Le Journal du Dimanche a publié le 10 mars 2013 un article reprenant certaines des analyses d’un rapport établi par l’IRSN en 2007, au titre de la préparation d’une réunion du Groupe permanent d’experts siégeant auprès de l’ASN.
Ce rapport a jeté les bases de travaux destinés à mieux apprécier la nature des conséquences économiques que pourrait entraîner un accident nucléaire majeur intervenant sur le sol français.
A l’époque, l’IRSN a utilisé des hypothèses et des outils très simplifiés pour le transfert des rejets dans l’atmosphère, notamment à grande distance. L’objectif principal de ce rapport était d’établir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées, et non d’obtenir un coût réaliste d’un accident nucléaire majeur.
Le chiffre de 5.800 milliards d’euros cité par le JDD correspondrait ainsi à l’analyse à la fois majorante et rudimentaire d’un scénario lui-même enveloppe sur tous les aspects. Pour l’IRSN, "ce chiffre est fort peu réaliste". Les pistes préliminaires établies par ce rapport, y compris les niveaux de coût extrêmement élevés auxquels conduisaient les calculs, ont conduit l’Institut à accentuer son effort de recherche dans ce domaine jusqu’ici très peu exploré par la recherche, en France ou ailleurs.
Les recherches complémentaires entreprises depuis ont conduit aux conclusions principales récemment publiées par l’IRSN. L’IRSN chiffre ainsi un scénario médian d’accident nucléaire à 120 ou à 430 milliards d’euros. Toujours selon l’Institut, ces chiffres restent "très élevés eu égard à la dimension de l’économie nationale, selon que les rejets radioactifs seraient ou non retardés et filtrés, grâce aux dispositifs prévus à cet effet, et installés sur tous les réacteurs du parc électronucléaire français."
L’utilité de ces travaux ne réside pas principalement dans l’affirmation de coûts très élevés, mais dans la compréhension la plus fine possible des composantes de ces coûts, qui pourraient pour partie être réduits par des ajustements du comportement des acteurs économiques et des acteurs de la gestion de crise, mieux avertis des mécanismes techniques et économiques à l’œuvre dans de telles circonstances.
Dans cette perspective, l’IRSN annonce qu’il va publier prochainement les résultats détaillés de ses travaux dans des revues spécialisées.
Traitement de l’info très différent : Selon Les Echos qui cite l’un des économistes qui a travaillé sur le rapport : « Les conclusions très fortes de l’époque sont restées les mêmes, voire renforcées » Les 5800milliards seraient donc une simple base en cas d’accident extrême?
Bonjour mais que me dit on là? une catastrophe nucléaire serait donc possible en France? Pure médisance ! Non seulement on ne devrait pas payer les gens qui ont pondu ce rapport mais de plus ils devraient passer en cour martiale pour atteinte au moral de la nation ! Et fusillés pour l’exemple ! Non mais sans blague ! J’espère que tous nos fervents nucléocrates vont réagir à cette attaque infâme ! ho pinaise ! on est mal barrés ! Energie nucléaire=énergie du désespoir ! Quand je pense qu’on regardera ces centrales primitives comme on regarde une locomotive a vapeur maintenant ! Nos descendants ont de quoi râler pour quelques siècles !! Bonne fin de ce monde à tous !
c’est vrai, il vaudrait mieux que l’IRSN n’existât point ou qu’on ne scénarisât oncques les conséquences les plus catstrophiques imaginées.
