Le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) vient de créer une unité spécifiquement destinées à l’étude de la sécurité et des impacts du stockage du CO2.
Le BRGM est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle des Ministères de l’Industrie et de l’Environnement. Conformément aux dispositions de son contrat d’objectifs, il a largement amplifié depuis 4 ans l’ensemble de ses travaux concernant le stockage géologique de CO2.
Dans ce contexte, cette nouvelle unité regroupe des chercheurs et experts au sein du service en charge des risques naturels. Elle est dirigée par Hubert Fabriol et comprend au départ 13 personnes.
Les axes de travail principaux sont :
- analyser les scénarios d’évolution normale des stockages en aquifère profond et les comportements altérés (remontées de CO2) et les modéliser à l’aide d’outils de simulation numérique ;
- caractériser les impacts sur l’environnement, en particulier sur les autres aquifères situés dans des horizons moins profonds que le stockage ;
- identifier les principales actions correctives adaptées à chaque scénario de remontée du CO2 ;
- proposer des critères de sécurité pour le stockage en aquifère profond ;
- mettre les résultats des recherches à la disposition des différentes parties prenantes ;
- contribuer à l’élaboration des réglementations françaises et internationales sur le stockage de CO2, assister l’administration dans la mise en application en France de la directive européenne sur le stockage géologique de CO2 ;
- assurer, le cas échéant, la contre-expertise des demandes d’autorisation de stockage ou des résultats de suivi des opérations.
Les travaux généraux de production de connaissances seront par ailleurs accélérés dans les autres unités du BRGM : connaissance des horizons géologiques adaptés pour le stockage, en France et dans les autres pays, modélisations, métrologie, microbiologie,…
Sur ces différentes questions, le BRGM collabore de longue date avec l’ADEME, l’IFP, l’IPGP, les autres services géologiques européens, le réseau européen CO2Geonet, le Carbon Sequestration Leadership Forum, les réseaux de l’Agence internationale de l’énergie,…
Par ailleurs, le BRGM rappelle sa décision d’août 2007, de ne pas développer d’activité d’ingénierie dans le domaine du stockage géologique du CO2. Ces tâches font l’objet d’une structure séparée, Geogreen, filiale commune de Geostock, de l’IFP et du BRGM.
Avec l’article d’Enerzine du mardi 14 avril sur le CO2 qui se dissoudrait bien lors du stockage et qui se conserverai bien (si ça se passe vraiment comme ça). De bons espoirs semblent permis pour réussir la » Capture Carbone et Stockage » (CCS).Au moins sur le plan technique. IL restera à voir sur le plan économique …
Tout le monde sait qu’avec l’éolien, la biomasse et le solaire, la planète a largement de quoi s’autosuffire, y compris en y incluant la mobilité, quelle soit directement électrique, de 2ème génération cellulosique, de 3ème génération aquatique ou via H²O…………… Alors que l’hexagone est en retard sur l’éolien et ne maintient ses compétences et compétitivités que sur le solaire, quel est l’intérêt de s’investir avec autant de frais dans toutes ces voies supplémentaires, qui ne feront que d’essayer de maintenir dangereusement des systèmes que l’on devrait avoir le courage immédiat d’abandonner………….
Les sociétés qui vivent des combustibles fossiles n’acceptent pas de lacher prise. Les recherches pour un « stockage du CO2 » ne sont qu’un leurre pour faire accepter les nouvelles centrales au gaz ou au charbon.
Rappelons que le problème d’émission de CO2 ne concerne pas que la production d’électricité, loin s’en faut (particulièrement en France, où la production électrique ne représente que 6 % des émissions de GES, car il n’y a pas que le CO2). Rappelons q’en Europe, il y a au moins un pays qui a eu le courage de sortir du charbon : la France… reste les autres ! De ce point de vue on peut s’interroger sur l’absence de courage de l’Allemagne qui est très en retard et devrait abandonner le charbon et le lignite (au ieu de le subventionner) et se priver ainsi de 60 % de sa production électrique (environ 366 TWh) et qui émet environ 400 millions de tonnes de CO2 par an. Du point de vue des résultats, l’allemagne serait donc très en retard sur l’éolien malgré les 23 GW installés, elle devrait en installer beaucoup plus. Ils ne savaient peut être pas que les EnR pouvaient, haut la main, remplacer le fossile !
je ne crois pas que la france ait eu plus de courage, on a moins de charbon et surtout moins de lignite que l’allemagne et c’est tout. si on avait autant de lignite que l’allemagne, on aurait la même politique, car il y aurait un puissant lobby du charbon. dans les grandes lignes, les politiques ne font qu’obéir aux industriels.
Trop vite certains mettent l’électricité comme une énergie à part, sans CO2, quasi une ENR… La vraie solution est pourtant de moins consommer, d’être Econome. Même la France ne serait pas capable de répondre à toute la demande énergétique et de produire une électricité non carbonée. C’est une erreur de faire croire l’inverse. Regardez le bilan des derniers pics de consommation électrique… Capter le CO2 des usines thermiques de production électrique, même en France, peut être une solution en attente d’une consommation plus vertueuse des énergies, de toutes les énergies.
