Les ressources en gaz naturel de la Norvège sont très importantes, elles sont estimées à 23 milliards de barils équivalents pétrole (Bep). Aujourd’hui, plus de 50 champs sont exploités.
En 2005, ils ont permis la production journalière moyenne de 3 millions de barils de pétrole et 230 millions de mètres cubes de gaz naturel (équivalent énergétique de 1,4 million de barils de pétrole). Jusqu’à présent, malgré l’importance de ses richesses gazières, la Norvège n’exploitait pas ses ressources dans le but de produire de l’énergie. Toute la production gazière était vouée à l’exportation. Cependant, en raison de la crise énergétique qui touche certaines régions de Norvège depuis quelques années, la construction de centrales au gaz a fait l’objet de nombreux débats au sein de la classe politique et de l’opinion publique habituée à une énergie propre basée sur l’hydroélectricité. L’un des arguments contre la construction de centrales au gaz concernait le respect des engagements pris par la Norvège lors de la ratification du protocole de Kyoto. Ses émissions de CO2 étant plus faibles que dans de nombreux pays, la Norvège n’avait pas dû s’engager à réduire ses émissions mais simplement à limiter leur augmentation à 1% par rapport au niveau de 1990 pour la période 2008-2012. Or il est estimé que les centrales à gaz causeraient une augmentation de 5% des émissions de CO2. Le gouvernement avait donc décidé de n’autoriser la construction de centrales à gaz qu’à la condition que celles-ci soient équipées d’une unité de capture et stockage du CO2. Le coût de ces technologies étant très élevé pour les entreprises, les pouvoirs publics actuellement en place s’étaient engagés, dans la déclaration de Soria-Moria (octobre 2005), à soutenir la construction de centrales à gaz propres, au moyen d’outils économiques adaptés et en investissant dans de nouvelles technologies de capture et de stockage du CO2. Mais devant les contraintes énergétiques grandissantes dans certaines régions et la pression des industriels, le gouvernement avait accordé des permis d’émissions afin de permettre la construction de centrales. |
BE Norvège numéro 71 (8/02/2007) – Ambassade de France en Norvège / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41160.htm |
Ne savait-on pas, à la signature des accords de Kyoto, qu’il faudrait bien satisfaire les besoins croissants d’énergie? C’est tellement facile de prendre un peu de ces combustibles fossiles dont on dispose encore en abondance! Et tant pis pour le réchauffement de la planète: les autres font bien pire. Et le nucléaire? Ah non quelle horreur! Quoi, « quelle horreur », vaut-il mieux détruire la planète? A quand une conscience exacte des enjeux?