Vendredi a été inaugurée la première centrale de production électrique à partir de la géothermie profonde, à Soultz-sous-Forêts dans le Bas-Rhin.
Cette centrale pilote, fruit de 22 ans de recherche franco-allemande, dispose d’une puissance de 1,5 MWe injectée sur le réseau d’Electricité de Strasbourg.
La chaleur géothermale est tirée de l’eau, pompée à 5 000 mètres de profondeur à une termpérature de 200°C. Une fois exploitée pour produire de l’électricité, elle est ensuite réinjectée dans le sous-sol dans un cycle permanent.
La vocation du site pilote européen est de rester un laboratoire de recherches et d’applications. D’autres centrales géothermales pourraient à l’avenir voir le jour avec des puissances de l’ordre de 20 à 30 MW thermiques ou 3 à 5 MW électriques.
Le Conseil régional d’Alsace, les deux Départements alsaciens et la Chambre régionale d’agriculture conduisent actuellement une réflexion sur les applications économiques de la chaleur géothermale. Des pistes sont ouvertes dans la filière agricole et une expérience est en cours avec l’entreprise Roquette à Beinheim (67).
La centrale de Soultz-sous-Forêts a été inaugurée vendredi en présence du premier ministre François Fillon, du ministre d’Etat Jean Louis Borloo, et de la secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusco-Morizet.
[Voir aussi : Statut du projet de Soulz-sous-Forêts, décembre 2007 ;
La Géothermie, grande oubliée des énergies renouvelables, par René Trégouët]
Bravo pour avoir sû mener à terme ce beau challenge de la géothermie profonde HDR ouvrant une nouvelle route EnR ! Espérons que cet aboutissement ouvre de nouvelles pistes dans cette voie en d’autres endroits de France, où la chaleur terrestre est plus facilement accessible. Bonne continuation ! A+ Salutations Guydegif(91)
Bonne initiative. On reste cependant très éloigné des centaines de MWe que peuvent produire une centrale nucléaire classique.
très bonne initiative, ce n’est qu’un début qui finira apr devenir l’énergie de l’avenir!
Prix de production du kwh ? Si c’est plus chere que le nucléaire .. c’est bof, enfin, le (très) gros point positifi c’est quu’il n’y a pas déchets !!
Extrait : « D’autres centrales géothermales pourraient à l’avenir voir le jour avec des puissances de l’ordre de 20 à 30 MW thermiques ou 3 à 5 MW électriques. » L’énergie géothermique sera beaucoup + crédible quand une seule centrale géothermique sera capable de produire prés de 1 Gigawatt électrique ou au moins entre 800 et 900 Mégawatts électrique .
2 à 3 fois le cout du nucléaire? De quel nucléaire? Le français et ses subventions ou l’américain? Avec un uranium de quelle technologie? Cette comparaison sans fin au prix non réellement connu du nucléaire pour dénigrer une technologie prometteuse est étrange. Par contre, merci pour cette analyse intéressante des inconvénients environnementaux de cette énergie.
Réflexe antinucléaire : Le dogme interdit de reconnaître l’avantage compétitif du nucléaire français dans la durée contre toute évidence (voir le rapport Champsaur). Ne parlez pas des subventions au nucléaire français si vous êtes incapable de montrer le mécanisme des subventions et leur niveau pour en déduire l’influence sur le coût du kWh et donc sur son prix. mettez des chiffres sur vos affirmations… gratuites. Pour les inconvénients environnementaux, voir le science et vie qui parle aussi des barrages et le site de l’EPA (agence américaine de l’environnement) qui parle de la radioactivité remontée à la surface :
Votre commentaire a le mérite de mettre le doigt sur LE problème principal dans cette histoire de cout du nucléaire SANS CESSE renvoyé à la figure de toute ENR. Personne ne peut chiffrer exactement l’ensemble des subventions offertes au nucléaire et donc le cout réel de celui-ci pour amortir ces subventions. Vous avez chiffré les subventions recherche (vous ou christian ou bmd, je ne me souviens plus) à 500milliards d’euros, le cout des exonérations de charges est de 175millions d’euros par an, ce sont deux données mais dont personne ne sait quelle part elles représentent sur le total. Essayons de chiffrer le cout de notre politique étrangère de soutient au régimes nigériens successifs, notre lobbying intensif auprès d’un nombre importants de pays (Namibie, Chine, Afrique du Sud….), le surcout assurance que n’a pas à payer ce kwh contrairement aux autres énergies (car assuré par l’état en cas de défaillance), la protection militaire des sites (nos impôts), la recherche actuelle et future sur le démantèlement et la gestion des déchets nucléaires, le VRAI cout du démantèlement car le seul exemple dont nous disposons est celui de Brennilis en Bretagne et le cout prévisionnel de démantèlement, joyeusement provisionné sur d’excellents calculs est pulvérisé d’un facteur 10 à l’heure actuelle. Sur ce dernier point, on peut, comme vous Dan1 être très optimiste et faire confiance à ce provisionnement ou comme moi se baser sur le seul exemple existant et être un peu moins enthousiaste. Pour résumer, il existe grand nombre d’incertitudes sur le cout réel du kwh nucléaire (pour le nier il faut s’appeler francis nimal, chiche kebab ou pasnaïf) et mépriser sans cesse les ENR au prétexte qu’elles n’arrivent pas à la cheville du nucléaire sur l’aspect coût est un peu disproportionné! A titre d’exemple, le cout prévisionnel de sortie du kwh EPR est de 5,5cent le kwh (hors tout ce qui est mentionné plus haut) alors que le cout du kwh éolien 2010 est annoncé à moins de 8cent le kwh (Tout compris)! Pourtant on continue à entendre que le nucléaire est 3 fois moins cher que l’éolien, que la géothermie c’est nul car 3 fois plus cher que le nucléaire, que le solaire c’est un gouffre car 10fois plus cher que le nucléaire, etc, etc, etc… Qu’on attaque ces ENR sur leur rendement, les pollutions dont on ne parle pas, les facteurs de charge limitant, ok! mais pas sur une comparaison systématique avec le nucléaire sur une donnée ou ce dernier peut s’abriter derrière une belle opacité.
Vous ressassez les mêmes antiennes sans aucun argument fondé : 1) Assurance du nucléaire : admettons qu’il ne paye pas, oui mais alors qui paye en Allemagne les risques et que fait courrir la combustion du charbon à la population ? Le nucléaire devrait payer et les autres se servir de l’atmosphère comme poubelle, être subventionné à la production et faire payer l’assurance au contribuable ? 1) Protection de l’Etat : le nucléaire n’est pas le seul bénéficiaire de la protection de l’Etat et cela n’est jamais inclu dans les coûts et prix de vente. Un exemple, les pêcheurs et les transporteurs maritimes bénéficient de notre protection dans certains endroits du globe, est-ce qu’on leur envoie la facture ? les sites SEVESO ou autres sites industriels sensibles bénéficient aussi de certaines protections, est-ce qu’on leur fait payer ? Notons d’ailleurs que la nucléarisation de la France n’a nullement fait gonfler les effectifs militaires et les crédits afférents, puisqu’ils sont en baisse constante depuis les années 60. 3) le coût du nucléaire : on peut parler du coût de production de l’EPR, mais c’est pour l’avenir à plus long terme et il n’est pas certain qu’il sera déterminant pour la France. Pour l’instant et pour encore quelques années, le coût de revient du kWh de la filière nucléaire française sera déterminé par les réacteurs 900 MW, 1300 MW et 1450 MW qui sont en grande partie payés. En conclusion vous ne savez pas grand chose des subventions au nucléaire français et cela vous suffit amplement pour affirmer qu’il est honteusement subventionné.
1 : le charbon paye et va payer de plus en plus par ses quotas co2, et une fois encore, alors que vous critiquiez (vous et bmd) les ENR par rapport au cout soit disant bien plus faible du nucléaire, vous bottez en touche en renvoyant sur le charbon. Comme d’habitude. 2 : Qu’ont pêche et sites industriels sensibles à voir avec la production d’électricité? Même technique que pour l’ajout du charbon dans le débat? 3 : on parle bien d’avenir, il est question des moyens de production à installer, faisons nous toujours autant de nucléaire ou commençons nous à le remplacer dans une proportion de plus en plus grande d’ENR? En conclusion j’aimerai qu’il y ait autant de transparence sur le cout du nucléaire que sur celui des ENR. Je regrette donc autant que vous de ne pouvoir chiffrer l’ensemble des subventions liées au nucléaire et c’est pour quoi je refuse d’utiliser le cout annoncé actuellement pour tenter de discréditer l’éolien, le solaire ou la géothermie.
