Suite à l’accident nucléaire de Fukushima, la Commission européenne a mis en place les fameux ‘stress tests’ (tests de résistance) européens de l’industrie nucléaire, afin de vérifier la vulnérabilité des centrales européennes à une catégorie limitée de risques.
Après leur publication, les différents opérateurs européens ont dû procéder à des travaux obligatoires d’amélioration de la sûreté des centrales nucléaires européennes.
Jeudi dernier, le Commissaire à l’énergie Günther Oettinger a dévoilé les contours de la nouvelle directive européenne sur la sûreté nucléaire. Il a déclaré à ce sujet: "Il appartient aux États membres de décider s’ils veulent produire de l’énergie nucléaire ou non. Il n’en demeure pas moins que quelque 132 réacteurs nucléaires sont actuellement en service en Europe. La mission de la Commission est de veiller à ce que la sûreté soit bel et bien la priorité absolue sur chacun de ces sites."
La nouvelle directive prévoit les mesures suivantes
Objectifs de sûreté : Les États membres veillent à ce que, en cas d’accident, tout risque de rejet de radioactivité dans l’environnement soit en pratique exclu.
Réalisation dans toute l’Union d’examens juridiquement contraignants tous les six ans : Les États membres définissent conjointement le ou les aspect(s) précis à évaluer ainsi que la méthodologie commune de ces examens, qui seront menés par des équipes multinationales. Les États membres sont également responsables de la mise en œuvre des recommandations. En cas de retard ou d’absence d’application de ces recommandations, la Commission européenne peut organiser une mission de vérification auprès de l’État membre.
Examens nationaux : Chaque centrale fait l’objet d’un examen périodique de sûreté au moins une fois tous les dix ans et d’un réexamen spécifique aux fins d’un éventuel prolongement de sa durée de vie.
Nouvelles centrales : Toutes les nouvelles centrales nucléaires sont conçues de telle sorte qu’il ne puisse y avoir de répercussion en dehors de la centrale si le cœur d’un réacteur venait à être endommagé.
Préparation des interventions d’urgence sur le site : Chaque centrale nucléaire doit disposer d’un centre d’intervention d’urgence qui soit protégé contre la radioactivité, les tremblements de terre et les inondations, et applique des lignes directrices strictes pour la gestion des accidents.
Pour ce qui est de la transparence, les autorités de réglementation nationales et les exploitants de centrales devront concevoir une stratégie d’information du public en cas d’accident, mais également dans les conditions de fonctionnement normales de l’installation. Cette stratégie devra être publiée. Les citoyens pourront en outre avoir voix au chapitre dans le cadre du processus décisionnel concernant l’autorisation d’une nouvelle centrale nucléaire.
Enfin, la directive garantit que les autorités de réglementation nationales prennent leurs décisions en toute indépendance et que la sûreté n’est pas subordonnée à des intérêts politiques, économiques ou sociétaux. Ces autorités nationales doivent être dotées de crédits suffisants et d’un personnel qualifié pour pouvoir fonctionner efficacement.
Réactions d’EELV (Groupe écologiste)
Tous deux membres de la Commission Industrie recherche et Énergie (ITRE) et eurodéputés EELV, Michèle Rivasi et Yannick Jadot se sont exprimés à ce sujet.
Michèle RIVASI, vice-Présidente du Groupe des Verts-ALE, se satisfait difficilement des annonces faites : "Je suis extrêmement déçue que la Commission cautionne le prolongement de la durée de vie des réacteurs européens sur la base d’un examen spécifique. Les conséquences du vieillissement des matériaux et des cuves sur la sûreté sont jusque-là inconnues: je trouve irresponsable de prolonger un parc qui devient plus menaçant d’année en année, dans le seul but de garantir la compétitivité d’une énergie du passé. Suite à la visite de François Hollande au Japon, je souhaite aussi rappeler que nous avons des responsabilités en exportant cette technologie, surtout lorsque l’on aide à produire du MOX dans un pays à l’activité sismique dévastatrice. En cas de nouvel accident au Japon, la France sera définitivement considérée comme un marchand de mort".
