Un accord inédit scellé mardi 15 novembre entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pourrait bien faire vaciller de son pied destal la puissante industrie nucléaire en France.
En effet, sur les 58 réacteurs nucléaires actuellement en exploitation, l’accord prévoit la fermeture d’ici 2025 de 24 unités, soit une puissance cumulée de 21,6 gigawatts (GW) : 900 MW x 24. Au total, le parc nucléaire perdrait un tiers de ses capacités passant de 63,1 GW à 41,5 GW. La part du nucléaire dans la production électrique passerait alors de 75 % actuellement à 50 % en 2025
Ce n’est pas tout ! A part l’EPR de Flamanville (1650 MW) actuellement en cours de construction, aucun nouveau projet de réacteur "ne sera initié".
Par ailleurs, les écologistes et le PS voudraient mettre un terme immédiat à la plus vielle centrale nucléaire du parc, à savoir, celle de Fessenheim. Cette dernière dont la construction a débuté en 1970 pour une mise en service le 1er janvier 1978 fait l’objet de polémiques sur l’opportunité d’une pousuite ou non d’exploitation des réacteurs. Dans tous les cas, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) donnera son avis à ce sujet courant 2012.
Hormis ces annonces fracassantes, les deux parties se seraient également mis d’accord sur l’arrêt de l’activité "retraitement" qui vise à extraire le plutonium des combustibles usés dans l’usine de la Hague (Manche), et sur la fabrication du combustible MOX, un combustible nucléaire fabriqué à partir d’environ 7 % de plutonium et 93 % d’uranium appauvri. Au niveau gisement d’emplois, la première usine emploie 5.000 personnes, contre 1.300 pour la seconde. En fait, les Verts et le PS veulent une reconversion des effectifs "en centre d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement." Ce dernier point est à mettre au conditionnel, car les paragraphes concernés ne seraient plus cités dans le document final, selon Le Monde.
Eric Besson – Ministre de l’industrie et de l’énergie – a réagi mercredi à cette annonce et a qualifié l’accord de "régression absolument invraisemblable", tout en précisant que "des centaines de milliers d’emplois" pourraient être menacés. "C’est pas se tirer une balle dans le pied sur le plan industriel, c’est carrément une amputation", a t-il dégainé à la sortie du Conseil des ministres à l’Elysée. Et d’ajouter une phrase choc : c’est "incohérent et dangereux", c’est "une arme de destruction économique massive."
De même, Nathalie Kosciusko-Morizet, la Ministre de l’écologie voit dans cette décision "l’illustration d’un échec" dont le parti écologiste s’est fait "une spécialisation". Elle a précisé sa pensée : "dans un premier temps le Parti socialiste se désintéresse de l’écologie parce qu’il sous-traite, et donc vous ne trouvez rien dans le programme du PS sur l’écologie, et dans un deuxième temps l’écologie est une deuxième fois perdante parce que les Verts échangent des objectifs environnementaux contre des objectifs politiques, là ce sont des centrales contre des circonscriptions".
En effet, en échange de certaines concessions – dont la poursuite de l’EPR de Flamanville – les écologistes ont obtenu l’assurance de pouvoir former « un groupe parlementaire » à l’Assemblée avec 60 circonscriptions réservées, qui correspondent à "25 – 30 députés" en cas de victoire de la gauche et de "15 députés en cas de défaite".
MAJ – 17 novembre 2011 – 16h30
Communiqué commun PS – EELV
Des interprétations divergentes ont été données sur l’avenir des filières de retraitement des déchets nucléaires et de fabrication des combustibles nucléaires dont le MOX, au cours des cinq prochaines années. Il nous paraît donc nécessaire d’en rappeler le sens.
« Nous renforcerons les garanties de sûreté du parc nucléaire français et engagerons une reconversion à emploi constant de la filière de retraitement de la fabrication du MOX, et des moyens de stockage des différents types de déchets, notamment du laboratoire de BURE en centres d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement. »
"Il est prévu dans l’accord, que la part du nucléaire dans la production d’électricité en France passera à l’horizon 2025 de 75% à 50 %. En conséquence et concomitamment avec cette diminution, la quantité de combustible nécessaire à l’approvisionnement des centrales en activité sur notre territoire, ainsi que les besoins de retraitement de ces combustibles se poursuivront mais diminueront. C’est pourquoi il est prévu d’accompagner cette évolution progressive, d’un plan de reconversion permettant de maintenir le nombre d’emplois, par la mise en oeuvre de centres d’excellence du traitement des déchets et du démantèlement."
"Au cours de la prochaine législature, les activités dans les filières concernées de retraitement et de production de combustible avec les emplois afférents seront maintenus dans les deux sites de production, La Hague et Marcoule."
Je ne suis pas sûr que le « pied destal » de la puissante industrie nucléaire en France vacille après le vrai-faux accord PS-EELV. Il déclenche au contraire une réaffirmation des principaux responsables politiques du pays que le nucléaire doit être préservé pour de nombreuses années encore. Et la petite phrase devant passer inaperçue de « tentative de réorientation à emplois constants du retraitement » illustre l’esprit de responsabilité et la transparence des Verts. Bref, pour l’opinion publique sur l’avenir du nucléaire, c’est plutôt un bon accord.
Cet accord signe la mort complète du nucléaire civil français, et le PS s’en tire en réaffirmant pour le principe qu’il ne veut pas en sortir. Le problème de cet accord est d’une part l’échéance trop courte (à peine plus de 10 ans) pour reconstruire un tiers des capacités de production française ! C’est de la folie, c’est même pas réaliste ! Les Allemands pouvaient se permettrent de compenser en important massivement de leurs voisins, nous non. Il est d’autre part sur l’interdiction de nouveau chantier, ce qui tue dans l’oeuf tous les projets de la filière en France et à l’étranger. En effet, comment voulez vous qu’Areva vende des ATMEA (chers à Renewable) quand aucun de ces réacteurs n’est construit en France pour faire figure de vitrine technologique. Dans une industrie comme celle-ci (comme pour l’armement d’ailleurs), c’est impossible. Laisser l’EPR de Flamanville se terminer n’est juste qu’un cache-sexe (et éviter de gâcher des milliards). Enfin il reste la fin de la filière MOX : une spécialité française qui nous permet de recycler l’immense majorité du combustible usé, et ainsi de réduire considérablement le volume de déchets HA-VL. Les écologistes nous reprochent ces déchets, mais maintenant nous empêchent de les recycler. Logique… Les écologistes nous disent que ce combustible est dangereux, mais il n’a à priori jamais entrainé de pollution au plutonium nul part (y compris autour de Fukushima !). Cet accord est mauvais écologiquement car l’augmentation de la part des ENR s’accompagne toujours (d’expérience) de celle du fossile, et parce que les ENR n’arriveront jamais à produire 151TWh par an d’ici 2025 (elles n’y arrivaient même pas aujourd’hui en Allemagne où pourtant ils ont couvert leur pays de PV et d’éoliennes). Cette baisse du nucléaire sera en majeure partie compensée par du fossile, comme c’est le cas en Allemagne (20 centrales fossiles en construction…). Concrêtement nous choisissons sciemment de détruire nos excellents résultats en matière d’émissions de CO2, pour rejoindre nos amis allemands dans le club des pollueurs donneurs de leçons. Cet accord est mauvais économiquement : perte de dizaines voire centaine de millier d’emplois, accroissement du coût de l’énergie pour l’économie française, détérioration considérable de notre balance commerciale avec les importations de gaz, charbon, PV ou d’éoliennes, avec les pertes d’exportation de technologie nucléaire, d’équipements, de combustible et de services. Concrêtement nous choisissons sciemment de cesser d’être leader mondial dans un domaine, pour passer à un autre domaine où l’occident se fait déjà écraser par la concurrence (que nous continuons quand même à subventionner). Enfin cet accord est mauvais socialement dans la mesure il va ne faire qu’augmenter les inégalités entre riches et pauvres : Les riches propriétaires de leur logement pourront diminuer leur facture d’électricité en investissant dans des installations solaires, les pauvres, locataires de leur logement, seront condamnés à payer deux fois plus cher une facture d’électricité imposée par leur chauffage électrique… choisi par le riche propriétaire de leur logement pour économiser de l’argent ! Concrêtement nous choisissons sciemment d’achever d’étouffer nos smicards avec une facture d’électricité toute germanique. C’est en opposition avec toutes les valeurs affichées par les écologistes, mais c’est pas grave c’est de la politique ! Bref, le résultat du mélange de l’idéologie et de l’ignorance crasse. Et par ailleurs le PS choisit de se passer aux prochaines élections de centaines de millier d’électeurs autrefois acquis à leur cause.
