La Commission Européenne (CE) a indiqué mercredi que les intérêts de l’Union se devaient d’être mieux défendus dans les relations avec les pays de transit et avec les pays producteurs d’énergie.
La part de l’énergie importée au sein de l’Union Européenne, qui s’élève actuellement à 80 % pour le pétrole et à plus de 60 % pour le gaz, continue d’augmenter.
Conformément à la Stratégie Énergie 2020, la commission européenne a proposé mercredi de renforcer la dimension extérieure de la politique énergétique de l’Union en renforçant la transparence entre les États membres en ce qui concerne leurs accords énergétiques avec des pays tiers, tout comme des prises de position ferme vis-à-vis des organisations internationales.
"La politique énergétique de l’UE a connu de réelles avancées ces dernières années. Pour assurer la sécurité de ses approvisionnements énergétiques et encourager les partenariats internationaux dans le domaine de l’énergie, l’Union doit désormais porter sur la scène internationale les progrès enregistrés sur son vaste marché intérieur de l’énergie. À cette fin, la Commission présente aujourd’hui une stratégie cohérente concernant les relations énergétiques avec les pays tiers, qui passe par une meilleure coordination interne afin de permettre à l’Union et à ses États membres d’agir de concert et de s’exprimer d’une seule voix" a déclaré M. Oettinger, commissaire chargé de l’énergie.
La stratégie de l’UE repose sur 43 actions concrètes, et notamment les points suivants :
- les États membres sont tenus de mettre à la disposition des autres États membres les informations relatives aux accords internationaux qu’ils ont conclus ou sont en train de négocier avec des pays tiers dans le domaine de l’énergie. La Commission peut, au cas par cas, se prononcer sur la conformité de ces accords avec le droit de l’Union et avec les objectifs européens en matière de sécurité de l’approvisionnement énergétique;
- les accords énergétiques avec des pays tiers peuvent également être négociés au niveau européen lorsque cela s’impose pour atteindre les objectifs fondamentaux de l’Union européenne. C’est notamment le cas d’un accord avec l’Azerbaïdjan et le Turkménistan portant sur un gazoduc transcaspien, pour lequel un mandat spécifique du Conseil a été demandé;
- l’Union proposera un nouveau partenariat avec les pays du sud de la Méditerranée concernant les projets liés aux énergies renouvelables;
- l’UE défendra l’adoption de normes internationales juridiquement contraignantes concernant la sûreté nucléaire dans les discussions multilatérales, notamment au niveau de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et s’efforcera d’élargir les évaluations de la sûreté nucléaire aux pays voisins de l’Union;
- la politique de développement de l’Union mettra davantage l’accent sur l’amélioration de l’accès aux énergies durables pour les pays en développement et les pays les moins avancés.
Le son de cloche n’est pas du tout le même chez Claude Turmes, député européen luxembourgeois, et rapporteur de la directive pour l’efficacité énergétique : "Plutôt que de chercher à libérer l’Europe de son addiction aux énergies fossiles, la Commission continue à entretenir notre dépendance énergétique. L’Europe fait malheureusement une fois de plus le choix -archaïque- de se tourner vers les pays exportateurs d’énergies fossiles, en surestimant parfois leurs réserves (réserves qui subiront forcément l’augmentation de la demande intérieure d’énergie des pays producteurs, comme la Russie ou les pays du Sud de la Méditerranée ). Or, sans mesures d’efficacité énergétique, ces pays courent à l’épuisement énergétique."
De son côté, le député européen du groupe Verts / ALE, Yannick Jadot a déploré la stratégie énergétique de l’UE : "A l’heure où les prix de l’énergie s’envolent et où l’Europe s’inquiète pour sa sécurité énergétique, la Commission européenne perçoit toujours sa politique énergétique extérieure uniquement sous l’angle « produire plus » ou « construire plus » de gazoducs. Au contraire, la meilleure des sécurités consiste à consommer moins et à produire l’énergie localement. Il serait primordial que les Etats membres coordonnent leur politique énergétique extérieure, afin d’établir des partenariats avec des pays développant des technologies vertes, comme par exemple la Chine ou le Japon qui sont, eux, déjà à la pointe dans ce secteur et dans l’innovation et l’investissement vert."
Et d’ajouter, "C‘est aussi la réponse la plus appropriée pour accompagner les changements démocratiques et le développement économique au sud de la Méditerranée. Pour rappel, 20% d’efficacité énergétique en Europe d’ici 2020 équivaudrait à l’approvisionnement de quinze gazoducs Nabucco ! Efficacité énergétique et renouvelables doivent fonder la coopération énergétique de l’UE. C’est la seule réponse à la fois réaliste et responsable écologiquement, socialement et économiquement aux défis énergétiques fantastiques auxquels nous devons déjà faire face".
Le reportage hier soir sur M6 a parlé assez largement de la Suède qui a tourné le dos au pétrole dés 1973 (réseaux de chaleur et fabrication de biogaz). Pourquoi continuer dans la mauvaise direction ? Le pétrole c’était l’avenir en 1950, c’est aujourd’hui le passé. Rine ne sert de persister dans l’addiction. Fred
Dans le reportage, le modèle suédois est montré comme un exemple de maîtrise de l’énergie. C’est intéressant, mais à mon avis insuffisant car il y a un hic quand on ragarde les chiffres : La consommation d’énergie par habitant était de 5,36 tonnes d’équivalent pétrole, alors qu’en France ou en Allemagne elle tout juste supérieure à 4 toe (ou tep). Le pétrole n’est pas éradiqué et représente plus du quart de l’énergie consommée. Modèle à suivre… avec discernement.
Je suis d’accord avec toi sur le regard critique qu’il faut garder quand à la maitrise de l’énergie de la Suède, mais il ne faut quand même pas leur enlever tous leurs efforts pour justement essayer de « vivre sans pétrole » comme dit M6. Ils consomment peut-être beaucoup d’énergie au global (voir tes stats), mais il faudrait avoir le détail de leur consommation de pétrole par tête et pas de Tep. Parceque c’est bien de pétrole qu’on va manquer et pas de Tep !
Si on ne regarde que la consommation de pétrole, on en déduit malgré tout que la suède n’a pas supprimé son addiction : Pour 2008, on a une consommation d’environ 15,5 millions de tonnes pour 9,3 millions d’habitants, soit 1,66 tonne/hab. Pour la France en 2008 on est à 1,56 tonne par habitant. Evidemment on notera un bel effort de réduction avant 1984… parce qu’ils était de gros consommateurs ! Et tout cela n’est pas dit dans le reportage. La France devra donc suivre ce modèle avec discernement… pour ne pas augmenter sa consommation de pétrole !
J’ai vécu en Suède, pays complexe et très habile pour faire sa pub ce que Dan a bien compris , cela dit il faut noter : Il y fait démesurément froid en hiver, la lumière devient très rare aussi. Les suédois voyagent beaucoup , loin et longtemps. Ils sont à l’opposé des français sur ce point et retirent une partie de leur savoir des expériences de leurs ressortissants sur les 5 continents. Plutôt que dans des publications… Un peu comme les américains, les suédois entretiennent un rapport affectif avec le fuel et les bagnoles. Il faut leur reconnaitre un climat peu propice aux infrastructures (on ne déneige pas une voie ferrée comme une route quand il tombe 1.5 m de neige par jour) La géologie de la suède est morcelée , il y a beaucoup de bacs, de ferries, et de bateaux en général – je rappelle que l’histoire marine des suédois est incomparable avec le reste du monde : ils ont découvert l’amérique 5 siècles avant l’Espagne. Ils doivent à ces caractéristiques une grande influence à l’international avec de grosses retombées économiques ce qui manque terriblement à la France aussi ! Dans les faits, c’est compliqué. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d’exporter la vision jacobine française à l’étranger. C’est un travers compréhensible mais le système français n’est pas exportable . Il est vain d’espérer appliquer leurs méthodes. Il faudrait pour cela changer de culture, d’histoire, de géopolitique… Les modèles suédois sont intéressants à connaitre car ils ont une vraie « intelligence collective » mais rien ne serait applicable en l’état. Il faudrait au moins désolidariser les opérateurs et le gouvernement à défaut de les privatiser. Notre vision jacobine est définitivement incompatible avec leurs valeurs fondamentales.
