C’est historique, la totalité des réacteurs nucléaires qui est actuellement en service en Suisse ne sera pas remplacée, telle est la décision du Conseil fédéral helvétique.
Concrètement, les cinq réacteurs verront leur fonctionnement stopper d’ici 25 à 35 ans, "seulement", dans la mesure où ils satisferont aux critères de sécurité, à indiqué le gouvernement suisse.
Entretemps, la Suisse devra assurer son approvisionnement en développant davantage les énergies alternatives comme l’hydro-électricité, le solaire et l’éolien. Elle pourrait aussi compter sur les centrales de cogénération à gaz (chaleur / électricité) ou encore en optimisant l’énergie, par la mise en place de plans d’économie d’énergie.
D’autres points restent encore sans réponses concernant les modalités d’application. On peut citer en vrac, la fiabilité des réseaux électriques, aussi bien que les recherches à mener dans le domaine énergétique, ou encore l’estimation du coût global pour "sortir" du nucléaire.
Pour l’heure, le Conseil fédéral soumettra sa nouvelle stratégie au Parlement.
Les centrales nucléaires auront donc une durée d’exploitation comprise entre 50 et 60 ans. La centrale Beznau I, la plus ancienne, devra être découplée du réseau en 2019, Beznau II et Mühleberg en 2022, Gösgen en 2029 et Leibstadt en 2034. Aucun arrêt anticipé des installations n’a été décidé par le Conseil fédéral.
Selon le gouvernement, cette sortie progressive du nucléaire devrait permettre à la Suisse d’assumer sa nouvelle politique énergétique.
La Suisse n’est pas autosuffisante sur le plan énergétique, loin de là. En 2006, 85% de l’énergie finale consommée dans le pays provient d’importations : produits pétroliers, gaz naturel ou combustible nucléaire.
L’énergie hydraulique fournit plus de la moitié de l’électricité produite dans le pays, soit environ 56%, contre 39% pour le nucléaire.
il est interessant de noter que la Suisse continue à vouloir économiser l’énergie. En effet, elle est déjà détentrice du record du monde de l’intensité énergétique avec le Japon (soit 90 kgep consommés /1000 euros, la France utilise 164 kep/1000 euros cf Eurostat. Il est donc possible aussi en France d’atteindre au minimu cette intensité énergétique de 90 kep/1000 euros
Le PIB de la Suisse peut-il être comparé à celui d’un pays ayant une industrie lourde forte ? Il est en grande partie « financiarisé » donc peu énergétivore (quoique les réseaux informatiques qui véhiculent les échanges monétaires légaux et « moins légaux » sont de plus en plus gourmants en énergie) Mais bravo aux suisses de prendre la bonne direction d’une sortie du nucléaire. Pour être crédible, elle devra aussi être accompagnée d’importation d’électricité non nucléaire…
comme je l’ai indiqué plus haut la Suisse ET le Japon codétiennent à quasi égalité le record u monde de l’intensité énergétique voir lien Eurostat mon post précédent. Le Japon possède une industrie lourde, cet objectif de 90 kep est donc également atteignable en France ou en Allemagne.
dans l’interessant tableau fourni par fredo, on voit bien que le climat n’est pas un facteur determinant en europe pour cet indice. Je doute également que tous les anciens du bloc soviétique se deplacent beaucoup plus qu’un francais. Les importations/expotations sont comptées comment sur cet indice?
Pas encore sur Enerzine, mais vous devez être nombreux à avoir vu la nouvelle ce matin, par exemple ici. On peut s’attendre à ce que la France soit soumise à une pression croissante de ses voisins notamment sur le dossier nucléaire et que l’UE s’engage formellement à terme. Donc, s’il devient possible de penser à sortir du nucléaire à relativement brève échéance, quel panorama énergétique pour l’Europe à l’horizon 2020? Les copies sont à revoir. Et si on imagine des évènements qui auront dans ce lapse de temps une portée comparable à celle que Fukushima est en train de révéler, on peut imaginer des ruptures encore plus significative. Tout reste possible. Y compris une UE plus forte soudée autour de grands projets de société, dont l’énergie.
Les conséquences des sorties de programmes annoncées longtemps à l’avance sont parfois mal estimées et ne sont pas toujours simples à gérer. Par exemple, annoncer qu’un grand centre industriel fermera ses portes dans quelques années provoque de l’inquiétude chez les employés, redirige les entreprises de sous-traitance vers d’autres marchés, écarte les nouveaux investissements, modifie les comportements notamment dans le domaine de la maintenance, de l’impact environnemental et de la sécurité, … Bien entendu, un programme bien intégré, bien financé peut accompagner de telles sorties de façon responsable et réussie, mais c’est quand même plus facile de se rater. A l’échelle d’une filière, c’est encore autre chose. Difficile de compter sur une nouvelle génération de techniciens et d’ingénieurs du nucléaire quand cet horizon se bouche. La filière nucléaire devra donc compter de plus en plus sur les effectifs existants pour satisfaire sa propre demande. Quant aux risques liés au manque d’intérêts économique grandissant, mieux vaut les cerner tôt et mettre en place un programme « sortir du nucléaire » qui soit fort, cohérent, complet et intégré. Encore une occasion pour l’Europe de démontrer ses capacités à se mobiliser et à réunir le secteur privé et le secteur public autour de grands projets de société. Nul doute que dans ce contexte, la participation d’une représentation citoyenne indépendante apporterait un niveau de transparence qui risque d’être encore plus nécessaire qu’en cours d’opération. La Suisse et l’Allemagne ayant lancé le mouvement, souhaitons que les éléments se mettent en place progressivement des aujourd’hui pour gérer une sortie réussie.
Dans le texte, ci-dessus il est clairement indiqué la volonté d’ouvrir de nouvelles « centrales de cogénération à gaz » ? Quid de l’effet de serre ? et de la disparion de cette énergie fossile ? TOUT le MONDE s’en FOUT ! Afin, saluons cette bonne nouvelle, nous avons potentiellemnt deux nouveaux gros clients pour acheter notre électricité de base …..
Pamina, merci pour le lien interessant proposé, néanmoins avant d’affirmer quelque chose, vérifiez-le!En effet Burkina et Bangladesh ont une intensité énergétique bien plus faibles que la Suisse et le Japon. Il existe cependant des petits pays qui font mieux que la Suisse et le Japon, pour être précis dans le tableau EIA proposé, ce sont Bermuda, Cayman Islands, Mali, Uganda, Cambodia, Macau. Je précise donc: Suisse et Japon ont le record du monde de l’intensité énergétique parmi les pays développés ou émergents. Je confirme donc mon propos: une intensité de 90 kep / 1000 euros doit donc également être atteignable en France ou en Allemagne, soit une amélioration potentielle de 80% pour la France, ya d’la marge.
d’efficacité énergétique car elle vit des dépôts bancaires de l’Etranger. Alors elle est la seule à pouvoir s’éclairer avec le combustible de son choix et en dernier ressort à brûler des billets de banque dans ses chaudières. Ne comportant que 0.1% de la population mondiale elle est un cas unique