Les oiseaux protégés de l’île Lewis, au Nord de l’Ecosse, ont eu raison de l’un de plus importants projets de parc éolien en Europe. Le gouvernement écossais vient en effet de refuser de lui accorder un permis de construire.
L’île de Lewis, dans l’archipel des Hebrides abrite l’une des plus grandes tourbières d’Europe sur des milliers d’hectares. Ces espaces naturels abritent des dizaines d’espèces rares d’oiseaux et d’insectes.
C’est en ces lieux que Lewis Windpower projetait d’implanter 181 turbines éoliennes, jusqu’à ce que le ministre écossais à l’énergie, Jim Mather, ne déclare le projet "incompatible avec la legislation européenne", considérant que le projet aurait un "impact négatif signigicatif" sur les tourbières de Lewis.
La zone a en effet été classée zone spéciale de protection par l’union européenne, en vertu des directives "oiseaux" et "habitats".
"Cette décision ne signifie pas qu’il ne peut y avoir de parc éolien terrestre dans les Hébrides", a nuancé le ministre, qui estime que cette décision ne remettait pas en cause les efforts du gouvernement pour exploiter le potentiel de sources d’énergies renouvelables et peu chères en Ecosse.
La société royale de protection des oiseaux (RSPB) se félicite de cette décision. Pour Stuart Housden, son directeur, "cela envoie un message très fort affirmant que pour atteindre nos objectifs ambitieux, et bienvenus, en matière d’énergie renouvelables, nous ne devons pas sacrifier nos plus importantes ressources environnementales."
A l’origine, le projet devait compter 234 turbines et entrer en fonction après 2 ou 3 ans de construction. Avec 650 MW de capacité en 2010, il devait répondre à 6% de l’objectif du Royaume-Uni en terme d’énergies renouvelables et à 36% de celui du gouvernement écossais.
Lewis Wind Power s’est déclaré "amérement déçu par la décision du gouvernement de rejeter notre proposition (…). Pendant les 6 ans de développement de ce projet, nous avons conduit des études environnemenrales et économiques étendues, pour ce projet, et conçu son développement à partir de leurs conclusions."
Pour la société, ce rejet représente une "énorme occasion manquée" pour la région, qui perd la possibilité de voir se créer des centaines d’emplois. Elle décidera de la suite de son action après avoir pris connaissance en détail de l’avis du gouvernement.
Les Hébrides ont échappées pour l’instant au désastre de l’envahissement par des éoliennes et des lignes haute-tension. Ce projet aurait peut-être créé quelques centaines d’emplois, mais en aurait fait perdre combien d’autres dans le tourisme? Sans parler de la perte irrémédiable d’un site unique, sans prix. Et de l’inutilité écologique de ce type d’installation: on n’est pas encore sur que pendant leur durée de vie(inconnue) ces nouvelles éoliennes produisent assez d’énergie pour compenser celle nécessitée par leur fabrication.
Peut-être trouvez-vous que cela est une réussite, en attendant les écossais rigoleront moins quand ils verront le ur faccture d’électricité arriver. Doublement du prix du charbon et du pétrole oblige… d’autre part, je pensais ne pasvoir d’arguments aussi peu travaillés sur ce site, mas bon je veux bien pardonner l’ignorance. une éolienne a besoin de moins de 6 mois pour produire l’énergie nécessaire à sa fabrication et à sa mise en place. qu’on se le dise ! et vous quelle est votre utilité écologique ?
Attention à l’affirmation : « une éolienne a besoin de moins de 6 mois pour produire l’énergie nécessaire à sa fabrication et à sa mise en place ». Les Analyses de Cycle de Vie (LCA) documentées ne sont pas aussi tranchées. Il en existe trois assez bien argumentée sur le site de VESTAS au lien suivant : -(lca).aspx Si sous les hypothèses retenues pour ces analyses (et notamment le pourcentage du recyclage ainsi que la production annuelle attendue), une éolienne peut rembourser l’énergie de sa construction en 7 à 9 mois, cela peut être aussi nettement plus long si plusieurs hypothèses ne sont pas respectées (notamment le type d’énergie électrique utilisé par les usines). En Allemagne avec une électricité qui produit au moins 7 fois plus de CO 2 qu’en France, l’ACV ne donne plus le même résultat. Je suis preneur d’arguments chiffrés sur les ACV de différents types d’éoliennes produitent dan différents pays.
… l’intégralité de l’énergie qui est nécessaire à leur construction, transport, installation, exploitation et démantèlement. Pour une durée de vie estimée à 20 ans (certains modèles tournent depuis plus longtemps que ca), ce n’est pas si mal comme performance !
