D’après le Service de l’observation et des statistiques, la production d’énergie primaire du mois de mai était en baisse de 7,4 % par rapport à celle de mai 2011, du fait de la production nucléaire qui fléchit sensiblement (- 12,1 %), soit le niveau le plus faible pour un mois de mai, depuis 2001.
A contrario, la tendance de la production des énergies renouvelables électriques est à la hausse, comme en témoignent le bond de la production hydraulique (+ 125 %) et la progression de l’éolien (+ 29 %) qui affiche une hausse pour le deuxième mois consécutif. En cumul sur un an, la production d’énergie primaire est en légère baisse (- 0,9 %) à 122 Mtep.
Le taux d’indépendance énergétique de la France fléchit de 2,2 % entre mai 2011 et mai 2012 et s’affiche à 49,0 % en cumul sur douze mois.
Autres indicateurs :
En avril 2012, la facture énergétique connaît un nouveau record, en franchissant la barre des 6 milliards d’euros. A elle seule la facture pétrolière totalise près de 5 milliards d’euros. En cumul sur douze mois, elle atteint 64,8 milliards d’euros, soit une hausse de 24,3 %. Les produits pétroliers totalisent près de 52,4 milliards d’euros.
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% : variation par rapport à la période similaire de l’année précédente.
Les importations nettes de gaz naturel s’élèvent à 39,4 TWh en mai 2012, en baisse de 4,7 % par rapport au mois de mai 2011. En cumul sur un an, elles reculent de 9,7 %. Les stocks utiles poursuivent leur remplissage : + 14,8 TWh en ce mois de mai.
En cumul sur un an, la consommation totale réelle s’établit à 491 TWh, en diminution de 2,5 % par rapport au mois de mai 2011. Cette baisse est portée par les deux réseaux de distribution et de transport. A noter que cette baisse est ralentie par l’explosion des consommations des centrales à cycle combiné gaz (CCCG), dont l’essor est récent. Hors CCCG, les livraisons de gaz sur le réseau de transport diminuent de 10,4 % sur un an.
La production totale d’électricité s’élève à 39,9 TWh en mai 2012, en baisse de 2,1 % par rapport au mois de mai 2011. Ce recul est principalement lié à l’importante baisse du nucléaire, mais également à un recours nettement moindre aux moyens de production thermiques classiques.
À 7,7 TWh, la production hydraulique croît de 125 % entre mai 2011 et mai 2012 et atteint son niveau le plus haut depuis mai 2001. Le début d’année pluvieux a en effet permis de rétablir l’hydraulicité des cours d’eau qui est maintenant partout proche ou supérieure à la normale. Elle continue néanmoins d’afficher une légère baisse en cumul sur un an (- 2,8 %).
La production éolienne augmente de 29 %, en raison d’un mois de mai 2012 plus venteux qu’il y a un an. Sa progression en cumul sur un an s’intensifie (+ 33 %).
La consommation totale réelle de produits pétroliers (environ 6,9 Mt) est un peu plus faible qu’en mai 2011 (- 1,1 %). Corrigée des variations climatiques, elle recule de 3,5 % en un an. Les baisses de prix enregistrées ce mois-ci, aussi importantes soient-elles, ne suffisent pas à inverser la tendance. En cumul sur un an, la consommation totale réelle s’est réduite de 2,6 %.
Les livraisons de carburants routiers reculent pour le quatrième mois consécutif (- 4,5 % par rapport à mai 2011) malgré la forte baisse des prix en mai (- 2,3 % en un mois pour le gazole mais + 5,9 % en un an, – 4,3 % en un mois pour le sans plomb 95 mais + 3,3 % en un an). Il est vrai que mai 2012 compte trois jours ouvrés de moins que mai 2011. Le différentiel de prix entre le gazole et le SP 95 s’est un peu réduit (18 centimes) mais la diésélisation du parc se poursuit : les livraisons de gazole ont reculé de 3,6 % par rapport à mai 2011 alors que celles de supercarburants diminuent de plus de 8 %. À 21,7 % du total des supercarburants vendus, la part de marché du SP95-E10 stagne.
Les livraisons de fioul domestique et gazole non routier augmentent globalement de 16 % par rapport à mai 2011 mais elles se replient en données corrigées des variations climatiques. Pour le seul fioul domestique, les livraisons chutent fortement, confirmant ainsi son recul tendanciel comme combustible utilisé pour le chauffage.