C’est quand même lamentable que les uns et les autres négocient sur le nucléaire uniquement, sans vision globale de notre avenir énergétique. Dans le projet PS (et EELV d’ailleurs), les 20 GW éliminés sont remplacés par quoi? charbon? EnR?, « négawatt »?, dans tous les cas, on finance comment? Qui sont les experts en énergétique des uns et des autres? (si tant est qu’ils appuient leurs décisions sur des expertises technico-économiques… le parachutage de Duflot tendrait à prouver le contraire)
Ah et j’oubliais ! Tous ces écologistes qui disaient que la construction du nucléaire avait été anti-démocratique : ils décident de sa fin d’exactement la même manière !!!
. …………………… la seule divergence restante étant » sous quel délai ? » Un retour à 50% vers 2025 signifie qu’en 2055 il n’en restera que des souvenirs …….. Et plus de 40 ans laisse suffisamment de temps pour que tout se passe dans la douceur à la fois pour l’extinction et les renouveaux ENR ….
Je pense effectivement que c’est un problème. Les politiques nous sortent si souvent des plans totalement aberrants et inapplicables… Je crois faudrait instaurer un programme obligatoire de formation au produit en croix et à la logique plus un minimun de culture générale et scientifique pour tous les responsables politiques.
Le nucleaire n’est pas bon marche, une fois tous les couts de R+D, une fois le couts de demantellement integres ,qu’on tient volontairement secrets pour ne pas devoiler le scandale du non-provisionnement, une fois integre le cout du stockage des dechets, on se rendra bien compte du scandale nucleaire. J’en suis convaincu et je me battrai pour cela : une fois toute la lumiere faite sur le nuke la population prendra conscience de ses consequence et O combien nous avons joue a l’apprenti-sorcier.
Si on multiplie de 5 à10 la production d’ENR (notamment en construisant des milliers d’éoliennes Offshore au milieu de la Manche), on pourra avoir 50% de nucléaires en gardant autant de centrales qu’aujourd »hui et en exportant à nos voisins tout le surplus d’élec. C’est une autre facon de penser, sans prendre le grave risque que fait peser le nucléaire.
Sarkozy sera ré-élu en 2012, et tout ira bien : le nucléaire continuera à faire la gloire et la richesse de la France !!!
Où vont-il trouver l’argent pour conserver 34 réacteurs ?! Ca veut dire qu’il va falloir trouver à la fois quelques milliards pour les remettre aux normes et des dizaines de milliards pour en reconstruire… Ce plan n’est pas crédible, on arrivera jamais à trouver assez d’argent pour garder une part de 50% de nucléaire en 2025.
Tout à fait d’accord. Rendez-vous sur
Doit-on se réjouir ou pas de cet accord ? Et cet accord tiendra-t-il jusqu’aux élections ? Et si les élections confirment le choix de Hollande comme Président, appliquera-t-il le programme ? Une chose est sûre : compte tenu de l’acharnement des pro et des anti nucléaires, le sujet mériterait d’être débattu publiquement et pourquoi pas sous forme de référendum… Sauf que, si référendum il y avait la décision, quelle qu’elle soit, cette décision serait de toute manière sujette à caution. Il suffit de lire Bachoubouzouc qui crie déjà au déni de démocratie (ceci étant il semble assez bien placé pour en parler). Mais c’est vrai que certaines questions restent en suspens : Par quoi remplacer le nucléaire ? A quel prix ? Mais est-ce vraiment les BONNES questions ? Si on les pose différemment, on obtient déjà un début de réponse : le particulier qui se chauffe avec des grille-pains parce que sa maison est mal isolée… n’aurait-il pas du privilégier l’isolation et non le bas coût de son chauffage ? Investissement supérieur mais coût de fonctionnement inférieur (et pas besoin d’acheter de l’électricité aux allemands dès que le thermomètre chute un peu trop… bonjour l’indépendance énergétique !). Ne devrait-on pas imaginer par commencer à consommer moins d’électricité ? Eclairer toute les rues la nuit, les vitrines des magasins, les afficheurs du métro, les « veilles » de nos appareils ménagers, etc, etc… Je suppose qu’il existe encore des quantités de TWh à économiser en cherchant bien. Mais EDF-AREVA y ont-ils intérêt ? Ne vivent-ils pas de la fabrication et la vente de courant ? Quand au spectre des licenciements dans la filière… ils viendront quand même puisque nous perdons progressivement le leader-ship de la filière mondial au profit des coréens et autres asiatiques (comme pour le reste d’ailleurs…). Mais peut-être pourra-t-on faire cette transition dans la « douceur » : il faudra bien les démanteler les centrales arrêtées… Quant au spectre de l’augmentation terrifique du kWh… elle viendra quand même quand la Cour des Compte rendra son rapport et constatera qu’il faut désormais compter tout ce que l’on a camouflé depuis des années et que les provisions pour démantètelement, mise en sécurité post-Fukushima, stockage et assurances sont notoirement sous évaluées… D’ailleurs M.Proglio l’a annoncé il y a déjà quelques mois : il faut s’attendre à 25 à 30 % d’augmentation dans les 5 ans à venir (ce qui en clair, veut dire que cela risque d’augmenter de BEAUCOUP plus). Alors se réjouir (ou pas) de la sortie progressive du nucléaire ? Débat d’arrière garde. L’Histoire est en marche. Imaginons plutôt la France énergétique de demain. Et plutôt que de trouver systématiquement et uniquement, des objections à ce que propose « l’autre », ne devrait-on pas essayer de tirer tous dans le même sens et essayer de trouver des solutions.
« Où vont-il trouver l’argent pour conserver 34 réacteurs ?! » J’avoue ne pas comprendre : où est le problème financier pour conserver des réacteurs qui sont ultra rentables ? (même au tarif réglementé)
D’accord ,je comptais rappeler la meme chose :Les promesses électorales, c’est bien connu, n’engagent que ceux qui les écoutent . Deplus ,il n’y a aucune raison d’arreter une centrale nucléaire en France tant qu’il y aura une centrale à lignite en Allemagne .
« Ensuite, si par miracle on trouvait des investisseurs, au prix de l’EPR, l’électricité nucléaire n’est pas compétitif avec la production d’électricité locale en régie… » Pour le cas des réacteurs « historiques », c’est très simple : pratiquement n’importe quels travaux de prolongation sont plus intéressants financièrement que de construire de nouveaux moyens de production. Pour le cas des nouveaux réacteurs EPR, la question ne se pose pas : dans le cadre de cet accord (et si le PS est élu), il ne s’en construirait plus. Et les problèmes de capital immobilisé dans les moyens de production d’énergie sont les mêmes pour tout le monde (nucléaire comme éolien, hydraulique, etc) : ce sont de gros investissements, mais très rentables sur du très long terme !
ce qui m’interpelle, c’est cette poitique « anti vieux »; C’est pas parce que Fessenheim est la centrale la plus ancienne qu’il faudrait la fermer, mais c’est parce qu’elle n’aurait plus le niveau de sécurité « post Fukushima » (par exemple son mur anti tsunami ne serait pas assez haut). Et a contrario, il est possible que des centrales ou des tranches bien plus récentes devraient être fermées pour des causes de sûreté, exclusivement ! Le reste n’est que de la basse politique politicienne (combien de circonscriptions contre combien d’arrêt de réacteurs… quelle classe ces verts, ils la jouent « placé » ou quoi ?)
J’approuve bien entendu et comme d’habitude vos arguments. Mais j’avoue apprécier de voir et entendre dans les medias des informations un peu plus sensées et objectives sur le nucléaire qu’on en a eu depuis Fukushima. Et je doute fort que le principe réalité permette vraiment à M. Hollande s’il est élu de mettre cet accord en application.
