Après 4 ans de travaux, les résultats du projet européen "Groundhit" de recherche sur la géothermie superficielle ont été présentés le 5 mai 2008 à Berlin.
Les activités de recherche visaient à améliorer la performance des pompes à chaleur géothermiques. Ont été conçus dans le cadre de ce projet : un prototype de sonde géothermique coaxiale et 3 modèles de pompes à chaleur testés sur des sites d’essai en Autriche, en Grèce et au Portugal.
L’association fédérale pour la géothermie (GtV-BV), partenaire allemand du projet, s’est montrée particulièrement intéressée par les résultats des tests effectués en Autriche sur une machine du fabricant français spécialisé CIAT. La pompe à chaleur testée a fait preuve d’une performance étonnante étant données les températures d’entrée élevées (80°C).
Coordonné par le centre grec pour les énergies renouvelables CRES, le projet a montré qu’il restait un grand potentiel et une marge de manoeuvre significative pour des améliorations dans le domaine de la géothermie superficielle. Les missions identifiées pour ces prochaines années : poursuivre le développement de systèmes de sondes géothermiques et imaginer d’autres domaines d’application pour la géothermie superficielle, comme le désenneigement ou l’élimination du verglas sur les voies d’accès ou sur les quais des trains.
L’initiative, lancée par des institutions et des entreprises du Portugal, de Pologne, d’Autriche, de Grèce, de France et d’Allemagne, a été financée par l’Union Européenne. La commercialisation de systèmes exploitant la géothermie superficielle a connu ces dernières années en Allemagne un taux de croissance élevé. 27 000 systèmes ont été installés en 2007. En tout, 120.000 bâtiments en Allemagne sont aujourd’hui équipés de pompes à chaleur géothermiques.
Dans l’article il est écrit « performance étonnante étant données les températures d’entrée élevées (80°C) » ce qui laisse penser que l’eau « froide » qui alimente la PAC est à 80°C ! en fait ce qui est difficile, c’est de produire de l’eau à 80°C en sortie de PAC à partir d’une eau de nappe ou circulant dans une sonde aux alentours de 5°C. Dans cette expérience, c’est bien la livraison d’une eau de chauffage et ECS à 80°C qui est visée. L’idée est d’obtenir une eau entre 80°C (départ chauffage) et 60°C (retour) donc une moyenne de 70°C à partir d’une eau du sol entre 8°C (arrivée) et 3°C (retour) et tout cela sans dégrader le COP (net) en deçà de 2. La performance, c’est donc le maintien du COP au dessus de 2 pour un écart de température de 65°C. Cela ouvre la porte aux PAC qui assurent la totalité des besoins en eaux chaude (chauffage + ECS). Viessman proposait déjà des PAC jusqu’à 65°C. Toutes les infos et les tableaux des valeurs mesurées sont disponibles sur le site : télécharger le fichier : 4. 1st Report Gleisdorf, Austria. Demo-site