Un appel d’offres concernant la construction et l’exploitation de la première centrale nucléaire de Turquie, qui doit être construite à Akkuyu, dans la province de Mersin (Sud-Est), sera lancé le 24 septembre prochain.
Le cahier des charges techniques, réalisé par le Conseil Turc à l’Energie Atomique (TAEK), qui devait être rendu public en février dernier et a finalement été rendu disponible à la fin du mois de juin.
A ce jour, huit entreprises ou consortiums ont acheté le document technique afin de participer à l’appel d’offres en septembre prochain :
- le groupe turc Sabanci Holding, qui est en pourparlers pour une collaboration avec General Electric, Hitachi Nuclear Energy et la société espagnole d’électricité Iberdrola SA ;
- la société chinoise China Nuclear Power Components ;
- la société néerlandaise Unit Investment N.V. ;
- le canadien AECL (Atomic Energy Of Canada Limited) ;
- le japonais Itochu Corporation ;
- le français Vinci Construction Grand Projets avec le Franco-belge Suez Tractebel ;
- le russe Atostroyexport ;
- le turco-sud coréen KEPCO.
Le contrat prévoit la construction et l’exploitation d’une centrale nucléaire d’une capacité comprise entre 3000 et 5000 mégawatts. La Société Nationale Turque de Distribution d’Electricité (TETAS) signera ainsi avec le meilleur offreur un contrat d’approvisionnement en énergie d’une durée de 15 ans.
Le ministre turc de l’énergie, Himli Güler, a par ailleurs annoncé en juin dernier que le site de Inceburun, dans la province de Sinop (Nord du pays, au bord de la mer Noire), a été retenu pour y construire la deuxième centrale nucléaire turque. L’appel d’offres concernant cette centrale devrait être publié avant la fin de l’année.
Un précédent projet de centrale nucléaire en Turquie avait été contraint à l’abandon, et le gouvernement avait retiré son appel d’offre. C’est la cinquième tentative d’Ankara dans ce domaine et de nombreux opposants au nucléaire, comme Greenpeace Turquie, continuent de faire pression sur les entreprises turques qui souhaiteraient s’investir dans le nucléaire.
Dans ce contexte, l’entreprise turque Zorlu Enerji, du groupe Zorlu, a annoncé récemment avoir renoncé à concourir en raison d’un cahier des charges environnemental insuffisant. Le groupe Zorlu, qui n’exploitait pour l’instant que des centrales à gaz, a par ailleurs annoncé de gros investissements pour les cinq années à venir dans l’hydraulique, l’éolien et la géothermique.
[src : BE Turquie numéro 9 (19/08/2008) – Ambassade de France en Turquie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55709.htm]