Bon, je vais faire vite car contrairement à Bichibouzouc, je ne suis pas payé par mon employeur pour occuper les réseaux sociaux et j’ai du travail ! Quel bonheur de voir enfin les questions d’énergie venir sur le terrain politique. Le problème, c’est cette 5ème République et sa foutue élection présidentielle qui ne laisse la parole qu’aux partis majoritaires. Vivement la 6ème République et la mise en place de la proportionnelle qui sera une réelle avancée démocratique. Car oui, pour exister, les écologistes sont obligés de s’allier avec d’autres partis politiques. Sinon sur le fond, arrêtez toutes ces contres-vérités : – non, le nucléaire n’a pas favoriser les industriels français grâce à un prix moins cher que celui de nos voisins européens. Comme le signale la CRE dans son bulletin électronique n°11 daté de novembre 2011 « les prix à terme (Annuel – Y+1 base) de l’électricité en France étaient traditionnellement légèrement supérieurs à ceux sur le marché de gros allemand », – non, les allemands ne vont pas imlporter massivement de l’électricité française cet hiver, ils vont juste arrêter d’en exporter à la Franc, – oui les allemands vont investir dans de nouveaux moyens de production fossile mais ces moyens de production vont remplacer de groupes obsolètes : 2009 : Parc fossile de 80 GW : – charbon : 53 GW dont 12,6 GW en cogénération – gaz : 27 GW dont 7 GW en cogénération 2020 : Parc fossile de 72 GW : – charbon : 43 GW dont 12 GW en cogénération – gaz : 29 GW dont 12 GW en cogénération Toutes les projections officielles intègrent : – 27 GW de centrales fossiles arrêtées d’ici 2020 – 18 GW de centrales fossiles construites d’ici 2020, avec une augmentation de la part cogénération de 5 GW. – oui, les allemands vont atteindre leurs objectifs 2020 du paquet énergie-climat contrairement à la France – oui la question des emplois dans le nucléaire est une question importante. Aussi importante que la question des emplois dans le charbon dans les années 70. Or on ne peut que se féliciter de ne plus faire crever des gens sous terre. Lorsque la décision de sortie du nucléaire sera enfin prise, on ne pourra que se féliciter d’y être également arrivé !
Votre commentaire sur la capacité ou non des EnR à compenser d’ici 2025 la part de la production nucléaire « débranchée » oublie un détail essentiel : les économies d’énergie. L’arrêt progressif du nucléaire marque un tournant dans la logique de la consommation débridée de l’électricité en France (pour exemple nous détenons le record dans la part de l’électriqcité dans le chauffage et tout cela installé dans des passoires thermiques). Ne pensez-vous pas que cela va faire prendre conscience que produire de l’énergie a un impact ? Les jeunes générations le savent : la planète ne peut pas nous apporter une énergie infinie, nous devons économiser. Je crois qu’il serait utile au débat de comparer les investissements à réaliser dans nos vieux (à très vieux) réacteurs avec ceux dans l’efficacité et la sobriété énergétique et voir laquelle de ces deux solutions apporte le plus de bénéfices pour la société à moyen et long terme. Pour le court terme, la réponse est connue : surtout ne rien changer. Cdlt.
Le plus inquiétant pour moi est bien que l’objectif peut être atteint. D’abord en tapant dans les exportations puis en important du gaz. En tous cas on a largement les moyens de commencer durant un quinquennat. Reste a savoir si on peut se permettre de ruiner notre commerce extérieur en ce moment… Si les Belges sortent aussi du nucléaire, on va bien se marrer, et les politiques non coopératives en Europe, on a l’habitude avec la crise systémique de l’euro.
L’age moyen du parc francais est inférieur de 10ans au parc américain… donc c’est plutot « nos jeunes centrales ». Par contre, nucléaire ou pas je vous rejoint sur le fait que notre objectif principal est l’efficacité énergétique et stopper a court terme la croissance de la consommation d’électricité. Ceci devrait apparaitre dans n’importe quelle proposition « écologique » !!!
Le monde est affecté par de graves defis, le rechauffement climatique du aux emissions de CO2, la biodiversité qui se retrecit, l’esu potable qui va manquer. Les ecologistes pour arriver au pouvoir oublient tout et se concentrent sur la peur du nucleaire. C’est honteux de voir une demagogie pareille poussée par le gout du pouvoir -pas mieux que Sarko – qui joue sur la peur et passe a coté de l’essentieln
Et bien dites-donc! Cela vous met en forme! Tout ça pour un accord qui ne fait que suivre la réalité, il y aplus de 30 réacteurs qui dépasseront les 40ans en 2025, à moins de vouloir les prolonger à 50ans il faut bien les fermer. Vous voudriez donc les prolonger à 50 et même 60ans pour les plus vieux? Position interessante. Et par contre on ne vous voit pas bcp sur l’injection d’H2 et de CH4 sur le réseau gaz, solution pourtant extremement interessante pour dépasser les 30% d’ENR variables sur le réseau. Sans doute votre problème est-il là.
« pour exemple nous détenons le record dans la part de l’électricité dans le chauffage et tout cela installé dans des passoires thermiques » Il est statistiquement avéré que les logements se chauffant à l’électrique sont mieux isolé que les autres, même en tenant compte de la date de construction des habitations. Pour mémoire, s’équiper en chauffage electrique est une évolution naturelle qui tient d’un calcul économique rationnel:
Je suis parfaitement d’accord avec vous sur la nécessité de faire des économies d’énergie. Dans la pratique si vous isolez correctement votre maison, si vous faites attention à éviter les gachies, etc, vous économisez du courant…. mais pas tant que ça ! J’en tiens pour preuve la consommation électrique allemande : Les allemands payent deux fois plus cher leur électricité que nous, ils sont en pointe sur tout ce qui est écologique, ils se chauffent massivement au gaz et non à l’électricité… et pourtant ils consomment par habitant à peine moins que nous ! Encore une fois, les économies d’énergie sont indispensables, mais ne sont pas une réponse à tout !
Le choc de Fukushima, avec la mise en cause toute particulière du modèle énergétique français qu’il implique, provoque un effet de sidération sur nos élites. Convaincues qu’il n’y a pas d’autre option possible que la poursuite des politiques engagées, elles se réfugient dans une communication qui se veut rassurante mais qui peine à convaincre les citoyens. Il n’y aurait pour la France pas d’autre issue qu’une poursuite d’une politique énergétique essentiellement fondée sur l’offre d’énergie, la centralisation, le nucléaire. Au contraire, on peut comparer avec l’Allemagne : qui, ne l’oublions pas, a commencé sa sortie du nucléaire avec la loi de 2002 et le développement considérable des énergies renouvelables. Ce qui lui permet, avec une production croissante d’électricité renouvelable, de sortir du nucléaire tout en diminuant la part du charbon dans l’électricité.
@ Wilfried : « sortir du nucléaire tout en diminuant la part du charbon dans l’électricité » Mouais, ces 20 centrales fossiles en construction en Allemagne me semblent bien réelles pourtant… A environ 500MW chacune, cela nous fait en tout 10GW… soit la puissance des centrales nucléaires qu’ils viennent de fermer. Conclusion : La sortie du nucléaire en Allemagne se fait quasi exclusivement au profit du fossile. @ tous : A priori le désaccord sur le MOx entre PS et EELV s’est soldé… au profit des verts. Petite question : les verts gagnent dans l’affaire la fin du nucléaire civil français et 25 bonnes circonscriptions alors qu’ils partaient de rien. Qu’ont donc gagné le PS dans l’affaire, alors qu’on les disait en position de force ??? Sinon sur le MOx, l’affaire est cocasse : Avec le MOx nous recyclons de mémoire 95% du combustible usé pour en faire du combustible neuf. Ce procédé est une spécialité française qui lui permet de gagner de l’argent en France et à l’étranger, et de réduire considérablement son volume de déchets HA-VL. Avec cet accord, ce recyclage ne sera plus possible. Cet accord réussit donc l’exploit de simultanément : -augmenter le coût de l’électricité (mais aussi indirectement du gaz, du charbon…) -augmenter les émissions de CO2 -détruire des emplois -déteriorer la balance commerciale de la France -augmenter les inégalités de forturne -et… accroitre les déchets nucléaire tout en diminuant la production d’électricité !!! Ils sont vraiment très forts !
Ah et j’oubliais : Pas de soucis pour les salariés de la Hague : on va détruire leur activité en les empêchant de recycler du combustible usé. Mais par un curieux tour de magie ils conserveront leurs emplois, et le local dans lequel ils se tourneront les pouces sera appelé « Centre d’expertise du traitement des déchets nucléaires »… alors que ce même traitement des déchets sera interdit ! Logique !
