22 projets de centrales de production d’électricité et de chaleur alimentées à partir de biomasse ont été retenus par le ministère de l’Ecologie à l’issue d’un appel d’offre.
La puissance électrique cumulée de ces centrale est de 300 mégawatts (MW), précise un communiqué du ministère, soit l’équivalent du tiers de la puissance d’un réacteur nucléaire, pour un chaleur produite estimée à 450 000 tonnes équivalent pétrole.
L’ensemble des projets devra être mis en service avant 2010.
Les 22 centrales sélectionnées sont réparties dans 11 régions : 3 en Aquitaine, 1 en Bourgogne, 4 en Champagne-Ardenne, 3 en Franche-Comté, 1 en Haute-Normandie, 2 en Languedoc-Roussillon, 1 en Lorraine, 1 en Picardie, 2 en Poitou-Charentes, 2 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et 2 en Rhône-Alpes. [Voir la carte des installations (PDF)]
"Compte tenu du succès de cet appel d’offres", une nouvelle opération similaire sera lancée dans les prochaines semaines, intégrant cette fois des critères d’aménagement du territoire pour une meilleure répartition des projets sur le territoire.
les problèmes énergétiques à court/moyen terme concernent le manque de pétrole et de gaz : carburants chimiques pour les transports, le chauffage, certaines industries (cimenterie par ex), et la production d’engrais, la pétrochimie. Pour l’électricité la situation n’est pas aussi critique, on a le nucléaire et l’hydraulique qui sont là pr un moment, on peut développer l’éolien et d’autres sources, d’ailleurs on exporte de l’électricité. Alors, puisqu’on a de la biomasse à valoriser (coproduits agricoles et forestiers) mais limitée en quantité, est-ce vraiment le meilleur choix d’alimenter des centrales électriques avec? Ne serait-il pas mieux de la valoriser sous forme de biocarburants de 2e génération (éthanol cellulosique, notamment), de biomass-to-liquids (liquides fischer-tropsh), de pyrolyse (produire de l’huile pyrolique, du gaz combustible, du charbon de bois), méthanisation (pour produire du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel), chaleur domestique (chauffage collectif, remplacer du gaz ou du fioul), ou même gasification pour produire des engrais et des produits pétrochimiques?
Je suis complètement d’accord avec l’analyse de Raminagrobis : en France, on se focalise beaucoup trop sur la production d’électricité (par facilité ou avec quelques arrières pensées antinucléaire ?). Cela donne la priorité à l’éolien, le photovoltaïque, biomasse… Seulement en France si on veut lutter efficacement contre les gaz à effet de serre, la priorité est ailleurs et notamment dans le transport et le chauffage. Nous ne sommmes ni en Allemagne ni en Pologne ! Bien sûr, nous pouvons tout de même développer les nouvelles EnR, la cogénération et autres mais il faut concentrer nos efforts au-delà du secteur de la production d’électricité (à moins de vouloir l’éradication du nucléaire). Par exemple, chaque fois que c’est possible, il vaut mieux utiliser le biogaz pour produire directement de la chaleur pour le chauffage (rendement de conversion bien meilleur que pour la production d’électricité et économie d’importation de gaz).
L’article est agréablement neutre envers notre ministère de l’écologie.Je remarque l’absence d’implantation en Alsace. Y aurait-il un rapportavec la création récente par le groupe allemand « BKN BioKraftstoff Nord AG »de la société « France Biogaz Valorisation », basé à Hagueneau, qui doitinvestir 50 millions d’euros pour la construction de 20 unités de biogazen Alsace pour une production de 500MW ?…Le groupe estime que ce segment de marché devrait connaître un taux decroissance entre 30 et 60%/an jusqu’en 2020, ce qui laisse présager d’autresinvestissements de sa part en France.On en a parlé ici par ex :