Malgré un certain tassement du marché intérieur allemand en 2007, le secteur de l’énergie éolienne continue sa progression outre-Rhin, principalement alimenté par les exportations.
En 2007, l’éolien allemand a représenté un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros, contre 6,4 milliards en 2006. Une croissance de 18% , alimentée à 78% par les exportations, relève l’association de l’industrie éolienne allemande BWE (Bundesverband Windenergie).
En revanche, le marché intérieur a connu un tassement de 25% l’année dernière, attribué à l’augmentation des matières premières, que ne compensent pas les gains en efficacité.
Avec 19 460 éoliennes pour une puissance 22 247 MW, l’Allemagne figure toujours à la première place mondiale en termes de capacités installées, devant les Etats-Unis, l’Espagne, l’Inde et la Chine.
Sur 20 076 MW installés dans le monde en 2007, 1 667 concernaient l’Allemagne.
"L’explosion du marché mondial est responsable de la création de 10 000 nouveaux emplois dans le secteur éolien (…) souligne Hermann Albers, Président de BWE. "A la fin 2007, près de 90 000 personnes étaient employées dans le secteur de l’éoelien"
Pour permettre un redressement du marché intérieur, la BWE plaide pour la mise en place d’un cadre législatif incitatif, ainsi que pour l’expansion du réseau électrique.
Ne faut-il pas penser que les machines seront vendues en France ? Pour le bien de l’emploi en Allemagne et pour exporter à perte l’électricité vers ce même pays au vu du prix de rachat de cette électricité pourtant industrielle… Sans pour autant régler notre problème de pénurie pendant les pics de consommation.
Il est bien possible que l’industrie éolienne allemande trouve son territoire un peu trop exigu et lorgne sur le potentiel français. Pourtant la production éolienne allemande couvre à peine 7% de la production (avec un peu moins de 20 000 éoliennes), il devrait donc y avoir encore beaucoup de potentiel, au moins un doublement voir un triplement pour atteindre 21 % et encore un peu plus pour prendre la place du nucléaire (actuellement aux alentours de 20 % soit environ 130 TWh à produire). Bizarre !
Il n’est pas réaliste de développer encore l’éolien en Allemagne.- La production instantanée nationale peut varier en moins de 24h de 0 à 20 0000mwh (voir la production en direct sur internet). Cette variabilité impose demande à être donc compensée par un apport instantané. Essayer de remplacer les 25% de nucléaire par de l’éolien rendrait impossible la gestion du réseau. La production de remplacement à savoir en Allemagne le thermique à partir du charbon très polluante empêchera ce pays de d’atteindre les objectifs irréalistes de Bruxelles en matière de lutte contre le CO2.Ne rougissons pas de notre système. Et arrêtons de jalouser nos voisins.
Je redonne le lien vers le site WINDMONITOR qui est très bien documenté : Ce lien vous amène à la page de la disponibilité annuelle de l’énergie éolienne. Cela permet de voir les fluctuations interannuelles : mininimum de 86 % en 2003 contre 116 % en 1994 (+ 35 % non prévisibles ou -14% / + 16% centré sur 100). Sur d’autres pages vous trouverez les fluctuations journalières, mensuelles et annuelles. Dans le rapport annuel on peut notamment voir que l’augmentation de la production entre 2006 et 2007 (on passe de 30,2 à 38,5 TWh ou +27%) n’est pas due à l’augmentation de la puissance installée (on passe de 22,1 à 22,3 GW ou +0,9%) mais plutôt à de meilleures conditions de vent (on passe de 90 % à 106 % ou +18%). Conclusion : les allemands ont effectivement à faire face au problème de fluctuation journalière, mais aussi interannuelle. Ils auront du mal à aller au-delà de 40 TWh produit (les bonnes années) et cela ne représente de toute façon qu’environ 6 % du besoin annuel en électricité. Le marché intérieur (y compris le remplacement des éoliennes de faible puissance) s’essoufle et pour maintenir les emplois de la filière, il faut vendre à l’étranger ! Je suis d’accord avec Jp du carladez, notre système honni par certain, présente quelques solides avantages, même du point de vue d’une écologie rigoureuse.
Ouais , il leur faut absolument exporter leurs machines , leur marche interieur etant quasi sature …. mais ils le font av. des prix en euros , et en Inde ou en Chine cela ne passe absolument pas ! il ne reste que la Californie , le Canada … et l’Afrique si l’Europe subventionne … et s’il n’y a pas ( encore )de Chinois en face Mais tt. cela diminue la production de CO2 ds.l’atmosphere , alors » bon vent » a ts. , jusqu’a la saturation des sites rentables …. il y en a encore pas mal sur cette Planete ! C’est le flot de fric » occidental » necessaire qui risque de manquer !