À l’image des autres centrales thermiques, les centrales au fioul ont été très peu sollicitées, avec une consommation inférieure de moitié à celle de mai 2011, du fait notamment de la forte production hydraulique. Comme en avril, les livraisons de fiouls lourds à l’industrie sont au plus bas. Celles de bases pétrochimiques sont également à leur plus bas niveau pour un mois de mai. Enfin, les ventes de carburéacteurs sont stables par rapport à l’an dernier (- 0,3 %).
Si on fait la synthèse de cet article, on apprend que : – La production hydroélectrique explose (+125%). Merci les travaux de nos collègues et surtout merci la pluviométrie élevée cette année. – La production éolienne continue sur sa lancée (+30%). Cette industrie continue logiquement à se développer. – La production nucléaire diminue (-12%). En cause les programmes importants de maintenance : beaucoup de visites décénales 900MWe à faire passer. Avec le grand carénage, la fin des décénales 900MWe et le début des décénales 1300MWe, les étés des 5-10 années à venir devraient rester sur ces faibles niveaux de production. En conséquence logique et avec l’augmentation de la facture pétrolière, le degré d’indépendance énergétique de la France fléchit légèrement en mai (-2%). – La production CCCG explose suivant une tendance que tout le monde dans le secteur annonce depuis des années : moins de nucléaire et plus d’ENRi = plus de CCCG. – Le reste de la production à base de fossiles diminue, conséquence logique de la baisse globale de la consommation d’électricité (-2%, merci la crise et surtout les températures douces), des évolutions pour les autres moyens de production et du durcissement de la réglementation les concernant. « La production totale d’électricité s’élève à 39,9 TWh en mai 2012, en baisse de 2,1 % par rapport au mois de mai 2011. Ce recul est principalement lié à l’importante baisse du nucléaire, mais également à un recours nettement moindre aux moyens de production thermiques classiques. » Non, c’est la baisse de la consommation qui a entrainé la baisse de la production, qui a permi d’arrêter des centrales nucléaires pour maintenance et de ne pas utiliser des centrales thermiques. Pas l’inverse. Rappelons encore une fois que l’électricité est un marché où le produit ne se stocke globalement pas.
Je ne comprend pas bien l’intérêt d’un tel article. Au début j’ai cru que c’était un point annuel (mai à mai) et n’y comprenait rien (+125% pour hydraulique!). J’ai vite compris que c’était la comparaison de mai 2011 et mai 2012, et que, vu les variations météorologiques, une telle comparaison n’a aucun intérêt au niveau énergétique, ainsi que les commentaires qui en sont issus. A bachoubouzouc: l’hydro fait +125%, c’est gràca à la météo (juste), l’éolien fait +30%, c’est grâce à l’industrie… Bonjour l’objectivité…
votre article metionne une augmentation de la facture pétrolière, puis indique une augmentation de la consommation de gaz 1°) la facture pétrolière comprend-elle une partie gaz ou non? 2°) vous donnez la production d’hydroéléctricité (7,7 tWh) mais pas celle de l’éolien; quel intéret de dire que l’éolien a augmenté si c’est très faible par rapport à l’hydroéléctricité 3°) le graphique a une échelle en M $ mais on ne sait pas à quoi correspondent les courbes 4°) le taux d’indépendance énergétique de la France n’a aucun sens puisqu’il considère que le nucléaire ne fait pas appel à un combustible importé, merci de bien vouloir mentionner que c’est un indice conventionnel. Cordialement
@ Gaga42 : C’est pas compliqué : – L’hydro reste plus ou moins à capacité installée constante. +125%, vu la pluie qui tombe depuis quelques mois, est donc clairement du à la météo. – L’éolien se développe en France parce qu’on a mis en place un mécanisme incitatif (tarif d’achat) et qu’en conséquence de nouvelles capacité éoliennes sont installées régulièrement. L’article, pas hyper logique, dit ainsi que l’éolien a fait +29% sur le mois de mai grâce au vent, mais +33% sur toute une année ! Comme je doute que le vent ait été plus intense d’un tiers sur toute une année, j’attribue donc l’augmentation de la production à l’installation de nouvelles capacités. Où est le problème d’objectivité là dedans ? @ traonvouez « le taux d’indépendance énergétique de la France n’a aucun sens puisqu’il considère que le nucléaire ne fait pas appel à un combustible importé » En êtes vous sûr ? De mémoire il tenait bien compte du coût du combustible importé. Mais celui-ci est négligeable par rapport au reste (0,5% de la facture énergétique de la France).