Comme la grande majorité des pays du monde libre, arrêtons de rêver ! Oui l’atome est un moyen rapide de faire de l’électricité ! Non, nos « ingénieurs » ne maitrisent rien et les 2 seuls exemples récents de Tchernobyl et Fukushima montrent malheureusement que le scénario qui fabrique la catastrophe n’est jamais imaginé. Alors pourquoi croirions-nous aujourd’hui ceux qui nous disent « cela ne peut pas arriver » ? Ne sont-ils pas les mêmes qui nous disaient cela après Tchernobyl ? Et après Fukushima, on nous dit que c’est désormais impossible d’avoir une catastrophe vu toutes les dispositions de renforcement prises depuis… On peut s’enorguiillir d’avoir les meilleurs ingénieurs et scientiques… « du lendemain » !!!!! Ha, ha, ha… arghhhh…………
Pendant que la presse s’amuse à déterrer les ébauches du travail de l’IRSN sur le coût d’un accident nucléaire (elles ont le mérite d’être plus effrayantes que les conclusions finales), on constate qu’elle ne traite que très légèrement un autre sujet : Le charbon électrogène fait 20 000 morts chaque année dans l’UE, pour un coût modique de 42 milliards d’euros : Si on compare au nucléaire européen (qui existe depuis en gros 40 ans), cela fait donc : – 800 000 morts et 1680 milliards d’euros d’externalité pour le charbon (minimum, sachant que cette énergie avait par le passé un place bien plus importante qu’aujourd’hui) – quasiment rien pour le nucléaire. Conclusion : la presse a raison : Continuons donc à nous focaliser sur les milliards de morts et les milliards de trillions d’euros que coûterait potentiellement un accident nucléaire, et oublions son énergie concurrente, qui a fait en quarante ans autant de morts qu’un génocide au Rwanda. Si les allemands font ça, c’est qu’ils doivent avoir raison. Enfin, une petite mention spéciale pour Le Monde, qui réussit à la fin de son article à jeter la pierre sur EDF (et son projet aujourd’hui avorté de Rybnik) sans toucher l’Allemagne, qui est la principale responsable du problème qu’il dénonce.
Coût de l’absence de nucléaire en France ? Sans compté les morts et frais de santés lié au énergie fossiles, combien de déficit supplémentaire aurait la France aujourd’hui si elle c’était développé sur le charbon/gaz plutôt que le nuc ? Quant on fait un calcule c’est bien de prendre en compte tout les paramétrés et le cout d’une catastrophe (éventuel) doit aussi être mis en balance avec le gain réalisé jusque la, par rapport à une autre voie de développement. @Enrevant : Comparer Tchernobyl avec nos centrale actuel, c’est comme comparé une cuisinière au charbon et un four à micro-onde, les deux font de la chaleur, l’usage est le même, mais c’est deux technologies totalement différentes, a des époques différentes, avec des niveaux de sécurités et de contrôles totalement différents, aujourd’hui je doute que les ingénieurs des centrales s’amusent à jouer avec les boutons comme il l’on fait à l’époque. Pour Fukushima c’est déjà plus comparable, mais les conditions environnementales ne sont pas les mêmes… On peu discuté sur la stupidité d’une telle installation en zone sismique très active, mais ça ne remet pas en cause la fiabilité du nuc en général (hors catastrophe extérieur). Mais si on part comme ça es-ce judicieux de construire des immeubles, alors qu’une météorite pourrait tous les raser un jour, plutôt construire directement des bunker ! (Et c’est extensible a tout les domaine) Au final le seul moyen de trancher c’est de faire la balance Avantages/Inconvénients.
je ne crois pas qu’on puisse faire un scenario median, une catastrophe arrive ou pas…en fait c’est si arrive dans le Bugey c’est 480 milliards pour la France et 5 milliards pour la Suisse, si c’est Nogent sur Seine, c’est fini la France car la France c’est Paris (malheurement)…
« en fait c’est si arrive dans le Bugey c’est 480 milliards pour la France et 5 milliards pour la Suisse, si c’est Nogent sur Seine, c’est fini la France car la France c’est Paris (malheurement)… » Comment pouvez-vous savoir qu’un accident grave dans le Bugey c’est 480 milliards d’Euros et que pour Nogent, c’est Paris ? Vosu ne connaissez pas les hypothèses faites par l’IRSN pour calculer centrale par centrale les coûts annoncés. Vous ne connaissez pas plus le type de rejet entrant dans ces hypothèses (rien, très peu et filtré ou beaucoup pas filtré). Vous ne connaissez pas non plus le sens du vent pour affirmer que Paris serait systématiquement touché par un accident grave avec rejet massif à Nogent. Je rappelle que les documents de l’IRSN déjà diffusés fin 2012 début 2013 annoncent 120 milliards d’Euros pour un accident sévère et 430 milliards d’Euros pour un accident majeur (et non 480). Mais si vous faites l’hypothèse d’un accident comme TMI (le coeur a quand même fondu), sans rejet, la facture tombe à respectivement 6 et 8 milliards d’Euros.
Et pourquoi les journalistes ne parlent jamais de TMI, centrale américaine, qui a connu un accident grave en 1978 si mes souvenirs sont exacts? Accident qui n’a au deumeurant occasionné aucune perte humaine, ni de pollution grave. Car TMI est d’une conception quasiment identique à nos centrales, alors que Tchernobyl et Fukushima sont de conception totalement différentes!