"Quant à la réalisation dans toute l’UE d’examens juridiquement contraignants tous les six ans, il est réducteur de penser que la pluri-nationalité des équipes permettra une meilleure sûreté. Les experts de l’industrie ont tous la même objectivité, peu importe leur pays d’origine, c’est pourquoi il faut leur opposer une participation de la société civile. C’est pour cette raison je participe actuellement à la création de ‘Nuclear Transparency Watch’, un réseau européen de vigilance nucléaire".
Pour Yannick Jadot, député européen EELV: "Les quelques mesures proposées en matière de de transparence et d’indépendance du régulateur sont bienvenues. Nous espérons qu’elles limiteront les conflits d’intérêt omniprésents dans le nucléaire qui empêchent toujours les citoyens de connaître la réalité des risques qui leur sont imposés. Pour le reste, le Commissaire Oettinger continue de défendre un lobby nucléaire qui peine de plus en plus à masquer la faillite industrielle et financière de cette industrie, et la gravité des risques encourus."
Pas mal le coup du lundi matin : – un titre polémique sur une « caution » européenne d’un « allongement » de durée de vie. Alors qu’en fait il s’agit de la directive globale sur la sûrteté nucléaire et en rien une décision de validation d’éventuelles prolongation qui sont du ressort des autorités de sureté nationales. – les réactions des 2 habitués d’Enerzine Mme Rivasi et M Jadot (qui seront un jour surpris d’apprendre à quel point ils sont des stars sur Enerzine) histoire d’être sûrs d’avoir les 5/6 pro-nucléaire habituels pour réagir et rappeller à quel point ces écolos sont irresponsables, nuls, etc… et ensuite les anti-nucléaire pour contre-balancer Pronostic : 40 commentaires en 3 jours 🙂
pour le commentaire . Je rajouterai que l’on a ainsi pratiquement la situation française .
Etonnant, qu’un eurodéputé, élu du 3° pays exportateur d’armes du monde et 1° Européen : la France, argue de la vente de MOX pour qualifier son pays de vendeur de mort…
Naturellement il n’y a que les anti-nuc pour être de parfaits et honnêtes connaisseurs en nucléaire (bien que pas un seul d’entre eux n’ait encore mis le doigt sur un aspect – marginal mais non encore reconnu – que le nuc pourraît améliorer parfaitement à peu de frais: ça en dit long sur leur connaissance en la matière. Que MM Rivasi et Jadot restent d’éternels anti-nuc, c’est normal, ils en ont fait leur plateforme électorale (bien que 33% des votants écolos soient pour le nucléaire…!) et ne peuvent tourner casque sans se suicider électoralement. Quand à C. Lepage sa formation d’avocate est évidemment largement adaptée à la technique nucléaire, davantage certainement que celles des spécialistes de ce métier de l’ASN, IRSN, CEA et autres. Bien voyons! Ce qu’ils ne veulent toujours pas reconnaître officiellement – bien que certains d’entre eux commencent à doûter de leur thèse – c’est que le nucléaire fait un come-back puissant dans le monde et le fait que les média français, à la solde d’un certain bord politique, n’en parlent jamais n’est qu’un brin d’herbe essayant inutilement de cacher la forêt. Internet existe Messieurs et tout un chacun peut se documenter sur le tournant pro-nucléaire massif qui est mis en route en Angleterre, en Finlande et une bonne dizaine d’autres pays européens, appuyés par les populations malgré les gesticulations des ONG enragées. Mondialement 67 réacteurs sont en construction, un rythme jamais atteint dans le passé. Le stockage géologique fait objet de concensus général et s’il est encore contesté dans certains pays à pouvoir sans idée, c’est que ce dernier est soumis à chantage électoral écolo: Ce truc là ne peut durer. Le plus risible est le gouvernement allemand qui par peur de tsunami a(électoral?) s’est assis sur sa campagne anti-CO² et provoque la construction rapide de 9 à 12GW de centrales au charbon et lignite, rajoutant une nouvelle fraction de 25 000 morts par an suplémentaires, c’est à dire 60 Tchernobyls par an. Belle hypocrisie n’est-ce pas? Surtout qu’ils n’arrivent plus à utiliser en totalité l’énergie erratique produite…. Cafouillage. Même attitude condamnable en Autriche, pays anti-nuc à fond, qui importe 15% de son électricité des voisins à domination nucléaire (« Ah! cachez ce sein que je ne saurais voir »)…. Le rôle d’opposants aurait pu être constructif au titre de compétition morale forçant l’énergie atomique à s’auto-vérifier pour rester au plus haut niveau: Mais leur démagogie et incompétence ont éclaté depuis longtemps. J’étais primitivement anti-nuc par l’émotion mais ce sont les exagérations et mensonges ne résistant pas à une analyse technique simple qui m’ont ouvert les yeux depuis des décennies. Allez donc, réveillez vous des fumées hallucinogènes de la propagande qui fait long feu sous vos yeux. Le monde avance avec ou sans vous.