1) le charbon paye ses « externalités » : soit, mais combien et comment ? Quel est le montant en Euros/MWh ? Sachant qu’en déduction, il faut compter les subventions à la production en Europe et ailleurs. Le fait de parler du charbon, ce que vous éviter soigneusement de faire, permet, non pas de botter en touche, mais de mettre en perspective les problèmes des filières électrogènes. 1 bis) Nucléaire : vous ne m’avez apporté aucun élément factuel sur le mécanisme des subventions au MWh nucléaire, je dois m’en tenir à la déclaration péremptoire de « renewable » : le nucléaire est subventionné ! Pourquoi devrais-je vous croire sur parole ? Quand vous aurez des arguments factuels je ne vous renverrez plus au charbon… mais pour l’instant allez-y… pour trouver les arguments ! Accessoirement n’hésitez pas à m’indiquer quelles sont vos sources d’informations qui vous permettent d’être si sûr de vos affirmations, qui vous a dit que le nucléaire était subventionné ? 2) Pourquoi j’évoque la protection de la pêche et des sites industriels, tout simplement pour illustrer le fait que la protection apportée par l’Etat est rarement facturée à ceux qui en bénéficie et elle n’est donc pas comprise directement dans le prix des prestations vendues par les industriels. A la limite, on peut considérer que l’ensemble du service public apporté est compris via les impôts. Conclusion, les centrales nucléaires bénéficient d’une protection parfois renforcée, mais la production électrogène nucléaire française ne monopolise pas les moyens de protection. 3) Remplacer le nucléaire par les EnR : oui pourquoi pas, a priori. Seulement j’aime bien regarder le retour d’expérience et une fois de plus je vais prendre l’Allemagne comme point de comparaison comme je l’ai fait dans l’article suivant : Je résume ce qui s’y trouve : « … la réalité de la pénétration des EnR en Allemagne. De 1995 à 2008, pendant que les EnR montaient en puissance, le thermique à flamme a donc augmenté de plus de 100 TWh, pendant que l’éolien montait à marche forcée aux alentours de 40 TWh. L’allemagne, malgré ses efforts remarquables, n’a pas montré que l’on pouvait s’affranchir du fossile. Cela aurait eu une tout autre signification, si au-delà des discours, elle avait pu, par exemple depuis Tchernobyl, nous montrer que l’on pouvait sortir du nucléaire et du charbon. Pour d’obscures raisons, elle n’a a fait ni l’un ni l’autre et, quand elle a voulu sortir du nucléaire (qui plafonne à 150 TWh), elle a augmenté la part du thermique à flamme ! » fin de citation. Voilà une expérience probante d’un pays assez similaire au nôtre qui a voulu sortir du nucléaire pour des raisons « écologiques ». Personnellement je souhaite commencer à sortir du nucléaire quand il sera prouvé que cela ne conduit pas à augmenter les moyens électrogènes fossiles émetteur de CO2 ! Cela n’empêche nullement de commencer à installer des moyens EnR et de voir comment ça marche, mais sans dogmatisme. Pour l’instant, la priorité n’est pas de sortir du nucléaire mais du charbon et autres émetteurs massifs de CO2 et autres polluants (dont les toxiques mercures et quelque babioles radioactives).
1 Quelles sont vos sources sur les subventions liées au charbon puisque cela vous obsède? Vous êtes amusant, vous me dites que j’évite de parler du charbon…Bien sur que oui! Relisez le débat avec Bmd et expliquez moi ou il en parle? 1 bis : sur les subventions au nucléaire, nous en avons maintes fois parlé et je vous ait déjà fourni les liens concernant l’abbatement de TP, bmd et christian ont largement évoqué les aspects liés à la recherche. Quand aux autres aspects que j’évoque, nous en avons tous connaissance, mais vous savez très bien que personne ne révelera les chiffres liés à nos dépenses militaires, diplomatiques et que personne n’est capable de donner d’autres chiffres sur le démantèlement ormis ceux annoncés par EDF. Il y a bien sur Brennilis, mais on ne peut se baser à 100% là-dessus, les technologies étant différentes pour la plupart des réacteurs à démanteler. 2 Sauf qu’en cas de problème, c’est à nous de payer alors que dans le cas des ENR c’est au propriétaire. Cela fait une belle distinction tout de même, surtout que les effets d’un rejet accidentel d’élements radioactifs et la cassure accidentelle d’une pale d’éolienne ou d’un panneau solaire n’ont pas les mêmes effets. La seule chose qui me dérange dans la comparaison arbitraire ENR/ nucléaire, c’est sur l’aspect cout, vous le savez très bien. Cette manie de renvoyer à la figure des ENR le prix très bas du nucléaire pour justifier leur marginalisation est injuste quand on oublie la majorité des externalités du nucléaire face à des ENR ou elles sont toutes incluses et connues. 3 Remplacer le nucléaire par les ENR : c’est absolument impossible à courte échelle et même à moyen terme, il n’en est pas question, la lutte actuelle entre lobby éolien/solaire et EPR porte sur les parts de chacun dans le mix énergétique français. ENvisager 40% d’ENR en 2050 est un très gros manque à gagner pour le lobby nucléaire, d’ou la tentation de tapper fort et de décridibiliser, marginaliser les ENR… L’exemple Allemand n’est pas une piste envisagée un seul instant en France, vous le savez bien, pour quoi ne pas comparer au Danemark tant que vous y êtes? Vous savez très bien qu’on souhaite se diriger vers un mix 100% hors thermique, le débat porte seulement sur la part nucléaire/ENR : 80%/20% advitam eternam ou une baisse progressive de la part nucléaire jusqu’à atteindre un jour, si la technologie le permet, un 100% ENR. En France la priorité n’est pas de sortir du charbon, mais de revoir la position ultra-dominante du nucléaire et de lancer une vraie et forte fillière française dans les ENR. Le nucléaire est une part de l’avenir, les ENR en sont une au moins égale sinon supérieure à long terme (1 siècle).
