance installée des STEP n’est que d’environ 1,3 GW, ce qui est trois fois moins que la France (vous aurez remarqué que le premier est… l’Italie) : Comme ce sont des turbines réversibles qui doivent pomper avant de turbiner, elles ne peuvent produire qu’au maximum 2/5 de l’année, c’est à dire environ 3 500 heures. Donc 1,3 x 3 500 = 4,5 TWh au maximum ! Ceci dit, je ne sais pas si les norvégiens les utilisent au maximum théorique et ça m’étonnerait. En France, c’est beaucoup moins et la plus grosse STEP (Grand-Maison avec 1 800 MW) qui est plus puissante que toute les STEP de Norvège, ne turbine que 1,4 TWh/an.
Votre lien est (i) ancien (2006), (ii) incompréhensible pour moi, désolé, (iii) les 84TWh annoncés (par analogie aux chiffres » France ») encore moins compréhensibles…. Bref, vous m’en excuserez, mais ça ne vaut à mon avis pas un clou, sauf si vous trouvez une autre source plus récente qui irait dans le même sens.
Gregor Czisch est tout sauf un incompétent, j’ai donc parfaitement confiance en ses chiffres. Par ailleurs, la capacité STEP d’un pays ne varie pas notablement d’une année sur l’autre… 9800 GWh de capacité STEP en France: vous confirmez? vous infirmez? Je suis en recherche d’autres valeurs, mais dans les docs françaises, c’est assez pitoyable: on donne les puissances installées, mais pas les capacités des STEP… je ne désespère pas d’en trouver, cela dit. Le cas échéant, un petit calcul à partir du volume et du dénivelé de Grandmaison, c’est possible, aussi.
« c’est Gregor Czisch qui l’écrit ». Ben oui, mais il a peut être pas dit que capacité de stockage = capacité des STEP ! Faut pas confondre
capacité de stockage = capacité qui peut être équipée en STEP si volonté de le faire. Par ailleurs, oui, Gregor Czisch est quelqu’un de très compétent, et connu pour cela. Alors que bon, « Dan1 », en dehors d’Enerzine… 😉
A Jpm2. « Gregor Czisch est tout sauf un incompétent, j’ai donc parfaitement confiance en ses chiffres. » « Par ailleurs, oui, Gregor Czisch est quelqu’un de très compétent, et connu pour cela. » « Alors que bon, « Dan1″, en dehors d’Enerzine… 😉 » Puisque vous avez tellement confiance en Gregor Czisch, posez lui donc les questions qui vous taraudent ! « Le cas échéant, un petit calcul à partir du volume et du dénivelé de Grandmaison, c’est possible, aussi. » Vous voudriez peut être que je vous tienne le stylo pour écrire les articles de votre blog sur Médiapart ? En quelques sortes, vous venez « pomper » des informations sur Enerzine pour les « stocker » sur Médiapart ! Reste que la Norvège ne possède que 1,3 GW de STEP qui ne font pas et ne ferons jamais 84 TWh de pumped storage. A l’avenir, nous verrons bien, mais pour obtenir 84 TWh de stockage issu du pompage, il faut au minimum multiplier par plus de 15 les capacités actuelles de pompage et plus probablement par 30 ou 50. D’autre part, pour qu’une STEP fonctionne, il faut une cohérence entre la retenue d’eau supérieure et la retenue d’eau inférieure et ce n’est pas toujours possible.
« capacité de stockage = capacité qui peut être équipée en STEP si volonté de le faire. » Au moins les choses sont simples avec vous! On se demande bien pourquoi des générations d’hydrauliciens de tous pays n’y ont pas pensé plus tôt.Il doivent manquer de volonté…
Vous êtes vous déjà posé la question de savoir pourquoi un pays qui tire quasi exclusivement son electricité de l’hydraulique se mettrait à faire du pompage en quantité? Pour turbiner de l’hydraulique afin remonter de l’eau dans des barrages avec une perte de 20%? C’est un peu shadok, non? Et si c’est pour « stocker » à certains moments de l’electricité pas chêre importée de chez ses voisins, c’est assez simple, il leur suffit d’arréter de turbiner la quantité correspondante et le « stockage » se fait tout seul….