C’est parti 🙂 Je vous recommande la lecture de cet article : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202818359813-aux-etats-unis-l-essor-du-gaz-de-schiste-a-brise-la-renaissance-du-nucleaire-574139.php Vos ennemis, les ennemis du nucléaire, sont plutôt à chercher du côté du gaz de schiste que des petits écolos français 🙂 L’Autriche cessera ses importations nucléaires en 2015. L’angleterre ne parle pour l’instant plus que de 2réacteurs en 2025 contre 16 auparavant. La Finlande va peut-être en construire 1 de plus. Vous pouvez nous montrer la liste des 67 et lesquels sont vraiment en construction?
Aux Etas-Unis, quatre réacteurs viennent d’être fermés en cinq mois, pour 3.576 MW au total : Crystal River-3, Kewaunee, San Onofre 2 et 3. Pourtant, les deux premiers avaient une licence prolongée jusqu’à 60 ans. Mais ils n’ont pas pu en profiter, en disparaissant à 36 et 39 ans. Les deux derniers avaient seulement 30 et 31 ans. Ca peut mourir jeune un réacteur nucléaire.
@Pas Naïf Mme Rivasi est une femme 😉 @Temp les chiffres ici :
Merci pour le lien ! Très interessant, même si pas vraiment à jour sur certains points, aux USA ils sont passés sous les 100 réacteurs en service, en Chine ils ne sont plus à 49 réacteurs plannifiés, aux US il n’y en a plus que 5 plannifiés et pas 9 En Italie les 10 proposés n’existent plus Au Japon ils n’ont plus 50 réacteurs en service (au moins 2 sur des failles actives et un endommagé par un précédent séisme qui ne redémarrera pas). Et 48 éteints pour plus ou moins longtemps même si on annonce leur redémarrage imminent depuis 1 an En Pologne les 6 plannifiés sont passés à 4 En France Penly n’est pas plannifié et ne fait pas 1720MW, l’ATMEA n’a pas été proposé à ma connaissance
Quelque soit le lieu je pense que les chiffres dans la colonne « projet » sont à prendre avec des pincettes. quand on voit la vitesse avec laquelle peuvent évoluer les décisions dans le domaine du nucléaire … Pour l’italie, c’est effectivement quasi certain qu’aucun réacteur ne verra le jour dans la prochaine décennie. Pour les US, la NRC affiche encore l’EPR de Calvert Kliff comme projet (lien) donc on peut vraiment s’interroger sur ce qu’on peut qualifier de projet. Mais c’est sur que le gaz de shiste a mis un gros frein aux ambitions nucléaires outre atlantique. Pour le Japon, il est bien normal de compter les 50 réacteurs comme étant « en activité » puisque leur arrêt n’est que temporaire. Sauf peut être pour les 2 réacteurs dont vous parlez, dont la mise à l’arrêt définitif ne devrait pas tardé à être actée. Pour la Chine, les choses peuvent aller très vite. Ils ont de gros besoins, beaucoup de sous, une grosse pression nationale et internationale sur la pollution atmo, et la legislation est plus légère qu’en Europe ou aux Etats Unis. Concernant la France, je pense que le projet de Penly, bien qu’abandonné pour le moment, pourrait un jour refaire surface (EDF ne s’en priverait pas, ça permettrait de récupérer toutes les études préléminaires). Pour l’ATMEA, il en était question un moment dans la vallée du Rhone (GDF devait en être l’exploitant). Après diverses déconvenues sur Penly puis Fukushima, le projet a été arrêté. Mais avec le projet turc, cela ne m’étonnerait pas que GDF le propose d’ici quelques années.