Ben justement la presse ne va pas se précipiter sur TMI qui n’a fait aucun mort et quasiment aucun rejet. Faut les comprendre, c’est pas médiatique? On peut pas faire de titre accrocheur avec ça, même si le type de réacteur de TMI est précisément celui qui nous intéresse quand on parle d’accident en France : Car nous n’avons de réacteurs à eau bouillante en France et nous avons un circuit primaire entièrement contenu dans l’énorme enceinte de confinement en béton (avec filtre U5 en plus). Fukushima c’est nettement plus vendeur, surtout quand les « journalistes » se permettent des amalgames grotesque du style de celui du journal de TFI samedi :
@Dan1 : OMG, « la catastrophe de Fukushima qui avais fait plus de 19000 morts » !!!! Comment on peu sortir dans aberrations pareils dans un journal national ! Avec les images de villes dévastées et de nature complétement morte, alors que ça n’a en premier lieu rien à voir avec la centrale de Fukushima …..
Cela ne m’étonne pas, les « journalistes-présentateurs » oublient souvent la rigueur au profit du sensationnel et de l’approximatif, Claire Chazal fait comme pas mal de ses collègues. Je ne sais même pas si c’est volontaire. En sont-ils conscient ? Le font-il exprès ? Depuis le début, le japonais font la différence entre le Tohoku Eartquake et l’accident de la centrale de Fukushima Daichi (il y a deux centrales à Fukushima à 12 kilomètres de distance et une seule a été gravement accidentée). Nous aurions donc dû faire de même et parler d’une part d’abord du Séisme du Tohoku (Nord-Est) et du tsunami dont les anniversaires sont bien le 11 mars et d’autre et seulement ensuite de l’accident de la centrale de Fukushima-daichi dont l’anniversaire est un peu plus tard (en tout cas pour la fusion des coeur).
Ne me dites pas que vous regardez encore le journal de 20h à 20h???? vers 3h00 du matin, vous êtes quasiment CO2 free.
Pathétiques défenseurs de l’atome… Comment en effet expliquer que de savants scientifiques de l’IRSN puissent faire passer le coût d’une catastrophe nucléaire de 5.800 à 430 milliards d’euros ????? Même le plus clientéliste de nos hommes politiques n’oserait pas. Mais avec les nucléopathes, on n’est plus à une approximation ou un mensonge près… Mais bon, ce n’est pas grave dans la mesure où en dehors de l’Asie, peu de réacteurs se construisent dans les pays civilisés (voire pas du tout) ; on peut donc raisonnablement penser que la prochaine catastropeh se produira (car il y en aura bien une, c’est inéluctable quand on voit que désormais cette énergie fait également la course à la « rentabilité » -au détriment de quoi svp ?-) loin de chez nous.
il y a quelques jours que le chiffre IRSN d’alors (480milliards) serait décuplé par les agitateurs médiatisés. Je me suis trompé, ils l’ont déjà multiplié par 12, car un pro-nuc IRSN n’aurait jamais sorti un tel chiffre (resté secret 5ans?). Alors, puisqu’on est en pleine divagation idéologique, prévoyons ensembe que dans peu de jours un chiffre encore 10 fois plus gros (60 000 milliards) va être mis en avant ! En tous cas, le jour béni où il y aura une petite contamination radioactive (style TMI) en France, tous les trouillards anti-nuc déguerpiront à l’autre bout du pays et la zone sera apurée de ces agitateurs. Donc l’immobilier sera vendu pour rien et je pourrais y acheter une belle propriété avec la centrale à 2km.
Lisons ce qu’en dit Sylvestre Huet : Il n’est pas inutile de rappeler qu’il est tout à fait possible qu’un accident nucléaire avec fusion du coeur n’entraîne aucun rejet. Et c’est l’objectif déjà visé par la France pour son parc 2G et encore plus avec l’EPR. Dans ce cas, les coûts sont limité à la perte du réacteur ou de la centrale, donc quelques milliards au maximum…. comme l’indique l’IRSN dans sa célèbre étude économique.
rendent un grand service au Nucléaire. En effet elles délontrent par leur démesure que les anti-nuc prennent effectivement les français pour des c…, ce qui se retourne contre eux mêmes: Ils apparaissent de plus en plus comme des agitateurs sans discernement à la solde de quelque pouvoir sous-terrain: Je pense au lobby EnR qui veulent continuer à empocher la manne gouvernementale le plus longtemp possible et se tirer aux Bahamas.