Les éoliennes produisent en moins d’un an (pour les cas les moins favorables) l’intégralité de l’énergie qui est nécessaire à leur construction, transport, installation, exploitation et démantèlement.
Il est de plus en plus difficile d’implanter des projets énergétiques même dans des zones industrielles, voici quelques exemples rien qu’en France : 1) Toutes les difficultés depuis 2003 de GDF pour son nouveau terminal Méthanier de Fos en pleine méga zone industrielle ( 2 ans de retard ?) 2) Le blocage par le maire de Beaucaire (Gard) du projet de centrale thermique cycle combiné Gaz sur un ancien site industriel alors que cela apportait un flux économique énorme. 3) les freins ou arrêts sur les lignes THT B-Carros ( PACA EST) ou Franco-espagnol du côté de Perpignan… Je m’arrête là, mais les difficultés ou les refus sur les projets éoliens offshore ou terrestres sont -avis personnel- à relativiser hors de l’éolien. Les places sont chères… Et le programme d’implantation des centrales nucléaires françaises des années 80 ne pourrait très clairement plus avoir lieu aujourd’hui même à la hussarde.
Effectivement, il faut prendre en compte l’énergie nécessaire à la fabrication et à l’installation des éoliennes, mais aussi celle nécessaire au démantèlement et au recyclage comme le laisse entendre Dan. Ce n’est qu’en considérant le cycle entier (« life cycle ») depuis la matière première jusqu’aux matières recyclées et jetées, que l’on connait le vrai rendement énergétique. C’est vrai pour toute centrale évidemment, y compris le nucléaire et le solaire (lequel à ses débuts ne couvrait pas même le coût énergétique important de fabrication des cristaux de silice).Par contre je ne suis pas convaincu par le fait qu’une éolienne aurait un rendement carbone plus faible en Allemagne. En effet, la consommation énergétique de sa fabrication jusque son recyclage produira davantage de CO2, mais l’électricité produite « économisera » elle aussi davantage de CO2.Pour rejoindre le sujet et la réponse de Francois, aucune production d’énergie ne peut se targuer de n’avoir aucun effet secondaire indésirable, malheureusement. Les éoliennes, si propres mais passablement moches et parfois piaficides, n’échappent pas au problème. Leur implantation est d’autant plus facilement refusée que leur densité surfacique de puissance est faible : « on ne perd qu’un chouième de l’énergie nationale, mais on sauve la vie ».Bref, la seule production réellement propre est celle de « négawatts », ou économies d’énergie. Mais des démarches dans ce sens, les politiques n’ont pas matière à ou ne veulent pas en être fiers.
Effectivement, il faut prendre en compte l’énergie nécessaire à la fabrication et à l’installation des éoliennes, mais aussi celle nécessaire au démantèlement et au recyclage comme le laisse entendre Dan. Ce n’est qu’en considérant le cycle entier (« life cycle ») depuis la matière première jusqu’aux matières recyclées et jetées, que l’on connait le vrai rendement énergétique. C’est vrai pour toute centrale évidemment, y compris le nucléaire et le solaire (lequel à ses débuts ne couvrait pas même le coût énergétique important de fabrication des cristaux de silice).Par contre je ne suis pas convaincu par le fait qu’une éolienne aurait un rendement carbone plus faible en Allemagne. En effet, la consommation énergétique de sa fabrication jusque son recyclage produira davantage de CO2, mais l’électricité produite « économisera » elle aussi davantage de CO2.Pour rejoindre le sujet et la réponse de Francois, aucune production d’énergie ne peut se targuer de n’avoir aucun effet secondaire indésirable, malheureusement. Les éoliennes, si propres mais passablement moches et parfois piaficides, n’échappent pas au problème. Leur implantation est d’autant plus facilement refusée que leur densité surfacique de puissance est faible : « on ne perd qu’un chouième de l’énergie nationale, mais on sauve la vie ».Bref, la seule production réellement propre est celle de « négawatts », ou économies d’énergie. Mais des démarches dans ce sens, les politiques n’ont pas matière à ou ne veulent pas en être fiers.
