WWF Grèce et 7 municipalités ont joint leurs forces pour marquer leur opposition à plusieurs projets de construction de centrales au charbon.
Inquiets de devenir la "nouvelle déchetterie de la Grèce", les collectivités locales se mobilisent : elles ont lancé un manifeste baptisé "Alliance contre la houille", et appellent à une mobilisation sociale et interpellent les acteurs politiques pour des engagements en faveur du développement durable.
Les projets annoncés par l’opérateur grec d’électricité, DEI, représentent un investissement de 4 milliards d’euros pour la construction de 5 centrales. Elles devront fournir une capacité de 3 200 MW d’électricité, à partir de lignite (pour 2 centrales) , de charbon (2) et de gaz naturel (1 centrale). La construction de deux autres centrales à houille pourraient êtres confiée à l’allemand RWE. Le charbon grec étant trop coûteux à extraire, la matière première proviendrait d’Ukraine, de Chine et d’Afrique du sud.
Mauvaise élève dans la lutte contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Grèce a récemment été pointée du doigt par Bruxelles, qui juge peu crédible ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre.
"Nous ne sacrifierons pas le développement durable à l’autel du charbon. Nous nous sommes battus dans le passé, et sommes prêts à nous battre de nouveau pour notre pays et l’avenir de nos enfants", menace la coalition, qui envisage des actions pour mobiliser l’opinion publique : campagne de mailing en direction de députés, cascades en face du parlement, ateliers sur le charbon, …
La coalition demande également au ministre grec du développement de rejeter tous les plans existants et les propositions similaires à l’avenir.
Certains pays et sociétés semblent maitriser le »charbon propre » en le transformant en biogas et en brûlant celui-ci plutôt qu’en brûlant le charbon…d’autres en captant toutes les émissions des centrales charbons… Faut évidemment que le bilan global soit moins énergivore et moins polluant que l’apport en énergie ! Il faudrait que l’UE voire l’ONU IMPOSENT qu’une telle technique »propre » soit mise en oeuvre en tant que condition si ne qua non ! Bon courage à la coalition-anti-charbon grecque et d’ailleurs, Chine, Inde, etc… A+ Salutations Guydegif(91)
En dehors d’expérimentations à ses débuts ou en projet, je ne connais pas encore de centrale charbon propre ! Si vous avez des références réellement industrielles et dupliquables, je suis preneur !! A mon avis on peut encore rêver pendant plusieurs années
Non, non. On ne transforme pas le charbon en ‘biogaz’ puisque le biogaz provient par définition de la biomasse (renouvelable) et que le charbon est fossile (non-renouvelable). Ce qui existe, ce sont des procédés de gazification du charbon pour ensuite brûler le gaz obtenu dans des centrales à gaz (par exemple à cycle combiné qui atteint un haut rendement). Mais dans tous les cas, cela reste du CO2 en plus dans l’atmosphère, donc ce charbon n’est pas aussi propre que l’on veut le faire croire.
Il semble que les australiens aient qq éléments dans ce sens. Comme il reste beaucoup de charbon de par le monde, trouver une »solution propre » serait intéressant… Prière voir ci-dessous, trouvé dans Enerzine. A+ Salutations Guydegif(91) Le charbon devrait continuer à jouer un rôle fondamental pour la production d’énergie en Australie, pendant plusieurs décennies. Le gouvernement fédéral encourage le développement des technologies dites « du charbon propre ». BE Australie numéro 52 (2/07/2007) – Ambassade de France en Australie / ADIT – (src: The Australian , 21 mai 2007 : – – – )
Le charbon comme toute énergie primaire devient sale dès qu’on l’exploite. Propre n’est qu’un argument commercial. Le problème c’est le « degré » de saleté admissible. Or la combustion du charbon est tout particulièrement génératrice de CO2 et autres polluants. L’idéal serait de s’en passer… mais il est abondant, bien réparti et encore peu cher. c’est donc manifestement l’énergie du 21ième siècle pour beaucoup de pays dont les plus peuplés (Chine et Inde), alors que les pays occidentaux pourraient s’en passer pour fabriquer l’électricité. Nous sommes donc coincés… il faudra trouver des solutions acceptables pour brûler le charbon en limitant les conséquences. Ce sera compliqué, cher et pas immédiat. D’ici là, des Gt de CO2 vont continuer à être déversée dans l’atmosphère par de nouvelles centrales à charbon que l’on pourra qualifier de propre si l’on y croit (l’important pour juger restant la mesure exact des rejets annuels).