Ce que je trouve extraordinaire c’est d’avoir trouvé comme titre à cet article fourre-tout « Quand la production nucléaire fléchit au profit du renouvelable » qui en dit long sur l’objectivité du rédacteur !
pour ceux qui veulent des chiffres sur Juin et des comparaisons en pourcentage sur 6 mois et 12 mois, c’est là: Il est vrai qu’il a beaucoup plu alors que c’était très sec l’année dernière ce qui rend les comparaisons un peu difficiles (+36% de production hydraulique sur les 6 premiers mois).
Cela nous donne pour le seul mois de mai : litre pétrole : 103$ /159 = 0.6515$ par litre 0.6515$ * 6.9 milliards de litres = 4.4954$ milliards à 1.228 dollar pour 1 € , cela nous fait 3.66 milliards d’euros de facture pétrolière mensuelle ou 44 milliards d’euros sur l’année.Lors du débat de l’entre deux présidents, M Sarkozy avait mentionné le chiffre de 60 milliards, je suppose que la différence provient à la fois du raffinage, de ma confusion entre tonne massique (et non métrique) de pétrole et milliers de litres mais aussi du différentiel de change euro/dollar entre 2011 et 2012. Admettons 60 milliards sur l’année car ce chiffre n’a pas été contesté à ma connaissance. Actuellement le gouvernement s’étrille à faire passer un plan d’économies de 7.2 milliards. Pour cela il tranche dans le vif : suppressions de lignes TGV , suppressions de défiscalisations des heures sup’ qui fait mécaniquement monter le coût du travail et affecte donc la macro-économie française sur les 10 prochaines années… Hausses de pression fiscale qui ne risquent, en tous cas, pas de créer de l’emploi… Tout ça pour 7.2 misérables milliards soit un mois et demi de consommation pétrolière ! On dira ce qu’on voudra mais les productions electriques mentionnées ci-dessus sont facturées à des sociétés françaises alors que le pétrole est facturé à l’étranger sans créer de revenu ni d’activité. D’où ma remarque : Comment peut on électrifier 15 ou 20% des usages dévolus au pétrole afin de réinjecter 10 à 14 milliards dans l’économie et éviter l’ineluctable prochain plan de rigueur qui va encore rapprocher le pays de la bankroute ??? N’est ce pas le plus urgent , cela ne justifie-t-il pas une mobilisation « toutes affaires cessantes » ? Les principaux groupes politiques s’entre-torpillent les difficultés financières actuelles comme si la gestion du pays avait quelque responsabilité que ce soit dans ce gaspillage astronomique mais ne serait-il pas plus judicieux de : (à court terme) 1. Etendre l’Autolib’ parisien à l’ensemble du territoire 2. Etendre la subvention à l’achat d’un deux-roues electrique au niveau national et décrèter que ces véhicules ont une certaine priorité sur ceux à pétrole sur l’ensemble du réseau routier 3. Réquisitionner une partie du trafic ferroviaire pour le transport de denrées alimentaires Je sais , ça ressemble à une dictature militaire mais rien n’empèche d’amender ces mesures à l’aune des retours d’expérience après quelques mois de fonctionnement… Bon , c’était mon quart d’heure facho, les nano mesurettes budgétaires qui détruisent dix ans d’emploi en France seront le seul effet tangible de ce nouveau gouvernement … Je me demande ce que le mot « urgence » signifie dans la tête d’un politicien, pas la même chose que dans celle d’un médecin, c’est sûr. Pourtant , « l’urgence » existe dans la vraie vie, parfois il faut prendre des mesures d’urgence qui bouleversent le paysage mais qui changent vraiment la donne … C’est le pétrole qui nous pourrit la vie, rien d’autre
La source de tout ceci est le ministère de l’écologie (ou ce qui s’en rapproche au niveau du nom). Le rapport peut être téléchargé sur cette page. la production d’énergie primaire du mois de mai était en baisse de 7,4 % par rapport à celle de mai 2011, du fait de la production nucléaire Non mais sérieusement, comment peut on produire une telle bouse. Je parle du ministère, pas de Enerzine. Dans le rapport, on parle même de consommation d’énergie primaire en mettant dedans l’électricité. Une consommation d’électricité primaire ! Ils sniffent du biocarburant au ministère de l’écologie ? Dans le tableau du bilan production/consommation on en arrive même à avoir une « Production nationale d’énergie primaire » de 8827 kTEP et une « Consommation d’énergie primaire réelle » de 17206 kTEP. Super bien équilibré le bilan ! Et ils basent notre politique énergétique sur cette comptabilité là ? Non mais on va ou là ? Aller hop, poubelle le rapport, je passerai pas la deuxième page.
