L’entreprise californienne "AV Aerovironment" a développé une petite éolienne entièrement dédiée aux bâtiments en zones urbaines et suburbaines.
Selon AV, son système rend viable l’énergie éolienne dans les centres urbains, car il ne nécessite pas la construction d’une tour massive. L’éolienne d’un style assez épuré reste d’une hauteur relativement basse afin de pouvoir intégrer des bâtiments existants (ou de nouveaux) sans modification profonde de la structure du toit.
Grâce à la forme architecturale ‘cinétique’ de l’éolienne, celle ci a été conçue pour tourner à des vitesses par vents faibles. Chaque module pèse près de 90 kg et mesure environ 1,2 mètres de hauteur et de largeur. AV offre en option, un auvent pour assurer l’intégration visuelle avec la structure du bâtiment, ainsi qu’une grille protectrice garantissant la sécurité des oiseaux.
Le modèle AVX400 possède une capacité de 400 watts. En installant une douzaine d’éolienne de ce type à l’aquarium "Adventure", dans l’Etat du New Jersey, la puissance globale ainsi obtenue a été de 4,8 kilowatts. (photos ci-dessous)
Voir également
Installer des éoliennes en milieu urbain, c’est possible
La production c’est autre chose ….et l’écobilant prod EnR/énergie grise s’en est encore une autre…. donc option à creuser … et sûrement améliorer …
Pour avoir plancher pendant trois mois sur un dossier concernant les éoliennes urbaines et pour en avoir sorti un rapport de 60 pages pour mon boulot, je peux vous dire que ce n’est ni « légal », ni intéressant économiquement ni techniquement stable d’installer des éoliennes urbaines.Cependant, cette perspective reste intéressante et c’est avec plaisir et intérêt que l’on doit accueillir des articles et des entreprises comme ici (hein R1777)…Je reste persuader qu’une bonne consommation pour une maison ou pour un immeuble passera par, bien sûr une ré-organisation et réduction des consommations, mais surtout un couple de sources d’énergies éolienne/solaire.Des producteurs et électriciens se lancent aujourd’hui sur ce marché émergeant et je souhaite qu’ils percent en restant dans les limites du raisonnable, en pratiquant de la vente légale, éthique, durable et intelligente.MeLL.
Bonjour Mell, Je suis interesse par ce domaine. Serait il possible de prendre connaissance de ton rapport. merci
J’ai moi-même installé une petite éolienne (400 w) en haut … de mon gros cerisier. Bien qu’étant pas trop mal placé ( au bord d’un plateau surplombant Rouen), j’ai quand même beaucoup trop rarement de vent. Il me faut 3m/ » pour qu’elle produise un peu quelques mA . Par contre, les jours de grand vent, alors c’est 40 A d’un coup ! Mais c’est trop rare pour être efficace. Heureusement que j’ai des panneaux PV assurant le complément.Par contre, monté en haut de tours, là, ça doit être efficace. A la Défense, ça doit se rentabiliser rapidement, non , Mell ?
A « mmmf » : Ayant été rédigé dans une perspective confidentielle, je ne peux diffuser le document, désolé. Cependant, je peux faire circuler différentes choses.A Phigoudi : En effet, en haut de tours, c’est le but des éoliennes. Un premier constat doit être fait, il est rare que la structure des bâtiment déjà existants puissent supporter la charge de béton que doit accompagner l’éolienne, car, pour résister aux tempêtes et ne pas terminer dans les immeubles voisins, l’éolienne doit pouvoir résister à des vents violents, donc, dalle de béton oblige, et donc, impossibilité pour des toits déjà construits de supporter ce toit qui n’a pas été prévu lors de la construction de l’immeuble. Ainsi, vous le voyez venir, il faut soit une éolienne très légère (mais alors la production sera faible), soit envisager une éolienne lourde et productive sur un bâtiment neuf. Et c’est là que cela devient intéressant. Le coût est même parfois moins cher si l’on intègre l’éolienne directement à la conception du bâtiment.Par ailleurs, trois domaines sont en gros à prendre en compte dans ce type de dossier, trois problématiques :Le domaine économiqueD’après mon étude, pour les trois quarts des solutions d’implantations d’éoliennes sur le bâtiments, il faut compter un temps de retour sur investissement de plus de 30 ans, allant, selon certain modèle, jusqu’à 250 ans !! Autant dire que c’est pour les Maître d’Ouvrages aujourd’hui, dans l’ensemble des solutions, un argument commercial et marketing plus qu’un moyen d’alléger