Pour Jpm2 Vous dites : « dans les docs françaises, c’est assez pitoyable: on donne les puissances installées, mais pas les capacités des STEP… » C’est aussi vrai pour l’éolien, Malgré son titre « Suivi de production de l’éolien en france », ça fait des années que ce site : ne fournit que les puissances installées. C’est en effet assez pitoyable.
bonsoir sicetaitsimple, je vous recommande la lecture de ce document, émis par l’ETH Zürich. (si vous ne connaissez pas cette université, c’est une des plus réputées de Suisse). Vous y trouverez page 12, par exemple, cette information (en anglais… vous maîtrisez plus que l’Allemand? 😉 ): Norway has a storage potential of 84 TWh which is huge compared to the German storage potential of 40 GWh Bref, entre la présentation de Czisch en 2006 et les travaux d’Heineman en 2011, les réservoirs de la Norvège n’ont pas beaucoup bougé… A vrai dire, je m’en doutais un peu! 🙂 Pour ce qui est de la France, j’ai calculé hier soir (à partir des données d’hydroweb) un potentiel des reservoirs STEP d’environ 2000 GWh. Et je n’ai pas tout compté…
bonsoir sicetaitsimple, dans le document déjà mis en lien, page 8, vous trouverez une information qui vous intéressera certainement: La Norvège est actuellement reliée (electriquement) au continent et à l’Angleterre par trois cables, totalisant une puissance échangeable de 2,1 GW. Et, ce qui est fort intéressant, s’ajouteront très bientôt (entre 2016 et 2020) à ces trois cables … cinq petits nouveaux (à vrai dire plutôt plus « puissants » que les « anciens »), totalisant une puissance échangeable… de 6,1 GW. Bref, on va passer de 2,1 GW à 8,2, on va donc quadrupler les possibilités d’échange. Donc, deux possibilités: – soit les « shadocks norvégiens » sont parfaitement idiots, ils investissent en pure perte plusieurs milliards dans des cables qui ne vont servir à rien, ou si peu (c’est votre version); – soit ils ne sont pas si idiots que cela, et ils s’apprêtent à « rendre service à l’Europe de ENR », ce pour quoi ils seront bien évidemment dédommagés: ça leur fera simplement un revenu supplémentaire, pourquoi cracher dessus? surtout que c’est « pour la bonne cause »!
Bah lisez vos documents… Il y est écrit, je n’invente rien:CEDREN states that the first 10 GW of transmission capacity does not require any expansion of pumped storage power in Norway. Bon, ça laisse un peu de temps pour en reparler, car les 10GW d’interconnexion avec l’Europe continentale, ce n’est pas pour tout de suite.. Les Norvégiens, et je n’en ai jamais douté, ne sont pas des shadoks.
Je vous remercie de votre information sur le renforcement des interconnexions Norvégiennes de 2,1GW (aujourd’hui) à 8,2 projetées en 2020, mais je vous rappelle que je vous disais il y a quelques jours (post sur Aquelva): « Concernant la Norvège , il faut quand même arréter de phantasmer, l’image de « batterie de l’Europe » a quand même des limites, celles des interconnexionx avec l’Europe continentale et/ou le RU. Aujourd’hui c’est environ 2000MW, si ça passe dans les 15 à 20 ans à 5000MW ce sera bien, mais c’est quoi 5000MW? » 8,2 GW en 2020, no way..On est déjà en 2013. On peut faire le point en 2020 si vous le souhaitez.
