Dans le cadre d’un projet intitulé "Les turbulences du vent et l’énergie éolienne", des chercheurs de l’Institut de Physique théorique de l’Université Wilhelm de Münster (WWU) travaillent depuis 3 ans au développement de modèles mathématiques capables de prévoir le comportement turbulent du vent : les brusques fluctuations des courants éoliens sont sources de difficultés techniques pour les gestionnaires des réseaux électriques et d’un surcoût de l’énergie éolienne.
Les modèles utilisés jusqu’à présent pour simuler les écoulements à proximité des éoliennes ne reflétaient pas la réalité de manière satisfaisante, car ils ne savaient pas prendre en compte les fortes fluctuations du vent. Le chercheur David Kleinhans a amélioré un de ces modèles de manière à ce qu’il décrive mathématiquement ces fluctuations et qu’il soit en mesure de simuler certains événements extrêmes (rafales de vent). Le modèle amélioré a déjà été testé en collaboration avec un fabricant d’éoliennes.
"Jusqu’à maintenant, les ingénieurs s’appuyaient sur un modèle ordinaire de flux éolien et sur des valeurs expérimentales pour évaluer les contraintes maximales que doit pouvoir supporter la machine. Une modélisation plus réaliste du vent peut s’avérer utile pour optimiser le choix des composants de l’éolienne de manière à minimiser son usure", explique M. Kleinhans.
Les fluctuations du vent sont à l’origine de fluctuations de tension électrique, elles-mêmes sources de problèmes pour les gestionnaires des réseaux électriques. "L’électricité est d’autant plus chère qu’elle est produite à court terme", rappelle M. Kleihans. "Pouvoir prévoir les rafales, par exemple, permettrait de déconnecter brièvement les éoliennes du réseau au bon moment et d’éviter ainsi des fluctuations de tension."
Au-delà des résultats déjà atteints, ce projet permet de susciter un certain intérêt de l’industrie allemande pour la recherche fondamentale dans le domaine de l’éolien, intérêt encore inexistant il y a 3 ans. Coordonné par le Centre de recherche sur l’énergie éolienne des Universités d’Oldenbourg et de Hanovre (Forwind), le projet réunit des chercheurs de l’Ecole supérieure spécialisée de Kiel, de l’Institut Max-Planck de Physique des systèmes complexes de Dresde et du Centre Helmholtz de recherche aérospatiale (DLR) de Göttingen. Le soutien accordé à ce projet depuis bientôt 3 ans par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) doit prendre fin en juillet 2008.
BE Allemagne numéro 375 (5/03/2008) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53383.htm
10 000 éoliennes géantes : Aucune diminution significative des émissions de CO2 de la France Suite à la note d’information « L’éolien contribue à la diminution des émissions de CO2 » diffusée par le MEDAD (Ministère de l’Ecologie, du Développement & de l’Aménagement Durable) et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), la FED (Fédération Environnement Durable) et la FNASSEM (Fédération Nationale des Associations de Sauvegarde des Sites et Ensembles Monumentaux) maintiennent leurs déclarations et en appellent maintenant à l’arbitrage du Président de la République. Depuis plusieurs années, l’ADEME tente de faire croire que l’éolien industriel est la principale technologie permettant à la France de réduire ses émissions de CO2 pour répondre à ses engagements vis-à-vis des accords de KYOTO. De fait, sa plaquette grand public « Une énergie dans l’air du temps, les éoliennes » assène qu’1 MégaWatt éolien remplace 1 MégaWatt d’origine thermique « c’est autant d’émission de gaz à effet de serre en moins ». Ces opérations récurrentes de propagande ont marqué l’inconscient des Français, puisque pendant le Grenelle de l’Environnement le SER (Syndicat professionnel des Energies Renouvelables) a commandé un sondage faisant ressortir que 61% d’entre eux pensent que l’éolien industriel est intéressant pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Or le bilan prévisionnel 2007 du RTE (Réseau de Transport d’Electricité) indique formellement qu’un déploiement massif de l’éolien industriel ne peut se substituer qu’à environ 20% de la puissance thermique nationale. D’autre part, le CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d’Etude