Ben voyons, maintenant l’IRSN est donc un repaire d’antinuke … Juste une question, parmi tous les commentateurs, qui a lu le rapport de l’IRSN ? Personne ? C’est bien ce que je pensais. Alors comment vous permettez vous de critiquer ? Pour ma part, je ne l’ai pas lu, et je ne me permettrait pas de critiquer ou d’interpréter ces chiffres qui sortent dans les médias. Par contre je me pose une question et j’aimerai bien qu’un pronuke raisonnable qui argumente (c’est à dire qui n’insulte pas ou qui ne paranoïe pas dans le vide) me réponde : Est ce vrai qu’en cas d’accident nucléaire, la responsabilité de l’exploitant est limitée à 85 millions d’euros ? Si oui, pourquoi une telle limite ? Cela ne limite-t-il pas artificiellement le coût du kWh nucléaire ?
« Il n’est pas inutile de rappeler qu’il est tout à fait possible qu’un accident nucléaire avec fusion du coeur n’entraîne aucun rejet. » En effet… puisque une fusion partielle du coeur avec faible rejet est malheureusement déjà arrivée sur les anciens réacteurs UNGG de Saint Laurent des Eaux, en 1969 et 1980 : éaire_de_Saint-Laurent-des-Eaux_de_1969 Les écologistes adaptent évidemment les épouvantails en fonction du message qu’ils veulent faire passer. Ils citent donc cet exemple sans blessés et avec de faibles rejets lorsqu’ils veulent dénoncer l' »omerta » autour du nucléaire, mais ils « oublient » d’en parler lorsqu’ils veulent dénoncer les dangers de cette industrie.
Je pense comme vous que la diabolisation à outrance (contre le nucléaire ou contre le diésel) est finalement contre-productive est elle ne sert aucunement « la cause » visée. Les précheurs de l’apocalypse (titre d’un livre de Jean de Kervasdoué) finissent par lasser l’opinion avec leur gros sabots. Sont-ils capables d’une plus grande finesse sans renier le dogme ? A Pas naïf : je rappelle que l’IRSN n’a pas annoncé 480 milliards, mais deux scénarios à 430 et 120 milliards (accident majeur et accident sévère). Pour être juste, l’IRSN aurait dû ajouter un troisième scénario style TMI sans rejet. On déduit ce troisième scénario de la lecture des documents de l’IRSN. 480 milliards est une invention des antinucléaires, tout comme les 44 000 morts du diésel à la place des 42 090 morts des particules (morts estimés supposés en 2000 !)
A jolastico. Ben si, j’ai lu les arguments de l’IRSN en décembre 2012 ! Et vous ?
@ Dan : relisez mon message, j’ai bien dit « non je ne l’ai pas lu », et c’est pour ça que je ne le critique pas, dans un sens ou dans l’autre. Et ma question n’est pas liée aux résultats du rapport IRSN, c’est une question générale sur la responsabilité de l’exploitant. Un antinuke m’a donné cette info, et je voulais vérifier si c’était vrai.
Tapez « assurance nucléaire » dans la case recherche sur Enerzine et vous aurez toutes les réponses que vous cherchez ! Et n’oubliez pas de lire les documents de l’IRSN.