le coût total du m² du bâti. De plus, l’électricité produite peut-être revendue à l’opérateur historique, qui, à la différence des panneaux solaires photovoltaïques(PSPV) N’a PAS l’obligation de racheter l’électricité, ET, si elle le fait, la rachète à 0.08€/kWh. Autant dire rien du tout (ce qui explique également le faible retour sur investissement). Pour info, le kWh créé par PSPV est de 0.58€ !!Le domaine réglementaireLa commission européenne à lancer un projet du nom de WINEUR au début des années 2000. Ce projet avait pour objectif de lancé l’industrialisation des éoliennes urbaines pour diversifier l’apport énergétique des bâtiments, très consommateurs. En france, ca s’est traduit par le financement d’un projet à Equihen-sur-mer (Nord-Pas-Calais), où une éolienne de type WINWALL à été implanté sur un immeuble de logement social. Aujourd’hui, le programme européen à été abandonné, l’éolienne installée ne fonctionne pas et l’entreprise à fait faillite. Pas très glorieux donc. L’ADEME, qui était co-financière de ce projet, à aujourd’hui déclarer clairement que « le petit éolien » n’est pas une priorité pour eux aujourd’hui et qu’aucunes subventions seraient envisageable. La loi sur les Z.D.E. n’apporte pas non plus de clarté, voir maintient le trouble sur le petit éolien. Et les collectivités lancent souvent de petits projet mais interdisent les éoliennes intégrées dans le bâti de participer.Autant dire que le domaine réglementaire ne pousse pas non plus dans ce sens.Le domaine technologique/techniqueSelon les éoliennes disponibles sur le marché, et celles à venir, il faut retenir que l’importance réelle du choix provient du choix du site d’implantation. C’est uniquement en fonction du lieux d’implantation et de sa ressource en vents que l’on détermine, « dimensionne », l’éolienne à installer. Je ne citerai pas de marque ni de type de modèle car elles ont chacune leurs forces et leurs faiblesses. Cependant, il est à noté qu’en moyenne dans les villes, le vents, même en haut de grandes tour, sont turbulents, changeants, imprévisibles et difficilement exploitable. De nombreux modèle propose des courbes de puissances selon la vitesse de vent par seconde, mais il faut bien comprendre que ce vent est irrégulier, aussi, une grosse batterie et un bon système de conversion de l’énergie sont forcément utiles pour essayer de linéariser cette production. Enfin, comme préciser précédemment, ce secteur n’est pas encore au stade Industriel et compromet la crédibilité des données ainsi que la fiabilité des machines.Malgré cela, je reste persuadé, que cette ressource d’énergie est essentielle et à promouvoir. Encore une fois, et pour beaucoup d’autres secteurs, lorsque l’ETAT et l’UE débloqueront des fonds de subventions et « encadreront » de lois et de directives ce secteur, nous pourrons avoir accès à ce marché. Mais c’est aller a l’encontre de la tendance Nucléaire qui s’amorce depuis 2005 dans le monde et les « lobbys » ont du pouvoir pour maintenir la situation telle qu’elle est.Continuons à surveiller ce potentiel et les nouvelles machines que nous proposent les industrielles et espérons qu’un jour nous verrons le vent pousser les filles d’Eole sur les toits de nos immeubles et éclairer nos bureaux si ce n’est nos lanternes.MeLL.
Pour Mell : Votre commentaire fait preuve de réalisme et vous décrivez clairement les limites des éoliennes urbaines. Cela change des commentaires des rêveurs qui s’imaginent supplanter EDF avec leur éolienne sur le balcon. En conclusion, vous en appelez au pouvoir public et l’Etat pour obtenir plus de subventions en stigmatisant le lobby du nucléaire. C’est très bien, sauf que la tendance actuelle de la dérégulation-privatisation-concurrence-ouverture… est à « détricoter » l’Etat et donc à l’affaiblir. On encense la capacité du privé à investir, là ou l’Etat ne saurait que conserver les situations acquises… s’il le peut ! Dans ces conditions, il faut savoir ce que l’on veut : si l’Etat est un frein au progrès, privatisons, ouvrons à la concurrence, cassons les monopoles (y compris nucléaires), acceptons les investissement privés. le marché saura reconnaître tout seul les bonnes solutions et les encourager, la sélection capitaliste ne retenant, en théorie, que les meilleures. Mais de grâce, dans cette hypothèse, oubliez l’Etat. Sinon cela s’appelle vouloir le beurre et l’argent du beurre.