¤ Sur les 67 réacteurs en construction, nous avons : – Watts Bar 2 aux Etats-Unis, en construction depuis 41 ans (depuis 1972) et qui sera peut-être terminé fin 2015, – Atucha 2 en Argentine, depuis 32 ans (1981), déjà inauguré en 2011 mais qui devrait seulement être terminé en 2013, avec une 2e inauguration, – Beloyarsk-4 en Russie, depuis 28 ans (1985), prévu pour 2014, – Kursk-5 en Russie, depuis 28 ans aussi (1985), s’est perdu dans la nature, – Khmelnitski-3 et -4 en Ukraine, depuis 27 ans (1986), prévu pour 2015, – Mochovce-3 et -4 en Slovaquie, depuis 26 ans (1987), prévu pour 2013 et/ou 2014, – Lungmen-1 et -2 à Taïwan, depuis 16 ans (1997), mais leur construction pourrait être abandonnée, Deux réacteurs sont de très faible puissance, en Russie (32 MW), commencés en 2007 et prévus pour 2019. Cinq autres ont seulement entre 200 et 400 MW environ : un en Chine, deux en Slovaquie et deux au Pakistan. La construction de deux réacteurs commencés en 1987 en Bulgarie (Béléné) a été abandonnée en 2012. Cela pourrait être aussi le cas d’un réacteur russe commencé en 2012 (Kaliningrad), dont la construction est arrêtée. Après une poussée de fièvre des mises en construction entre 2007 et 2010 , les mises en service se font attendre.
Association loi 1901 MZC Conditions de travail et santé des salariés des industries à risques , maintenant vous saurez. Sous-traitant oui , esclave non ! Citoyen L’homme est le maillon FIABLE , seulement quand celui-ci est RESPECTE ! Par avance , merci de votre soutient
Association loi 1901 MZC Conditions de travail et santé des salariés des industries à risques , maintenant vous saurez. Sous-traitant oui , esclave non ! Citoyen L’homme est le maillon FIABLE , seulement quand celui-ci est RESPECTE ! Par avance , merci de votre soutient
sont effectivement des termes qui ne veulent pas dire grand chose quant à la probabilité de réalisation et encore moins l’échéance. Ce n’est pas vrai que pour le nucléaire d’ailleurs, cf. « l’étude » Grenpeace sur le charbon en Europede la fin de la semaine dernière.
¤ En 1979,il y avait 234 réacteurs en construction au même moment. Mais 48 n’ont jamais été terminés : Encore un peu de longue durée : – Finlande, Olkiluoto-3 (EPR) commencé en 2005, ne serait pas terminé avant fin 2015. – France, Flamanville-3 (EPR) commencé en 2007, ne serait pas terminé avant fin 2016. En ce qui concerne le Japon, tous les réacteurs (sauf 2) avaient été mis en arrêt de longue durée pendant une journée ou deux, au début 2013. Ce qui était logique. Mais cela a vite été annulé. Cela ne devait pas donner une bonne image du nucléaire d’exposer la situation réelle. En Chine, la production d’électricité éolienne a dépassé celle du nucléaire pour la première fois en 2012. Et les choses vont plus vite avec l’éolien qu’avec le nucléaire.
En tout cas un marché d’avenir en Europe : le démantèlement. Avec 150 réacteurs à démanteler d’ici à 2030 ça fait du boulot ! (et 50 autres dans le monde) Beau marché de plusieurs centaines de milliards de $.