D’après ce que je lis, la responsabilité est limitée à 70 millions d’euros pour un accident unique. Ca fait un sacré écart avec le cout de 120 ou 430 milliards. Qu’est ce qui justifie un écart pareil ? Qui payera ce coût si cela arrive ? L’Etat donc nous … Je veux bien croire qu’un accident d’une telle ampleur soit très improbable, mais si il est si improbable, pourquoi la responsabilité de l’exploitant est elle limitée à des montants aussi ridicules ? Je n’ai rien contre le nucléaire en soit, c’est une énergie avec ses avantages et ses inconvénients, mais dans une société de droit, chacun doit assumer ses responsabilités. Et ce serait une bonne chose : l’exploitant aurait ainsi un interêt direct à évaluer au plus juste et limiter au maximum les risques. Et il ferait également payer ce risque au consommateur, ce qui est bien normal, car c’est lui qui profite de l’électricité bon marché (qui le serait sans doute moins du coup …) Bon, après je suis d’accord que dans ce cas il faudrait aussi faire payer leurs externalités aux autres sources d’énergie : l’impact du réchauffement aux fossiles, la pollution atmosphérique au charbon … Mais ce serait juste que chaque énergie soit payée à son vrai coût, mais je rêve un peu je pense …
Effectivement, vous rêvez… Ou plutôt, c’est de l’utopie (C’est bien l’utopie !) Pour ce qui est de l’assurance du nucléaire, cela fait des années qu’on parle de réviser les traités internationaux qui la régissent. Comme toute négociation internationale, c’est long et compliqué… Et d’abord, parce que jusqu’à présent, manquaient des éléments objectifs, comptables. Pour ce qui est des publications IRSN, soyons francs : on reste sur notre faim. La note publiée sur le site web est peu détaillée, et rend mal compte des milliers de simulations effectuées par M. Momal et son équipe. Il prévoit de publier les résultats sous forme d’articles dans les revues scientifiques internationales adéquates… mais ça prend du temps. Or, dans un soucis de transparence, il fallait bien rendre compte de ces études engagées depuis plusieurs années, non ? PS pour Dan1 : vous faites un contre-sens sur l’accident « sévère » et la comparaison avec TMI. L’accident sévère, c’est justement TMI. Il coûte 120 G€ (plus que les 6 ou 8 que vous mentionnez pour le seul réacteur). Même sans becquerels, il y a un coût, qui se décompose en deux postes principaux : 1- l’effet parc : on arrête tous les réacteurs dans la « panique » de l’accident, puis on les audite et on redémarrerait. Coût : 40 G€, soit une année d’imports d’hydrocarbure (en ordre de grandeur). 2- l’effet d’image : 47 G€, c’est le coût principal, même s’il y a peu (ou pas) de rejets, peu (ou pas) d’évacués et en tout cas zéro victime radiologique. C’est la baisse d’export (du secteur nucléaire, de l’agriculture), et la baisse du tourisme. Pour Jolastico, c’est peut-être déjà un élément de réponse pour l’assurance : pourquoi l’exploitant paierait-il pour des conséquences « imaginaires » ? Si objectivement il n’y a pas (ou peu) de rejets, pas (ou très peu) d’évacués et en tout cas pas de victime radiologique, qui doit payer pour cette « panique » qui coûterait 87 G€ ? Démanteler la machine accidentée, assurer le coût des évacuations (même limitées), assurer la décontamination, assurer l’indémnisation des victimes, oui, bien sûr ! On atteint quelques milliards. Mais comment « assurer » le manque à gagner du Champagne si c’est au Blayais qu’il y a un problème, ou des vins de Bordeaux si c’est à Cattenom ? Alors même qu’aucun produit ne serait contaminé ?! Voilà à quoi conduisent des années de désinformation antinucléaire : à gonfler le coût de la catastrophe, et à faire des victimes économiques alors qu’il n’y aurait pas de victime sanitaire…
« L’accident sévère, c’est justement TMI. » Attention : L’accident sévère, c’est un petit peu plus que TMI. En effet dans les 120 milliards d’euros, on compte tout de même 9 milliards d’euros de coûts liés à la contamination radiologique, avec de 0 à 10 000 « réfugiés radiologiques ». Voir l’article de Sylvestre HUET sur le sujet. Pour le reste, je suis entièrement d’accord avec vous.
Effectivement, c’est une reflexion intéressante, je n’avais pas réflechi à ça. Pas de raison que l’exploitant indemnise pour une psychose … Mais qu’en est il si il y a vraiment rejet radioactif, donc accident grave ? La responsabilité de l’exploitant reste limitée à 70 millions, alors que les dégâts peuvent se chiffrer en milliards … Et rien que le démantellement de la machine contaminée couterait bien plus que les 70 millions d’euros …
Comme Bachoubouzouc, je pense que l’IRSN fait du TMI + à 120 G€ En milliards d’Euros, l’IRSN écrit : – On-site costs = 6 b€ – Offsite radiological costs = 9 – Contaminated territories = 11 – Costs related to power production = 44 – Image costs = 47 Total = 120 S’il n’y a pas de rejets, il n’y a rien à décontaminer à l’extérieur et l’image ne devrait pas être trop écornée. D’autre part, pourquoi arrêter tout le parc ? Il me semble que les réacteurs RBMK de Tchernobyl ont continué à fonctionner après 1986.
