En France, un incendie domestique se déclare toutes les deux minutes*, et les dégâts des eaux coûtent chaque année près de 1,5 milliard d’euros aux ménages**. Face à ces risques, l’assurance multirisques habitation (MRH) apparaît comme un défenseur de la sécurité quotidienne, bien que trop souvent sous-estimée. Obligatoire pour les propriétaires, facultative mais recommandée pour les locataires, elle protège contre des événements imprévisibles dont les conséquences financières peuvent être dévastatrices. À l’heure où les aléas climatiques et les cambriolages se multiplient, voyons les raisons pour lesquelles cette couverture ne relève plus du simple confort.
La loi française impose aux propriétaires occupants ou bailleurs de souscrire une assurance couvrant au minimum les risques de responsabilité civile, incendie et explosion. Pour les locataires, bien que non obligatoire, la MRH est toutefois exigée par la majorité des bailleurs, et ce, à juste titre. Sans assurance, un locataire pourrait se retrouver redevable des dommages causés à un tiers, comme un voisin victime d’une fuite d’eau. Pour comparer les offres et sélectionner une couverture adaptée, ce comparateur d’assurances habitation MAAF permet d’évaluer les garanties et les tarifs en quelques clics.
Des garanties adaptées aux risques modernes
Si l’assurance habitation couvre traditionnellement les risques « classiques » (incendie, tempête, vol), son périmètre s’est élargi pour répondre aux défis de tous les jours. Les contrats incluent désormais des options pour les biens high-tech, les dommages causés par des actes de terrorisme, ou encore les attaques informatiques visant les systèmes domotiques.
Les garanties étendues offrent également une réponse aux phénomènes climatiques extrêmes. L’hexagone, régulièrement touchée par des inondations a vu le nombre de communes en zone à risque passer de 5 000 à 12 000 en vingt ans***. L’extension des garanties catastrophes naturelles, couplée à des franchises réduites, rend la MRH indispensable pour les ménages habitant ces zones.
Un investissement rentable à long terme
Le coût moyen d’une assurance multirisques habitation varie entre 150 et 300 euros par an, selon la localisation et le niveau de garanties. Ce montant, souvent perçu comme une charge superflue, s’avère minime comparé aux risques encourus. Un cambriolage non couvert peut coûter jusqu’à 10 000 euros en biens perdus, tandis qu’un incendie total entraîne des frais dépassant fréquemment 50 000 euros. Une franchise de 200 euros en cas de sinistre sera toujours préférable à une facture de plusieurs milliers d’euros.

Par ailleurs, les assureurs proposent des réductions pour les logements équipés de dispositifs de sécurité (alarmes, détecteurs de fumée) ou pour les résidences secondaires peu exposées aux risques. De tels ajustements tarifaires rendent la MRH accessible, même aux budgets serrés, tout en encourageant des comportements préventifs.
L’évolution des risques et l’adaptation des contrats
Alors que les dérèglements climatiques intensifient les épisodes de sécheresse ou de pluies torrentielles, les assureurs révisent leurs modèles. Certains contrats intègrent désormais des clauses particulières pour les dommages liés à la sécheresse, un fléau qui a touché pratiquement tous les départements en 2023. De même, la montée en puissance de l’économie collaborative (location courte durée via des plateformes) pousse les assureurs à proposer des extensions de garanties pour les propriétaires qui louent leur bien occasionnellement.
Pour autant, des lacunes persistent. Les dommages causés par les animaux domestiques ou les conflits de voisinage restent souvent mal couverts, incitant les consommateurs à scruter les petites lignes des contrats. Il est d’ailleurs recommandé de comparer les offres et de privilégier les assureurs qui proposent une assistance juridique en cas de litige.
* Ministère de l’Intérieur français (2022), Statistiques des services d’incendie et de secours
** Fédération Française de l’Assurance (FFA) , Chiffres clés 2023
*** Ministère de la Transition écologique , Cartographie des zones inondables 2023