de la Pollution Atmosphérique), comptant EDF dans son conseil d’administration, indique que la production électrique française est responsable de seulement 6% des émissions de CO2 du pays. Si bien qu’un déploiement massif de l’éolien industriel en France ne parviendrait à diminuer les émissions nationales de CO2 que de seulement environ… 1% (20% de 6%). Et moins encore si comme le précise le RTE, plus le parc éolien croît, plus il faut d’équipements thermiques pour stabiliser la variabilité de sa production. Malgré ce si faible bénéfice environnemental et un coût de plusieurs milliards d’Euros par an payable par les citoyens-consommateurs français, le Ministre de l’Environnement s’apprête à soumettre au Parlement une Loi de programmation comportant 25 000 MW éoliens (9 à 10 000 éoliennes géantes) qui saccagerait lourdement le patrimoine naturel et culturel de la France. Seules les pratiques et technologies d’économie d’énergie peuvent réellement permettre de diminuer significativement les émissions de CO2 du secteur énergétique de la France. Tirant les conclusions du Grenelle de l’environnement, le Président de la République avait annoncé une priorité à la défense de la nature et du patrimoine tout en précisant que les éoliennes devaient être cantonnées dans les friches industrielles. L’application évidente de sa politique consiste à supprimer l’obligation actuelle faite à EDF d’acheter l’électricité éolienne à un prix exorbitant si elle est produite en dehors de friches industrielles. Avant que cette hérésie du Développement & Aménagement Durables ne dégrade pour rien l’un des pays les plus appréciés du Monde, la FED et la FNASSEM demandent l’arbitrage du Président de la République. Contacts presse : FED – Jean-Louis Butré : 06.80.99.38.08 – FNASSEM – Kléber Rossillon : 06.07.21.88.64
A lire sur Pro-environnement.com Mensonges et vérités au pays de l’éolien
L’eolien n’a jamais eu la pretention de regler le probleme du rechauffement climatique a lui tout seul. Le developpement de l’eolien, comme tout autres énergie renouvelables, n’empeche pas une politique d’economie d’energie. Ce n’est pas l’un ou l’autre , mais l’un ET l’autre…
Eoliennes : vent de polémiques Les articles et reportages fleurissent ces temps-ci sur la question des éoliennes, accusées de tous les maux. Etudions quelques-uns des « arguments » avancés par les anti-éoliens… qui sont la plupart du temps des pronucléaires mal déguisés. Halte à la « tyrannie du CO2 » Selon les pronucléaires, le seul critère valable pour évaluer une énergie serait les émissions de CO2. Cela favorise le nucléaire, qui en émet relativement peu (c’est d’ailleurs de moins en moins vrai car les opérations d’extraction de l’uranium émettent des quantités grandissantes de CO2). Mais il n’y a aucune raison de se plier à ce diktat : une énergie doit être évaluée sur un ensemble de critères : risques de catastrophe, rejets dans l’environnement, production de déchets (radioactifs ou autres), créations d’emplois, décentralisation, démocratie. Ce qui est certain, c’est que l’éolien est une énergie propre et renouvelable, et que le nucléaire est une énergie sale et non renouvelable. Quand le vent arrête le nucléaire et le charbon… Alors que les éoliennes ne produisent pas de CO2, elles sont accusées d’en dégager… indirectement : l’intermittence de la production éolienne entraînerait la mise en service de centrales thermiques (gaz, charbon) pour ajuster la production. La réalité est exactement inverse : quand il y a du vent, on peut stopper des centrales polluantes, thermiques ou nucléaires. A condition bien sûr qu’il y ait assez d’éoliennes (voir plus loin les données sur la production éolienne, indûment accusée d’être négligeable). Intermittence et prévisions Il est rarissime que le vent soit absent partout : si des parcs éoliens sont judicieusement répartis sur le territoire d’un pays, il y a toujours des éoliennes qui fonctionnent. Par ailleurs, les prévisions météo concernant les vents sont très précises, il est donc facile de prévoir la production éolienne… et les besoins de production des autres filières. Couplage des éoliennes avec les autres énergies renouvelables La