Le point essentiel est que l’émission Capital dit que la Suède a tourné le dos au pétrole. C’est donc sur ce point précis que j’interviens et non sur la problématique du CO2 qui n’est qu’en partie liée au pétrole (il y a la gaz, le charbon…). Je maintiens donc que mes chiffres et mes sources sont pertinentes. D’ailleurs en voici qui m’avait à vérifier les chiffres de l’IEA : Voir le récapitulatif très parlant page 50… et la conclusion amusante page 52 : « Electricity and oil are today’s main energy carriers ». On voit donc que la Suède n’a pas réussi à tourner le dos au pétrole (et d’ailleurs personne ne l’a fait). Il ne s’agit donc pas de cherry picking de ma part, mais d’ne mise en perspective de ce que nous raconte la télévision. Il existe une réalité physique qui transpire dans les statistiques et qu’on ne peut ignorer. S’agissant du CO2, on constate effectivement un meilleur « score » per capita pour la Suède et surtout une quantité globale émise très inférieure (45,87 Mt pour la Suède contre 368,23 Mt pour la France). Seulement là on sort de l’objet de mon intervention qui est le seul pétrole. Le bon score de la Suède s’explique déjà parce sa production d’électricité est extrèmement peu carbonée grace à l’hydraulique et… au nucléaire (comme en France !). En 2010, 84% de l’électricité était hydraulique + nucléaire et seulement 5,4 était fossile. Dans l’absolu, les environs 300 millions de tonnes d’écart (qui diminue) s’explique d’abord par la population : les Suédois sont 7 fois moins nombreux que les français. Ensuite, les émissions de CO2 dépendent de l’activité industrielle du pays et pas seulement des transports (qui sont accros au pétrole). En conclusion, je ne vois vraiment en quoi j’aurai opéré une sélection orientée des chiffres. Pourquoi aurais-je pris les chiffres du CO2 pour répondre à une problématique d’addiction au pétrole. N’est-il pas plus simple de prendre directement les chiffres de consommation de pétrole par la Suède ??
Vous êtes bien abrupts dans vos jugements. Dans cette page wiki : France est 66eme plus gros emetteur avec 6 tonnes par habitant/an et la Suède 73eme (mieux placée donc) avec 5.4 tonnes/h/an. Pourtant il fait incroyablement plus froid en Suède dont une partie se trouve dans le cercle polaire -on peut lire un journal à 3h du matin sans lumière à stockholm au mois de juin-, alors qu’on vit quasiment en tee-shirt toute l’année à Cannes… Ce que ces chiffres ne disent pas , c’est que les voitures vendues en France ne tiennent pas longtemps en Suède à cause des quantités de sel répandus sur les routes, il faut donc refaire leur peintures (j’ai dû le faire avec la mienne) et le code de la route est subtilement différent pour tenir compte de la neige : beaucoup de routes sont déneigées uniquement sur la voie de gauche ce qui change complètement le marquage au sol. Vous résumez l’effort suédois à une « déclaration d’intention non suivie d’effets » alors qu’avec un climat aussi rude , elle fait 10% mieux que la france…. Comme il est pratique de se croire au centre de l’univers M Rouget. Pourtant votre économie est loin d’égaler les performances de la leur et votre taux de chômage et PIB par habitant ne vous classent pas dans la même catégorie sur la scène mondiale. Il est vrai qu’à résumer un pays à sa page wiki, on ne peut pas prétendre être bon juge… Comme on se dirige tout droit vers une europe fédérale , crise oblige, vous devriez prendre 2 semaines de vacances en Suède et visiter leurs infrastructures mais pas avant Juillet car tous les autres mois de l’année sont pôlaires là haut… Juin serait mieux car tous les suédois prennent leurs vacances en juillet, seul beau mois de l’année. En outre Juin est le mois du printemps en Suède.. Je vous conseille de vous interresser aux bateaux, par exemple visiter les milliers d’îles qui entourent Stockholm.. Bon , vous n’irez jamais et continuerez à porter des jugements à l’emporte-pièce sur des sites web, mais souffrez quand même que d’autres personnes soient moins nombriliques
J’ai juste cliqué sur la version anglaise de la page wiki plus à jour comme toujours : on y voit qu’etre 2007 et 2008 , la Suède a amélioré son score alors que la France a stagné.. Seraient-ils en train de gagner leur pari ? Et le pari Français , c’est quoi ?
Je rappelle simplement que le point de départ est bien l’addiction au pétrole. Sur ce point précis, je confirme que la Suède n’a pas trouvé de remède miracle malgré de louables efforts. Cela est clairement confirmé par EUROSTAT : Pour l’année 2009 et en énergie finale, la suède a consommé 9,827 Mt de pétrole pour 9,26 millions d’habitants soit 1,061 tonnes / habitant. Dans le même temps, la France a consommé 68,143 Mt de pétrole pour 64,37 millions d’habitants soit 1,058 tonnes / habitants. On peut donc dire qu’en 2009, les Français et les Suédois étaient au coude à coude en ce qui concerne la consommation finale de pétrole.
Pour Airsol. « compétition d’emmeteurs: France 66 Suède 73 » 66 et 73 sont aussi impossibles l’un que l’autre, il manque une virgule. Le mieux est de vérifier les chiffres directement chez l’émetteur, en l’occurence la France et la Suède. Pour la Suède, le détail est ici : Vous avez toutes les tables au format Excel pour 2008. S’agissant du CO2 (hors puits), les Suédois font un peu mieux. En 2008, les émissions totales de CO2 s’élèvent à 49,876 millions de tonnes soit 5,43 tonnes/habitant. Pour la France (source CITEPA, c’est 381 millions de tonnes soit 5,95 tonnes/habitants. Dans les deux pays les émissions sont relativement stables depuis les années 90.
Je fais le test pour publier une image car je n’arrive pas à la convertir en texte avec AsciiArt. C’est juste la comparaison de la consommation de pétrole France/Suède d’eurostats (lien transmis par Dan 1) Graphique tracé sous excel afin de mettre la progression des deux pays en valeur Je crois que la politique suédoise porte ses fruits … En france c’est moins évident
Si l’effort français est moins visible sur un graphe, c’est essentiellement parce que l’on ne part du même point et que la population évolue différemment; En 2000, la suède était à 1,48 tonnes de pétrole par habitant alors que la France était déjà à 1,2 tonnes par habitant. Ensuite durant la décennie, la population de la Suède a augmenté de 3,6%, là ou la population de la France a augmenté de 7,1%. Evidemment, un graphe en valeur absolue globale ne rend pas compte de cette évolution.
. Vous êtes en campagne aussi tous que vous en êtes ????? avec des chiffres parfaitement abscons dès lors qu’ils ne sont pas mis en perspectives avec ceux dont ils sont induits ou ceux qu’ils induisent… C’est pas un concours de technocrates ici… Et d’ailleurs aucun ne gagnera, il suffit de voir l’état du monde. Chacun a les BONS chiffres, les BONNES idées, les BONNES méthodes, etc, etc, etc. Et pourtant… le résultat N’EST PAS BON ! Je pense qu’il serait souhaitable, à l’image de Lionel, que vous illustriez vos chiffres d’exemples et anecdotes susceptibles de les expliquer (et vous rendre « humains »…), plutot que de les réciter comme des chiens savants (savants, que vous êtes à n’en pas doûter).