Je rejoins l’avis de Teredral … grâce à cet accord, on va pouvoir enfin sortir du nucléaire progressivement, ce qui laissera suffisament de temps à nos experts pour imaginer l’architecture du future réseau électrique qu’il faudra mettre en oeuvre et pendant le même temps développer les économies d’énergies et les EnR. De toute façon, il est clair que nous ne pouvions continuer à polluer notre environnement avec des déchets radioactifs que nous enfouissons en héritage pour nos enfants. C’est pas sérieux et surtout irresponsable pour les générations à venir … Ne faisons pas à autrui ce que nous ne voudrions pas que l’on nous fasse …
C’est sur qu’avec des programmes tel que nous les proposent les vert et le PS cela va nous couter extrémement chère pour 2 raisons. Première, les centrales ont était calculé pour être rentabilisé au bout de 30 à 40 ans (on inclue la R&D et la construction car EDF et assemblier et exploitant de centrale pour info). Au moment où nos centrales sont rentabilisé, nos chère dirigeant de génie veulent démentelé ces centrales. Aucune logique économique, on comprend mieux pourquoi nous avons des milliards de déficite. Au final nous consommateur n’allons pas bénéficier de cette rente en investissant lourdement dans une nouvelle filière qui sera thermique + ENR. Deuxièmement, EDF provisionne sur chaque KW/h vendu un certain pourcentage pour le retraitement des déchets et la deconstruction des centrales. Donc si vous fermez précipitamment le parc nucléaire Français, ces provisions n’aurons pas le temps de se faire dans la durée, mais dans la douleur avec répercution direct du démentellement dans le prix de l’énergie. Pourtnat c’est simple à comprendre
« grâce à cet accord, on va pouvoir enfin sortir du nucléaire progressivement, ce qui laissera suffisament de temps à nos experts pour imaginer l’architecture du future réseau électrique qu’il faudra mettre en oeuvre et pendant le même temps développer les économies d’énergies et les EnR. » 1) Sauter de l’avion et ensuite se soucier d’inventer le parachute est une méthode qui serait qualifiée de folle pour un individu lambda. Mais rassurez vous, on ne parle ici que de l’approvisionnement énergétique du pays… 2) Fermer 24 réacteurs en 12 ans consiste à détruire chaque année 1800MW de capacité de production, soit 13 TWh par an. Pour avoir un ordre d’idée, c’est plus que la production actuelle du PV, de l’éolien et de la biomasse en France. Dès 2012, il va donc falloir construire chaque année pendant ces 12 ans autant de PV et d’éolien qu’au total aujourd’hui en France, pour compenser. Ce n’est pas un rythme « progressif », c’est de la folie furieuse.
J’observe encore une fois que les prétendus débats sur l’énergie sont en fait, en France centré sur le nucléaire électrogène. Le débat sur l’électricité est hypertrophié au détriment du reste. Or la France hypernucléarisée c’est un entre un quart et un cinquième du problème… comme dans beaucoup de pays. L’avantage c’est qu’avec cela on émet nettement moins de CO2, mais il reste à traiter les trois autres quarts du problème… comme partout. Or, on parle assez peu des trois autres quarts (ou quatre cinquième). Au bilan, on a des débats tronqués et la France comme l’Allemagne restent pour l’instant à 90% FOSSILE + FISSILE ! Les antinucléaires vouent une passion tellement exclusive au nucléaire que cela élude le reste et l’écologie n’en sort pas grandie. Pendant ce temps là, dans le monde la charbon progresse et tout le monde s’en fout. Et c’est pas grave, parce que si ça se trouve le réchauffement climatique à base de CO2 est une grosse blague dont nos enfants rieront bien à nos dépends !!
« contrairement à Bichibouzouc, je ne suis pas payé par mon employeur pour occuper les réseaux sociaux » L’accusation maintenant classique, à défaut d’argument sur le fond. Les anciens d’énerzine peuvent juger de sa véracité en fonction de mes horaires de commentaires et de leur contenu technique. Sinon pour le reste : -« »les prix à terme (Annuel – Y+1 base) de l’électricité en France étaient traditionnellement légèrement supérieurs à ceux sur le marché de gros allemand » » Les tarifs pour les entreprises allemandes sont moitié plus élevés qu’en France et deux fois plus élevés pour les particuliers : -« non, les allemands ne vont pas imlporter massivement de l’électricité française cet hiver » En effet, cet hiver ils ne pourront plus. En revanche, depuis mars, les importations allemandes sont tellement importantes que ça leur coûte 0,3 % de PIB : -« oui les allemands vont investir dans de nouveaux moyens de production fossile mais ces moyens de production vont remplacer de groupes obsolètes » : Vos sources SVP -« oui, les allemands vont atteindre leurs objectifs 2020 du paquet énergie-climat contrairement à la France » Pour le CO2 ils sont mal partis. -« la question des emplois dans le nucléaire est une question importante. Aussi importante que la question des emplois dans le charbon dans les années 70 » A la différence que travailler dans le nucléaire est passionnant, bien payé, et paradoxalement bon pour la santé (la fréquence des visites médicales liées au travail fait que méchaniquement notre espérance de vie augmente).
En réalité les résolutions de Hollande sont bien pratiques pour son mandat : * ne pas prendre de décision pour Penly, non pas en n’autorisant pas la construction, mais en n’autorisant pas les études économiques et consultations qui permettraient de décider. * 28 tranches fermées en 2025, cela correspond exactement aux tranches qui arriveront à 40 ans en début 2025. Autant dire simplement : « nous n’autoriserons pas des centrales de plus de 40 ans », ce serait plus lisible. Cela correspond à une puissance installée de 25 GW, qui, sous réserve d’autorisation de prolongation de durée de vie à 50 ans par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, représenteraient 180 TWh/an, soit une valeur marchande d’une dizaine de milliards d’€/an au prix actuel. * Aucune tranche n’atteindra ses 40 ans à la fin de son éventuel mandat en 2017 : Fessenheim sera la première atteindra 40 ans en 2018. Autrement dit Hollande à pris la décision de ne rien décider.
EELC est un parti qui réunit 5% des intentions de vote (BVA 4-5 nov), dont seulement 43% sont pour la sortie du nucléaire, soit une minorité de 2,5%. La fermeté de Hollande vis-à-vis de ce petit parti face auquel il est en position de force (il est à 36%) laisse augurer de résultats désastreux, lorsqu’il s’agira de négocier face à Poutine, Hu Jintao et Obama.
D’accord sur la sobriété, soit l’acte 1 de Négawatt (pour les autres actes je suis beaucoup plus dubitatif), c’est à dire tout simplement intégrer les normes et réglementations prévues par le grenelle (certaines sont très bien et vont être appliquées avec efficacité … je pense au batiment … même si on peut toujours aller plus vite) Le problème reste toutefois que l’exemple des appareils electriques domestiques monterent que si en 10/15 ans les produits on réduits très fortement leur consommation (A+++) les ménages ont augmentés les volumes, et sont très friands des nouvelles technologies…. comme nous tous. Ne pas croire que la population est prête ou sera prête dans le futur à changer ses habitudes …. c’est le problème de fond, pour ceux qui s’ appuient trop fortement sur la sobriété ..cà peut vite être bancal.
on te dit que les parachutes existe déjà depuis bien longtemps. Tout est volonté politique d’obliger les aveugles consommateurs à les mettre en oeuvre… localement et sans l’aide des multinationales de l’énergie ne leur en déplaise. démonstration rapide : détruire chaque année pdt 12 ans 1800MW : détruire 21600MW de capacité de production: ou les trouver sur 12ans ? réponse rapide: 24,8millions de logements en france en 2002 (56% de pavillons) avec un acroissement de 180000 logements par an avec en moyenne (62% de pavillons) , ça fait 26millions de logements en 2012 ((extrapolation chiffres insee, voir )). capacité de production potentielle : 26000MW si chaque proprio, chaque collectivité, chaque syndic se voit encouragé ou obligé en cas de construction neuve d’installer une chaudière/chaufferie à microgénération produisant 1kw nominal par foyer (à voir , exemple au gaz la xhaudière murale à condensation modèle evita de dedietrich couplé à un ballon qui existe depuis 2 ans sur le marché européeen mais qui est freinée au développement en france à cause de gens comme qui ?) . ca existe au bois pour les amoureux du bois (sun-machine à pellets). et on peut s’en passer quand on construit passif/solaire thermique/elec autonome.eclairage led. …et on peut aussi nous retirer ces horribles lignes ht/tht qui font tache dans nos belles campagnes , …et on peut aussi réinjecter les surplus de cogénération (produits en hiver là ou le besoin élec est plus dense) sur le réseau et rémunérer les vertueux pour ques les réfractaires tout élec continuent à penser comme des consommerdeurs. la folie furieuse s’es de ne pas etre assez ambitieux et continuer à délivrer 180000 permis de construire sans obliger les gens et les promotteurs à tenir compte des enjeux énergétiques (labels bbc, rt2010 ça me fait marrer pas vous ?) un signal fort des politiques, plus de 50% ds français intelligents, des artisans chauffage/plomberie élec compétents, c’est tout ce qu’à besoin ce pays ! et pas d’une armée d’ouvriers du nucléaire ou des projets opportunistes photovoltaiques/eoliens industriels à la sarkozy qui me semblent plus servir les multinationales que l’intéret commun. bonsoir
: Quand vous comparer la consommation électrique par habitant des français et des allemands, vous ne prenez bien en compte que les besoins « domestiques » (et non la production électrique du pays divisée par le nombre d’habitant qui incluerait tous les besoins inductriels et autres).