Je redis que la production électrique française est peut émettrice de CO2. Les seules centrales EDF « tournent » à environ 18 millions de tonnes par an. Si on compte le reste (notamment l’ex SNET), il faut doubler le chiffre. Evidemment, ce serait mieux si on était à zéro. Cependant, pour la planète, là n’es pas le problème, l’effort européen est à porter en priorité là où il y a énormément à gagner. Pour ce faire, il faut avoir le courage de nommer le problème. J’ai déjà démontré que les pics de consommation électrique ne faisait brutalement augmenter les quantités de CO2 du kWh français, même du 7 au 9 janvier 2009 ! Capter le CO2 en France, peut éventuellement permettre de développer une technologie qui sera à terme vendable aux pays qui en ont vraiment besoin. J’en profite pour indiquer la réalité de la pénétration des EnR en Allemagne. De 1995 à 2008, pendant que les EnR montaient en puissance, la production thermique conventionnelle a évoluée de la façon suivante (source UCTE exprimée en TWh) : 1995 = 250 1996 = 306 1997 = 298 1998 = 312 1999 = 304 2000 = 314 2001 = 317 2002 = 325 2003 = 351 2004 = 387 2005 = 358 2006 = 359 2007 = 366 2008 = 356 En 13 ans, le thermique à flamme a donc augmenté de plus de 100 TWh, pendant que l’éolien montait à marche forcée aux alentours de 40 TWh. L’allemagne, malgré ses efforts remarquables, n’a pas montré que l’on pouvait s’affranchir du fossile. Cela aurait eu une tout autre signification, si au-delà des discours, elle avait pu, par exemple depuis Tchernobyl, nous montrer que l’on pouvait sortir du nucléaire et du charbon. Pour d’obscures raisons, elle n’a a fait ni l’un ni l’autre et, quand elle a voulu sortir du nucléaire (qui plafonne à 150 TWh), elle a augmenté la part du thermique à flamme ! Comment cela va-t-il évoluer ? Voir à ce sujet une étude de la DENA : Conclusion : non je ne sais pas, qu’avec les EnR, la planète a largement de quoi s’autosuffire… pour la bonne et simple raison que personne ne l’a démontré.
Evitons de persister et de convaincre les Français à consommer toujours plus d’électricité en disant que le problème n’est pas en France mais ailleurs, hors de nos frontières. Comment croire que les pics de consommation électrique notamment en période de chauffage ne produisent pas de CO2 ? En achetant de l’électricité ailleurs justement et donc produite par des usines thermiques… CQFD. La production de CO2 ne connait pas de frontière, mieux vaut avoir des comportements (et des discours) vertueux en matière de consommation d’énergie, là où elle est utile, adaptée et performante.
Pour Econome : Ce n’est pas parce que l’on affirme avec aplomb que l’on détient la vérité. Il faut argumenter et se soumettre à la critique. Démontrez moi donc que mes assertions sont erronées. 1) je n’incite pas les français à consommer plus et d’ailleurs, ils ne l’ont jamais fait, les statistiques le démontrent clairement. Sachant que quand on consomme plus d’électricité, il est aussi possible que l’on consomme moins d’une autre énergie. 2) Je continue à affirmer que dans le cas très circonscrit des émissions de CO2 (et autres polluants) de la production d’électricité, le problème majeur n’est pas en France. Et que si les importations, sommes toutes limitées, d’électricité ont l’haleine trop chargée, il faut alors traité en priorité la centrale à l’origine de cette émission (et là, on a que l’embarras du choix, en Europe). Pour ce qui concerne les ics de CO2 du chauffage électrique, je vous laisse lire les nombreux développement à ce sujet sur Enerzine. 3) Il est grand temps de sortir des discours vertueux et de passer aux travaux pratiques. Nous avons moins besoin de rhétoriciens et beaucoup plus de chercheurs et ingénieurs.
Décidément, vous n’écoutez pas (ne lisez pas) les arguments des autres… D’ailleurs, vous écrivez « Comment croire que les pics… » Quand Dan1 produit un raisonnement, des chiffres qui le démontrent, il ne s’agit pas de croyance, ni même de confiance. Soit vous comprenez le raisonnement, soit montrez la modestie de dire « excusez-moi j’ai pas compris », soit ayez l’intelligence de le remettre en cause, avec les contre-arguments nécessaires. En vous plaçant sur le terrain de la morale (vous faites référence à des comportements « vertueux »), vous abandonnez la raison, seul ciment de nos démocraties. Tout ceci n’a pas grand chose à voir avec la brève initiale… et vous abstient de réfléchir à la vraie question posée par Dan1 : à quoi sert-il de capturer, en France du CO2 de sources fixes et concentrées (les quelques petites centrales électriques à fossiles), dérisoires par rapport aux nombreuses autres émissions de GES, de sources mobiles (transports) ou diffuses (agriculture) ? J’ai ma petite idée…
En France, pour avoir une idée synthétique des émissions de CO2 et autres GES, lire le rapport du CITEPA pour l’année 2006 : A la page 2, on trouve la part de la production d’électricité par rapport au CO2 = 7,7 % Et, à la page 22, on trouve la part de la production électrique par rapport à toutes les émissions de GES = 5,9 % Ce n’est pas négligeable, mais cela reste modeste par rapport au reste. Si on ferme nos centrales thermiques, il restera encore 94 % du problème à traiter. Si on développe, en France, le captage-stockage du CO2, c’est bien, mais à condition de pouvoir l’appliquer à d’autres installations que les centrales thermiques.
Le système de capatge ne peut fonctionner que sur des points d’émission localisé et émettant de grandes quantités. Les émissions diffuses des pots d’échappement ne peuvent pas être traités. Cela limite le champ en France aux quelques rares centrales à combustible fossile à condition qu’elles aient un fonctionnement au moins en semi-base et d’autres grosse installations industrielles ou du grand tertiaire. Au mieux 10 % des GES émis sont traitables par ces techniques quand elles seront au point.
hou la la ! Est-ce une nouvelle mode d’exiger des excuses publiques au nom de la République, simplement pour un désaccord d’analyse ? Allez, c juste pour détendre l’atmosphère (sic) sur enerzine entre ces experts du maniement des chiffres. Autrement, quoi de neuf sur le captage du CO2 produit par les pics électriques ? 😉