Je ne m’intéresse pas assez aux stats nationales pour contredire les aspects annexes. Cependant , je réagis à la formule « remède miracle » et aux « déclaration d’intention non suivie d’effets » de Rouget. Un pays où la population augmente et qui baisse sa consommation de 10% en 11 ans a des résultats. Et vos jugements sont effectivement bien hâtifs. Tout le monde a compris que le pétrole était en voie de disparition, la Suède a mis l’accent sur ce problème et ratissé plus large que la France en terme de technologies employées. De même le pays est très nucléarisé mais bien loin de la monoculture française dans ce domaine. Monoculture qui est un frein aux autres technologies ici avec des conséquences très visibles sur l’emploi et la viabilité des projets EnR non encadrés par l’état qui ont intéret à s’installer à l’extérieur de nos frontières. L’autre point important est qu’on ne passe pas un hiver sans chauffage en Suède, c’est simplement impossible. Le fuel était donc logiquement très utilisé dans les années 60 et leur industrie du bois et du papier était très consommatrice.
. Je vous invite à lire ce qu’en dit Goranson : En substance, il n’y a pas de remède miracle à la problèmatique de l’énergie si on ne tire pas TOUS dans le même sens… Et pour faire plaisir à Dan et ses externalités : Bonne journée à tous.
C’est vrai ce que dit Rice : vous tirez des conclusions trop simples à partir de documents fragmentaires. Il est facile dans ce cas de faire mentir les chiffres. Pour revenir au match France vs. Suède. Les batteries au lithium ne risquent pas de séduire un pays froid. Si nos industriels nationaux parient sur cette technologie, c’est bien parce qu’il fait chaud chez eux ! Les suédois s’intéressent aux carburants chimiques qui offrent un vrai service supplémentaire : le chauffage ! Alors que les pays chauds s’intéressent plutôt à la clim qui est très consommatrice d’énergie mécanique .. Là où les comparaisons s’arrètent , c’est quand on déduit d’une feuille de chiffres que les autres doivent s’aligner sur soi .. Ca ne risque pas de donner grand chose et en plus , ça va énerver les étrangers..
pour airsol. effectivement, erreur de ma part, il s’agissait du hit parade CO2.
Pour Rice. Les chiens savants font ce que trop peu de journalistes savent faire : mise en perspective et ordre de grandeur. l’énergie sans chiffres est une aimable discussion de comptoir bardée d’anecdotes. l’énergie sans chiffres est anecdotique. Retenons simplement que la France et la Suède consomment aujourd’hui autant de pétrole par habitant. Nous verrons bien comment évolueront les choses… les statistiques nous le dirons !
Pour Rice. Votre deuxième lien est très révélateur du contexte informationnel dans le quel nous baignons. Je cite le tirte « Aussi surprenant que cela puisse paraître, jusqu’à présent, les énergies fossiles tuent plus que le nucléaire. Le New Scientist explique en quoi les combustibles fossiles se montrent bien plus meurtriers que le nucléaire. » Faut-il être à ce ce point désinformé pour ignorer cette évidence depuis longtemps démontrée. Mais à propos, pourquoi le peuple croit-il que le nucléaire est le pire tueur dont les exploits sont insurpassables ? Certaines personnes qui avaient une influence sur l’opinion savaient pourtant très bien cela. Pourquoi niaient-ils les évidences ? Si vous voulez en savoir plus lisez l’étude EXTERNE et notamment les conclusions sans appel : Je reprends la conclusion : « The total mortality effects caused by anthropogenic emissions of the EU-25 states were estimated to about 2.2 million years of life lost in 1998. Assuming 5 years lost per case per affected person (European Commission 1999b), p. 248, this number corresponds to about 450,000 premature deaths. » Cela date de 1998. Donc nous savions, il y a plus de 10 ans que les émissions de polluants provoquaient plus 2 millions d’années de vie perdues… en Europe ou plus de 400 000 morts prématurées. Et ça, personne dans les organisations médiatiquement influente ne le savait !! A force de diaboliser, on se prend les pieds dans le tapis.
Ni les chiffres ni les explications suffisent : il faut des légendes pour comprendre et limiter la portée des chiffres , il faut des chiffres pour mettre en perspective ou prendre en défauts les arguments.. Ce que je ne comprends pas , c’est le peu de poids que vous accordez à la REALITE. Je savais déjà qu’il fait plus chaud en Espagne qu’en suède, mais avant d’aller voir un ami là bas, j’ignorais presque tout de leurs perspectives et de leur folie immobilière . Les discussions ne sont pas une option, c’est souvent l’aspect le plus signifiant d’une comparaison. Celui qu’on retient à la fin. Pourquoi les français voyagent si peu ? Pourquoi s’expatrient-ils si peu ? C’est ce que tous les pays anglo-saxons se demandent. Comment espérez vous exporter votre management (c’est bien de cela qu’il s’agit ici) si vous ne comprenez rien aux pays auquels vous le destinez ? Comment voulez vous convaincre à l’étranger si vous partez du principe qu’ils sont nuls et que vous êtes géniaux ? Replacer la france dans son contexte réel : passez un peu de temps sur le world factbook de cia.gov.. Regarder comment l’ordinateur que vous utilisez a été adapté pour être utilisé dans les pays les plus exotiques comme …. la France …? L’international , ça ne s’improvise pas vraiment et je vous rappelle qu’en 2025 , la Turkie aura un PIB supérieur à la France… elle siègera au G10 et la France n’y aura pas sa place … Il est peut-être temps ..
un exemple: « Les suédois s’intéressent aux carburants chimiques qui offrent un vrai service supplémentaire : le chauffage ! » Savoir ce que veut recouvre : « les Suédois » – un carburant chimique… – s’interesser permettrait d’y voir plus clair, mais effectivement ça devrait se voir dans les statistiques prochainement!
. Oui, vous avez certainement raison…. (ho, ho, ho quel faux-cul je fais). Mais je vous trouve bien sévère pour les journalistes, certainement parce que vous ne lisez vous pas Libération et les excellents papiers de Sylvestre Huet. Dommage pour Vous, probablement changeriez vous d’avis sur les « journalistes » (fin de la parenthèse). Quant à votre appréhension des problèmes du monde par le petit bout de la lorgnette (l’appproche très « technocratiques » par les statistiques), il me semble que c’est une erreur. Ce n’est qu’un point de vue personnel. « Les chiffres ne peuvent pas mentir » mais ceux qui les produisent et les commentent, si. On le voit bien avec le nucléaire depuis 40 ans.
Dans la mesure ou l’on vient probablement de trouver quelques milliards de barils au large de la Guyane, notre modèle risque plus d’être norvégien que suédois. :)))))
« Là où les comparaisons s’arrètent , c’est quand on déduit d’une feuille de chiffres que les autres doivent s’aligner sur soi .. Ca ne risque pas de donner grand chose et en plus , ça va énerver les étrangers.. » Je ne déduis absolument pas que les Suédois doivent s’aligner sur les Français, ça c’est votre interprétation, je vous en laisse la paternité. En revanche je déduis une chose évidente : la France et la Suède consomment aujourd’hui autant de pétrole par habitant.
. Je savais que cela vous ferait plaisir ….
Je pense avoir cité Sylvestre Huet plus souvent que vous… mais il me semble bien seul. « Les chiffres ne peuvent pas mentir » mais ceux qui les produisent et les commentent, si. On le voit bien avec le nucléaire depuis 40 ans ». Oui mais c’est encore bien plus facile de mentir sans chiffres ! et effectivement on le voit bien avec le nucléaire depuis 40 ans. les opposants n’étaient pas en reste !