Un détail messieurs: Le différence entre une personne pronucléaire et une personne anti-nucléaire n’a rien à voir avec la technique … ou plutôt c’est de manière indirecte. Ce qui fait la différence c’est la prise en compte, ou non, du facteur humain. Le « pro » raisonne sur la base de données technicoscientifiques et uniquement. Il est dans son bureau et fait de très beaux calculs .. Le vrai « anti » c’est celui qui est allé voir au « front » .. là où les décisions ont des conséquences. Dans le cas de Fukushima les ingénieurs ont laissé les employés devant des responsabilités immenses. Les autorités étaient injoignables .. Pour améliorer le « menu » un peu « cheap » il faut ajouter que ceux qui sont régulièrement irradiés sont renvoyés à partir d’une certaine dose et ensuite ils ne font l’objet d’aucun suivi. Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner du manque de qualités des personnes envoyées dans des conditions dantesques au travail. Ce n’est pas toujours le cas mais c’est trop souvent le cas et le bas blesse à cet endroit. Laissez les considérations techniques de côté et portez-vous sur les questions de sécurité des personnels qui travaillent là où c’est dangereux. Le nucléaire est totalement incapable de responsabilité humaine. Aux niveaux supérieurs il n’y a jamais de responsable. Les responsabilités sont très diluées de manière à ne punir personne. Il n’y a pas d’industrie qui fonctionne de la sorte. En plus il n’existe pas une compagnie d’assurance das le monde à même d’assurer un accident nucléaire .. La victime a les yeux pour pleurer et rien d’autre. Il suffit de voir ce qui s’est passé à Fukushima et à Tchernobyl.
Pour ceux qui sont fatigués du décompte par les anti-nucléaires des centrales en retard ou arrêtées, le site World Nuclear News est tout aussi biaisé (mais fait par des gens compétents), et rapporte avec zèle les progrès du nucléaire civil. Par exemple Hongyanhe 1 vient de commencer sa production commerciale moins de 6 ans après le début de sa construction. C’est le premier d’une série de 4, ils vont aller de plus en plus vite. Vu le rythme, à terme le nucléaire chinois sera moins cher que le nucléaire français amorti. Bien sur ils feront quand même de l’éolien en combinaison avec du charbon. Si le biais de confirmation tuait, on serait débarrassé des écologistes.
« Le « pro » raisonne sur la base de données technicoscientifiques et uniquement. Il est dans son bureau et fait de très beaux calculs .. Le vrai « anti » c’est celui qui est allé voir au « front » .. là où les décisions ont des conséquences. Dans le cas de Fukushima les ingénieurs ont laissé les employés devant des responsabilités immenses. Les autorités étaient injoignables .. » Que de conneries énoncées là ! Les pros du nucléaire passent leur vie à évaluer et réduire le risque humain. C’est la raison pour laquelle, dès la conception, ils mettent en place des protections automatiques sur leurs réacteurs, et durant l’exploitation ils mettent en place des organisations qualité, des procédures, des surveillances, des contrôles, des vérifications, avec par dessus tout cela l’oeil de l’ASN. C’est la raison pour laquelle il y a un expert en facteurs humains sur chaque site, qui participe à l’analyse de chaque évènement, c’est la raison pour laquelle les opérateurs sont filmés durant leurs entrainements sur simulateur, afin que les formateurs leur montrent leurs problèmes de communication ou de méthode après coup. C’est la raison pour laquelle ont été mises en place pour la maintenance et l’exploitation des pratiques de fiabilisation humaine, similaires à ce qui se fait par exemple dans l’aéronautique, c’est la raison pour laquelle tous les intervenants sont sensibilisés en formation à ces problématiques. Bref, vous déversez votre bile sur le nucléaire, mais cela n’a aucun fond. « Le nucléaire est totalement incapable de responsabilité humaine. Aux niveaux supérieurs il n’y a jamais de responsable. Les responsabilités sont très diluées de manière à ne punir personne. » Mais qu’est-ce que vous en savez ??
