La Commission européenne a sommé la Grèce d’accorder un accès "plus équitable" à ses ressources en lignite afin "d’améliorer la concurrence dans le secteur de l’électricité" du pays.
En Grèce, pratiquement tout le lignite est utilisé comme combustible pour la production d’électricité dans les centrales situées à proximité des mines. Le lignite, roche sédimentaire intermédiaire entre la tourbe et la houille, est abondant dans ce pays et y est le combustible le moins cher, si bien que la production d’électricité à partir de lignite représente aujourd’hui plus de 60% de la production totale d’électricité. Les centrales au lignite sont de loin les centrales électriques les plus utilisées en Grèce.
Or, dénonce Bruxelles, "malgré la libéralisation du marché de gros de l’électricité entamée en 2001, [l’entreprise publique Electricité de Grèce] DEH continue de jouir à l’heure actuelle d’un monopole virtuel sur l’accès au lignite et la Grèce a protégé la position dominante de la DEH sur le marché de l’électricité".
En effet, pratiquement tous les gisements de lignite en Grèce appartiennent à l’État, qui concède des droits d’exploration et d’exploitation aux entreprises. La DEH a obtenu 91% (en termes de volume de gisements) des droits d’exploitation actuels.
Une entrave à la concurrence pour Bruxelles, qui estime que "la capacité de production supplémentaire très limitée mise en place par les concurrents depuis la libéralisation du marché en 2001 est basée sur des sources d’énergie comparativement onéreuses". Ce qui expliquerait que la DEH continue de produire plus de 85% de l’électricité consommée en Grèce.
Neelie Kroes, commissaire chargée de la concurrence, résume la position de Bruxelles : «Les consommateurs sont privés des avantages découlant de la concurrence dans le secteur de l’électricité étant donné qu’un seul opérateur contrôle pratiquement tout l’accès aux réserves grecques de lignite, qui représente actuellement la source de production d’électricité la moins chère en Grèce».
La Commission a donc demandé à la Grèce d’adopter des mesures pour ouvrir aux concurrents de la DEH un accès "suffisant" au lignite, soit au moins 40% des ressources exploitables du pays. Elle précise dans son communiqué que cette décision est indépendante de toute considération environnementale concernant les objectifs de réduction d’émission de CO2 que doit adopter la Grèce.
En réaction, la DEH n’a pas exclu de recourir à la Cour européenne de Justice pour "assurer ses droits".
Je trouve anormal que cet article soit sous la rubrique bois.IL devrait y avoir une rubrique charbon. Le bois c’est de la lignite et de la cellulose et est renouvelable. La lignite est fossile et très riche en carbone. bonjour le C02!!!
POURQUOI ON VENDS DANS LES MAGASINS DE LA LIGNITE ALLEMANDE ‘CO2’ UNION ET PAS DE LA LIGNITE GRECQUE ? ON PREFERE FERMER LES MINES DE CHARBON EN FRANCE FERMER TOUT QUOI ET ACHETER AILLEURS!
ON POURRAIT FAIRE PLUS DE CHARBON DE BOIS EN FRANCE ET CAPTER LE CARBONNE POUR LE SOLIDIFIER
En fait pire que le charbon pur: Pour obtenir la même quantité de chaleur, on considère que le lignite va émettre 20 à 25% plus de CO² que le charbon ordinaire, à cause d’une forte teneur en eau qu’il va falloir vaporiser sans pouvoir en récupérer la chaleur latente (pas de condensation possible). Il est remarquable que la Grèce soit laissée tranquille avec son lignite polluant sans prendre, apparemment, de mesure drastique (changement de combustible) ou de séquestration de CO². Quid?
Si on pouvait commencer à réaliser qu’un pays ne va pas se priver d’une ressource nationale abondante et à un coût raisonnable , on éviterait beaucoup de debats (ou de combats) qui ne servent à rien.La Grece a du lignite, d’autres du charbon,d’autres du gaz, et il est bien normal qu’elle l’utilise prioritairement.Si l’Ukraine pouvait se passer du gaz russe, elle le ferait bien volontiers, je pense…Après,d’accord sur le fait que ça produise un peu plus de CO2, mais la Grece a par ailleurs un programme assez ambitieux de developpement des ENR.
