Le gouvernement britannique vient tout juste de donner son son feu vert à la construction de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni. C’est son secrétaire d’Etat aux entreprises John Hutton qui l’a déclaré devant le Parlement anglais.
A l’heure actuelle, la Grande-Bretagne (GB) possède quatorze centrales en service. Elles fournissent environ 20% de l’électricité produite dans le bouquet énergétique, contre 40% pour les centrales au gaz et 33% pour celles au charbon.
La publication du rapport sur l’énergie en juillet 2007 donne des indications sur la politique à mener pour garantir la sécurité énergétique du pays.
Le parc nucléaire existant doit être obligatoirement modernisé et les réacteurs en fin de cycle remplacés par de nouveaux. Dans tous les cas, 9 réacteurs seront fermés d’ici 7 ans. Ce renouvellement a un coût : 75 milliards de livres (100 milliards d’euros)
Le rapport préconise également à la GB de construire 10 000 MW de capacités (18 % de l’électricité consommée) dans les vingt prochaines années. En effet, si rien n’est fait pour remplacer les vieilles centrales, 1 seul et unique site restera en activité en 2020. (Sizewell B – comté de Suffolk, sud-est du pays).
[photo en page d’accueil : publiée par Xueexueg, sous licence Creative Commons (cc) ]
Quand est-ce que les gouvernements seront un peu honnêtes face à des évidences … : « La publication garantir la sécurité énergétique du pays. » Comment peutvent-ils annoncer celà alors qu’il est évident que la ressource en Uranium est limitée. Entre les chinois, les Français, les Anglais qui s’y remettent, et les Allemands qui pourraient changer de cap, je vois pas comment on peut parler de sécurité énergétique ou d’indépendance énergétique …
Les écolos tirent leurs dernières cartouches et s’engouffrent dans un cul-de-sac médiatique: la pénurie d’Uranium! La France a déjà en entrepôts sur son territoire un stock d’U équivalent à 6000 ans pour alimenter un parc de Surgénérateurs de puissance égale au parc EdF actuel. Une simple colline anonyme de granit en contient encore 10000 tonnes, soit 200ans! Seul les naïfs croient les Cassandres.
Savez vous que Areva avec son fer de lance « EPR » espère un rendement de 34%. C’est donc la population locale (les poissons) qui profite le plus du chauffage. Petits veinards…
Aux vues des programmes de relance du nucléaire dans le monde, on peut aisément conclure que les ressources d’uranium sont loin de poser problème. Les spécialistes en la matière de tous ces états ne prendraient pas le risques de se lancer dans d’aussi lourds investissements s’il existait un risque de pénurie. Il n’y a que des écolos mal informés pour utiliser une telle argumentation partisane. D’ici une vingtaine d’années, les nouvelles générations de réacteurs ouvriront la voie à quelques siècles de sérénité dans une sécurité maximale. En attendant, les réacteurs de type EPR feront la jonction.
Bonjour à vous, PasNaïf et Fragued, Je vous trouve bien sûr de vous dans vos affirmations. Vous avancés des chiffres et des dire sans même donner de sources ou de références. Dans ce document de l’OCDE vous verrez par vous-même que le monde ne dispose pas de tant de ressources que vous le dite. A bon entendeur !
MeLL, lis bien le doc de l’OCDE. Il conclut en page 144 que les réserves excèdent 45 ans de consommation depuis le milieu des années 80, et ce malgré les besoins toujours croissants. Peut-on en dire autant des ressources pétrolières ?
– Les chefs d’Etat qui achètent des centrales nucléaires sont bien naïfs et se laissent facilement berner par les marchands de centrales nucléaires. Devant l’ignorance crasse des politiques en la matière (rappelez vous un certain débat télévisé), les marchants de tapis radioactifs ont beau jeu de débiter leurs boniments sur l’énergie nucléaire inépuisable. – Quelques recherches sérieuses montrent qu’une pénurie d’uranium se produira dès 2015, ce que disent tous les intervenants et consultants du marché de l’uranium. – Le peak uranium est lui aussi prévisible, et prévu, vers 2025 selon une étude d’EWG, l’Energy Watch Group. – Des divers modèles de réacteurs de 4e génération envisagés, c’est le plus mauvais et le plus dangereux qui pourrait être disponible en premier (mais pas avant 2040 pour les premiers exemplaires commerciaux et de série), celui à modérateur sodium (prend feu au contact de l’air, explose au contact de l’eau). – Les réacteurs surgénérateurs auront besoin de 10 à 15 tonnes de plutonium chacun pour démarrer. Le plutonium produit en excès le sera en faible quantité (40 à 50 ans pour doubler la quantité initiale) et ce plutonium devra être extrait dans une usine de retraitement comme celle de La Hague. – En fin de compte, le nombre de nouveaux réacteurs qui pourront être démarrés chaque année après 2040 sera largement inférieur au nombre de réacteurs actuels arrêtés à cause de leur âge ou par manque de combustible.
La sécurité au sens large, ce n’est pas uniquement la sécurité d’approvisionnement en combustibl. Rappelons au passage que pour l’éolien ou le photovoltaique, pas besoin d’étude compliquées pour faire des projections sur ces ressources, à la différence du nucléaire … C’est aussi la sécurité de l’installation contre une attaque terroriste ou en cas de conflit – probabilité non calculable dans le cas du nucléaire… C’est aussi la confusion des genres sur la question de l’enrichissement de l’uranium – il est très facile de passer de l’enrichissement à des fins civiles à celui à des fins militaires – voir l’exemple de l’Iran. Dans tous ces domaines, le nucléaire n’offre pas les garanties suffisantes. Désolé pour les admirateurs de l’atome.