production éolienne est certes intermittente, mais elle peut parfaitement être couplée à d’autres productions renouvelables (hydroélectricité en particulier). Il est donc parfaitement faux de prétendre que les éoliennes impliquent l’utilisation de centrales thermiques. D’ailleurs, à terme, il ne restera que les énergies renouvelables… Canicule, vent, centrales nucléaires, et panneaux solaires Les pronucléaires rappellent que, pendant la canicule 2003, il y a eu fort peu de vent et que beaucoup d’éoliennes sont restées à l’arrêt. Certes, mais il a aussi fallu arrêter de nombreux réacteurs nucléaires, devenus impossibles à refroidir. Par contre, il est certain que l’énergie solaire ferait merveille pendant une canicule… à condition d’investir dans cette énergie, bien sûr. Les énergies renouvelables sont propres et complémentaires. C’est le nucléaire qui est couplé à des centrales thermiques Nous l’avons vu, il est injustement reproché aux éoliennes d’être responsables de certaines émissions de CO2, et dans le même temps le nucléaire est montré en exemple. En réalité, c’est le nucléaire, du fait du manque de souplesse de sa production, qui doit être couplé en continu à des centrales thermiques qui couvrent les pointes de consommation. C’est donc bien le nucléaire qui est responsable d’importantes émissions de CO2. Il est possible de stocker l’énergie éolienne Non, rassurez-vous, il ne s’agit pas de faire des « réserves de vent » ! Le problème de l’intermittence de la production est en voie d’être réglé grâce à des systèmes de stockage de l’énergie (bien lire de l’énergie et non de l’électricité) – par exemple la compression de l’air ou le stockage d’eau en hauteur – qui permettent de produire ensuite de l’électricité lorsque le vent manque. Seuls ceux qui ne croient pas au Progrès – en particulier ceux qui soutiennent le nucléaire, énergie archaïque – sont sceptiques sur la mise en œuvre de ces techniques « anti-intermittence ». La production éolienne est désormais massive Au niveau mondial, ce sont désormais 100 000 MW éoliens qui sont installés, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. En considérant qu’une éolienne fonctionne en moyenne 30% du temps, cela fait l’équivalent de la production d’une trentaine de réacteurs nucléaires. Ces chiffres sont en augmentation exponentielle : l’éolien est en passe de devenir une énergie de masse. (A noter : un réacteur nucléaire est tout de même arrêté environ 20% du temps, et beaucoup plus en cas d’incident). Il ne s’agit pas de « remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes » Pour tenter de décrédibiliser les énergies renouvelables, les pronucléaires calculent le nombre d’éoliennes qu’il faudrait pour remplacer les réacteurs nucléaires. C’est absurde : la première chose à faire est de réduire la consommation d’énergie et d’éliminer les immenses gaspillages… dont EDF est d’ailleurs en grande partie responsable : pour « justifier » le nucléaire, la surconsommation d’électricité est un véritable sport national ! Installer des éoliennes « entre les réacteurs nucléaires » est absurde Développer les énergies renouvelables n’a de sens que si l’objectif final est de faire disparaître les industries polluantes (nucléaire, charbon, etc). Or EDF, Areva ou Total investissent actuellement dans les éoliennes… tout en continuant à développer leurs activités dans le nucléaire ou les énergies fossiles. Ajouter des éoliennes sans réduire la consommation d’énergie est un non sens. L’éolien à quel prix ? Le Figaro du 11 février 2008 a publié un grand dossier anti-éolien dans lequel, grâce à des calculs très contestables, il est prétendu que l’éolien pourrait coûter à la France 3 à 5 milliards d’euros par an. Or, vrai ou faux, ce chiffre est négligeable : la France a importé en 2006 pour 49 milliards d’euros de pétrole et gaz. Cette facture augmente d’ailleurs chaque année. De plus, le démantèlement des installations nucléaires et la gestion (impossible) des déchets radioactifs vont coûter des centaines de milliards d’euros. Qui peut croire que c’est l’énergie éolienne, alors que le vent nous est fourni gratuitement, qui va nous ruiner ? Sur votre facture EDF… Les pronucléaires prétendent que la CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité), que l’on peut noter sur sa facture EDF, est due au surcoût des énergies renouvelables et en particulier de l’éolien. C’est faux : seule une infime fraction de cette taxe est concernée… malheureusement : en effet, ce serait une bonne chose qu’EDF investisse beaucoup plus dans les énergies renouvelables… Il restera toujours du vent… Les énergies renouvelables ont pour avantage d’êtres propres, complémentaire, et surtout inépuisables : même s’il souffle de façon irrégulière, il y aura toujours du vent. On ne peut pas en dire autant des énergies fossiles et du nucléaire dont le combustible, l’uranium, sera épuisé dans quelques décennies. Eoliennes : impact minime sur les oiseaux Les études européennes (dont l’étude de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage) font état d’une moyenne de 0,4 à 1,3 oiseau tué par éolienne et par an, un chiffre très faible par rapport aux dommages causés par la circulation routière, les pylônes électriques, les lignes à haute tension ou encore les baies vitrées. (Cf dépêche AFP du 7 décembre 2004) Le nucléaire défigure les paysages bien plus que les éoliennes Il y a en France environ 1500 éoliennes (et 30 000 en Allemagne). C’est fort peu comparé aux 200 000 grands pylônes électriques – et aux lignes qu’ils portent – qui défigurent la France de part en part. C’est le nucléaire, du fait de l’extrême centralisation de sa production, qui est la cause du si grand nombre de pylônes, car il faut acheminer l’électricité sur des centaines de kilomètres. Pour les touristes, les éoliennes valorisent la région Un sondage CSA commandé en par la région Languedoc-Roussillon a montré que 92% des touristes, interrogés sur 25 sites en pleine période touristique, considèrent l’utilisation des éoliennes comme « une bonne chose ». Seulement 16% estiment qu’elles « dégradent le paysage dans lequel elles sont implantées ». Mieux : les touristes interrogés dans des sites où existent des éoliennes ou qui en ont vu sont nettement plus favorables aux éoliennes que ceux qui n’en ont pas vu L’énergie éolienne est contrôlable par les citoyens Le nucléaire est marqué par l’opacité et la centralisation, les citoyens en sont maintenus à l’écart par de hautes clôtures, des vigiles, des gendarmes. Au contraire, l’éolien est décentralisé, accessible (vous pouvez entrer dans un parc éolien, pas dans une centrale nucléaire) et facilement contrôlable. Qui est Christian Gérondeau ? Auteur de « Écologie, la grande arnaque », grand pourfendeur d’éoliennes, souvent invité à la télévision et cité dans d’innombrables articles, M. Gérondeau n’est autre que le président de la Fédération française des automobiles clubs. Il n’est donc pas spécialiste de l’environnement mais au contraire… de la pollution. Et pourtant, il a bénéficié d’une incroyable couverture de presse pour dénoncer le « péril éolien ». On comprend que le puissant lobby de l’automobile veuille détourner l’attention de ses pollutions, bien réelles. Mais il est curieux que des médias se prêtent à cette opération de désinformation. Qu’est-ce que la Fédération environnement durable ? Sous une dénomination qui laisse croire à une association environnementaliste, cette organisation n’est autre que le regroupement des anti-éoliens. Sur le site web associé, on constate rapidement que, finalement, la « solution » proposée par ces gens est de continuer à investir dans le nucléaire… La mobilisation « anti-éolienne » est infime Les anti-éoliens ont organisé le 6 octobre 2007 une « manifestation nationale » à Paris. Sur le site de leur « Collectif du 6 octobre », il est question d’ « un millier de manifestants ». Au vu des photos, on peut au mieux en accorder quelques centaines. La mobilisation anti-éolienne bénéficie donc d’une couverture de presse inversement proportionnelle à son importance. Elle est infime, surtout comparée aux manifestations antinucléaires (60 000 personnes le 17 mars 2007). NB : pour ce qui est des autres « nuisances » supposées de l’éolien (les pronucléaires vont jusqu’à prétendre que les éoliennes sont dangereuses pour la santé !), nous vous renvoyons vers l’excellent document de Planète éolienne :