Le bruit généré par les éoliennes constitue un sujet d’interrogation, voire de rejet de la part des populations directement concernées par leur implantation. C’est pour répondre à ces préoccupations que l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) a rendu hier un rapport, recommandant de ne pas définir une distance d’installation unique entre les parcs éoliens et les habitations, mais plutôt de modéliser au cas par cas l’impact acoustique du projet.
Cette étude intitulée "Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes", répond à une saisine des ministères en charge de la Santé et de l’environnement de juin 2006.
Dans son rapport « Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l’homme » du 14 mars 2006, l’Académie nationale de médecine a recommandé l’implantation des éoliennes à une distance minimale de 1 500 mètres des habitations, pour les machines de puissance supérieure à 2,5 MW, ainsi que l’application de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) pour certaines installations.
L’Afsset a été saisie le 27 juin 2006 par les ministères en charge de la santé et de l’environnement, afin d’analyser les préconisations de l’Académie, en prenant notamment en compte la question de l’installation de parcs éoliens en général, et des projets en cours en particulier.
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a été sollicitée pour contribuer à ce rapport sous la forme d’une prestation de service, conformément aux termes de la saisine.
Les études menées pour le rapport
L’état des lieux national et mondial de la filière éolienne réalisé par l’Afsset montre que la France dispose d’une des réglementations les plus protectrices pour les riverains (décret 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage).
Bien qu’il n’y ait pas de machine d’une puissance supérieure à 2,5 MW pour le moment en France, les niveaux de bruit générés par les éoliennes déjà installées de puissance inférieure ont été évalués au moyen de campagnes de mesures et de modélisations. En parallèle, les DDASS des départements concernées par l’implantation de parcs éoliens ont été consultées par questionnaire (taux de réponse de 42 %). Il s’agissait notamment d’identifier l’objet et la nature des plaintes recensées, ainsi que l’existence éventuelle de règles, au niveau de chaque DDASS, pour encadrer la distance entre parcs éoliens et habitations.
Dans le cadre de l’expertise conduite par l’Afsset, il apparaît que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes sur l’appareil auditif. Aucune donnée sanitaire disponible ne permet d’observer des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons générés par ces machines. A l´intérieur des habitations, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances – ou leurs conséquences sont peu probables au vu du niveau des bruits perçus.
En ce qui concerne l´exposition extérieure, les émissions sonores des éoliennes peuvent être à l´origine d´une gêne, rapporte l’Affset, qui remarque néanmoins que la perception d’un inconfort est souvent liée à une perception négative des éoliennes dans le paysage.
Les recommandations du groupe de travail
Le groupe de travail réuni par l’Afsset recommande de ne pas imposer une distance d’espacement unique entre parcs éoliens et habitations riveraines. Dans la mesure où la propagation des bruits dépend de nombreux paramètres, locaux comme la topographie, la couverture végétale et les conditions climatiques, le groupe de travail préconise plutôt d’utiliser les modélisations actuelles, suffisamment précises pour évaluer au cas par cas, lors des études d’impact, la distance d’implantation adéquate permettant de ne pas générer de nuisance sonore pour les riverains des futures éoliennes.
A cette fin, le groupe de travail recommande d’établir un cahier des charges comprenant plusieurs éléments techniques (paramètres de modélisation, définition du périmètre géographique de l’étude d’impact…) pour permettre d’étudier systématiquement et au cas par cas l’impact acoustique des parcs éoliens.
Enfin, le groupe de travail préconise de rendre la cartographie de la zone d’impact des éoliennes disponible en mairie.
Dans le prolongement de ce rapport sur le bruit des éoliennes, l’Afsset propose d’approfondir les connaissances dans le domaine de l’évaluation de la gêne due aux bruits et plus particulièrement aux basses fréquences, en inscrivant ce thème dans son prochain Appel à Projet de Recherche (APR).