« C’est le pétrole qui nous pourrit la vie, rien d’autre ». Euh, on va finir par être d’accord ! PS:le gaz un peu aussi…Sur vos solutions proposées, elles restent de votre responsabilité.
« C’est le pétrole qui nous pourrit la vie, rien d’autre ». Euh, on va finir par être d’accord ! PS:le gaz un peu aussi…Sur vos solutions proposées, elles restent de votre responsabilité.
Faites quand même attention, vous filez un mauvais coton, là. Je sais que vous n’avez pas d’ambition ministérielle, mais vous defendez presque une « CSPR » ( Contribution au service public des renouvelables) qui serait prélevée non pas sur l’électricité seulement mais sur l’ensemble des énergies. C’est exactement ce que dit H. Proglio. Ce serait dommage de vous retrouver sur un strapontin à la place de ce brave homme.
A peu près d’accord avec Lioner_fr, et encore il oublie de signaler que l’avenir pétrolier semble très nuageux comme l’expliquent les excellents Oilman et Manicore. Problème, il y a des tas de gens comme lui (et j’espère présomptueusement moi) qui ont des super-idées sur l’avenir, mais qui sont un peu secs quand il s’agit de prédire la phase transitoire: comment passer de notre état actuel à un état « idéal » en tenant compte des gens (des gentils comme des cons…), des finances etc… et sans trop chahuter la démocratie? Vaste problème comme disait le Général. Pour ce qui est des politiciens, il semblerait (version optimiste) qu’ils ne soient que très vaguement informés, et que leurs conseillers techniques ne sont que des bouses, comme dirait Nicias.
Le débat energie primaire/energie finale n’est pas près d’être refermé. Bon, le ministère sort ses stats mensuelles, avec des conventions qui n’ont à mon avis pas changé avec le président.Elle sont juste (de mon point de vue) un peu obsolètes, et éloignées des réalités…. Il serait bien sûr super que des centrales nucéaires fassent de la cogénération, mais bon, pas facile ( où plutôt très cher, celles-ci sont rarement situées au coeur des villes au moins en France). Par contre, environ 3000MW de centrales gaz font de la cogénération en France, suite à un tarif juteux octroyé fin des années 90, mais celles-ci coutent juste beaucoup d’argent au consommateur d’electricité ( env. 600M€/an de CSPE ces dernières années si mes souvenirs sont bons). Alors le bon critère, c’est le rapport energie primaire/ energie finale, où simplement ce que ça coute au consommateur final? A tire personnel j’ai peu de doutes.
Comme je l’ai souvent dit, le court terme et le moyen/long terme ne sont pas la même chose. Effectivement, sur le court terme en se superposant à un parc existant, une montée des renouvelables fait fléchir la production des fossiles et notamment du plus cher, cad aujourd’hui le gaz en Europe. Sur le plus long terme, c’est exactement le contraire, car les nouveaux moyens « capital-intensive » ( nucléaire, charbon) vont être négligés vis-à-vis du gaz. PS; toutes les centrales citées par HSBCsont des centrales gaz en cycle simple ( et non en cycle combiné) à plus de 30 ans d’âge et moins de 40% de rendement, donc effectivement condamnées…Par ailleurs, il y a beaucoup d’autres choses interessantes dans l’analyse HSBC, mais je note que votre lecture est selective.
« @Bachoubouzouc : vu le nombre de fois où on vous a prouvé par a+b que les renouvelables faisaient concurrence aux cycles combiné gaz et donc que plus d’EnR = moins de gaz, ça n’est plus une erreur c’est un mensonge… » Mon propos était « ==>moins de nucléaire et
On notera par exemple le graphique p8 des « electricity retail tariff » en Europe (donc le tarif tout compris pour le consommateur lambda): 300€/MWh au Danemark 250€/MWh en Allemagne 150€/MWh en France. La CSPE peut être augmentée sans risque !
si le solaire allemand tape effectivement dans le gaz, il ne tape pas encore dans le charbon+lignite allemand, comme nous le rappellait Dan1 il y quelques temps ( je sais qu’il y a une statistique plus récente mais pas retrouvée):
J’ai failli pleurer…C’est beau. C’est vrai que si on double le prix de l’electricité en France, on va pouvoir en faire des choses…Rien qu’en un an, les coûts cachés du nucléaire tout ça, absorbés….Des provisions comme s’il en pleuvait, EDF désendéttée ou presque. Bon, l’année suivante, faut voir ce qu’on va en faire. On a le temps d’y réfléchir…..
