Un sondage récent du Pew Research Center for the People and the Press montre que l’opinion publique américaine progresse vers un consensus sur les sujets des énergies alternatives et des économies d’énergies, mais reste partagée sur les stratégies à adopter vis-à-vis de l’énergie nucléaire et de l’exploration pétrolière.
Une majorité d’américains (54%) estime que la priorité des politiques de l’énergie doit être de développer de nouvelles sources plutôt que de protéger l’environnement (36%), mais donne sa préférence aux économies et à la réglementation de l’énergie (55%) plutôt qu’au développement de l’exploration (35%). Une proportion écrasante des sondés adhère à des politiques visant à agir sur l’environnement et l’énergie comme l’efficacité énergétique des véhicules (90% en faveur), le soutien du budget fédéral aux énergies alternatives (81%) et les transports publics (72%). En revanche, l’éthanol recueille un enthousiasme plus mitigé : 57% des sondés sont en faveur d’un soutien fédéral à la R&D sur ce sujet contre 67% en février 2006.
Le développement de la filière nucléaire partage toujours l’opinion américaine, 48% y restant opposés (contre 44% favorables). Un tel partage se manifeste également sur des dossiers sensibles comme l’exploration pétrolière dans la réserve faunistique de l’Alaska (ANWR), 42% des sondés étant encore en faveur de l’implantation de forages. Ces deux dossiers présentent de forts clivages partisans (républicains contre démocrates) et générationnels. Enfin, l’opinion publique américaine se retrouve sur le sujet des taxes. 3 américains sur 4 sont opposés à l’augmentation des taxes sur les carburants.
Les trois candidats à l’élection présidentielle, notamment les deux démocrates, ont présenté des plateformes détaillées pour une future politique énergétique, confirmant ainsi l’importance de ce dossier dans les enjeux électoraux à venir.
BE Etats-Unis numéro 115 (14/03/2008) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53562.htm
Si 90 % des américains adhèrent à des politiques visant à agir sur l’environnement et l’énergie comme l’efficacité énergétique des véhicules, c’est une très bonne nouvelle. Compte tenu des marges de progrès qu’ils ont, cela peut se traduire par des effets significatifs. Or, pour renforcer l’efficacité énergétique des véhicules aux Etats unis, il n’y a aucune révolution technologique à réaliser. Il suffit simplement qu’ils achètent les mêmes voitures que nous en Europe ! ou les produisent eux-mêmes. Le révolution est donc culturelle. Cependant la période est peu propice à l’importation (pour eux) avec un euros au dessus de 1,5 dollar. La crise qui se dessine aux Etats unis va peut être les rendre plus raisonnables en matière de locomotion et ce, sans renier le confort. Est-ce que le gouvernement américain sera aussi raisonnable que ses citoyens ?
Ils montrent très majoritairement tous, les mauvais exemples et sont au mieux adeptes du « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».
Je suis parfaitement d’accord avec toi Jérôme, les Américains, c’est exactement cela, « faites ce que je dis mais faites pas se que je fais » bon sang, ces gens consomme 20 millions de barils par jours !! 1/4 de la production mondiale est bouffer par eux, ils consomment chacun 600 litres d’eau par jour ! mais j’hallucine, même nous en Europe qui vivons aussi bien qu’eux avec une bien meilleurs higiéne de vie, nous consommons 3 fois moins, et le pire dans tous sa c’est qu’il ne veulent RIEN faire, ils attendent comme des abrutis que l’Union Européenne et le reste du monde fasse quelque chose, je penses que le déclin des Etats Unis vient en partie de cela, et de tous les autres trucs qu’ils ont fait depuis que G W Bush a été élus, aujourd’hui ils sont en récession, cela va leurs apprendre la vie ! Que dieu détruise l’Amérique …
Qu’est-ce que Dieu vient faire là dedans ? La haine de l’Amérique et des américains est aussi détestable que certains de leur comportements. Les américains sont aussi majoritairement des gens intelligents mais qui n’ont pas subi les mêmes contraintes que nous. Avec beaucoup de ressources naturelles sur leur sol (mais un pic de production de pétrole en 1970 quand même), l’absence d’agression extérieure sur leur territoire, une industrie capitaliste performante renforcée par les productions des guerres qui se déroulaient ailleurs, ils sont devenus une super puissance peu encline aux économies et aux remises en cause. Les français placés dans les mêmes conditions auraient-il agit autrement ? Ce qui est sûr, c’est que l’administration Bush très liée au pétrole aura du mal à évoluer rapidement. Ceci dit, en janvier 2009, il y aura une nouvelle donne. Bush, ce n’est pas l’Amérique. Je crois le Etats Unis capables d’inflexion notables… mais pour que ce soit rapide, il faut que la contrainte soit forte. Cela est d’ailleurs valable pour tous les humains. Le gaspillage américain dans l’énergie doit être mis en perspective par rapport à ce qu’il peut être dans l’ex union soviétique et en Chine ou ailleurs (ou des millions de personnes « bénéficient » du gaspillage sans le confort qui devrait aller avec).
dixit l’article: 90% des sondés sont en faveur de l’efficacité énergétique des véhicules. Malheureusement 90% des américains achètent des véhicules inefficaces énergétiquement, du moins selon nos critères européens. Est-ce que les européens sont des anges de l’écologie? Non, simplement l’essence coûte 2 fois plus cher en Europe, les européens sont donc plus motivés pour moins gaspiller. Toutes les propositions technologiques promettent la félicité future mais sont des manœuvres dilatoires pour refuser l’action immédiate. Il suffirait que les taxes américaines soient portées au niveau européen pour que la consommation américaine s’aligne sur la consommation européenne. Et en passant ils pourraient rembourser leurs dettes et diminuer leur déficit commercial. Mais si l’on sondait les américains, 90% seraient hostiles à cette rigueur. Le mode de vie américain n’est pas négociable. Traduire: plutôt casser que ployer.
Pour éclairer le débat : les Etats Unis taxent environ deux fois moins le carburant que les européens (dans le prix du litre, il y a 30 % de taxe aux EU et entre 50 et 75 % en Europe). En Europe, le prix du litre varie presque de 50 % (entre 1 et 1,5 €). Pour se faire une idée de l’effet des taxes voir ce lien : Pour comparer l’effet du prix des carburants, il faut aussi considérer la cherté relative. Il faut donc comparer le prix du litre au pouvoir d’achat du moment. Si le litre vaut le même prix en Allemagne et en Roumanie, on ne peut pas dire que l’effort (ou la contrainte) est le même. De même quand on compare dans le temps, il faut parler en euros constant et regarder l’évolution des salaires. Ainsi entre 1980 et 2005, le prix du litre d’essence a été multiplié en moyenne par 2,8 alors que le SMIC horaire était multiplié par environ 4. En 1985 (pic historique de mai), il atteignait déjà 0,89 Euro ! difficile d’expliquer cela à quelqu’un qui galère aujourd’hui, c’est politiquement incorrect, mais l’effort à fournir en 1985 avec une petite voiture qui consommait 20 à 30 % de plus était plus important.