L’exemple de l’Analyse du Cycle de Vie
Sur le lien proposé on trouve un article qui fait référence à Science et Vie de mars 2008, voici un extrait de l’article d’Ecolo Trader : Je cite : « Que vaut l étude ACV (Analyse du Cycle de Vie) ? L’ACV est une étude scientifique des vices et des vertus de chaque énergie. L étude est méthodique et fastidieuse, réalisée étape par étape, recensant tous les matériaux consommés, les déchets rejetés, tous les coûts énergétiques, des process employés etc… Les chiffres proposés sont issus des ACV réalisées par l’université de Louvain en Belgique (très respectée). Exemple : Pour produire 1GW éolien en puissance, il faut 360 tonnes de béton, 1.240 t. pour les barrages hydroélectriques et 560 tonnes pour une centrale nucléaire. De même, côté acier (consommateur de CO2) il faut 125 tonnes pour cette même production d 1GW pour l’éolien, 14 tonnes pour un barrage et 60 pour la centrale nucléaire. Quant au photovoltaïsme…c est le pire ! » fin de citation Je reste perplexe face à ces chiffres. Que veut dire 1 GW en puissance ? c’est d’abord un pléonasme. Que veut dire photovoltaïsme ? l’art de vendre du photovoltaïque ? Pour faire une analyse sérieuse, on doit parler en quantité d’énergie produite (au choix de Wh ou des Joules, por l’électricité, le Wh rte plus pratique). Et là, j’ai déjà assez écrit combien l’éolien est gourmant en béton et acier (Lafarge et Arcelor doivent se frotter les mains) à partir du moment où il veut jouer dans la cour des grands. Pour info, une VESTAS V 82 nécessite 805 tonnes de béton pour les fondations (chiffres retenus dans l’ACV). A titre indicatif, si l’éolien français devait produire autant que le nucléaire en 2007 (420 TWh) avec des éoliennes V82, il faudrait 98 000 éoliennes à 2600 heures par an à pleine puissance et… accesoirement 79 millions de tonnes de béton (2 fois la production annuelle de la France) pour qu’elles ne s’envolent pas ! Un EPR exige beaucoup moins de béton et produit beaucoup plus et régulièrement. Pour ceux qui souhaite approfondir le sujet, je propose le lien suivant : -(lca) Il s’agit d’une étude LCA (ACV) menée par VESTAS (77 pages en anglais) qui analyse le cycle de vie d’une éolienne de 1,65 MW installée à terre. Les hypothèses sont peut être contestables (production anuelles de 5637 MWh équivalent à 3416 heures à pleine puissance), mais cela fourmille d’éléments factuels et chiffrés. En conclusion, cette éolienne, dans les conditions de fabrication du moment, « rembourserait » son énergie « grise » en 7,2 mois. Toutefois, cela n’est valable que si on recycle la plupart de matériaux à 90 % ou plus et si on laisse en place les fondations (805 tonnes de béton et quelques dizaines de tonnes d’acier). Ma conclusion est : faisons beaucoup d’ACV et publions les très largement.
ici on parle du bruit …. le béton ne fait pas de bruit , ou alors on m’aurait menti à l’insu de mon plein grés! 😉
mon titre était bien … « Ta réponse est peut être bétonnée Dan mais hors sujet je trouve! »
Ma réponse n’était pas hors sujet, mais le sujet a tout simplement disparu ! J’ai vu un commentaire d’Ecolo Trader qui renvoie à un sujet sur les éoliennes et les ACV mais il a disparu. Je demande donc à Enerzine, ce qui s’est passé depuis 14h00 ????
Vous avez sûrement raison de supprimer certains commentaires qui ne visent qu’à faire de la publicité pour un autre site. Si encore, on y racontait des choses sensées ! Ecolo Trader porte bien son nom : il vend de l’écologie au moins c’est clair Je vous remercie d’avoir, pour la compréhension, remis le commentaire qui a déclenché ma réponse… un peu trop rapide !