Pour Lionel. « Je savais déjà qu’il fait plus chaud en Espagne qu’en suède » Oui, c’est sûr et cela change quoi précisément pour la consommation finale de pétrole ? Vous avez une analyse chiffrée ancrée dans la réalité ?
pour Nicias. « Dans la mesure ou l’on vient probablement de trouver quelques milliards de barils au large de la Guyane, notre modèle risque plus d’être norvégien que suédois » Economiquement nous serons moins dépendant, mais cela ne doit pas nous conduire à surconsommer du pétrole; Si on suit l’exemple norvégien, ce ne sera peut être pas le cas, car en 2009, selon Eurostat, les norvégiens consommaient 1,4 tonnes de pétrole par habitant… alors qu’ils sont assis sur un « matelas » confortable qui alimente leur fond souverain. Là encore les statistiques nous permettent de relativiser et de ne pas sombrer dans les clichés. L’avenir norvégien pourrait être 130 TWh d’électricité hydraulique… mais là ce sera très dur !
On ne m’a jamais payé pour faire des études de ce genre .. Je ne vais pas affronter un professionel de la statistique financière alors que je ne suis qu’un prestataire technique dans ce corps de métier. Pour ce qui est du pétrole , vous savez comme moi que la pile à oxides solides offre un profil tellement idéal que tout ce qu’on pourra mettre en oeuvre d’ici à ce qu’elle se démocratise, semblera dérisoire. En statistique financière, je suis un utilisateur d’access et non d’excel. En fait j’utilise de gros moteurs de données mais Access est mon « passe-partout » Maispuisque les ruptures technologiques m’intéressent bien plus que les habitudes de consommation des peuples. Je suis en position de fuir un marché dominé par l’état qui verrouille les technologies par la loi La Suède a rationalisé sa production de biomasse en exploitnt des technologies qui n’entreront pas en concurrence frontale avec les fuel cells quand elles seront disponibles. Mais la Suède est un pays d’ingénieurs, la France est un pays d’avocats.
. Dan fait feu de tout bois aujourd’hui ! « C’est encore plus facile de mentir sans chiffres » dites-vous. Justement parce que vous ne nous les donnez pas ! Sont-ils à ce point honteux ? Dites nous le coût des mises en sureté des centrales d’ancienne génération ! Dites nous le coût du démantèlement des très vieilles centrales ! Dites nous le coût du stockage des milliers de m3 de dechets HA-VL ! Nous sommes d’accord de les commenter « honnêtement ». Encore faudrait-il que vous les produisiez un jour !
Euh, excusez-moi, j’ai du me tromper de forum…
« Dites nous le coût des mises en sureté des centrales d’ancienne génération ! Dites nous le coût du démantèlement des très vieilles centrales ! Dites nous le coût du stockage des milliers de m3 de dechets HA-VL ! » Si vous êtes perspicace, vous aurez remarqué que j’utilise des statistiques officielles accessibles à tous. Si vous voulez savoir des choses non publiées, adressez-vous au professionnels censés détenir ces informations. Pour ma part, je ne fais pas partie du cercle des professionnels de l’énergie qui sauraient (?) ce que vous voulez savoir. Enfin pour résumer le point de départ du débat : En matière de consommation annuelle de pétrole par habitant : 1 Suédois = 1 Français = 1 tonne de pétrole
1 Suédois = 1 Français = 1 tonne de pétrole C’est comme à l’école des fans , tout le monde gagne à la fin , merci Dan, grâce à vous, je me sens plus jeune de 4 décennies on pourrait dire aussi « ..= 1/2 américain » mais justement , les américains vont déjà faire leurs courses du coté des scandinaves plutôt que chez les français.. Le sujet de l’article est la défense des intérets européens à l’étranger.. A ce titre, l’effort Suédois est d’autant plus intéressant que la ressource locale en biomasse est bien valorisée. En France , 75% de la biomasse méthanise sur des gros tas constitués à la va-vite par les services de voirie, ou se font dévorer par les vers quand les arbres sont morts. Mais ne chipotons pas , la biomasse peut attendre et les pétro-milliards d’euros qui pourrissent sur pied font le bonheur des pays de l’opep Finalement , le meilleur moyen de défendre nos intérets à l’étranger est de laisser l’euro s’effondrer pour rendre nos technologies plus attractives Merci la Grèce , le meilleur patron que nous ayons jamais eu
. Pour paraphraser Lamartine… « un seul chiffre vous manque et, rien n’est expliqué »… Donc pas de chiffres « officiels » pour connaître les coûts de mise en sureté, de démantèlement, de stockage pour l’éternité… Seraient-ils cachés ? Seraient-ce les fameux coûts masqués du nucléaire ? Ceux qui, lorsqu’ils seront connus (*), feront perdre en compétitivité à l’énergie atomique (et en suffisance au GGP…). (*) dormez tranquille Professeur, nous (les écolobobos) ne sommes pas prêts de les connaître si vous (les technocratomiques) ne décidez pas de les rendre publics.
Je rappelle simplement qu’au début je répondais à Bibou64 qui disait : « L’ue devrait s’inspirer de la suède Le reportage hier soir sur M6 a parlé assez largement de la Suède qui a tourné le dos au pétrole dés 1973 (réseaux de chaleur et fabrication de biogaz). Pourquoi continuer dans la mauvaise direction ? » Cela faisait référence au discours de Guy Lagache qui a dit exactement ceci : « Le pétrole coûte de plus en plus cher, alors dans un tel contexte, est-il possible de s’en passer. A moins de trois heures de Paris, un pays est en passe d’y arriver, ce pays c’est la Suède…. Comme nous les Suédois n’ont pas de pétrole, pourtant eux mettent tout en oeuvre pour se passer d’or noir dans leur vie quotidienne » J’ai simplement voulu montrer que malgré les efforts très importants des Suédois, le résultat atteint n’est pas celui qu’on laisse entendre : les Suédois ne se sont pas passé du pétrole, mais on simplement fait diminuer la consommation de pétrole dans le résidentiel pour le chauffage. Cela leur a permis de limiter laconsommation de pétrole par habitant pour arriver au même niveau que les français (ou les Allemands), c’est à dire une tonne par habitant ! Conclusion : la Suède n’a pas encore tourné le dos au pétrole et je rappelle qu’en 1974, les français faisaient la chasse au GASPI.
« En France , 75% de la biomasse méthanise sur des gros tas constitués à la va-vite par les services de voirie, ou se font dévorer par les vers quand les arbres sont morts. » Bon, rien n’est parfait c’est sûr, mais quelques chiffres quand même:
Joli document plein de tableaux et de déclarations d’intentions. Voyons ce que la suède a fait depuis quelques décennies : La différence est flagrante. Et si vous alliez les visiter ?
Pour Rice. En bon citoyen, faites comme moi, attendez le rapport de la cour des comptes début 2012. Enfin, je note que quand je donne des chiffres, c’est l’overdose, mais vous êtes complètement accros aux chiffres. J’espère que vous pourrez dormir un peu d’ici janvier 2012 !
J’ai suivi le conseil de Lionel, et voilà ce que je lis en introduction sur wikipédia : « La Suède est un important consommateur d’énergie, consommant en 2008 16 MWh/an/habitant, en partie dû au climat froid et en partie à son industrie très développée et très consommatrice en énergie. Cependant, la Suède n’émet « que » 5,6 tonnes de CO2 par an et par habitant en 2007, ce qui est nettement inférieur à la moyenne des pays développés. Ceci s’explique par une production électrique qui se répartit, en 2009 entre l’énergie hydraulique à 49 %, l’énergie nucléaire à 37 %, l’énergie éolienne à 2% et le reste, principalement la biomasse, à 11%. » Bon, effectivement grosse différence avec la France : La Suède est un pays qui émet peu de CO2 notamment grace à une production d’électricité essentiellement hydraulique et nucléaire !