Je ne comprends pas où le bas blesse ici : s’il y a vraiment 80 nuke dans le mix, les EnR mordent dans ce gateau à 80% et 20% pour tout le reste point barre. Quand on parle avec ce niveau de précision , on ne chipote pas pour savoir s’il y a du vent lors des vagues de froid… Pire : on a l’effet pernicieux sur le prix de vente à l’export lors des périodes de forte production EnR , l’été pour le PV et quand il y a du vent. Ces effets vont aller crescendo d’ici 2020 jusqu’à impacter sérieusement les comptes des opérateurs qui ont tout misé sur des modèles à long terme et donc le nuke dont le prix au MWh est calculé sur 40 ou 60 ans… Il semble très improductif de contester ce point, cela n’a aucun sens et rien de décisif ne peut résulter d’une telle discussion.. Le problème est qu’on a un appareil de production électrique qui peut produire beaucoup pour pas très cher mais c’est la consommation qui dimensionne la production. Pour améliorer la rentablité, il n’y a pas d’autre choix que de jouer sur la consommation. Par exemple en généralisant le transport électrique , en absorbant l’excedent dans de grandes unités d’hydrogène connectées au réseau HT et au réseau de transport, faire un meilleur usage des trains, notamment pour le fret, et déclencher nos ballons d’eau chaude plutôt dans les creux que dans les pics de consommation… Pour le reste, je ne vois que chamailleries sans réel objet que de discréditer des personnes compétentes Eh les français : vous avez bien assez d’électricité , ce qu’il vous manque : c’est du fric !
le prix de l’électricité au Danemark est consitué à 75% de taxes car le Danois considère qu’il est moral que l’énergie soit chère pour ne pas qu’elle soit gaspillée Pour ne pas gaspiller, il faut pratiquer la vérité des prix. On comprend bien que si un bien est vendu au dessous de son prix de revient il est gaspillé. Mais si un bien est vendu au dessus de son prix de revient vous favorisez le gaspillage … de tout ce qui de près ou de loin peut lui être substitué. Vos 75% de taxes sont immorales si vous voulez diminuer le gaspillage. D’ailleurs les leçons de morale d’un peuple qui produit 80% de son èlectricité au charbon, qui pousse le vice jusqu’à mettre ces centrales ultra-polluantes en pleine ville pour faire de la cogénération, on va s’en passer.
Quand même pas 80%(d’électricité à partir de charbon), 43,8 « seulement »en 2010. Cf p11.
Là vous m’impressionnez! Fini le bon vieux temps du penneau pour tout le monde et de la batterie d’occase, de la quête de la fréquence du réseau à l’aide d’un frigo récalcitrant, place à l’utilisation maximale du parc nucléaire et des renouvelables! Comme quoi….
Dès le départ cet article concentre les ingrédients de la polémique : Enerzine présente une photo de ligne électrique sous-titrée : « la facture énergétique de la France explose » puis l’article est intitulé : « Quand la production nucléaire fléchit au profit du renouvelable » Quel est le rapport ? Tout le monde sait que la facture énergétique plombe la France à cause des FOSSILES importés (pétrole + gaz) et qu’à l’inverse l’électricité tente de rétablir l’équilibre grace : – au faible coût de production, – une très faible dépendance de l’étranger (on importe 200 M€ d’uranium/an) – de fortes exportations tvoir le site des douanes. Un esprit faible aurait pu croire que la facture énergétique était plombée par l’électricité… mais il n’en a rien été car il n’y a pas d’esprit faible sur Enerzine !
Jour à marquer de deux pierres blanches ! 1- je me trouve d’accord avec Lionel_fr sur l’évaluation de la facture pétrolière et du fardeau qu’elle représente. Et si on ajoute le gaz, c’est encore pire. 2- voilà donc sorti les chiffres tant attendus par Fredo ! J’avais raison de vous inviter à la patience
Nicias, comme vous vous emportez ! La différence entre « consommation primaire » et « production primaire », ce sont les pertes et les imports-exports, et les soutes. En outre, on rapporte l’électricité en énergie primaire parce qu’il faut bien rendre compte de ce que le nucléaire représente dans le même cadre de référence que le reste… C’est tordu, mais exact. Il vaudrait peut-être mieux parler en énergie finale. Mais cela interdit de penser la cogénération. Comme vous le soulignez, cette note est plus un document comptable, pour ne pas dire fiscal ou même douanier… Ce n’est pas un document d’orientation de politique énergétique ! En outre, la note est signé, et il y a une adresse mail et une adresse postale. Si vous trouvez que le document ne répond pas à vos attentes, écrivez, vous recevrez une réponse (peut-être pas la semaine prochaine, hein, c’est l’été). Ce que vous cherchez est sans doute le plan pluriannuel d’investissement de production d’électricité qui est un document stratégique d’orientation (et en cours de réactualisation, je crois). Un plan indicatif pluriannuel des investissements existe aussi pour le gaz (mais ça ferait trois liens dans le commentaire).