« ils investissent en pure perte plusieurs milliards dans des cables qui ne vont servir à rien, ou si peu (c’est votre version); » Je n’ai jamais dit ça, bien au contraire! J’ai dit qu’investir dans des interconnexions avait certainement du sens (faut juste trouver le bon tempo), mais qu’en aucun cas ça ne signifiait investir dans du pompage. Le seul projet réellement « dans le tuyau » aujourd’hui , c’est un renforcement d’environ 500MW de la liaison avec le Danemark. PS: à ma connaissance et contrairement à ce que vous affirmez, il n’y a pas de connexion entre la Norvège et le RU.
@ sicetaitsimple Je me rappelle très bien ce que vous avez écrit il y a, ma foi, quelques jours à peine… et je me réjouis de vous avoir appris quelque chose. chacun son tour! 🙂 Pas de souci pour faire le point en 2020 (c’est à dire dans 7 ans, pas dans 20), et même avant. Pour ce qui est de la citation que vous avez reprise, je pense que vous avez compris qu’elle représente une très bonne nouvelle pour le monde des ENR, puisqu’elle signifie que les Norvégiens ont une puissance STEP installée (pompage comme turbinage) déjà à même d’échanger 10 GW dans les deux sens avec l’Europe. On pourra par la suite faire beaucoup mieux encore… mais seulement si nécessaire! Peut-être que d’ici-là la France aura décidé de faire concurrence à la Norvège, et de mettre son propre potentiel STEP au service des ENR… rêvons un peu! Puisqu’on en est sur les STEP, je vous propose encore un peu de lecture, à savoir cet article, qui dit qu’aux 50 GW de puissance STEP installée ce jour à l’échelle européenne viendront s’ajouter… 27 GW de puissance « flambant neuve »… d’ici 2020, soit… dans les 7 prochaines années (ça n’a pas encore changé depuis 5 lignes plus haut). + 50% en 7 ans à peine… mazette! Qui ai-je lu, récemment, m’expliquant que la construction de STEP, non non non, ce n’était pas rentable? Il y a un truc qu’il va falloir que j’essaie de comprendre, là… Dans l’article donné, il y a aussi un lien vers cette présentation issue d’Autriche. Et, ça tombe bien… c’est en anglais, il y a juste quelques mots en allemand qui traînent ça et là. A la page 15 de ladite présentation, il y a une carte des STEP en construction en Europe. Et, mein Gott!, ça construit… partout!!! Suisse beaucoup, mais aussi europe de l’est, Espagne, Portugal, Angleterre… il y a juste un gros pays, entre l’Espagne et l’Allemagne, où il ne se passe à peu près rien… sans doute l’exception qui confirme la règle/ ceux qui n’ont rien compris au film! A la page 14 il y a un historique des puissances STEP installées… une progression continue depuis les années 60… qui a l’air de s’accélérer aujourd’hui! Je veux bien votre avis sur tout ça… apparemment, tout le monde ignore vos arguments économiques… sauf les français!
n’est pas encore construit, mais en projet. voir ici, et une jolie carte (et beaucoup à lire) là:
… peuvent être visualisés sur une carte sur cette page (si ça finit par marcher… comment peut-on inssérer directement une image, sinon?)
Pour Jpm2 Vous disiez à propos des STEP que les docs françaises ne donnent que les puissances installées. C’est aussi vrai pour l’éolien : le site : malgré son titre (suivi de production de l’éolien en France), ne donne aucune information sur la production. Quant au PV, qu’en est-il ?
Je pense que vous ( et vos articles) confondez « marché » (des STEP ou des interconnexions), c’est-à-dire un potentiel de projets identifiés, souvent depuis de longues années d’ailleurs, et la décision de réalisation effective de ces projets, qui est une autre histoire, notamment pour des infrastructures aussi lourdes en capital et pas forcément les bienvenues du point de vue de leur acceptabilité. Alors, « Qui ai-je lu, récemment, m’expliquant que la construction de STEP, non non non, ce n’était pas rentable? Il y a un truc qu’il va falloir que j’essaie de comprendre, là… » Bah c’est moi, vous avez un début d’explication, et on peut si vous voulez rajouter à la vérification de la non-réalisation de 8GW d’interconnexions avec la Norvège en 2020 la non réalisation de 24 ou 27GW de STEP en Europe à la même échéance.