Pour faire mal à l’atome il faut commencer par faire du bien aux autres filières. Modifions les définitions de priorité sur l’injection d’electricité au reseau de transport nationnal : En 2011 c’est premier construit, premier injecté = si le réseau est saturé par de l’atome, les EnR sont arrêtées. En 5 ans il est possible de passer à une mode différent du type : EnR prioritaire. Modifions les modalités liées au tarif d’achat visant à stimuler les EnR: un tarif fixe et défini sur 5ans (pour le PV entre autres), la possibilité de vendre l’energie produite à d’autres fournisseurs qu’EDF via EDF OA (Enercoop par exemple). Accélérons l’instruction des Permis EnR et simplifions les démarches administratives. Et enfin, affichons un réel cout économique et environnemental de chaque energie sur la durée de vie de cette dernière (de la construction au démantèlement + destruction des déchets). Lorsque le public ne voudra plus du nucéaire, tout ira dans ce sens.
En êtes vous si sûr ? Dans la page google que j’ai cité, où on retrouve les courbes pour la France et pour l’Allemagne, vous pouvez cliquer sur « ? » puis sur « plus d’infos », et vous arrivez ici : De ce que j’en comprend, il s’agit bien de la conso totale du pays divisée par le nombre d’habitant. Et même s’il ne s’agissait que de la consommation domestique, cela soutient aussi mon propos : malgré tous leurs investissements dans les économies d’énergie et bien que les allemands se chauffent au gaz, on constate qu’ils consomment à peine moins que nous.
Décidement vous avez des difficultés à comprendre la critique… Votre courbe est JUSTEMENT la conso totale du pays divisée par les habitants. pour la conso domestique l’écart est de 20% en faveur des allemands, ils ont bien davantage d’industrie lourde et pourtant ils arrivent malgré tout à être plus économes. le signal prix y est bien pour quelque chose et tout l’effort MDE mis en place montre de bons résultats, certes perfectibles mais à des années lumières de notre modèle nucléaire avec chauffage électrique, logement passoire et industrie qui comme pour Eurodi met un temps fou à prendre les devants pour réduire sa conso. le problème d’un partie du tissu éco français est qu’il ne navigue qu’en fonciton du signal prix, donc il faut bien agir à ce niveau, progressivement comme avec l’annonce de la fermeture en 2025 de 24 réacteurs…
« pour la conso domestique l’écart est de 20% en faveur des allemands » D’une part citez vos sources, et d’autre part 20% ce n’est pas gigantesque quand on voit que leur prix de l’électricité est juste deux fois plus cher ! Cela justifie bien mon propos : les économies d’énergie sont indispensables, mais elles ne font pas tout. « ils ont bien davantage d’industrie lourde » Citez vos sources aussi.
Evidement que les économies d’énergie ne font pas tout! Encore une fois nous sommes d’accord! Il faut aussi réglementer en interdisant progressivement le chauffage électrique par exemple et en étendant les dispositions du tarif social pour les plus précaires, et mettant enfin en place une tarification progressive de l’électricité! l’écart entre français et allemands est en fait de 36% et non pas de 20% mes sources pour l’allemagne et la france :
Je me souviens que mes grands-parents habitaient une maison des années 70, absolument pas isolée, mais il y faisait tellement chaud en hiver (chauffage à fond dans toutes les pièces), que les fenêtres étaient bien souvent ouvertes. Des immenses radiateurs sous chaque fenêtre et également dans les 2 garages (dès fois que les voitures s’enrhument). Papy travaillait chez EDF, donc la chaudière était électrique et tournait à plein régime en permanence. La régulation de la température à l’intérieur de la maison se faisant en ouvrant les fenêtres. J’imagine si les 26 millions de foyers en France avaient le même rythme… Est-ce toujours d’actualité ce cadeau aux employés EDF (électricité gratuite) ? Connait-on le nombre de personnes qui en France ne paient pas l’électricité (je ne parle évidemment pas des chômeurs en fin de droit qui ne paient plus leur factures) ?
« Il faut aussi réglementer en interdisant progressivement le chauffage électrique par exemple et en étendant les dispositions du tarif social pour les plus précaires, et mettant enfin en place une tarification progressive de l’électricité! » Ben voyons, vive la pauvreté et le rationnement 🙁 On va citer votre lien (bourré de biais par ailleurs): Les consommations (d’énergie) par habitant (pour le chauffage), par logement et par m2, sont inférieures pour la France à celles de l’Allemagne. C’est quoi l’objectif, le modèle allemand pour consommer moins d’électricité et plus d’énergie ?
Pour mesurer les écarts entre l’Allemagne et la France en matière de chauffage résidentiel, il n’est pas inutile de faire et refaire quelques calculs : On part du début : un Allemand consomme 0,84 tep d’énergie et un français 0,71 tep et après on met les pondérations.
Comme l’un des commentaires est pollué je le reprends ci-dessous : Comparaison climatique : Ma comparaison n’a pas de défaut scientifique car… elle n’est pas scientifique. Je voulais, simplement et sommairement, montré que les statistiques européennes ne montrent pas une surconsommation française due à une politique de gabegie car le chauffage qui n’est pas alimenté par l’électricité dans les autres pays, l’est manifestement à partir de ressources fossiles et dans des proportions qui sont largement comparables à la France. La politique du chauffage électrique en France a donc eu pour effet d’opérer un transfert des combustibles fossiles vers l’électricité avec très probablement une économie globale d’énergie due au prix de l’électricité qui incitait aux mesures d’isolation. N’oublions pas que le fioul a longtemps été très compétitif, malgré les deux chocs pétroliers et le pic de 1984, il y a eu un creux à la fin des années 90. Aujourd’hui le kWh gaz réseau est encore très largement compétitif par rapport au kWh électrique. Ce serait donc plutôt le gaz qui inciterait à la consommation. Mais puisque vous voulez relativiser la comparaison, allons-y. Eurostat publie gratuitement les DJU (degrés jours unifiés) de chaque pays de l’union européenne (données annuelles et mensuelles) avec le détail des régions par pays. A partir de là, on peut calculer un coefficient de rigueur de climat pour les trois pays concernés. La moyenne des DJU sur les 12 dernières années (1996 à 2007) est de : 3 127 pour l’UE à 27, de 2 698 pour la Belgique, 3 099 pour l’Allemagne et 2 350 pour la France. On voit donc que, ces 3 pays sont en dessous de la moyenne de l’UE que l’on va prendre pour référence. L’Allemagne est 0,9 % en dessous, la Belgique 13,7 % et la France 24,8 % en dessous. Pour le même niveau de confort dans la même maison, c’est bien évidemment l’Allemagne qui a le plus grand besoin et la France le moindre. Maintenant comparons cela à la consommation d’énergie résidentiel par habitant : La France est à 0,71 tep/hab. et l’Allemagne à 0,84 tep/hab. La France est donc à 15,5 % en dessous au lieu de 24,1 %. Le seul problème est qu’il est impossible de conclure que la différence est due au surdéveloppement du chauffage électrique car il est noyé dans la masse de la consommation d’énergie résidentielle. En France, sachant qu’il représenterait environ 30 % de la consommation électrique du résidentiel (2 330 kWh/hab. ou 0,2 tep), il représente alors 0,06 tep soit seulement 8,5 % de la consommation de l’énergie résidentiel (qui est 44,8 Mtep ou 520 TWh dont 140 TWh d’électricité). Conclusion : on ne peut pas expliquer facilement l’écart de 15 % entre l’Allemagne et la France. Ce qui est sûr, c’est que si la consommation de gaz résidentielle est essentiellement affectée au chauffage, la France en consomme 35,8 % de moins que les Allemands (3 000 kWh/hab. contre 4 520). Ces 1 520 kWh/hab. représente tout de même 126 TWh a priori de chauffage à comparer à nos 45 TWh de notre horrible chauffage électrique. La politique française a donc bien opéré un transfert d’énergie significatif sans gabegie, bien au contraire.