Sénat – synthèse de la commission d’étude sur le prix de l’électricité. Cependant, certains pays ont fait le choix de transférer une partie de leur fiscalité « classique » sur des assiettes énergétiques. Ainsi, la part totale de la fiscalité pour un consommateur final résidentiel représente 100 €/MWh en Allemagne en 2010, contre 32 €/MWh en France. D’autre part, il ne faut pas confondre prix au kWh et facture : la consommation dépend du comportement des ménages, et peut varier fortement en raisonnotamment du développement des nouveaux usages ou du recours au chauffage électrique. Ainsi, la France apparaissait en 2005 comme le pays de l’Union européenne dont la facture moyenne des ménages stricto sensu était la plus élevée (852 € par an contre 438 e en moyenne dont l’Union européenne).
@Sicetaitsimple Vous avez raison, j’ai confondu charbon et thermique. En toute rigueur il faudrait compter le charbon (43%) et les trucs « vertueux » genre cramage de bois qui rejettent des polluants néfastes pour la santé humaine. On doit fluctuer autour des 50% suivant le vent. @Devoirdereserve « on rapporte l’électricité en énergie primaire parce qu’il faut bien rendre compte de ce que le nucléaire représente dans le même cadre de référence que le reste » Je ne suis pas d’accord sur ce point. On devrait compter l’uranium comme une « énergie primaire » importée de la même manière que le charbon, avec comme unité la TEP. C’est la seule solution si vous voulez garder un même cadre de référence. Notre indépendance énergétique en prendrait un coup mais ce serait rigoureux. Le document de Sicétaitsimple sur le Danemark contient un bilan équilibré remarquable, certes discutable mais cohérent. Que l’Ademe en prenne de la graine. Le problème, c’est de raisonner en terme d’indépendance énergétique. Il faut s’assurer une certaine sécurité des approvisionnement, cela nous débarrasserai du besoin de calculer nos importations d’énergie primaire. Je rappelle que le commerce, c’est bien !
Je suis heureux que nous soyons d’accord sur l’urgence absolue de réduire nos importations de fossiles (dés cette année) Mais je suis un gars assez concret, peut-être mon coté développeur qui passe du temps en debug : on a notre breakpoint et le contenu des registres sous les yeux. Donc la seule question qui me semble sensée est : Comment transférer 50 TWh de pétrole/gaz vers l’électrique en utilisant uniquement le hardware existant et en tenant compte de la volatilité de l’excédent de production electrique ? Pourriez vous avancer des pistes ? Généraliser Autolib sur le territoire : matériel requis : les invendus de zoe’s et autres kangoo’s qui n’ont pas trouvé preneur + un bon site web pour les réservations + quelques places de parking pour chaque commune française + un peu de peinture pour marquage au sol = peanuts Réquisitionner des lignes ferroviaires : plein de problèmes syndicaux avec la sncf, rff, ratp, … décréter l’état d’urgence ! ce qui donne des pouvoirs importants aux militaires = cout humain énorme , financier quasi nul Vous avez des idées ?
Que nous soyons d’accord est effectivement une nouvelle, mais j’étais d’accord avec moi-même bien avant, cf ce lien de Janvier 2010: recopie: Pourquoi construire de l’éolienJ’ai donné mon avis là-dessus il y a 4 jours (copier/coller): « L’important pour l’europe et son avenir ( commencons par là) , c’est en effet de se libérer de son addiction aux combustibles fossiles importés. Le reste (les emissions de CO2) suivra naturellement .Alors on choisi les moyens économiquement les plus efficaces à court terme (le nucléaire bien sûr, peut-être pas en France ce serait de l’acharnement, mais ailleurs) , tout en « amorcant la pompe » sur des moyens de plus long terme. Même si ça modifie un peu le paysage francais, 10000MW d’éolien onshore qui vont produire 20TWh/an sont plus efficaces que 2000MW de PV qui vont produire 10 fois moins, en coutant autant ( env. 500 à 600ME/an aux conditions actuelles) à la collectivité via la CSPE. Au passage, on arrête de clouer au pilori les allemands ou les polonais parce qu’ils brulent du charbon ou du lignite qu’ils ont sous leurs pieds, c’est typiquement le truc qui fait rigoler Américains, Chinois ou Indiens.. Et on ne diabolise pas pour autant les centrales à combustible fossile même importé, elles resteront encore quelques temps nécessaires. Je ne parle que d’électricité, mais c’est a priori valable pour le reste. » Les à-coups dans un domaine aussi gourmand en capitaux que l’énergie, c’est destructeur, notamment pour les entreprises qui travaillent dans ce secteur. Je ne suis pas un acharné du développement du PV, mais il faut donner par exemple au PV en France une place croissante mais raisonnable, en exigant des baisses régulières de coût.. C’est de la régulation… Mais des à-coups violents à la baisse sur le prix des energies fossiles, c’est également destructeur, parce que ça donne raison au court terme sur le moyen et long terme, et donc ça fige les décisions.
