Exxon Mobil et Synthetic Genomics (SGI) ont annoncé hier l’ouverture d’une installation de culture sous serre qui va permettre, de passer à l’étape suivante de recherche et de tests, de leur programme de biocarburants à base d’algues.
Cette nouvelle installation, inaugurée mercredi à l’occasion d’une cérémonie au siège de SGI à La Jolla, en Californie, fait passer ce projet du stade du laboratoire, à celui du démonstrateur avec des conditions de production plus proches de la réalité. Les scientifiques de SGI et d’ExxonMobil utilisent cette installation pour tester la capacité à produire ce carburant en grande quantité et à un prix abordable.
« Il s’agit d’une étape importante de la phase initiale de notre programme de développement qui vise à tester l’hypothèse selon laquelle les biocarburants à base d’algues pourraient devenir commercialement viables et contribuer de façon significative aux besoins énergétiques futurs », a déclaré le Dr. Emil Jacobs, vice-président de la recherche et du développement d’ExxonMobil.
Dans cette installation de culture sous serre, les chercheurs d’ExxonMobil et de SGI vont examiner les différents systèmes de production pour favoriser la croissance des algues, tels que des bassins à ciel ouvert et des photobioréacteurs fermés. Ils vont évaluer différentes souches d’algues, aussi bien naturelles que modifiées, dans divers systèmes de culture, dans des conditions très variées, notamment en terme de variations de températures, de luminosité et de concentrations en nutriments. Ils vont également conduire des recherches sur d’autres aspects du processus de production de carburants à base d’algues, notamment la récolte et les opérations de récupération des huiles naturellement produites.
« La culture sous serre est la prochaine étape importante de notre partenariat, alors que nous étudions en détail les algues, comme source de biocarburants renouvelables. L’équipe a déjà fait d’énormes progrès dans l’évaluation des différentes souches et des conditions de croissance des algues. Nous sommes impatients de continuer à’aller de l’avant et d’étendre ces importantes recherches à l’heure où nous planifions le passage du programme à une plus grande échelle », a ajouté J. Craig Venter, Ph.D., fondateur et président-directeur général de SGI.
Depuis l’annonce du programme de biocarburants à base d’algues par ExxonMobil et SGI en juillet dernier, les chercheurs ont réalisé des progrès importants, notamment :
- en isolant et/ou en modifiant un grand nombre de souches d’algues et en favorisant des conditions de croissance permettant à ces souches de devenir plus productives ;
- en identifiant et en testant les caractéristiques de conception optimales des différents systèmes de production ; et
- en effectuant des études sur leur cycle de vie et leur durabilité afin d’évaluer l’impact de chaque étape du processus sur les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation des sols cultivables et de l’eau.
Le prochain fait marquant du programme, sera l’ouverture de l’installation-test en extérieur, prévue pour le milieu de l’année 2011.
Si les étapes clés de la recherche et du développement sont couronnées de succès, ExxonMobil entend consacrer plus de 600 millions de dollars au programme de biocarburants à base d’algues, au cours des dix prochaines années, dont 300 millions de dollars affectés à SGI.
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aucune réaction sur ce post, sauf le bruit imcompréhensible ci-dessus… Pourtant interessant, non? C’est le fait que ce soit ExxonMobil qui communique plutôt qu’un labo ou une start-up totalement inconnus qui freine les ardeurs? Un peu décevant de la part des Enerzautes…
Depuis qu’on en parle de cette filière qui semble prometteuse (à ce qu’on dit)c’est encore un groupe pétroleir qui s’y lance; pourtant nous pourrions limiter notre dépendance énergétique avec ce procédé sans pour autant nos handicaper sur la poduction agricole!!! Il y a plein de terrains impropres à la culture qui pourraient accueillir ce type d’installation. La seule chose qui m’inquiéte est la manipulation génétique et les risques en cas de dispersion dans la nature!!!
Vous pourrez dire que je fais feu de tout bois: Mais là encore la réutilisation du CO₂ stocké sous terre dont se serviront les générations futures pour faire surtout de la chimie organique industrielle avec production via les HUILES des ALGUES;ALGUES nourries au CO₂ stocké sous terre)avec production des plastiques et composites,cellules PV organiques,fabrication de fibres de carbone et bien d’autres choses encore(que nous n’avons pas en tête en ce moment) que les industriels savent faire en chimie organique industrielle et sauront encore mieux faire dans les siècles et millénaires suivants. Je me répète un peu sauf que là on ne ferait pas du méthane avec le CO₂ stocké sous terre mais des ALGUES.
EXXON n’ est pas à l’origine du procédé ; ils travaillent avec une start up qui a déjà bien défriché (si on peut dire) le sujet. Et puis, quoi d’étonnant que ce soit un major qui s’intéresse à ce type de production ? BP est ou a été un grand partenaire du solaire, Total de plusieurs ENR. Que voulez-vous, ces gens là ont au moins le fric (la recherche/investissement dans ces domaines ne représentant que quelques centièmes de leurs bénéfices). Comme c’est une technologie vraiment nouvelle et innjovante, en phase de production industrielle il y aura sans doute cohabitation de majors, avec ou sans « leur » start up, et de pure players, petits qui deviendront peut être grands, mais faut pas rêver, avec l’appui de capitaux de grands groupes financiers et/ ou industriels (fonds de pensions ou EDF par exemple), hors du secteur pétrolier/gazier.