L’Amicale des Foreurs répond dans une lettre ouverte à la République des Pyrénées qui essayait de comprendre dans un article, daté du 7 mars, pourquoi 2 compagnies anglo-saxonnes, titulaires de permis d’exploration en Béarn, tardaient à les exploiter.
"Votre rédacteur Eric Normand s’étonne et s’interroge sur les raisons d’un retard qui semble être mis sur le compte des deux compagnies Europa Oil et Gallic Energy (…) En réalité c’est l’État français qui est entièrement responsable de ces retards."
"Depuis plus de deux ans, en effet, aucun permis d’exploration n’a été accordé en France (il y a plus de 80 demandes en instance). Quasiment aucun renouvellement de permis n’a été accordé. Plusieurs permis attribués ont été annulés."
"On se souvient de l’épisode du permis de Guyane Maritime, en juin 2012, pour lequel Madame Nicole Bricq, alors Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, souhaitait un moratoire, alors que le bateau de forage était en route pour forer un second puits : cela lui a coûté son poste ! Celle qui lui a succédé, Madame Delphine Batho, est, elle aussi, totalement opposée aux hydrocarbures, inféodée qu’elle est au lobby écologiste : elle n’a qu’une idée en tête, ‘DÉCARBONER‘ ".
"De plus, elle soupçonne tous les opérateurs de vouloir chercher du « gaz de schiste » sous couvert de recherche d’hydrocarbures dits « conventionnels »."
"C’est donc un climat de suspicion totale qui s’est instauré entre le Ministère et les compagnies pétrolières. L’annulation des trois permis de Montélimar, Nant et Villeneuve-de-Berg, à l’automne 2011, a été extrêmement mal perçue par les investisseurs anglo-saxons : ils mettent en doute la stabilité juridique de la République française, qui pouvait légitimement être considérée comme un État de droit, jusqu’à ce que cette annulation les persuade du contraire."
"L’attentisme qui prévaut depuis octobre 2010, date depuis laquelle aucun nouveau permis d’exploration n’a été attribué, et quasiment aucun renouvellement de permis n’a été prononcé, rend les investisseurs infiniment frileux."
"A l’heure où les prévisionnistes de l’OCDE envisagent un doublement du prix du pétrole d’ici 2020, nos dirigeants ne rêvent que d’un monde sans pétrole et sans gaz, sans vouloir admettre que, si cette échéance est inéluctable, il faudra encore vivre plusieurs décennies avec le pétrole et le gaz (que nous devrons importer)."
"Aujourd’hui, en matière énergétique, c’est le dogmatisme qui conduit la politique, alors que c’est de pragmatisme dont notre pays a besoin : une fois de plus, en ce domaine, les anglo-saxons et les allemands nous donnent la leçon, puisqu’ils ont tous donné le feu vert aux recherches de « gaz de schiste » avec utilisation de la fracturation hydraulique."
Non ! Nos dirigeants ou plutôt mles rois et reines du catastrophisme, j’ai nommé ( certains) écolos veulent (enfin « veulent »…) un monde décarboné, dénucléarisé où les barrages seraient l’exception (conséquences humaines, environnementales, rejet possible de méthane depuis les lacs de barrage, utilisation de millions tonnes de béton, donc de CO2), les éoliennes ne défigureraient pas le paysage, aucun forage ne serait autorisé, et l’exploitation de la biomasse très encadrée par crainte de la déforestation ou de « conflit d’usage ». Resterait, ô miracle, le solaire, à condition que les panneaux PV ne produisent pas de déchets toxiques en fin de vie, que les batteries tampon itou et qu’il n’y ait pas besoin de centrales thermiques en back-up. Le retour à la bougie ? Même pas, il n’y a pas plus polluant aérien !
Forer plus pour quoi faire? pour faire rouler toujours plus de voitures, toujours + lourdes et toujours plus puissantes? Pour soutenir la croissance à l’export de l’IAA? Pour pouvoir continuer à manger des tomates toute l’année, avec ou sans soleil? Pour continuer à doper le marché de la résidence secondaire qui ne sert à rien 10 mois dans l’année? Pour continuer à chauffer les galeries commerciales à 24°C en plein hiver? etc, etc, etc… Deux choses l’une : soit nos dirigeants font honneur à leur responsabilité en prenant des décisions courageuses et COHERENTES dès à présent, soit ils continuent comme avant dans la voie du tjrs + qui nous menera fatalement dans le mur étant donné la finitude de la planète qui nous héberge. Plutôt que de persévérer dans la voie des grands projets synonymes de toujours plus de (NDD, Grand Paris, LGV Lyon Turin, etc…), pq ne pas OSER la voie d’avenir du moins de? En mettant l’accent sur l’amélioration et l’optimisation de l’existant (bâtiment, transport, services publics, etc…) plutôt que de continuer à charger la barque et donc à dérouler le tapis rouge aux foreurs et aux nostalgiques de la croissance à la sauce XXème siècle??? Tirons intelligemment profit de l’existant aussi peu désirable soit-il (ex : centrales nucléaires) pour préparer la transition en commençant déjà par défossiliser tout ce qui peut l’être : fioul domestique, voiture à pétrole, agriculture intensive, construction neuve en béton, acier, verre, etc… Qu’est-ce que les élus attendent pour soutenir massivement l’auto-partage électrique – quadricyles inclus – dans les villes de 100 000 hab. et +? Qu’est ce qu’on attend pour ENFIN augmenter le prix de l’électricité et plus encore celui des fossiles de manière à faire MIEUX avec MOINS? Que de moyens financiers suppl. pour aider les plus démunis à s’équiper en augmentant le prix plutôt qu’en faisant la politique de l’autruche qui entretient la dépendance et aggrave chaque jour un peu plus le déficit de la BC France… Avec une VRAIE volonté politique, zéro démago, un peu de courage et des orientations fiscales CLAIRES, on peut quasiment supprimer le chauffage au fioul dans l’habitat d’ici à 2020! Vivons au futur, pas au passé.