J’ai travaillé avec des responsables du CEA .. J’ai travaillé avec des responsables de la maintenance … J’ai aussi écouté les syndicats qui s’occupent des problèmes humains. Vous ne dites rien des travailleurs employés dans des sociétés de sous-traitance et qui ne sont pas suivis après incidents et irradiations .. Vous savez ce qu’il en est de Fukushima qui va de mal en pis .. Les populations victimes sont pleurées et non indemnisées. Elles sont considérées comme pestiférées .. J’ai écouté le débat, sur france culture, dernièrement, et ce qu’il en ressortait c’est que la différence entre deux spécialistes au même niveau de compétences c’est le fait d’avoir rencontré des travailleurs confrontés au travail dans des conditions difficiles. Il n’est pas sain de nier la vérité ou de s’aveugler. De plus: Il n’y a pas d’assureur pour les accidents … Les victimes de Fukushima et de Tchernobyl n’ont que leurs yeux pour pleurer … En France nous sommes passés très près d’un accident majeur avec la centrale de Blaye …. il ne faut pas le nier … Le jour où l’accident se produira en France il y aura encore des nucléaristes pour nier …
A irisyak. « De plus: Il n’y a pas d’assureur pour les accidents … » Soit, mais croyez-vous que les autres filières électrogènes majeures soient assurées contre les conséquences mortifères avérées ? Par exemple, on nous annonce que rien qu’en Europe, le charbon serait responsable de 25 000 morts annuels (et « quelques » malades) : Qui payent ? « Les victimes de Fukushima et de Tchernobyl n’ont que leurs yeux pour pleurer … » Et les millions de victimes du charbon dans le monde, elles pleurent avec quoi ? Car, les victimes du nucléaires sont au moins médiatiquement hyper-reconnues, une seule victime fait la une de tous les journaux. Combien sont-elles à Fukushima au fait ? Les victimes du charbon (ou du gaz), même en Europe, meurent dans l’anonymat le plus total. Tout le monde s’en fout. Le mort chronique ne défraie pas la chronique !
« Malheureux êtes vous! J’ai travaillé avec des responsables du CEA .. J’ai travaillé avec des responsables de la maintenance … J’ai aussi écouté les syndicats qui s’occupent des problèmes humains. » Et alors, ils vous ont dit quoi ? « Vous ne dites rien des travailleurs employés dans des sociétés de sous-traitance et qui ne sont pas suivis après incidents et irradiations .. Vous savez ce qu’il en est de Fukushima qui va de mal en pis .. » Vous nous parlez du Japon, je vous parle de la France. En France, les entreprises sous-traitantes et les agences d’interim envoyant des travailleurs dans les zones nucléaires sont toutes certifiées CEFRI. Ce qui implique suivi médical renforcé, suivi des doses, etc. « Les populations victimes sont pleurées et non indemnisées. Elles sont considérées comme pestiférées .. » Pourtant Tepco, qui pourtant a tant de choses à se reprocher, a versé dès 2011 de l’ordre d’un milliard et demi d’euros. Comme Dan1, je m’étonne de vous voir hurler à « l’énergie du désespoir » quand tant d’autres choses font plus de morts et de dégats, dans l’indifférence générale : Exemple : Les fossiles, l’industrie chimique, le BTP, les feux de cheminée, les transports, les médicaments, les instruments de cuisine, l’alcool, les machines outil, l’électroménager, les produits de nettoyage, les chutes de pot de fleurs, etc.
Quel poisson ? On ne fait que souligner votre hypocrisie : Vous jugez dangereuse une technologie qui fait moins de morts que pratiquement tout ce que vous utilisez dans votre vie courante. Moi j’appelle ça un argument.
¤ Comme cela semble déjà avoir été dit, la production d’électricité nucléaire est en déclin, non seulement de façon relative par rapport à la production totale d’électricité, mais aussi de façon absolue. C’est maintenant confirmé par l’agence internationale du nucléaire, la production a été de seulement 2.346 TWh en 2012, contre 2.520 TWh en 2011, 2.630 TWh en 2010 (productions en net, pas en brut). Cela doit représenter environ 11,2% de la production totale d’électricité, contre 12,3% en 2012 – 13,5% en 2010 et 16,1% en 2003. Le nucléaire n’est pas près de remonter la pente. Pendant ce temps, les énergies renouvelables continuent leur petit bonhomme de chemin, les nouvelles entre autres comme l’éolien et le solaire. Car ce n’est pas le temps de ces derniers mois en France qui va empêcher la production d’électricité solaire de progresser à travers le monde.