Avant 1981 Mitterand était apparemment anti-nucléaire (alors que son parti participait au concensus pro-nucléaire), puis une fois élu, il vira casaque et c’est sous ses deux septennats que l’essentiel des centrales françaises fut construit. Alors le PS fera pareil, et une fois au pouvoir il « découvrira » les bienfaits du nucléaire et la folie de s’en séparer. EELV renvoyé à ses peurs, boudant. D’ailleurs il n’y a pas de logique dans le discours PS actuel: * Si le nucléaire est estimé trop dangereux, alors pourquoi ne le réduire que vers 50% ? Cela sera toujours presque aussi dangereux ! * Donc sa motivation n’est pas un danger (hypothétique) mais autre. * Comme ce n’est pas non plus sur le plan économique qu’il justifie cette réduction, alors ne reste que l’argument électoraliste. Jusqu’avant cette bourde, le PS me semblait sérieux et ouvert aux réalités économiques, maintenant il m’est à nouveau invisible parmi les « girouettes du sondage » du monde politico-médiatique de tout bord. Il vient de perdre ma voix,
Avant de voter, je regarderai d’abord attentivement la cohérence écologique des candidats et la voie qu’il nous propose à moyen et long terme. Pour moi, l’antinucléarisme dogmatique n’est pas de l’écologie même si le parti en porte le nom… un peu comme les démocraties populaires sont rarement des gouvernement démocratique au service du peuple !
Cela fait plusieurs jours que je surveille les différents forums ayant rapport avec le nucléaire. Schématiquement voici ce qu?on y trouve ; Les Pro-nucléaires avec comme seuls arguments ou inepties : « Les anti nucléaires sont des rêveurs, ont ne va pas s?éclairer à la bougie, il faudrait couvrir la France de panneaux solaires ?. » Les Anti- nucléaires qui avancent argument, chiffres, faits techniques. Cela donne déjà une idée de la situation? Mais il ne faut pas oublier l?aspect économique. Le Nuke va couter de plus en plus cher, c?est irrémédiable à causes des futurs démantèlements. L?alternatif, et notamment le photovoltaïque sera de moins en mois cher. Le prix des cellules va baisser, le recyclage va s?industrialiser? Donc lorsque le solaire sera moins cher que le nuke, les gens refuseront de payer le prix fort. Et il faudra alors arrêter les centrales nucléaires.
« Les Anti- nucléaires qui avancent argument, chiffres, faits techniques » Mouais, ben vous avez pas dû trop surveiller Enerzine depuis 3 ans car vous auriez constater au moins l’inverse sans vous forcer et sans vous abimer les yeux ! Ensuite quand on avance des arguments des chiffres et des faits…. encore faut-il qu’ils soient justes… donc qu’il résistent à un examen critique. . Les pro-nucléaires sont aussi parfois de simples « NON antinucléaires » Un antinucléaire ne tolère pas le nucléaire qu’il veut éradiquer, un non antinucléaire admet la place du nucléaire (variable et négociable) comme une partie de la solution et non comme la solution. Enfin le problème n’est pas seulement que le solaire soit moins cher que le nuke, le problème est qu’il rende le même service. et là je vous renvoie directement à la production actuelle des 19,7 GW de PV allemands :
Bon, ben je suis un peu comme rouget : je suis pro-arithmétique et je pense que mes trois années de contribution sur Enerzine l’avaient laissé entrevoir. Le nucléaire ne m’effraie pas et pour ce qui concerne le cas particulier de la France, je considère que cela aura été, est et sera encore une bonne chose de posséder le parc des 58 réacteurs actuels ayant déjà produits 10 000 TWh et promettant d’en produire encore autant…. sauf décision visionnaire d’un futur président sous influence. Après, on peut envisager autre chose que du nucléaire pour 2050, à condition que cela soit compatible avec l’arithmétique !
« Enfin le problème n’est pas seulement que le solaire soit moins cher que le nuke, le problème est qu’il rende le même service. » Après avoir habitué les gens à faire tourner les machines à laver la nuit (pour lisser la production d’électricité des centrales nucléaires), à se chauffer avec des grilles pains (pour consommer notre surproduction d’électricité nucléaire) dans des logements pas isolées (moins c’est isolé, plus on consommera d’énergie pour se chauffer, donc à quoi bon isoler si on peut avoir de l’énergie pas chère)… C’est évident que les consommateurs (en tout cas la grande majorité) attendent des PV (ou autre énergie renouvelable) le « même service » que ce qu’offre le nucléaire. pas cher (en tout cas sur la facture EDF), et disponible à tout moment sans se poser de question. C’est un des défauts majeurs du cette politique de l’énergie nucléaire en France: on a conditionné les consommateurs pour qu’ils adaptent leur consommation à la production nucléaire. Si on commençait à faire évoluer les comportements des consommateurs (encourager l’isloation des bâtiments, plutôt que l’achat de pompes à chaleur ou autres chaudières à condensation, par exemple, ou faire tourner les machine sà laver en journée, plutôtque la nuit), les « défauts » des énergies renouvelebles (production des PVs en journée, par exemple) sembleraient moins insurmontables. Mais on reste (en France) prisonnier de ce comportement de consommateur gaspilleur, façonné par la politique du tout nucléaire. A près tout, on s’est bien fait à l’idée que la production d’électricité par des énergies renouvelables nous évitent d’accumuler des déchets hautement toxiques pour des milliers d’années. Tout espoir d’évolution des mentalitées n’est donc pas perdu (même en France).
« Pourquoi le même service ? » Poser cette question c’est déjà révéler un problème majeur. Si les EnR veulent jouer dans la cour des grands (par exemple éradiquer le nucléaire en France ou le nucléaire + les fossiles en Allemagne), il faut peut être commencer par se poser la question de la nature du service rendu et les contraintes associées : fournir au consommateur de l’électricité quand il en a besoin. Evidemment on peut toujours jouer un peu sur le besoin, mais il n’est pas élastique à souhait. On peut décaler les besoins de quelques minutes ou quelques heures pour effacer les pointes, mais pas quelques jours ou quelques semaines ou mois. Or si on prend le solaire qui produit 4 à 5 fois plus en juillet qu’en décembre, il y a comme un problème de phase avec le besoin… sauf à décaler les besoins de six mois et encourager la climatisation à outrance. On peut aussi surdimensionner énormément le système au-delà de l’optimum économique et ne pas vendre l’électricité (ou la chaleur) excédentaire en été. Pour la nuit, il faut du stockage… de masse. La complémentarité solaire-éolien peut, quant à elle être étudier ces deux dernières semaines en Allemagne sur le fameux site donné par Sicetaitsimle et désormais « veillé » par de nombreux lecteurs d’Enerzine ». Et l’assertion : « C’est un des défauts majeurs du cette politique de l’énergie nucléaire en France: on a conditionné les consommateurs pour qu’ils adaptent leur consommation à la production nucléaire. » Depuis quand on a mal conditionné le consommateur, alors qu’EDF a inventé le tarif heures pleines et heures creuses et l’EJP, qui sont deux inventions à remettre au goût du jour dans le cadre des EnR aussi. Affubler sans cesse le nucléaire de toute les tares est caricatural et décrédibilisant.
La pédagogie concernant la consommation ne palliera jamais la problématique du déphasage énorme qui existe entre production EnR et besoin des clients. L’éolien est aléatoire avec des « bouffées » d’électron à consommer de suite sur le réseau et le photovoltaïque est intermittent, ne produisant que 12 heures en été et 6 heures en hiver avec un pic à midi. Il faut aussi compter avec la variation interannuelle qui est loin d’être négligeable. Ceci posé, l’idéal serait de disposer de système de stockage pharaonique de plusieurs centaines de TWh sur plusieurs mois, auquel cas on pourrait sans mal éradiquer le fossile et le fissile. Sauf que ces systèmes ne sont tout simplement pas réalisables aujourd’hui. Le plus colossal est la STEP dont la capacité doit être relativisée. Ainsi, l’une des plus grandes retenues d’eau de France (le barrage de Vouglans) ne stocke que 80 GWh malgré ses 425 millions de m3 répartis sur 1 600 hectares et son barrage de 100 mètres de hauteur. Or en France, la consommation d’une journée varie d’un facteur trois environ entre 700 GWh et 2 200 GWh correspondant à un appel en puissance moyen de 30 GW en août à 90 GW au pire de janvier. Même si on fait brutalement 50% d’économie, on aura toujours une consommation minimale de 15 GW moyen sur 24 heures = 360 GWh. Et 360 GWh pour une journée, ce n’est pas à la portée du premier système de stockage venu… fût-il hydraulique et pharaonique.