Bonjour jpm2, je voulais juste m’assurer que vous aviez bien compris quelque chose qui ne saute pas forcément aux yeux, c’est que les STEP ( le stockage centralisé pour généraliser) et les interconnexions sont des concurrents. Les deux ne produisent pas d’électricité et même en consomment, pas moins de 20% dans le cas des STEP. Elles ne vivent donc que de l’existence de différentiels de prix, soit géographiques, soit temporels, soit les deux qui leur permet d’être « rentables ». Elles le sont ou pas, ce qui est sûr c’est que pour la décision d’investissement dans une nouvelle capacité il faut avoir un scénario qui va bien, et là c’est particulièrement complexe. Autre facteur, déjà expliqué sur Enerzine, l’interconnexion tue l’interconnexion (et les STEP au passage): toute nouvelle interconnexion va dans le sens de réduire les différentiels de prix (temporels et géographiques), et donc de rendre moins rentables les ouvrages existants et les ouvrages futurs du même type.C’est pour ça que je parlais ci-dessus de « tempo » de réalisation. Le premier qui passe repousse celui qui vient derrière. J’ai déjà évoqué le PV (par exemple allemand) qui va exactement dans le même sens (celui de réduire les differences de prix une bonne partie de l’année). Dans un scénario théorique de marché « parfait » et de « plaque de cuivre » (c’est-à-dire d’échanges absolument pas contraints physiquement), le « nouveau » stockage (au sens STEP, je ne parle pas des barrages gravitaires) n’a d’ailleurs plus aucune raison d’exister en Europe du moins pendant un certain nombre d’années, puisque dans ce cas les différentiels géographiques n’existeraient plus et les différentiels temporels seraient très largement rabotés . Heureusement, le marché n’est pas parfait et on est loin de la plaque de cuivre, ça laisse un peu d’espace aux STEP, mais pas autant que les adorateurs du stockage ne pourraient le penser. On parle bien du « centralisé » en Europe, l’économie du décentralisé et/ou de coins moins interconnectés est différente. PS: par ailleurs, j’adore les STEP, mais ce n’est pas une raison suffisante pour en faire la « silver bullet » de l’avenir electrique en Europe….
C’est bien de poser des questions (et que je vous donne une réponse, 2300MW/°C), mais il faudrait aussi pouvoir répondre à celle que je vous pose ci-dessus: « Alors maintenant question! et c’est combien de GW de gaz en plus par degré, en France et question subsidiaire en Allemagne? » So?
bonjour sicetaitsimple, merci pour vos explications qui prolongent l’échange. Je comprends ce que vous écrivez… mais je ne suis pas d’accord en tout… loin de là, en fait. Vous écrivez que STEP et connexions sont concurrents, que les unes « tuent » les autres… et réciproquement! On peut parfaitement comprendre que dans un pays disposant de fortes capacités de stockage il soit inutile de construire des connexions avec d’autres producteurs pour échanger des productions ENR ; de tels pays peuvent stocker une production intermittente « locale » et l’utiliser au moment du besoin. La Norvège est, a priori, dans ce cas. On peut aussi comprendre que dans un scenario « plaque de cuivre » les capacités de stockage deviennent inutiles… à condition que la production (100% ENR dans le meilleur cas de figure 😉 ) soit à chaque instant supérieure aux besoins… ce qui ne va pas de soi, par ailleurs. Seulement… seulement ces deux scénarii sont des scenarii extrêmes, et la réalité souhaitable est forcément « entre les deux », donc une combinaison de ces deux outils. On peut entre autres dire que : 1) Le stockage massif, c’est bon pour la Norvège… mais la Norvège seulement ; faute de sites suffisants, il n’y a aucune chance qu’un tel scénario puisse être adopté à l’échelle européenne. 2)[size= 7.0pt; mso-ansi-language: FR; » lang= »FR »>