Lionel, vous ne pensez quand même pas que nous allons « aller visiter » un pays qui produit environ 40% de son électricité à partir de nucléaire!
Simple et Dan, ce que vous pouvez être gamins.. La Suède illustre ce que nous ne saurons sans doute jamais faire : une forte détermination collective associée à une dérégulation. La France est sur-régulée et a souvent montré une incapacité à agir avec cohérence : échec du rachat de Repower, concurrence déloyale à photowatt, blocages des projets éoliens.. Comme le management est le seul critère vraiment intérressant dans cet article, la comparaison France Suède a du sens ! Que Dan embrouille les choses en ignorant la très visible décroissance pétrolière de la Suède ou qu’il se mélange les pinceaux entre variation annuelle (en %) et valeur absolue (en tonnes), m’inspire circonspection quant à ses capacités à dépasser le stade de ‘documentaliste’ Emettre des cris de joie en apprenant que la suède possede un parc nucléaire est inclassable mais sans doute symptômatique de quelque-chose dont la finalité m’échappe Comme vous l’avez peut-être lu si vous êtes allé plus loin dans la page wiki, le parc suédois est voué à disparaitre au terme de l’exploitation des centrales actuelles. Aucune question posée en référendum ne prévoit de pousuite du programme , la question n’effleure plus les suédois depuis 98. Or en 98 les éoliennes étaient des chars à boeufs de 700kw maximum, bruyantes et chères et le prix du Wc PV était à 10€ (contre 2€ aujourd’hui) Bref , si le nuke y était déjà condamné après Tchernobyl sans alternative crédible, après Fukushima avec 4 technologies de remplacement , je vous laisse imaginer. D’autant plus que l’industrie suédoise a bien plus de points communs avec l’allemagne que n’importe quel autre pays..
Il n’en demeure pas moins une réalité incontournable : la Suède n’a pas encore tourné le dos au pétrole malgré ce que suggère Guy Lagache et que je rappelle : « Le pétrole coûte de plus en plus cher…. est-il possible de s’en passer… un pays est en passe d’y arriver, ce pays c’est la Suède…. ». Bilan aujourd’hui, un Suédois consomme autant de pétrole qu’un français (ou un Allemand).
Pour éclairer l’affirmation de Guy Lagache : Si on fait le classement de la consommation de pétrole par habitant des 27 pays du l’UE + la norvège et la Suisse, du moins consommateur au plus gourmand, on trouve : La France au 17ième rang et… la Suède au 18ième rang. Il y a tout de même 17 pays de l’UE qui se passent mieux de pétrole que les Suédois qui font de louables efforts.
Dois-je déduire du caractère répétitif et gras de votre affirmation que toute reflexion est close car Dan en a décidé ainsi ? Votre réponse n’est pas inexacte en soi mais elle ne répond absolument pas à la question : La suède est elle en train de se débarrasser du pétrole ? La réponse est plus nuancée et ne mérite pas de caractère gras ni de répétition particulière. La suéde a donc entrpris de se passer de pétrole voici une dizaine d’années et a mis en oeuvre des dizaines de projets pour y parvenir. Le résultat de cette politique est une baisse significative et régulière de la consommation suédoise qui a ramené en 10 ans sa consommation au niveau de celle d’un français , et devrait continuer à baisser pour devenir vraisemblablement très inférieure à celle d’un français. Ceci s’explique par la formidable comunauté de projets mis en oeuvre par un pays qui s’est bougé le cul, contrairement au français moyen qui préfère ne rien changer car il n’aime pas le changement. A l’inverse , la suède, pays défavorisé par son climat , a une tradition (souvent trop) volontariste et a développé les filières biogaz, bois de chauffage/biomasse, ethanol (brésilien) et EnR de façon coordonnée sur tout son territoire , effort qui commence tout juste à porter ses fruits. Apprenez à lire une courbe M Dan
La petite baisse de consommation par tête française est dûe à la présence de radar routiers et de gendarmes sur les routes. Enlevez le gendarme et le français recommencera à brûler du fuel. La très nette baisse suédoise résulte de l’optimisation de ses sytèmes de chauffage et en particulier celle des réseaux de chaleur. Les bâtiment suédois ont toujours été bien mieux isolés que les français , de même que leurs vètements chauds sont bien plus efficaces que ce qu’on trouve dans nos fripperies. La vitesse max sur routes est de 80 et 120kmh en Suède et le comportement routier des suédois est aux antipodes de celui des latins frimeurs et agressif comme des teignes au volant. Il n’y a donc rien à gagner en ajoutant des gendarmes planqués dans les fourrés dans ce pays. En outre, le problème de la déplétion pétrolière dépasse largement les quelques pourcents qu’on peut obtenir en optimisant les ainstallations (même si c’est nécessaire) Pour résoudre le problème pétrolier, il faut un alternative crédible dans les transports. La France ne brille pas vraiment et s’offre même une queue de peloton en matière de véhicules au GNV (non le GNV n’est pas interdit en France) GNV et biogaz sont exactement la même chose (méthane CH4) , la Suède est leader mondial du biogaz avec in potentiel de 14 Twh à terme Mais rien au monde ne nous désintoxiquera du pétrole si ce n’est l’hydrogène qui est la seule alternative crédible dans les transports, la france s’est empressée de s’en foutre en abandonnant la filière H2, la suède en revanche travaille d’arrache pied avec son voisin la Norvège sur les fuel cells et leur application dans les transports(y compris bateaux) et en cogénération fixe. (lien piqué au hasard, il y en a bcp d’autres) Non contente de prévoir une « sortie » du pétrole par l’hydrogène, la suède s’ennorgeuillit de construire la premiere éolienne de 10 Mw et héberge le projet le plus avancé d’éolienne flottante, sans compter une gamme de sous-marins militaires à moteur stirling qui leur a valu une étroite collaboration avec l’US NAVY. Au passage , l’optimisation du système de chauffage réduit autant la consommation électrique que celle de pétrole, electricité qui sera mieux employée à produire de l’hydrogène dans le contexte très intermittent d’une prochaine conversion de son parc nucléaire aux EnR – excepté solaire pour cause de déficit irrémédiable d’ensoleillement
« le parc suédois est voué à disparaitre au terme de l’exploitation des centrales actuelles. Aucune question posée en référendum ne prévoit de pousuite du programme , la question n’effleure plus les suédois depuis 98. » Je vous accorde qu’un effet post Fukushima fera peut-être changer les choses, mais le 16/06/2010 le parlement Suédois a voté son programme energétique en permettant la construction de nouveaux réacteurs en remplacement des existants (cf. p 4 et 5 du documents suivant, qui plaira à ceux qiu aiment les chiffres).: året/SvEnergi_Elåret2009_ENG.pdf
. Pendant que le français devise gentiment… les « nordiques » … » Afin de garantir mutuellement un approvisionnement énergétique sur le long terme, la Norvège collabore avec les pays voisins pour faciliter les échanges d’électricité. Trois connexions sous-marines existent déjà avec le Danemark, ainsi qu’une ligne à haute tension sous-marine de 580 km mise en service en mai 2008 avec les Pays-Bas (700 MW). Des projets sont à l’étude pour dédoubler les lignes existantes, mais aussi créer des nouvelles liaisons avec la Grande Bretagne (800 km – 1 400 MW) et avec l’Allemagne (NORGER et NORD.LINK). Les centrales hydroélectriques norvégiennes produisent de l’électricité toute l’année au gré de la demande. Comme les réservoirs hydrauliques sont actuellement essentiellement alimentés de mai à l’automne lors de la fonte des neiges, le niveau d’eau diminue fortement à la fin de l’hiver. D’autre part, les capacités de production hydraulique sont tributaires du niveau de précipitation qui peut varier d’année en année. Demain, grâce aux nouvelles capacités de transfert d’électricité, l’excédant de la production électrique éolienne hivernale en Allemagne pourra servir à rehausser le niveau d’eau des réservoirs norvégiens et ainsi ralentir leur vidage, tout en augmentant les échanges d’électricité. Une ligne électrique du type de NORGER représente un investissement estimé à 1,4 milliards d’euros (+/- 30 %). Clairement, la volonté allemande de sortir du nucléaire est une décision qui donne davantage de garantie au projet et en diminue ainsi le risque financier. Il garantit aux investisseurs un futur marché d’échange d’électricité et il renforce ainsi sa viabilité économique. » Et le français il échange avec qui ? il collabore avec qui ? il mutualise avec qui ?
