La société WPD Offshore France a présenté fin janvier un projet d’installation de 50 éoliennes offshore en Baie de Seine, à plus de 8 km de la côte.
Selon la société, le parc permettrait de couvrir "les besoins électriques de 70% de la population du Calvados", grâce à 50 turbines d’une puissance unitaire de 5 MW (250 MW au total).
"La localisation finale n’est pas décidée à ce stade," explique un communiqué de la société.
La société se dit soucieuse de remporter l’adhésion de la population concernée, et notamment des pêcheurs normands :
"Nous sommes actuellement en pleine concertation du projet avec les pêcheurs qui ont antériorité sur la mer. Aujourd’hui, WPD a déjà réalisé une trentaine d’entretiens individuels avec des pêcheurs."
"Le groupe de travail voit les bons côtés, identifie les zones à éviter, liste les projets à financer avec les retombées du parc…il faut que cela mûrisse doucement."
Etant donné l’espacement entre les éoliennes (800m), le constructeur s’attend à ce que certains modes de pêche tels que les casiers, les filets fixes ou les lignes soient autorisés dans le parc.
D’autres aspects, tel que l’enrochement et les récifs artificiels que WPD se propose d’implanter au pied des éoliennes ont été utilisés pour appuyer le projet.
L’autre tâche à laquelle s’est attelée le groupe de travail est de déterminer les zones à éviter et les zones plus favorables. Ainsi, les gisements principaux de coquille Saint Jacques ont d’ores et déjà été écartés, tout comme plusieurs zones bien connues où le chalutage est intense.
"Nous savons l’intérêt historique de la région et du département pour ce type d’énergie, les administrations ont elles aussi été consultées à commencer par les autorités maritimes ; certaines zones paraissent compatibles avec la sécurité en mer", estime la société.
Enfin, ce groupe a également commencé à lister les projets prioritaires que la taxe sur les éoliennes en mer pourrait financer.
Il a d’ores et deéjà été décidé que chaque éolienne en mer rapportera 30 000 euros par an à un fond maritime géré par le département et 30 000 euros par an aux communes. Soit un total de 60 millions d’euros sur 20 ans pour les communautés locales. Ce revenu prévisible génèrera une capacité d’emprunt permettant de financer de nombreux projets.
En parallèle de ce petit groupe, un comité élargi à une vingtaine d’autres figures clés de la pêche dont le comité régional a été consulté et se réunira bientôt afin de discuter les suggestions du groupe de travail.
La parc devra être situé à 8 km de distance des côtés, afin de limiter le plus possible l’impact sur le paysage. Dès que la zone la plus favorable sera confirmée, le travail de concertation avec les élus et les populations plus directement concernées reprendra afin de finaliser le positionnement, la forme du parc mais aussi afin de structurer la dynamique économique. Pour cela WPD a créé un comité de pilotage incluant élus, pêcheurs et administrations.
Si tout se passe bien, le parc éolien pourrait voir le jour en 2011.
A ce jour, WPD a construit plus de 1 000 éoliennes dans le monde. La société française devrait être chargée en 2009 de la réalisation du premier parc éolien offshore allemand.
de voir que la Pêche est consultée. Je craignais pour la sécurité des chalutiers par mauvais temps et en panne de machines: dérivant, ils peuvent se fracasser sur les mâts éoliens et ces derniers pourraient quasiment interdire le sauvetage par hélicoptère. Mais je en suis pas un homme de Mer! J’irai voir l’installation une fois réalisée.
Que les pêcheurs soient consultés est positif, on ne fera de l’éolien contre les français, où qu’ils soient, surtout que depuis que ça prend de l’ampleur, les français commencent à comprendre de quoi il retourne. La sempiternelle présentation : permettrait de couvrir « les besoins électriques de 70% de la population du Calvados » ne veut pas dire grand chose et elle caractéristique de l’éolien. En effet, les gens du Calvados n’ont pas seulement besoin d’une quantité annuelle d’électricité, ils ont surtout besoin d’avoir de l’électricité quand ils appuient sur l’interrupteur ! Pour assurer la garantie de service, rien n’indique que, in fine, 70 % de l’électricité consommée proviendra du parc éolien. La garantie de service H24 et 365 jours/an sera assurée par l’abonnement au réseau avec aujourd’hui 80 % de nucléaire bon ou mauvais. Le off shore est sûrement plus productif, mais aussi plus cher. Avec les énormes massifs d’ancrages nécessaires on pourra peut être faire de récifs artificiels pour les poissons ??