bonsoir sicetaitsimple, merci pour vos explications qui prolongent l’échange. Je comprends ce que vous écrivez… mais je ne suis pas d’accord en tout… loin de là, en fait. Vous écrivez que STEP et connexions sont concurrents, que les unes « tuent » les autres… et réciproquement! On peut parfaitement comprendre que dans un pays disposant de fortes capacités de stockage il soit inutile de construire des connexions avec d’autres producteurs pour échanger des productions ENR ; de tels pays peuvent stocker une production intermittente « locale » et l’utiliser au moment du besoin. La Norvège est, a priori, dans ce cas. On peut aussi comprendre que dans un scenario « plaque de cuivre » les capacités de stockage deviennent inutiles… à condition que la production (100% ENR dans le meilleur cas de figure 😉 ) soit à chaque instant supérieure aux besoins… ce qui ne va pas de soi, par ailleurs. Seulement… seulement ces deux scénarii sont des scenarii extrêmes, et la réalité souhaitable est forcément « entre les deux », donc une combinaison de ces deux outils. On peut entre autres dire que : 1) Le stockage massif, c’est bon pour la Norvège… mais la Norvège seulement ; faute de sites suffisants, il n’y a aucune chance qu’un tel scénario puisse être adopté à l’échelle européenne. 2) A l’inverse, un scénario sans stockage est aussi rédhibitoire, à la fois parce qu’une production massivement ENRi ne peut pas, sauf surdimensionnement coûteux, être à tout instant en mesure de produire suffisamment ou plus que la demande ; par ailleurs, quand 100GW d’éolien installés délivrent une puissance effective de 50GW (même si ce n’est que quelques heures par an), si les besoins au même moment ne sont que de 30GW, c’est tout de même dommage d’en « jeter » 20 « à la poubelle » en arrêtant les éoliennes correspondantes, il y a bien sûr beaucoup mieux à faire… du stockage, donc. 3) Nous parlions de la Norvège… parfait contre-exemple de ce que vous avancez : en l’occurrence, les câbles HVDC en construction entre la Norvège et le continent ne sont pas les ennemis des STEP, ils sont au contraire les meilleurs alliés de LA STEP europénne qu’est la Norvège elle-même ; vous savez en effet, puisque vous le reconnaissez en creux, que ces câbles n’ont d’intérêt que parce qu’ils mettent la « STEP Norvège » au service de pays ne disposant pas de telles capacités, l’Allemagne et l’Angleterre étant particulièrement demandeurs.La Norvège n’a en effet aucun besoin propre de se relier avec des câbles de forte capacité à ses voisins, puisqu’elle est largement autosuffisante; par contre, ces liaisons lui apportent un chiffre d’affaire supplémentaire, puisqu’elles valorisent ses capacités STEP, qui sont pour le moment largement sous-exploitées. Donc, les câbles « ennemis » des STEP, parfois oui… mais parfois non, au contraire! un câble peut aussi être un « apporteur d’affaires » à une STEP, et du coup justifier sa construction.. ou son « suréquipement »! Vous écrivez également que « l’interconnexion tue l’interconnexion » en créant une concurrence et un moindre intérêt pour un autre ouvrage du même type dans la même région. Quelque part, c’est une évidence, ça s’appelle « la saturation du marché »… et à ce que je sache, ça vaut aussi pour les stations à essence, les boulangeries… et les centrales nucléaires ! La saturation du marché, ça existe pour toute activité, donc… et c’est étonnant que vous en parliez à propos des interconnexions… car s’il y a bien un domaine qui, justement, est encore loin d’être saturé, c’est bien celui-là! Si j’ai bien lu Enerzine ce jour, il parait qu’un ministre portugais se plaint du manque d’interconnexions entre son pays et le reste de l’Europe via la France… l’Allemagne rêve d’interconnexions à hauteur de quelques dizaines de GW avec la Norvège… l’Angleterre également, etc. Pour en rester aux faits, on