« Je vous l’avais bien dit » : dire les choses ne fait pas forcément avancer quoi que ce soit… même se faire entendre n’est pas forcément très utile. Faire les choses est plus signifiant. Dans la même série, j’ai déjà dit que l’abandon du projet Penly me convient en l’état. Je ne pense pas qu’il y ait d’autre enjeu réaliste actuellement si ce n’est développer la filière démantèlement mais c’est le job des ingés nuke et de leur hiérarchie : je ne suis pas compétent pour ça On a donc un parc nuke relativement stable d’ici 2020, pour les détails , lisez Bachoubouzouc et son contradicteur éclairé : Chelya qui est très documenté aussi à l’instar de Dan La question qui m’intéresse est posée : on a réduit la consommation pétrolière de 2%. Comment arriver à 20% dans l’année qui vient en substituant l’électricité au pétrole et au gaz ?? Le discours sarkozyste disait : le pétrole monte mais nous avons le nuke … Soit ! Comment passe-t-on de l’un à l’autre ? De toutes façons tout ce qui bénéficie au nuke , bénéficie aussi aux EnR… Comme vous aimez l’uranium, vous pouvez donner vos idées sur cette base , ça ne me dérange pas , je ferai la traduction aux EnR si je le juge utile , je n’ai pas besoin d’aide pour cela.. Disons que chacun parle de son électricité péférée pro comme anti .. ok ? Mais fichtre, comment fait on pour remplacer du fuel par de l’électricité pour gagner 7 milliards d’ici 1 an ????
Pour Lionel : Bienvenue au club « SORTIR DU FOSSILE » Ce n’est pas encore un réseau tellement il y a peu d’adhérent. Je pense, comme Sicetaitsimple, que je peux me compter parmi les membres fondateurs de la branche Enerzine, car j’ai quand même beucoup parler de charbon, lignite et pétrole.
J’avais déjà répondu à la question : Comment s’affranchir progressivement du fossile :
Ce n’est pas « je vous l’avais bien dit », c’est » voilà ce que je pense et pourquoi, et voilà de mon point de vue les pièges « yaka, faukon » à éviter ». On peut ne pas être d’accord… Par rapport à votre question, malheureusement ça ne va pas se faire en un an, sinon j’aurais choisi un autre pseudo. Les pistes de l’UFE citées par Dan1 sont bien sûr toutes à considerer. On n’en parle peut-être pas assez, mais si les transferts d’usage sont un élément important, la réduction des consommations unitaires ( logement, transport) via les normes tire bien sûr les choses dans le bon sens, même si ça va forcément (trop) doucement, au rythme du renouvellement du parc auto ou du logement.Malgré tout, si on pouvait tenir dans la durée -2%/an de baisse des consommations de carburant auto, ce serait déjà bien. Ensuite, si vous voulez accélerer, ça passe par les impots et taxes ( cf. la discussion sur les 300€/MWh Danois ci-dessus), mais c’est un outil difficile à manier dans la durée et assez peu populaire, surtout en ces périodes un peu compliquées.
