Sans donner de précision sur le procédé, la Chine a affirmé hier avoir trouvé le moyen de retraiter le combustible nucléaire usé afin de le réutiliser à nouveau dans le process de fission.
Ce procédé aurait été développé et testé dans l’usine No 404 appartenant à la China National Nuclear Corp (CNNC) située dans le désert de Gobi et permettrait la réutilisation du combustible irradié. Cette technologie serait ainsi en mesure de stimuler la teneur en uranium des matériaux fissiles déjà utilisés dans les réacteurs nucléaires.
Les réserves prouvées chinoises en uranium sont estimées à 171 400 tonnes. Elles sont réparties principalement dans 8 provinces – le Jiangxi, le Guangdong, le Hunan, Xinjiang, Mongolie intérieure, le Shaanxi, le Liaoning et le Yunnan. Alors que cette quantité permettrait d’alimenter les réacteurs nucléaires pendant plus de 50 ans, ce procédé novateur pourrait étendre théoriquement leur durée à 3.000 ans, a indiqué la télévision d’Etat chinoise (CCTV).
Début octobre 2010, la République populaire de Chine comptait 13 réacteurs nucléaires en service pour une puissance totale de 10 234 MWe. D’ici 2020, 24 réacteurs actuellement en construction (soit 26 980 MWe brut) et 38 réacteurs planifiés (soit 43 190 MWe brut) devraient être mis en service.
après le récent contrat de vente d’uranium pendant 10 ans par Areva à la Chine, dans 10 ans Areva pourra aussi vendre les déchets nucléaires. C’est rapide comme percèée en tous cas après une entrée seulement fin2007 au forum Generation IV, et ça mérite donc confirmation.
Une sorte de surgénération de l’uranium 238 en uranium 23x ? sans passer par le plutonium 239 ? Cela ne me semble guère plausible ! Je ne vois pas trés bien comment ils pourraient faire à moins de passer par la voie du thorium/ uranium en partant des déchets pour ensemencer (peu plausible) Peut être une simple voie de surgénération de uranium 238/plutonium 239 en augmentant le taux de neutrons disponible pour la transmuttation ? Peut être une simple intox Quelqu’un a t il une idée sur ce curieux procédé qui serait capable d’utiliser les déchets de combustion ?
Vous aurez noté que c’est dans l’usine 404..Une 404, ça pouvait bruler de tout… Bon, je plaisante…Certainement un peu d’intox, en effet…
C’est peut être la fameuse erreur 404 not found 😉
La télévision nationale CCTV l’a qualifiée de “percée technologique”, les experts chinois d’“avancée scientifique cruciale” pour assurer l’indépendance énergétique du pays pendant des siècles. Lundi, la Chine a ainsi affirmé avoir mis au point une technique de traitement du combustible nucléaire usé, développée par le groupe public China National Nuclear Corp. Actuellement, seule une poignée de pays sait maîtriser cette technologie : la France, via son usine de La Hague, le Royaume-Uni, le Japon, la Russie et l’Inde. La technique consiste à cisailler et dissoudre le combustible usé pour séparer les produits de fission (des déchets, qui représentent 3 % du combustible), de l’uranium (96 %) et du plutonium (1 %). Mélangé à de l’oxyde d’uranium, le plutonium peut ainsi être réutilisé comme combustible dans un réacteur. Quant à l’uranium, réenrichi, il permet aussi de fabriquer du combustible neuf. Le retraitement a donc pour but d’utiliser plus longtemps les matières premières de l’industrie nucléaire. Selon la CCTV, la Chine maintiendrait ses réserves d’uranium pendant 3 000 ans, au lieu des 50 à 70 ans prévus jusqu’ici. Un enjeu crucial pour un pays qui cherche à développer son industrie nucléaire afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du charbon, qui couvre 70 % de ses besoins en énergie. Pékin, qui possède actuellement 13 réacteurs nucléaires en exploitation, a ainsi donné son feu vert à la réalisation de 34 autres, dont 26 sont déjà en construction, soit plus de 40 % des centrales en chantier dans le monde. Avec cette montée en puissance du nucléaire, les besoins annuels du pays s’élèveraient à 20 000 tonnes d’uranium d’ici à 2020, soit bien plus que la production actuelle d’environ 750 tonnes par an. Mais en réalité, le recyclage du combustible irradié n’en est encore qu’à un stade totalement expérimental en Chine. Pour l’instant, les ingénieurs chinois sont en effet parvenus à recycler de petites quantités de combustible dans un réacteur expérimental, situé dans la province du Gansu (nord-ouest), qu’ils développent depuis une dizaine d’années. “Nous ne savons pas encore si de nouveaux problèmes techniques vont surgir pour passer à la production” industrielle, a expliqué dans la presse Lin Boqiang, directeur du centre de recherche sur l’économie de l’énergie à l’université de Xiamen. “Les Chinois ont franchi une étape, en réalisant un premier recyclage. Mais ils sont encore très loin de réussir un cycle industriel complet, qui consistera à reproduire l’expérience avec succès puis à développer, construire, démarrer et faire monter en puissance une usine de traitement des déchets”, prévient Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines, laboratoires et déchets nucléaires à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). “Car pour l’instant, avec une capacité de traitement de quelques dizaines de tonnes d’uranium par an, l’installation pilote chinoise n’est en rien comparable avec l’usine de La Hague et ses 1 700 tonnes annuelles”, poursuit-il. C’est pourquoi, ses preuves étant faites, la Chine aurait choisi d’acheter la technologie à la France plutôt que de développer sa propre usine, qui nécessiterait vingt ou trente années de recherche supplémentaires. Elle négocierait ainsi actuellement avec Areva pour se doter d’une usine similaire à celle de La Hague, afin de pouvoir débuter le traitement des déchets d’ici une dizaine d’années. Reste encore un point majeur que doit réaliser l’Empire du milieu : développer des centrales pouvant utiliser du combustible recyclé. “La seule mise au point d’une usine de retraitement n’a pas beaucoup d’intérêt dans la recherche d’une autonomie énergétique, assure ainsi Thierry Charles. Il faut surtout remplacer les réacteurs à eau pressurisée, dits de deuxième génération, par des réacteurs à neutrons rapides, dits de quatrième génération, qui permettent d’utiliser de l’uranium retraité et donc de conserver plus longtemps ses réserves.” Or, la mise en service de ces nouveaux réacteurs est prévue par le Commissariat français à l’énergie atomique à l’horizon 2040. La Chine est donc encore loin de “maîtriser le cycle complet du combustible nucléaire”, comme s’était réjoui Sun Qin, le directeur général de CNNC, cité par CCTV. Référence:
voila quand on investi dans la recherche on a des chances de trouver, mais quand c’est pour les actionnaires on est sur de rien trouver!!