Pour Dan1 (et les curieux qui continuent à lire malgré tout !) : J’ai bien lu ta remarque et la trouve pertinente. En effet, deux idées s’opposent dans ma conclusion. J’y demande à la fois une intervention de l’Etat français, voire, de l’Union Européenne, mais également une plus grande ouverture concurrentielle et donc une privatisation.C’est en effet vouloir quelque part deux solutions opposées.Et pourtant, ma « faute » fait bon écho, je pense, à la situation dans laquelle nous nous trouvons, et, en particulier pour les énergies renouvelables et autres enjeux environnementaux. Et, je crois aussi, à la situation française.Les monopoles de l’Etat tendent à diminuer et entrainent avec eux deux courants divergents, symboles des « bons » et « mauvais » côtés de ces libéralisations.Ce que je cherchais à exprimer dans cette fin de commentaire, était simplement le sentiment de manque de volonté de l’Etat que l’on peut ressentir après étude du secteur. Je ne peux prendre partie, comme tu le présente dans la fin du commentaire, à savoir pour ou contre une plus grande libéralisation. Une méthode scientifique de quantification des deux solutions pour comparaison me permettrait sûrement d’y voir plus claire. Mais c’est une tâche très difficile et périlleuse.Quoiqu’il en soit, je te remercie de cette remarque et de ton commentaire.MeLL.
Ce que je voulais souligner, c’est qu’à certains moments, il faut faire des choix et les assumer dans la durée. Aujourd’hui, l’Europe du commerce se construit mais l’Europe politique n’existe pas. pendant ce temps là, les Etats s’affaiblissent. Seulement, dès qu’il y a des problèmes sérieux, les consommateurs se rappellent qu’ils sont aussi des citoyens et appellent l’Etat à l’aide. Pour que l’Etat aide le citoyen, il faut aussi que le citoyen aide l’Etat. Pour cela, il faut que le citoyen lui garantisse une capacité d’intervention notamment financière et ne passe pas son temps à en saper les fondements. Sinon quand les problèmes arriveront, il n’y aura déjà plus d’Etat et pas encore d’Europe. Dans ce cas là, on demandera assistance au sociétés privés et on verra bien si elles ont le sens de l’intérêt commun ! Dans un domaine aussi stratégique que l’énergie, il serait bon que la politique ait son mot à dire et oriente les décisions sans s’en remettre aveuglément aux lois du marché imparfaites et pilotées par les lobbies.
Le débat Dan1 et Mell est sur le fond très intéressant.Cependant, les clients finaux financent sur leur facture élec directement les tarifs de rachat PV et Eolien, etc avec la « taxe » CSPE. Cette CSPE représente 4,5 €/MWh de la facture du client.Cela dit, la CSPE sert également à payer la péréquation tarifaire (les DOM TOM et la corse payent le même tarif que la métropole, alors qu’ils devraient payer au moins le double), la cogé, etc…Donc, entre l’état et le zéro état, il a bien toujours un citoyen qui paye soit les multinationales oligopolistiques de la grande distribution, du marché de l’eau ou du pétrole qui s’engraissent à chaque hausse des prix de gros, soit les multiples taxes de l’état régalien.
Pour la CSPE, j’ai déjà répondu plusieurs fois et en dernier aujourd’hui pour l’article « VGE milite pour la transparence des éoliennes ». Il est très clair qu’aujourd’hui c’est la péréquation tarifaire des ZNI et la cogénération qui font l’essentiel. Le tarif social étant marginal… mais en hausse. Bien sûr, quel que soit le modèle de société et de production, il faut bien payer. je ne suis absolument pas opposé à l’économie de marché qui est très utile. Mais comme je l’ai déjà écrit à propos de l’article « Carrefour : De l’énergie « verte » dans le caddie » publié le 30 mai 2008. Je cite : « Faites une simulation avec votre consommation d’électricité, vous verrez la différence par rapport à la France. J’ai essayé avec la mienne : 3600 kWh en 2007 dont 2400 en heures pleines et 1200 en heures creuses. Voici le résultat : avec EDF facture = 450 € avec Carrefour Belgique = 872 € (+ 94 %) ………….. On s’aperçoit, qu’en France sur 450 €, je donne 130 € à EDF pour la consommation, 115 à RTE pour le transport et 92 € d’abonnement. Je donne aussi 16 € de CSPE et 93 € de taxes à l’Etat. En Belgique, avec Carrefour Energie, je donne 378 € à Carrefour pour la consommation (+ 190 %), 50 € d’abonnement, 393 € de distribution et transport et 50 € de taxe. » Dans ce cas là, les belges payent beaucoup plus et donne beaucoup moins à l’Etat en taxe. C’est un choix, mais je préfère donner plus à l’Etat en taxes, pour un service largement aussi bon et au final moins cher. Si l’Etat me demande de payer encore plus pour garantir l’avenir à long terme au niveau français et européen, je suis prêt à payer encore plus cher le kWh (d’où qu’il vienne, du moment que ça marche bien dans la durée). Par contre je ne souhaite pas payer plus cher pour alimenter les « stock option » de tel ou tel manager reconverti dans la vente d’électricité.