Pour ce qui concerne le bilan de l’ACV de l’éolienne VESTAS V82 de 1,65 MW (voir document VESTAS page 34/77), la formule finale (Energy balance) est le quotient de l’énergie nécessaire à la fabrication par l’énergie annuelle produite. Ce qui donne 3 392 042 kWh / 5 637 000 kWh = 0,6 année ou 7,2 mois. On voit donc que le résultat sera moins bon si le numérateur augmente (plus d’énergie grise, par exemple à cause du type d’électricité alimentant les usines ou le mode de fabrication de l’acier ou le taux de recyclage des matériaux) et si le dénominateur diminue (moins d’électricité produite annuellement par l’éolienne). On notera que l’ACV prend pour hypothèse 5,64 GWh/an pour une puissance de 1,65 MW, ce qui correspond à 3416 heures équivalent pleine puissance pour une éolienne installée à terre. Si on prend 2200 heures (moyenne retenue par la CRE pour le calcul de la CSPE en 2008), cette éolienne ne produirait plus que 3,63 GWh/an et elle « rembourserait » sa construction en 11,2 mois. Normalement une éolienne construite dans des usines alimentées majoritairement par des centrales au charbon (50 % en Allemagne) devrait être moins « verte » qu’une éolienne construite en Norvège avec 99 % d’électricité hydraulique. Cependant, elle sera plus utile en Allemagne qu’en France pour limiter les émissions de CO2. Pour ce qui concerne la démarche Négawatt, voir les articles : « Energies renouvelables : le plan qui valait 3 milliards » du 11 avril 2008 et « Consultation publique pour un parc éolien en Aveyron » du 22 avril 2008.
Comme le fait remarquer Dan, l’hypothèse cachée et tendancieuse d’ACV de 3416h équivalent annuel pleine puissance n’est pas la réalité, car celle-ci en Allemagne n’est que de 1600heures soit la moitié. Donc on saute à plus de 14mois! Les 3400heures ne sont atteintes que sur un site au Maroc et sont des espérances en mer, là aussi il y a certainement exagération: rendez-vous en 2012 et on les résultats le montreront.D’autre part je m’étonne que l’on utilise comme argument positif celui du « temps nécessaire pour produire l’énergie dépensée lors de la fabrication installation et démantèlement de l’éolienne ». En effet l’énergie de construction est essentiellement celle du charbon pour faire l’acier (20kg de ch/kg de fer) et du ciment du socle (0.03kg de ch/kg ciment). Dans ce domaines les éoliennes ont très ma placées vu la pénalisation des 1600 heures sur 8760 de l’année ainsi que du ration élevé de matières/puissance: Un moulin de 2MW demande 850 tonnes de béton soit 425t par MW. Ce ratio extrapolé à une centrale EPR de 1650MW donnerait plus de 700 000t de béton, lequel occuperait un volume de 280 000 m3 soit un cylindre PLEIN de 71m de diamètre sur 71m de haut! Or le batiment EPR fait moinsde 60m en toutes dimensions et est CREUX, avec des murs d’1 à 2m et une sole de 10m. J’ai la flemme de faire le calcul exact mais cela tourne vers 45 000m3 soit 6.5 fois moins avec un taux d’utilisation de 6000h au lieu de 1600, donc un « rendu » énergétique sur le poste « béton » 24 fois meilleur. Pareillement côté aciers, démantèlement inclus.
Les ACV comme toute analyse, sont basées sur des hypothèses plus ou moins contestables et plus ou moins variables selon les pays. Vestas le reconnaît et la sensibilité de certaines données est étudiée. Le mérite de Vestas est d’avoir publié des données chiffrées, non seulement pour des éoliennes seules, mais aussi pour des « fermes » à terre et en mer. A partir de là, on a de la matière pour calculer et contester telle ou telle approche, notamment les taux de recyclage. Pour ce qui concerne les volumes et masses de béton de l’EPR de Flamanville, je vous propose le lien suivant : Selon EDF, au total l’EPR nécessiterait 500 000 m3 de béton (soit environ 1,2 millions de tonnes) coulables en 54 mois. Attention, il n’y a pas que le bâtiment réacteur qui représente beaucoup moins (a priori ce serait un peu plus 60 000 tonnes), il y a aussi les galeries en mer pour le refroidissement. Un deuxième EPR à côté devrait nécessiter moins de béton. Pour faire une comparaison avec les éoliennes, il faudrait qu’elles puissent produire 13 TWh/an ce qui représenterait 3940 éoliennes Vestas V 82 de 1,65 MW à 805 tonnes de béton par fondations, soit 3,17 millions de tonnes de béton. Conclusion : pour la même production envisagée les éoliennes représentent 2,6 fois plus de béton qu’un EPR tête de série et avec moins de garantie de service.
Tout à fait, de toute façon TOUTES les sources d’énergies autoconsomme quelque chose. Si ici c’est 3-5% de la production du cycle complet (