Encore une fois on constatera sans surprise, que les retraités de Framatome sont assez prompts à trouver les objections et les prétextes pour ne rien changer, mais beaucoup moins productifs pour trouver des solutions… A les lire IL N’EXISTE RIEN QUI PUISSE REMPLACER L’ATOME …. en France, car ailleurs ca se fait (petit rappel pour les Alzheimer : l’énergie atomique représente moins de 2 % de l’énergie consommée dans le monde). D’où ma question : pourquoi donc ces brillants cerveaux ne sévissent-ils pas en dehors de nos frontières ? Pourquoi n’arrive-t-on pas a convaincre le reste du monde ? Pourquoi n’arrive-t-on plus a vendre d’EPR ? Pas plus que de TGV ou de RAFALE d’ailleurs… Heureusement qu’il nous reste le parfum et la maroquinerie 🙂 Allez, si vous n’avez besoin de rien, n’hésitez pas à demander ; il y a ici de nombreux contributeurs qui sont à votre disposition ici pour vous enfumer de rapports et de chiffres qui au final n’ont qu’un but : NE RIEN CHANGER.
Pour remplacer l’atome,il existe Gaz naturel et Charbon.Si vous ne voulez pas de Gaz naturel et Charbon,alors IL N’EXISTE RIEN QUI PUISSE REMPLACER L’ATOME .Et l’énergie atomique représente moins de 2 % de l’énergie consommée dans le monde parceque l’essentiel de cette énergie provient du charbon et du Gaz naturel .CQFD.Alors votre vieux catèche antinuke primaire,foutez le à la poubelle.
Si c’était vraiment ça le choix ; gaz, charbon ou atome on aurait du souci à se faire mais heureusement il y a plein d’autres choses. Du pétrole 😉 mais surtout de la biomasse en pagaille, du soleil plus qu’il n’en faut, du vent, de l’eau, des négaWatts etc Il est vrai que la sclérose des mentalités freine beaucoup comme le signale Raoul, y compris (surtout ?) dans la classe politique, mais on avance quand même dans le bon sens et c’est bien encourageant.
« Si on commençait à faire évoluer les comportements des consommateurs » Sur le site de RTE, la production éolienne du mois d’octobre est parue Le consommateur doit : * faire sa lessive le 24 octobre * ne pas allumer sa télé le 16 octobre * il pourra allumer une ampoule sur deux du 29 au 31 octobre Prévoir les alertes sms à minuit pour utiliser le sèche-cheveu, le sèche linge et le micro-onde. Voire à midi, mais ca risque de perturber la productivité au boulot… Bon sérieusement, ici une évaluation du stockage pour de l’intermittent éolien offshore basé sur le retour d’expérience de Robin Rigg (180 MWc en Ecosse) opéré par EON Par GWc d’éolien offshore, 750 MW de puissance turbine et 15 GWh de stockage pour lisser sur 48h
« A les lire IL N’EXISTE RIEN QUI PUISSE REMPLACER L’ATOME …. en France, car ailleurs ca se fait » C’est sûr, l’enfer c’est la France; C’est sûr car les chiffres l’attestent… ailleurs c’est le vert royaume des EnR. Pour l’instant le match France-Allemagne tourne en faveur de la France ? : 11 % contre 9,1 % pour l’année 2008 De toute façon on a deux grand pays qui sont à 90 % FOSSILE + FISSILE aujourd’hui. Donc « ailleurs ça se fait » devient « ailleurs ça se fera » il s’agit bien de futur.
Vous avez raison DAN. Pourquoi se fâcher pour une énergie résiduelle comme le nucléaire (moins de 2 % de l’énergie consommée dans le monde), alors que les ENR font déjà bien mieux partout dans le monde sauf… devinez où ?
Dans l’aperçu de RTE, je suis surpris par l’allure de la monotone de production éolienne 2011, comparée à celle de 2010 Je ne comprend pas vraiment pourquoi celle-ci est plus creusée en 2011 qu’en 2010 ; et c’est la même chose pour septembre. Si je ne fais pas erreur, le foisonnement dû au nombre de projets devrait tendre vers l’atténuation de la pente, la diminution du pic à forte puissance et l’augmentation de la puissance sur les grands nombre d’heures, non ? Et l’on observe l’inverse ! Cela voudrait-il dire que l’on concentre les installations d’éoliennes nouvelles seulement sur quelques régions, corrélées en vent ? Que l’on renforce les mêmes parcs ? Y-a-t-il ici quelqu’un de calé pour répondre à cette question ?
Pour remplacer l’atome,il existe Gaz naturel et Charbon(et pétrole).Si vous ne voulez pas de Gaz naturel et Charbon(ni pétrole),alors IL N’EXISTE RIEN QUI PUISSE REMPLACER L’ATOME .Et l’énergie atomique représente moins de 2 l’énergie consommée dans le monde parceque l’essentiel de cette énergie provient du charbon et du Gaz naturel(et du pétrole) .CQFD.Alors votre vieux catèche antinuke primaire,foutez le à la poubelle.De plus,ENR et Nucléaire sont complémentaires dans le monde et le seront de plus en plus à l’avenir.Et à l’avenir, le Nucléaire comme les ENR prendront des parts sur le Gaz naturel et Charbon(et pétrole)dans le monde.N’en déplaise aux antinukes obséssionels ,ringards et désués.
« Pourquoi se fâcher pour une énergie résiduelle comme le nucléaire (moins de 2 % de l’énergie consommée dans le monde), alors que les ENR font déjà bien mieux partout dans le monde sauf… devinez où ? » Au lieu de vous limiter aux déclarations, dites nous donc où partout dans le monde, les EnR font beaucoup mieux ?? Le monde c’est environ 200 pays.
And when the sun shines ! « Si on commençait à faire évoluer les comportements des consommateurs » Même si on est ‘loin’ du mixe 2025, nous voilà encore au coeur du débat ! Vos ‘recommandations’ au cosommateur pour ‘profiter’ au mieux en bon ‘opportuniste énergétique’ sont certes un peu ‘caracturales’ mais vont dans le même sens que mes remarques ici: Et pour ‘peaufiner’ et ‘profiter’ un peu mieux ces ‘contraintes’ (qui doivent être ‘consenties’ par le consommateur), on peut imaginer, loin des alertes SMS et d’autres ‘smart metering’ compliqués, quelques ‘bricolages maisons’ géo-trouve-tout et peu chers ! Deux exemples: Pour EOLE: Un anéometre branché sur une prise dédiée d’une machine à laver, qui ‘branche’ la ligne QUE quand le vent dépasse une certaine vitesse. Habitant moi même en Bretagne à quelques dixaine de kilomêtres de plusieurs parcs de moulins à vent, je sera à peu près sur que je ‘carbure un peu au vert’ à ce moment là! Et si éole fait défaut pour la journée lessive ? Alors comme d’hab je lancerai ma machine en heures creuses avec ma ‘prise minuterie’ (à 10 euros !) pour ‘payer’ mes kwhs propreté au moins cher et au moment ou ça ’emmerde’ le moins possible ‘le réseau’ ! Pour RA: Pour celui qu’a une installation PV chez lui (et qui ne vend que son SURPLUS au réseau !) , une cellule photosensible (quelques dixaines d’euros ?) – ou une mesure d’intensité de production PV, qui déclenche sa machine QUE lorsque le soleil est assez ‘intense’ ou quand la ‘production’ atteint une certaine intensité pour le besoin requise (1,5kw pour une machine par exemple). Et si RA fait défault, tant pis on ‘roule la nuit’ comme d’hab, en bon ‘opportuniste électrogène’ ! Ces ‘bricolages maisons’ peuvent bien sur être appliquées à des applications plus ‘grands’, ou ‘il n’y a pas urgence temporelle (à quelques heures près) pour la ‘tache électrique’ en question et quand d’autres ‘options’ , opportunistes et MOINS CHERS (heure creuse etc) sont en ‘stand by’ si ceux-là font default. IL y a un proverbe anglais qui dit ‘make hay when the sun shines’ – faire du foin tant qu’il y a du soleil ! Et si on apprenait à essayer de consommer du ‘jus vert’ lorsqu’il est produit, en changant un peu nos habitudes et en acceptant quelques contraintes ‘temporelles’ consenties, et eventuellement avec l’aide de quelques astuces technologiques ‘simples’. (ayant d’abord demandé bien sur si on a VRAIMENT BESOIN de laver ses draps et son ‘jean’ aussi souvent !) Après tout, beaucoup de nos besoins en ‘taches électriques’ ne sont pas ‘urgentes’, et peuvent être décalées de plusieurs heures, voir plusieurs jours. Ca demande un peu de ‘gestion’ mias ça peut être TRES payant ! Simone, charge la machine à fond, ils prévoient du grand soleil demain matin. Le PV va donner un max ! Et pour le repassage ? Ne tant fait pas Simone, une tempête arrive juste derrière, ça va souffler dur ! trimtab
Woaw je suis impressionné ! Vous avez mené loin la réflexion ! A ce rythme là faut qu’on lance notre application I-Phone ! (mais ne donnez pas trop d’idées sur un forum public, voyons 😉 ) Quoique pour un I-Phone, faudra demander une augmentation de la batterie, parce qu’il n’y aura pas de courant tous les jours ! Là où je suis plus inquiet, c’est quand il va falloir apprendre ‘au consommateur de soins intensifs’ à se passer des appareils électriques les 02 et 16 octobre…
Je fais une relance à propos du foisonnement. La comparaison de la monotone entre octobre 2010 et octobre 2011 montre que malgré l’augmentation de la capacité installée, le comportement est de plus en plus piqué (pics plus importants à grande puissance, diminution de la disponibilité à grand nombre d’heures). Quelle en est la cause ? Implante-t-on plus d’éoliennes dans une seule région ?