Je suis bien d’accord que chaque pays est différent face à l’énergie, ne serait-ce qu’à cause de la géologie. Ce constat, fait craindre que le charbon soit une énergie d’avenir et non du passé comme les français le croient trop souvent. Ceci dit, le lignite (éthymologiquement bois) est tout de même particulièrement polluant et ce n’est pas une bonne nouvelle qu’il soit exploité en masse. Voici un extrait d’article récupéré sur l’AGEFI (quotidien Suisse). « La Commission européenne a demandé mercredi à la Grèce d’élargir l’accès au lignite, utilisé comme combustible dans les centrales électriques, afin de mettre fin à la position dominante de l’entreprise publique DEI dans la production d’électricité. La DEI produit plus de 85% de l’électricité consommée en Grèce. Pour remédier à cette situation, Bruxelles estime que les concurrents de la société publique devraient avoir accès à au moins 40% des ressources de lignite exploitables dans le pays. « La Grèce a huit mois pour se conformer à cette décision », a précisé un porte-parole de la Commission. » Fin de l’extrait. Bonne nouvelle, les autres entreprises vont pouvoir aussi exploiter un combustible polluant ! Ce qui est bon pour la concurrence est-il bon pour la planète ?? D’autre part, aucun programme d’EnR ne peut régler ce problème, car la production globale sera toujours trop faible. En Europe pour produire de l’électricité en masse nous avons au choix : charbon, fuel, gaz, nucléaire. Au delà, il n’existe que certains cas d’exception qui permettent de faire autrement (l’Islande, la Norvège). Ce dernier pays est intéressant, puisqu’il parvient à produire jusqu’à 99 % de son électricité (120 TWh/an) avec l’énergie hydraulique. Nous sommes bien là dans l’exception. Et surtout, n’allez pas dire au paysans chinois ou aux indiens d’Amazonie qu’un barrage est écologique. En Grèce, qui consomme environ dix fois moins d’électricité que la France (environ 50 TWh/an), cela m’étonnerait qu’ils remplacent le lignite par des EnR (éoliennes ou autre). Ils iront peut être jusqu’à 20 % (10 TWh), mais il faudra bien s’occuper des 80 % restants.
Bonne analyse , DAN. Et il serait temps de se rendre compte que nous assistons actuellement dans le monde entier à un renforcement des émissions de CO2 dues à la production d’électricité, tous les pays disposant de ressources importantes en charbon ( Chine, Inde, Etats-Unis,Afrique du Sud, mais aussi Allemagne) ayant entrepris de construire des centrales à charbon pour faire face à la croissance de leur production d’électricité. Les écologistes ont une grande part de responsabilité là-dedans, parce que , trop exclusivement occupés à freiner l’installation de centrales nucléaires, ils n’ont pas fait grand chose jusqu’à présent pour freiner celle des centrales à charbon. Et ils ont bercé l’opinion d’illusions sur les capacités de l’éolien et du photovoltaïque à satisfaire la demande d’électricité mondiale. Or les faits sont là: après 20 ans de développement, ces électricités ne satisfont que moins de 1 % de la demande mondiale, et il faudra des dizaines d’années avant que leur contribution soit significative, quels que soient les efforts faits dans ce domaine.Des différentes formes de charbon, le lignite est le plus polluant. Et il ne s’agit pas seulement des émissions de gaz carbonique: les polluants atmosphériques sont très nombreux: SO2, NOx, HAP, suies,arsenic, mercure , éléments radioactifs. En Grèce, il y a des dizaines d’années que l’on sait que de nombreux cancers proviennent de l’utilisation du lignite! Mais cela n’a jamais fait la une des journaux! Et il en est certainement de même dans bien d’autres pays, dont en Europe l’Allemagne, principal producteur européen de lignite.Un autre aspect préoccupant est que le lignite est généralement exploité en mines à ciel ouvert sur d’immenses surfaces, et cela a d’énormes conséquences sur l’environnement: abaissement et pollution de la nappe phréatique, destruction des paysages et de la faune et de la flore qui va avec, déplacement de populations. En Allemagne, 2500 km2 ont déjà été massacrés, et des milliers de personnes déplacées, dans le silence total des organisations internationnales de défense de l’environnement, qui pourtant n’ont pas de mots assez durs sur l’exploitation des sables bitumineux du Canada, qui proècède de la même façon!Le black-out des organisations écologistes en Europe sur cette question est indigne et scandaleux. Mais en réalité, elle relève d’un choix: ayant réalisé qu’en Allemagne l’abandon du nucléaire entraînerait un développement de l’utilisation du lignite ( on le constate déjà) parce que l’éolien et le solaire ne pourraient pas compenser, même au prix d’un effort gigantesque et très coûteux, l’arrêt du nucléaire, elles préfèrent faire le silence. Et pourtant, le lignite tue bien plus et fait infiniment plus de dégâts environnementaux que le nucléaire.Et pendant ce temps là les producteurs de lignite se frottent les mains!
nous vons entendu parler de l’exploitation prochaine d’une mine de lignite à Falanthi faut-il ajouter foi à cette triste nouvelle ?
La Grèce, il faut le dire, est un pays émergent rattaché sans raison à l’euro et qui paie le prix fort des indulgences nationales et européennes aujourd’hui. En prets elle nous a déjà coûtée près de 250 milliards… Et pourtant depuis la crise impossible de réformer le pays : la corruption est généralisée, les riches se foutent de leur pays et de leur peuple, l’église reste exemptée d’impôt, les réformes structurelles n’ont pas bougées : le PIB chute de 15%. PS : La plupart de vos messages sont trop compacts et illisibles ! Il faut taper deux fois la touche entrée pour avoir une véritable séparation entre deux paragraphes.