constate également que la présence d’un câble entre deux régions n’empêche pas la construction d’un deuxième, voire d’un troisième… juste à côté: Entre la Norvège et le Danemark, il y a déjà trois câbles, Skagerrak 1, 2 et 3… et le quatrième est en cours! Entre l’Allemagne et la Norvège, NOR.LINK « est dans les tuyaux », que vous le sachiez ou non; et le projet « concurrent », NOR.GER, suivra sans doute quelques années après. Je crois également que le ministre portugais et son homologue espagnol se réjouiront de l’ouverture de la ligne HDVC transpyrénéenne de 1,4 GW en 2016… et qu’ils se réjouiront encore plus si on prévoit dans la foulée d’en doubler ou d’en tripler la puissance! En conclusion: Dans un scenario « réaliste », les interconnexions et les moyens de stockage ne sont pas des concurrents, mais des alliés. Un scénario « 100% ENR pour l’Europe », que j’appelle de mes vœux (et que je ne verrai jamais réalisé, je le sais ; mais on peut s’en rapprocher, et sans aucun doute on s’en rapprochera) associe au contraire harmonieusement ces deux outils permettant (avec d’autres) de lutter contre l’intermittence. Dans un tel scenario, il faut des bonnes connexions électriques à grande distance pour, comme vous le savez : a) Exporter directement dans le pays voisin une production ENR particulièrement élevée pour qu’elle y soit consommée directement ; b) Importer une puissance équivalent lorsque , quelques heures plus tard c’est ce pays qui est « gâté » par le vent ou le soleil alors que le premier ne l’est plus ; c) Mais aussi, s’il n’y a pas de besoin immédiat et si la production est particulièrement forte, les connexions permettent d’ « emmener » l’énergie produite … là où on peut la stocker; puis de la restituer dans la direction souhaitée quelques heures plus tard. Dans le scenario de mes rêves, on peut stocker l’énergie éolienne du Maroc ou du Kazakhstan à Grandmaison, ou encore l’énergie photovoltaïque allemande… (eh oui, l’Allemagne est un pays particulièrement ensoleillé… enfin… si on en croit la production photovoltaïque de ce pays !!… mais on peut aussi les stocker en Norvège, en Espagne ou au Portugal (à Alqueva, par exemple…) . Bref, l’avenir, c’est l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse… les STEP, et les liaisons HVDC! 🙂
Que vous ne soyez pas d’accord n’est pas un problème. Encore faudrait-il que certains de vos arguments soient réels, ce qu’ils ne sont pas vraiment. Exemples: -« les câbles HVDC en construction entre la Norvège et le continent ne sont pas les ennemis des STEP, ils sont au contraire les meilleurs alliés de LA STEP europénne qu’est la Norvège elle-même »: Et bien non, la Norvège n’est absolument pas une STEP ( Staion de Transfert d’Energie par Pompage), mais un pays merveilleusement pourvu par la nature en hydraulique gravitaire. Ca fait juste une différence. – -« quand 100GW d’éolien installés délivrent une puissance effective de 50GW (même si ce n’est que quelques heures par an), si les besoins au même moment ne sont que de 30GW, c’est tout de même dommage d’en « jeter » 20 « à la poubelle »: Et bien non, s’il s’agit de quelques heures (voire centaines d’heures) par an, jamais vous ne justifierez un stockage ou une interconnexion, sauf bien sûr si vous avez des crédits illimités et aucun compte à rendre, auquel cas tout est possible, mai je n’ai pas l’impression que nous vivions dans ce monde là. -« on constate également que la présence d’un câble entre deux régions n’empêche pas la construction d’un deuxième, voire d’un troisième… juste à côté: Votre exemple (Danemark/Norvège est certes bien choisi, mais le 4ème cable va faire passer de 700MW à 1400MW…On n’est certes pas encore à saturation.On pourrait parler d’autres exemples. Bref, l’avenir est compliqué, sauf si on réfléchit à 2100 auquel cas tout est simple….