La réponse est simple: avec tous ses voisins, et depuis longtemps. Si vous voulez vous en convaincre, allez voir les statistiques RTE page 11 et12:
C’est surprenant ce débat sur le pétrole suédois avec des interlocuteurs omnubilés par d’éventuelles connotations nucléaires. Il est clair qu’en éliminant le chauffage électrique , la suède n’envisage pas de se chauffer à l’atôme. La realpolitik qui a mené la suède à se doter de centrales à eau pressurisée détonne franchement avec l’obsession environnementale suédoise. Le problème à ne faire que de la politique nationale et du prosélytisme en restant scotché à l’internet , c’est qu’on ne comprend rien aux détails. On résume un continent entier à une stat chiffrée. Pour qui a partagé la vie des esquimaux pendant dix ans , ça fait bizarre .. cela dit, Français et suédois sont peut être les deux peuples qui se ressemblent le moins sur terre ! A quand des échanges scolaires obligatoires avec nos voisins européens ? Suffit-il de montrer le couple franco-allemand se faire la bise au JT pour faire l’europe ? C’est un peu court.
« Mais rien au monde ne nous désintoxiquera du pétrole si ce n’est l’hydrogène qui est la seule alternative crédible dans les transports, la france s’est empressée de s’en foutre en abandonnant la filière H2, la suède en revanche travaille d’arrache pied avec son voisin la Norvège sur les fuel cells et leur application dans les transports(y compris bateaux) et en cogénération fixe. » Qu’elle travaille d’arrache pied est une chose, mais le NREAP suédois, soumis en Juin 2010, prévoit (p116) 0 GWh d’H2 d’origine renouvelable dans le transport en 2020, soit la même valeur qu’en 2010 et a fortiori en 2005.
. Tsss… allons Sicétaitsimple, il ne suffit pas de faire l’âne pour avoir du son. Nous savons bien que le français fait commerce de son électricité atomique (il faut bien qu’il reste quelque chose à exporter à notre délitée industrie française). Donc, il achète (au prix fort) et vend (en la bradant) de l’électricité nucléaire : quand la centrale -que l’on ne peut arrêter pour l’aligner à la demande-, produit de l’électricité… il faut bien en faire quelque chose de ce surplus ! La question que sous-tend mon précédent post, concerne les échanges transfrontaliers que j’aimerais connaître non pas en GWh, mais en « euros », tout simplement… Sommes nous toujours excédentaires avec cette unité ?
Je souhaiterais juste intervenir sur un point : « et le comportement routier des suédois est aux antipodes de celui des latins frimeurs et agressif comme des teignes au volant » Pour avoir moi aussi vécu en Suède, je me souviens parfaitement que si les suédois sont extrèmement courtois et ne s’énervent jamais (vraiment jamais), ils ne sont pas moins des amoureux de la vitesse et des grosses cylindrées. Comme les allemands, ils ne respectent que moyennement les limitations de vitesse, et un petit drift occasionnel sur la neige avec leur Volvo S60 ne les dérange pas le moins du monde. De plus si la Suède souffre d’un climat difficile, elle n’en est pas moins bénie par des ressources naturelles généreuses (eau, bois, minerais, et tout simplement l’espace) qui explique le début de son développement économique. Cessez donc d’idéaliser tout pays autre que la France. Chaque pays a ses points forts et ses points faibles, ses avantages et ses inconvénients, et présenter systématiquement le reste du monde comme plus vertueux que nous peut parfois tourner au ridicule (par exemple en prétendant que les constructeurs automobiles allemands sont plus écologistes que les nôtres).
en relisant votre post sur les échanges d’electricité nordiques, je dois avouer que quand vous « sous-entendez », c’est très subtil! Pour les €, je n’ai rien de mieux à vous offrir que les statistiques officielles: Près de 3Mds en 2008, un peu moins de 1 en 2009, je pense mais je n’ai pas cherché que c’est mieux en 2010 et ce sera à coup sûr bien mieux en 2011
Si on croise le lien RTE et le lien balance commerciale et qu’on calcule en solde des exports, on voit: en 2008, 48TWh pour 2,848Mds€, soit environ 60€/MWh en 2009, très mauvaise année, 25TWh pour 0,932Mds€, soit pas loin de 40€/MWh. On verra en 2010 et surtout en 2011. Alors, bradée l’electricité francaise? Rappel: EDF est obligé par la loi Nome de vendre son electricité à 40, puis 42€/MWh à ses concurrents.
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A Lionel. « La suéde a donc entrpris de se passer de pétrole voici une dizaine d’années et a mis en oeuvre des dizaines de projets pour y parvenir. Le résultat de cette politique est une baisse significative et régulière de la consommation suédoise qui a ramené en 10 ans sa consommation au niveau de celle d’un français , et devrait continuer à baisser pour devenir vraisemblablement très inférieure à celle d’un français. » Je suis en partie d’accord avec cette affirmation. Je remarque simplement que l’effort le plus important de réduction n’a pas eu lieu dans la dernière décennie mais entre 1979 et 1984. (j’ai déjà donné le lien vers le graphique de l’IEA). Depuis dix ans la tendance à la baisse est plus plate. Sur la graphe ci-dessous, on voit très où commence à se situer le problème : Des efforts très importants ont été réalisés dans le résidentiel-tertiaire et l’industrie, mais très peu dans le transport. Or maintenant, il reste à attaqué le gros morceaux : LE TRANSPORT, où la substitution est plus difficile. On voit donc bien que la discussion n’est pas close. Maintenant que tout le monde sait que les Suédois sont arrivés au niveau des Français, il va être très intéressant de regarder de près comment ils vont réussir à les dépasser en s’attaquent au plus difficile. J’espère qu’ils vont réussir à nous distancer rapidement… afin qu’il puissent servir de modèle au Français et à tous les autres qui n’ont pas encore relevé le challenge. TOP départ = 1 tonne par habitant
… faut vous livrer où?
. 1 – j’espère que vous voyez le beau graphique tout droit sorti de « Pégase ». Vous avez raison, avec un peu de chance on va exporter autant qu’en 2005 (sauf si le prix de l’électricité augmente). Parce qu’à force de le réclamer, peut-être bien qu’on finira par le connaître le vrai prix de l’électricité atomique avec l’intégration des coûts de mise en sureté, de démantèlement et de stockage millénaire. Et peut-être que ce jour la, le prix de revient augmentant, les achats étrangers risquent de diminuer, non ? 2 – concernant l’adresse de livraison du son, je n’ai pas le privilège de connaître votre lieu de résidence. Poste restante chez Enerzine ?
Désolé, je ne vois rien (graphique coupé). Donnez nous donc le lien.
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Pas la peine, j’ai trouvé: Je rappelle votre question (qui était en gras): « Sommes nous toujours excédentaires avec cette unité ? » (NDLR : en €) Et bien la réponse est simplement: OUI, et pas à des prix bradés.