Comme je l’ai déjà écrit, l’éolien est très variable même d’une année à l’autre. Le site REF (dont j’ai donné les références depuis 2008 et encore aujourd’hui) est très bien documenté. Le site Wind Monitor était aussi très documenté. Pour avoir une garantie de service raisonnable, il faut donc notablement surdimensionner les capacités installées .
….. »Vous avez mené loin la réflexion ! »… C’est ce qu’on pourrait appeler ‘thinking aboutside the box’ – ‘penser hors de la boite’ – il ne faut pas avoir peur d’aller un peu ‘hors des sentiers battus’, dans le ‘brainstorming’ personnel, pour aller au fond des ‘vrais’ interrogations, quitte à passer pour un ET (Equipier Terrien – crew member – space ship earth) car sur ‘l’aeronef terre’, il n’y a pas de passagers ! Que de l’equipage. « ….mais ne donnez pas trop d’idées sur un forum public »……. Mes ‘idées’ sont ‘libres de droits’ et à utiliser ‘sans modération’ comme bon il semblerai à quiquonque qu’il en voit une ‘utilité’. Et pour ce qui concerne le » consommateur de soins intensifs », les jour qu’il y a ni vent ni soleil, les hopitaux marchent déjà sur groupe de secours, quand nous ‘les autres’ font tant de conneries que le réseau ‘disjoncte !’. Les CONSommateurs c’est nous ! trimtab
>> »Comme je l’ai déjà écrit, l’éolien est très variable même d’une année à l’autre. » Cela je l’entend bien, mais je ne le pensais pas qu’il y avait un effet si net sur la forme de la monotone. On passe quand même de 700 h à 500 MW en 2010, à moins de 600 h en 2010 (sachant qu’on a bien gagné 1 GWc entre 2010 et 2011). Vis-à-vis d’un niveau de puissance minimale « garantie » fixée à ces 500 MW (~15% de la puissance nominale), la fiabilité est tombée de ~95% en 2010 à ~85% en 2011. >> »Pour avoir une garantie de service raisonnable, il faut donc notablement surdimensionner les capacités installées . » Là, Dan1, je ne suis pas d’accord avec vous. Si l’on surdimensionne en éolien dans une même région soumise aux mêmes régimes de vents, on n’augmentera pas la garantie de service, on augmentera la plage de puissance sur lauqelle s’étale la variabilité , avec en définitive une plus grande puissance moyenne sur l’année ; mais la garantie X MW à Y % ne devrait varier que de la variabilité interannuelle. Il faudra suivre ces données avec soin sur plusieurs années (cela va bientôt faire pas mal de retour d’expérience), mais je crois qu’après le mythe « d’énergie locale », un autre mythe éolien va tomber : le mythe « du foisonnement »
Vous avez raison sur les limites du surdimensionnement de l’éolien face à une pétole généralisée (les systèmes météo ont des dimensions de plusieurs milliers de kilomètres). Quand j’ai écrit garantie de service raisonnable, je pensais à la production globale. Or la garantie de service, c’est avoir de l’électricité le jour J à l’heure H ou les consommateurs en ont besoin. Là, l’éolien est disons très variable (trop ou trop peu) mais rarement la bonne dose. Pour illustrer votre remarque, je reprends ce que je disais ce matin à propos du 23 novembre 2011 entre 11 heures et 14h00 en Allemagne qui possède un parc éolien significatif (27,5 GW) : En sélectionnant le 23 novembre sur le calendrier puis update, on voit apparaître le creux de production aux environs de midi… en pleine pointe de demande. Cela n’a pas eu de conséquence néfaste car au même moment les FOSSILES + FISSILES étaient là fidèles au poste : – 12,2 GW de charbon, – 5,8 GW de gaz, – 16,2 GW de lignite, – 10,7 GW de nucléaire – et quelques MW venant de France.
Bien d’accord avec vous, comme quoi souvent tout est affaire de définition de mots 😉 Par ailleurs, je l’avai déjà signalé dans un post précédent, il y a ici : L’évaluation d’un stockage d’intermittence éolienne basé sur des données EON sur le parc Robbin Higg (les données ont été fournies par EON à Flocard directement si j’ai bien compris). Je ne sais si vous l’avez lu, mais je vous le recommande, la méthodologie de dimensionnement me paraît intéressante (mais peut-être avez-vous encore mieux à me proposer). La conclusion est sans appel : Pour 1 GWc d’éolien offshore, il faut, pour un lissage (gaussien) sur 48 h, une puissance de stockage/déstockage de 0,75 GWc et un stock de 15 GWh (15 heures donc de production). Autrement dit, en supposant des performances égales entre Robbin Higg et le future parc de 6 GWc français, il faudrait dédier l’intégralité de nos STEP actuelles en France pour le lissage à 48 h de la 6 GWc d’offshore (qu’adviendra-t-il des heures creuses nucléaires ?) Pour visualiser la chose, voici, sur les données de Robbin Higg, l’effet d’un lissage à 96 h (deux fois plus) : On a toujours : * de très importantes variations de puissance * une puissance minimale garantie de seulement 5% (avec une forte fiabilité par contre) * et toujours pas d’adaptation à la consommation (Foucard évalue ce cas dans le document, mais c’est bien sûr plus cher, au moins 25%) Merci en tout cas pour votre site sur l’Allemagne, que grâce à vous je consulte régulièrement !
Juste pour préciser : la courbe de lissage à 96h compte, elle, une modulation journalière destinée à accompagner les variations de consommation : cela explique les dépassements de 100%. Le dimensionnement du stockage (Pour 1 GWc d’éolien offshore, il faut, pour un lissage sur 48 h, une puissance de stockage/déstockage de 0,75 GWc et un stock de 15 GWh) ne prend pas en compte cette prise en compte des variations de consommation
L’étude que vous citez est interessante. Tout le problème du stockage dans un système electrique et même si c’est nié par certains, c’est sa capacité.Si on pouvait stocker sur 6 mois, le problème serait réglé…. Gérer des « surplus » relativement réguliers comme peut l’être à certains moments de l’année la production nucléaire francaise la nuit ne nécessite pas des reservoirs gigantesques ( encore que c’est déjà pas mal!), car on peut pratiquer (pour simplifier) des cycles charge nocturne/décharge diurne avec une recharge à plein durant le WE, soit un cycle globalement hebdomadaire. Gérer de l’éolien en quantité via le stockage devient beaucoup plus complexe et couteux compte-tenu de la variabilité quasi infinie ( de 0 à 100) de la production de ces moyens. Trouver selon la situation existante, par exemple l’Europe, le bon dosage entre stockage, échanges internationaux ou transport national ( donc réseaux) et curtailement cad arrêt volontaire des éoliennes ( les bonnes ames vont encore hurler!) releve d’une alchimie technique et économique complexe, et certainement pas du « Yaka faire du stockage ». PS: pour le site allemand, vous pouvez me remercier, c’est moi qui l’ai signalé le premier mais bien sûr il est en accès libre et la promotion qu’en fait Dan1 me parait du meilleur aloi pour essayer de convaincre les « yaka » qu’en effet ce « n’est pas si simple »! A consommer sans modération!
Merci à vous aussi alors pour le lien. Ce dimensionnement est très intéressant (j’espère en trouver d’autres). L’on voit que si, pour 6 GWc d’offshore, faut toutes les STEP de France, pour un résultat aussi « décevant » qu’un service minimal de 5-10% à « haute fiabilité » (enfin sur un REX d’un an et demi), l’effort qu’il faudra fournir en stockage est pharaonique. Je pense que les premières applications « sérieuses » des ENR sera soit ENR+thermique (du coup oublié la « propreté » tant vantée, surtout si le thermique c’est le lignite dégeulasse comme on en trouve en Allemagne) soit des carburants synthétiques (hydrogène, méthane ?) mais pour ce dernier point, il semble que la R&D soit encore colossale pour seulement imaginer que ce puisse être compétitif.