J’ai déjà de nombreuses fois cité les sources concernant les subventions au charbon. Evidemment, il faut lire les articles qui parlent… du charbon. Cherchez-les.
Vous comprenez donc ma « flemme » quand vous me redemandez mes sources pour la 10eme fois sur un meme sujet… 😉
C’est beau cette eternelle polemique typiquement franco-francaise ….et hors sujet ( ici la geothermie pour qq. petits MWe inauguree il y a 11 mois …. apres des annees de travaux et d’investissements ! ) . Mais j’aime bien vs. lire , vos arguments sont bien dis ( et redis ) sauf qu’ils s’appliquent a des domaines ayant des echelles de productions en GWh tres eloignes l’un de l’autre : quels que soient les montants des » subventions » originelles du nucleaire , rapportees au KWh final elles sont plutot minimes pour ne pas dire derisoires … Mais vs. arrivez ts. 2 a la meme conclusion : haro sur l’electricite carbonnee …. et vive un mix plutot evolutif entre le nuc existant et a venir et les EnR diverses et variees , supportees et promues par impots puisque le Pays est riche et peut donc se le permettre …. Bon vent ( y compris a l’export ds. le 1/3 monde ) a cette vision des choses Cordialement
Vs. pouvez egalement remarquer que le cout de production ( et le prix de vente ) bas des KWh nucleaires permettent egalement de » subventionner » les essais de production de Kwh » non conventionnels » ( donc souvent + couteux au moins au depart , c’est a dire souvent pendant des annees et des annees …. ) tout en maintenant un niveau de confort et de vie aux Francais que ns. envient les 99% du reste de l’humanite …. C’est deja pas mal comme resultat , non ? Cordialement
Le fait que globalement le nucléaire a freiné les EnR est du « pipeau » savamment entretenu. Vous savez parfaitement que dans le passé, les grands pays qui n’ont pas fait le choix d’une majorité de nucléaire ont eu du charbon. Deux exemples éclatant : les Etats Unis et l’Allemagne. En France, si nous n’avions pas depuis 20 ans un peu plus de 400 TWh/an nucléaire (et 70 d’hydraulique), nous n’aurions pas eu 400 TWh d’EnR, c’est une évidence. Mais les antinucléaires ont tellement montré l’exemple en combattant cette filière tous azimut, qu’il ne faut pas s’étonner que certains (arrosés) essaye d’imiter les maîtres (arroseurs)… contre les maîtres (arrosés)! Bon et alors, il faudrait qu’on se sentent coupable d’être capable de produire massivement et à coût relativement bas, une électricité non carbonée ?? Si en plus cela permet, comme le dit momo, de subventionner les EnR, où est le problème ? Je constate simplement qu’il n’y a même pas la reconnaissance du ventre !
Nous aurions peut être pu avoir une position de leader du photovoltaïque ou de l’éolien, mais cela n’indique nullement que nous aurions obtenu les mêmes résultats avec les mêmes crédits (c’est à dire couvrir 75 % du besoin en électricité de la France en investissant 500 millions d’Euros par an en R et D). D’ailleurs l’expérience a été tentée début 80. J’ai déjà indiqué que les Etats-Unis avaient dépensé plus de 1 milliard par an pour les EnR en 1979, 80 et 81 (rapport N° 195 du Sénat). Or si nous étions devenu leader dans les EnR comme les allemands ou les japonais, il aurait aussi été nécessaire en parallèle de produire en masse notre électricité, car jusqu’à preuve du contraire aucun grand pays industriel n’arrive aujourd’hui à produire en masse son électricité avec les EnR, fût-il leader ou pas. Et alors quand on produit pas avec du nucléaire, c’est… des centrales thermiques fossiles. Aujourd’hui, une chose est d’être un leader industriel de telle ou telle filière et c’en est une autre de produire sans CO2. Pas d’amalgame.