Je comprends l’indignation (ce mot est à la mode) des compagnies dépendantes du pétrole mais je reste perplexe quant à l’existence d’un lien fort entre pétrole et innovation. Sauf erreur de ma part, il a quand même fallu du temps avant que les constructeurs automobiles ne se préoccupent de la consommation de leurs moteurs. Dans le delta du Niger, des torchères brulent encore le gaz issu de l’extraction sans qu’aucune utilisation n’en soit faite (et je ne parle pas des dégats environnementaux). Le moteur diesel était prévu initialement pour fonctionner avec de l’huile mais a été dévoyé de son utilisation intiale (d’où les expérimentations réussies sur d’anciens modèles de moteur diesel, avec de l’huile de friture filtrée). Aujourd’hui j’ai un véhicule électrique (MIA-L) qui ne requiert que 20 chevaux (pour mémoire une moto 125 cm3 fait 15 chevaux) pour faire 90% de ce que réalise un véhicule thermique au quotidien à gabarit équivalent (j’exclue les voies rapides où 20 chevaux peuvent se montrer insuffisants pour se glisser dans le trafic parisien). Et en plus en exploitant entre 80 et 90% de l’énergie emmagasinée dans la batterie (un moteur thermique n’exploite lui que 30 à 40% du carburant). A ce jour j’ai déjà parcouru 3400 km pour un coût de 38 euros. Et pas de fuite de devise excepté le coût de l’exploitation de l’uranium pour alimenter les centrales nucléaires (difficile de s’en passer dans l’immédiat). Continuer à vouloir exploiter par tous les moyens du pétrole ou du gaz c’est encourager les dérives constatées pendant les 30 glorieuses. Sur le plan écologique comme économique c’est un luxe dont il faudra se passer tôt ou tard.
c’est plus de taxes et plus de « punitions » de ceux qui ne seront pas dans la pensée unique écologique (enfin celle qui ser ane cours à ce moment) ? Transition, par définition c’est aller vers et donc commencer à élargir les possibilités sans exclure aucune piste par pure idéologie. Et vive l’efficacité et la sobriété énergétique, ce sont les deux seules pistes sérieuses. Les ENR viennent bien après, et ne sont justifiées que si les deux premières pistes ont été suivies.
« Avec une VRAIE volonté politique, zéro démago, un peu de courage et des orientations fiscales CLAIRES, on peut quasiment supprimer le chauffage au fioul dans l’habitat d’ici à 2020! » Tout est dans le « quasiment », mais je pense comme vous que c’est une priorité, même si le brave type isolé dans sa campagne avec son chauffage fuel (ou bois) on ne va pas le trainer devant les tribunaux. On parle par ailleurs en parallèle de pollution atmosphérique, ça ne peut aller que dans le bon sens. Mais vous savez bien qu’il y a d’autres cibles, bien plus médiatiquement juteuses.
que d’un Monde sans pétrole ni gaz » ! Vous les honorez bien trop! Il ne pensent qu’à se faire élire et surtout ré-élire et n’ont rien à cirer des problèmes de la population. Pour eux nous ne sommes qu’un numéro de SS perdu dans la mémoire d’ordinateurs, pourvu qu’on paye nos impôts et qu’on leur foute la paix. Suivant à la minute près l’évolution des sondages, donc de l’actualité la plus superficielle des média, ils ne ratent pas une seule opportunité de souffler dans le vent du moment dont ils n’ont pas même décidé la direction. Ce sont des girouettes intéressées. Alors les sous-fifres, fonctionnaires de haut rang, prennent les décisions et seront punis en cas d’erreur, mais jamais l’élu. Nous ne sommes plus en démocratie comme en 1875, mais en dictature policée de média ayant mis au pas le monde politique avec lequels ils entretiennent des liaisons dangereuses.
…Par l’extrêmisme de certains participants à ce forum. Ci-dessus, les superbes thèses du FN à présent sous le clavier de « Pas Naïf » Un retour aux vrais débats, avec de vrais arguments chiffrés et sourcés (et non maquillés), ferait bien plus avancer les choses. Enfin bon courage