Comme je l’indiquais, les soviétiques n’ont fermé ni arrêté la centrale de Tchernobyl après l’accident de 1986 et très loin s’en faut : Voici le palmarès des dates d’arrêt des 4 réacteurs RBMK : Le N° 4, le 26 avril 1986 et de façon assez brutale, Le N° 2, le 11 octobre 1991, Le N° 1, le 30 novembre 1996, Le N° 3, le 15 décembre 2000. Pour savoir ce que les trois réacteurs RBMK survivants ont produit : Cliquez sur chacun des réacteurs vous aurez le détail.
Mais après l’arrêt des RBMK de Tchernobyl, il n’y a pas eu arrêt et éradication des autres RBMK. La preuve, c’est que presque 27 ans après Tchernobyl, il reste encore 11 RBMK en service : Tout cela dans l’indifférence générale et le silence coupable de nos directeurs de conscience « écologistes ».
Cher Dan1, cher Bachoubouzouc, Le cas 120 G€ est « typique », mais recouvre bien des situations. Dans l’article de S. Huet que vous citez fort à propos, il est bien dit : ‘Patrick Momal s’est engagé avec la volonté de dépasser la vision simpliste >’. J’ajoute que -selon l’IRSN- cette vision simpliste est dangereuse : l’essentiel du coût d’une catastrophe, même sans rejets, même sans victime radiologique, viendrait de la gestion de la crise, des décisions hâtives, de l’image projetée. On ne peut pas se contenter de dire « pas de contamination = image pas écornée ». Vous le voyez tous les jours sur ce forum : l’irrationnel existe. Et j’ajoute : on ne doit pas exclure que certains en jouent (guerre économique, influence diplomatique, influence poltique). Il faut s’y préparer. C’est aussi important que renforcer un radier…
… selon Devoirdereserve. Le rationnel aussi et les récents reportages dans la région de Fukushima en atteste ! Alors que la cause soit liée au process, à l’humain, à la nature ou… aux météorites, qu’est que l’on en a à faire !!!! Le résultat est là : chaque fois qu’il il à une catastrophe, l’ingénieur atomiste est dépassé !!!!! Il serait donc souhaitable de maîtriser convenablement cette « énergie » avant de jouer avec de manière aussi inconséquente pour nous, mais aussi pour nos enfants durant les 100.000 ans à venir. Et comme on dit chez nous : « quand on sait pas, on va pas ».
« Et comme on dit chez nous : « quand on sait pas, on va pas ». » Si on suit votre raisonnement, il faudrait retourner à l’âge de pierre (voire même plus loin que ça). En effet, notre maitrise de n’importe quelle technologie est toute relative. On maitrise relativement bien celle de l’aviation, cela n’empêche pas pour autant les accidents. On maitrise relativement bien celle du nucléaire (qui selon les chiffres cités sur Enerzine fait beaucoup moins de morts que par exemple le bois ou le charbon), mais cela n’empêche pas les accidents. Après, tout est une question de gestion du risque/bénéfices, et les lecteurs pourront se faire leur opinion en fonction des chiffres qui sont cités ici et là sur ce site.
. C’est très décourageant (voire lassant) votre manière d’argumenter et discuter ici : 1. vous vous exprimez en permanence en injonctions paradoxales (methode Sarkozy, soit dit en passant). 2. vous faites régulièrement des comparaisons irrationnelles : ex l’aviation et le nucléaire. 3. enfin vous faites état de chiffres passés pour lequels on ne peut rien tirer de prédictif (ex le nombre de morts du nucléaire). Probablement que votre métier (et on doit au moins vous reconnaître la reconnaissance du ventre), annihile tout raisonnement intellectuel au profit d’équations contraignant le résultat. Vous posez en effet systématiquement le problème à l’envers en partant du but désiré pour bâtir un argumentaire, pas une démonstration. Méthode Coué dirons certains. Dialectique éristique dirons d’autres. En tous cas dommage pour le débat.
Jean23, vous ne faites que copier/coller un message que vous aviez déjà posté ici, et pour lequel je vous ai répondu (sans retour de votre part). Pour info (je ne suis pas le modérateur), recopier le même message dans plusieurs conversation est considéré comme du troll sur Enerzine.