. Content de vous être agréable. Par les temps difficiles pour les pronukes, j’espère que cela vous remonte un peu le moral… D’autant que j’ai déjà fait un petit geste hier pour Dan1 et de ses « externalités ». Si à votre tour vous pouvez me rendre un petit service : me donner les des mises en sureté, démantèlements et stockages des déchets HA-VL… Histoire de comparer ce qui est comparable. Je souhaiterais en effet les rajouter au prix que vous indiquiez précédemment (42 € / MWh) pour valider la compétitivité de notre modèle une fois le vrai prix de revient établi. Mais ne vous précipitez pas pour autant : c’est dimanche aujourd’hui ! Et puis on attend depuis 40 ans, alors on est pas à 24h00 près.
Le sujet n’est pas « d’être agréable », le sujet c’est de ne pas affirmer n’importe quelle ânerie (en l’occurence « Sommes nous toujours excédentaires avec cette unité ? » (NDLR : en €) » sans en avoir vérifié la véracité. Sur ce coup là, je pense qu’il n’y a pas de doute sur l’adresse de livraison du son….
@bachoubouzouc C’est vrai que la suède est mieux lotie que la finlande. J’ajouterais même , vaste espace tellement inhospitalier que personne ne le leur dispute.. Mais aussi une chaine montagneuse parallèle à la côte avec juste assez d’espace pour irriguer et installer des barrages. La gravité est la première force de l’univers devant l’intéraction forte mais contrairement à celle-ci, on ne comprend toujours rien à celle là (boson de higgs) . Pour exploiter ça depuis le plancher de vaches , on n’a rien fait de mieux que des montagnes copieusement arrosées.. (C’est un peu ce qui manque à l’Afrique.) Cela dit, c’est plus marrant de se ballader dans Stockholm en patin à glace que de chausser les raquettes pour aller maintenir un barrage dont l’eau a gelé sur 15 metres de profonteur.. C’est vrai que les suédois sont casse-cou aux heures du sport mais pas sur un réseau routier conçu pour des enfants et des vieillards. Je ne fais pas l’apologie de leur système, je trouve bizarre de venir sur enerzine avec l’intention d’y imposer un concept alors qu’enerzine est une source d’information pour faire évoluer nos concepts .. bon! @Dan OK pour le top départ, mais selon moi il faudrait ajouter au comptage de points , le PIB et l’emploi local. Et si possible faire partir le décompte en 92 lorsque la suède a perdu son AAA et a connu une crise de l’endettement. A lépoque, le PIB Français n’était pas très vaillant mais plus enviable que le leur. Cela dit , je me contenterai des stats pétrolières puisque c’est le sujet de notre conversation. La France aussi possède pas mal d’atouts territoriaux , notamment un tourisme que les pays froids ne risquent pas de concurrencer .. 3 chaines montagneuses, une région parmi les plus ensoleillées (extrème sud est) , 3 régimes de vents, une histoire coloniale riche de matières premières (guyane) , une forme pas trop allongée qui réduit les distances, un enneigement qui dure rarement plus d’une semaine et une population interressante..
. A une question fermée du type « Sommes nous toujours excédentaires ? » il ne peut y avoir que deux réponses : OUI ou NON. En l’état actuel du prix de revient (biaisé) du nucléaire, la réponse est donc indiscutablement : OUI. Maintenant à la question « combien doit-on rajouter aux 42 € / MWh pour avoir le vrai prix de reveint ? », la réponse peut être qu’un nombre… que nous attendons. Donc…. … Combien doit-on rajouter aux 42 € / MWh, au titre de la mise en sureté, du démantelement et du stockage des déchets HA-VL, pour avoir le prix de revient réel ? PS : il n’est pas utile d’être mal élevé et agressif au prétexte que l’on vous prend une nouvelle fois la main dans le pot de confiture et que vous êtes infoutu capable de répondre à une question pourtant simple.
Tout d’abord une mise au point à vous qui êtes récent sur ce forum: je ne suis pas un pronuke invétéré, j’en reconnais simplement ses avantages et ses inconvénients. Sur les coûts cachés, je ne vais pas répondre directement, simplement essayer de démontrer. Je reconnais que le systeme actuel ( provisions+fonds dédiés+actualisation) le tout dans les mains d’EDF manque un peu de transparence. Alors imaginons un autre système, celui d’un « fond pour le démantèlement nucléaire », fond qui serait constitutionnellement établi ( pour éviter qu’un ministre du budget vienne piocher dans son compte en banque) et qui ne serait autorisé qu’à des placements sans risques et en euros. Ce fond, on l’alimente par une taxe sur la production nucléaire (mettons 3 à 4 €/MWh, ce qui correspond environ à ce qui est payé au titre de la CSPE pour le soutien aux renouvelables et à la cogénération). Cette taxe est répercutée aux clients francais bien sûr, mais aussi via le prix de marché aux clients étrangers ( ceux qui achètent de l’électricité nucléaire beurk contribuent).On ne fait pas porter aux générations futures un coût actuel. 3 à 4€ pour débuter, c’est 1,2 à 1,6 Mds€ par an… Après, le parlement peut le faire évoluer en fonction des éléments connus sur le calendrier de démantèlement, les prix de l’électricité, etc… Ce fond serait très riche en 2030, date à laquelle les grosses dépenses arriveront. Et si on dit 10€ au lieu de 3 ou 4, ça ne change pas fondamentalement la donne.. 3 ou 4, c’est +4% sur la facture d’electricité des francais, 10€/MWh c’est 10% d’augmentation, en admettant que se soit totalement répercuté, ce qui ne serait pas le cas car EDF devrait baisser ses tarifs compte-tenu des charges évitées. Tout ça pour dire que les coûs cachés, il ne serait pas très compliqué de les couvrir à un coût actuel tout à fait raisonnable.
Je crois que la question du prix est biaisée : en vendant de l’electricité à l’étranger, un pays achète de la crédibilité. De plus , vendrait-il à perte que le prix serait quand même significatif puisque les coûts sont incompressibles,irrévocables et les investissements déjà faits. Une partie du coût caché du nuke provient de son irréversibilité. Les pays qui brûlent du fossile peuvent se permettre une dérégulation à laquelle la france semble allergique. En partie à cause de l’aspect militaire de son industrie dominante. Dérégulation = concurrence = poursuite en position dominante en cas de distorsion. Qui poursuivrait Paris pour abus de position dominante ? En l’absence de plaignant, il n’y a pas de crime. Aux USA le procureur peut poursuivre un dossier même si la victime ne le souhaite pas mais pas ici. D’autre part la péréquation est un abus de position dominante manifeste que la france a oublié de supprimer en nous engluant de bonnes intentions .. Cela démontre que l’énergéticien français se fiche de la rentabilité d’un produit donné car la seule chose qui l’intéresse, c’est de garder 100% des parts de marché. Nous ne sommes pas dans une situation commerciale mais militaire… Et la rentabilité d’un bien militaire se mesure à l’aune des évenements tactiques qu’il affronte.. Je pense que beaucoup d’intervenants aimeraient porter le monopole devant les tribunaux , je lis entre les lignes de grosses boites qui aimeraient s’installer en france et qui ont les moyens de s’offrir un bataillon d’avocats. Mais cela attendra. Malgré tout , un monopole de taille française fait le poids dans une crise financière comme celle que nous traversons, ce n’est pas un bon moment pour fractionner le marché en attendant que les fusions acquisitions le rationnalisent. Le monopole tombera car il est fondamentalement obsolète, mais le politique devra s’atteler à cette tâche et ça fera du bruit… Si on excepte le coté toxique du nucléaire, en tant que technologie, sontaux de couverture du mix devrait approcher les 30-40% plutôt que 80. Mais là aussi, cette évaluation aurait été très différente si la moitié du monde ne s’était pas lancée à corps perdu dans des solutions alternatives. Très concrètement , la scandinavie a commencé, puis la théorie du réchauffement a opposé l’allemagne à la france , puis les USA après que la guerre d’Irak ait échoué à revitaliser la production pétrolière , puis les conséquences de Fukushima et la radicalisation allemande. Non seulement ces évènements sont trop récents à l’échelle d’un modèle énergétique mais les conséquences de la catastrophe japonaise ont un peu forcé le rythme des choses. La décision allemande est venue un peu plus tôt que prévu dans cette progression ce qui laisse encore une place au nucléaire-monopole-vendeur-à-perte hexagonal La donne est simple : les EnR ont jusqu’à 2020 pour faire leurs preuves, ici ou ailleurs.. d’ici là, le nuke fera profil bas et essaira de survivre. Si les EnR échouent à résoudre leurs problèmes endémiques (intermittence++) à cette échéance, le nucléaire gardera une place de choix. Si elles réussissent, il deviendra minoritaire et le monopole tombera comme un fruit trop mûr C’est comme cela que je vois les choses , je n’ai pas assez de foi pour reprocher aux tenants du nuke ou du monopole (ou les deux) d’avoir accepté une position dominante qui leur était favorable, accepter un bon job est humain ! Le système français devra s’amender de lui même ou c’est toute l’europe qui en paiera les conséquences.
N’oubliez pas de vous essuyer….
« D’autre part la péréquation est un abus de position dominante manifeste que la france a oublié de supprimer en nous engluant de bonnes intentions .. Cela démontre que l’énergéticien français se fiche de la rentabilité d’un produit donné » Tout d’abord, évitez de faire un amalgame entre « la France » ( ses gouvernements) et « son energéticien » ( je suppose que vous faites référence à son ex-monopole). D’autre part, je vous conseille de vous présenter à une élection quelconque dans un coin plutôt rural voire d’outre-mer en proclamant que vous allez mettre fin à la péréquation tarifaire…Très facile sur Enerzine, on va dire que c’est discussion de comptoir 4.
. Dans un récent rapport (« EVALUATION DU PLAN NATIONAL DE GESTION DES MATIÈRES ET DES DÉCHETS RADIOACTIFS 2010-2012 ») des parlementaires se sont « ému » de la gestion des déchets nucléaires. On peut désormais acter qu’il est urgent de chiffrer. Ainsi le projet d’enfouissement de Bure (Meuse) a vu fin 2010 son coût évalué à la hausse, passant de 15 milliards à 35 milliards d’euros. Et ce n’est qu’un site parmi les différents centres de stockage prévus. Par ailleurs, l’autorité anglaise du démantèlement nucléaire (NDA) a évalué à 103 milliards d’euros le coût du démantèlement de ses centrales nucléaires. En se basant sur cette estimation anglaise, le coût du futur démantèlement des 58 réacteurs atteindrait 258 milliards d’euros ! Et cela, sans même prendre en compte le coût du démantèlement des usines de La Hague, Tricastin, Marcoule, Cadarache, et Superphénix. Et je vous fais grâce des coûts de mise en sureté des centrales existantes aux standards post-Fukushima… J’imagine qu’il ne représentent qu’une petite poignée de milliards d’euros… Comme vous pouvez le voir à travers ces chiffres, nous sommes loin d’avoir la réponse à la question initiale : quel est le vrai prix de revient du KWh nucléaire ?
Interessant. Vous pouvez nous passer les liens sur les 2 rapports?
Se baser sur les centrale anglaise qui sont d’une technologie totalement différente (graphite gaz) des centrales francaises (eau pressurisée) est une très mauvaise idée. Il est plus sage de prendre comme exemple le démentelement terminée en 2007 d’une centrale équivalente : 600MW connecticut yankee de 820M$ Ou de Maine Yankee : 890MW pour 635M$ (voir site de l’EPRI pour le détail). Pour info les graphites-gaz sont plus complexe a démanteler à cause du graphite (explosif) et des épaisseurs de béton (6-7m à comparer aux 2m des REP).
. Nous sommes bien d’accords que les technologies anglaises peuvent être différentes, mais au regard des difficultés techniques pour démanteler Brennilis (et je ne parle pas des difficultés « administratives » et retards causées par les écolosbobos), et du grand écart entre la provision du rapport Péon et le coût désormais « estimé » par la Cour des Comptes …. on peut s’interroger, non ? Les chiffres avancés par les uns et par les autres ne sont que des hypothèses exagérées (250 milliards d’euros) ou minorées (50 milliards d’euros) selon que l’on est d’un coté ou de l’autre… Et le coût de mise en sureté ? Et le coût du stockage millénaire ? Pour Sicétaitsimple un lien : Vous remarquerez que les anglais sont plus transparents que les français et envisagent même créer une véritable filière industrielle du démantèlement créatrice d’emplois sur 50 à 100 ans…. (pragmatisme à l’allemande ?)
. L’autre lien :
Il est assez évident qu’il est difficile de délocaliser une centrale nucléaire à démanteler. Du coup il apparaît assez clairement que le démantellement des centrales françaises va creer des emplois en France proportionnnellement au coût de démantèlement. Donc c’est plutôt une bonne nouvelle pour les emplois dans l’industrie nucléaire. D’ailleurs l’effet commence déjà à se faire sentir sur le marché de l’emplois. Il suffit de regarder la section carrière du site d’Areva pour s’en rendre compte. Donc Rice ne vous inquiétez pas, les français aussi sont pragmatiques et Areva leader mondial du nucléaire ne va pas laisser passer cette chance, qui représente son plus grand vecteur de croissance potentielle.
. Je ne m’inquiète pas du tout pour le Gang des Grille-Pains mais sur l’opacité qui entoure le sujet, la totale confusion des chiffres avancés par les uns et les autres et donc les conséquences pour le consommateur et contribuable que je suis… Bien sûr que c’est une bonne nouvelle de créer des emplois dans la filière de démantèlement (et cela serait encore mieux de démanteler DEFINITIVEMENT…). Cela serait donc un bon vecteur de communication que cette manne d’emplois… sauf qu’à ce moment là il faudra bien parler gros sous… Et le contribuable qui prendra (enfin !) conscience du coût réel de son électricité comprendra que cela lui coûtera encore plus cher avec les réacteurs de nouvelle génération… Et ça c’est pas bon, pas bon en matière de communication. On comprends donc mieux la discrétion des entreprises du secteur.
Brennilis était un réacteur a eau lourde assez peu répandu. Et surtout, il ne subsiste en france que très peu de connaissances sur ce type de réacteurs. Ce qui explique la complexité du chantier tant administratique que technique. Le démentélement de Chooz A qui est un réacteur similaire au parc actuel donnera une bonne idée du cout une fois terminé (2015/16).
« Nous sommes bien d’accords que les technologies anglaises peuvent être différentes, mais au regard des difficultés techniques pour démanteler Brennilis » Brennelis est elle aussi une technologie très différente de nos réacteurs en fonctionnement, et il a été montré un certain nombre de fois sur ce site (par Christian si mes souvenirs sont bons) que le démantèlement de cette centrale ne tient qu’aux blocages des écologistes. « Et le contribuable qui prendra (enfin !) conscience du coût réel de son électricité comprendra que cela lui coûtera encore plus cher avec les réacteurs de nouvelle génération… » Que le grand public connaisse mal le coût des démantèlements est certain. Mais si vous avez aussi peu d’informations sur le sujet, qu’est ce qui vous fait dire que ces coûts seront forcément immenses ? Les coûts cité par Uk des démantèlements américains (sur des réacteurs de technologie équivalente aux nôtres) me semblent des estimations raisonnables et pertinentes. Qu’est ce qui vous permet de les contester ?