Bienvenue ici. Vos informations ont la pertinence de votre connaissance du terrain et ça fait du bien de sortir du complexe nationo-financier pour discuter avec quelqu’un qui connait le job. J’ai fait une mission dans le transport frigorifique dans ma jeunesse et je comprends assez bien ce que vous dîtes. Je suis persuadé que le transport routier est plus pratique que le ferroviaire. Je suis attentivement les développements de PL à hydrogène aux états-unis qui sont une solution bien plus optimale que le tranfert vers le rail. Le point de vue que j’ai donné plus haut suppose une donnée de conjoncture différente : comment économiser 7 milliards de pétrole dans l’année. Comme si le pétrole venait à manquer et qu’on doive décréter l’état d’urgence pour que les gens ne meurent pas de faim ! C’est une hypothèse pessimiste qui fait entrer dans le vif du sujet au lieu de parler chiffres… et uniquement chiffres Cette hypothèse est quand même plausible , il suffirait qu’une vraie catastrophe se produise dans le golfe pour qu’un tiers du pétrole mondial manque à l’appel … Dans ce scénario, il n’y a plus de gasoil : comment faire pour que la famine ne décime pas des populations entières. Il n’y a que des réserves stratégiques plus ou moins réquisitionnées par l’armée et sans doute distribuée à des transporteurs certifiés pour la distribution mais avec un trafic plus faible et limité aux premières nécessités. Je comprends bien que les PL sont beaucoup plus difficiles à électrifier que les VL , il y a des projets utilisant des caténaires/pantographes ou l’induction au travers de l’asphalte mais cela suppose des infrastructures lourdes, chères et hypothétiques. Rien à voir avec l’urgence de mon scénario. Quoi qu’il en soit, la France brule trop de pétrole pour supporter un nouveau choc des prix et comme ce choc des prix est inéluctable à très court terme, il va bien falloir quitter le domaine des chiffres et s’interresser à une alternative à court terme avant de repenser le transport PL autour de technologies différentes (hydrogène)
Le peak oil est une notion manipulée par la presse qui adore donner des petits noms à des problèmes complexes. Il n’y a pas à chercher très loin pour comprendre le bug : ce qu’on a appelé le peak oil est un problème de débit et non pas de réserves. C’est l’arrivée de la Chine qui a rendu les capacités d’extraction insuffisantes, la croissance de consommation des BRICS a été plus rapide que celle des ex-pays riches car on n’a fait que reproduire un modèle de vie occidental qui existait déjà, les industries automobiles, motorisées.. n’ont eu qu’à accroitre les cadences et la consommation globale est montée presque verticalement. En conséquence, Le peak oil est à rechercher du coté consommation plutôt que production car les questions de débit restent les plus cruciales et les seules prévisibles. Les réserves peuvent être très hautes ou très basses , on ne peut que se fier aux sismologues et géologues, mais le débit dépend quant à lui de l’industrie pétrolière autrement plus prévisible (à défaut de transparence) D’ailleurs la notion de pic pétrolier est strictement corrélée au débit (le pic est une production immédiate). Je ne sais pas pourquoi l’inconscient collectif a transformé cette notion de débit en notion de réserve. La peur de manquer , la crainte du lendemain… Associer peak oil et réserves est une interprétation très parlante quant à la crainte des gens mais aucunement sur la réalité du problème. La réalité est que ces réserves sont trop mal réparties et que les pays qui font leur fortune de leur capital minier ont tendance à régresser et utiliser leurs revenus pour acheter des armes. Les norvégiens ont beaucoup réfléchi là dessus. Très concrètement , pour nous , le peak oil a commencé en 1973 , a connu une péride d’accalmie durant les 90’s et n’a plus cessé depuis 2004. Le nombre de facteurs en jeu est trop important pour qu’on les considère tous, il est plus facile de regarder notre situation … et elle n’est pas bonne ! Le Brent est reparti à la hausse (106$ aujourd’hui) alors qu’on n’est absolument pas remis de son récent séjour au dessus de 120$… Les perspectives de production européenne sont sans commune mesure avec ses besoins d’ou un probable crash qui viendra terminer une lente agonie pathétique… Voilà pour les prévisions. C’est pour ça que je m’émeut de savoir ce que les sakozistes entendaient par « on n’a pas de pétrole mais on a le nuke » et je ne peux que constater que ce n’était qu’un slogan électoral sans aucun fondement objectif. L’idée de transférer le transport vers le rail n’a nulle part autant échoué qu’en france et je ne connais aucun projet de transport hydrogène dans l’hexagone. Donc on n’a rien mais on peut certainement compter sur les USA qui ont massivement investi (militaire, civil) sur cette question et c’est ce qui peut nous arriver de mieux puisque toutes les rupture technologiques d’importance depuis 1 siècle sont nées aux états unis.
… que nous sommes d’accord sur les prémisses pour pousser le bouchon, et faire un peu de provocation. Lionel_fr, vous demandez comment transférer 50 TWh de pétrole gaz vers l’électrique ? Je réponds : avec le chauffage électrique ! Vous ajoutez la contrainte « sans changer le hardware », je réponds : Gardons les circuits d’eau de chauffages collectifs, l’action est au niveau chaudière. Hybridons le ballon ! gaz+élec, ou fioul+élec, ou fioul+PAC, ou gaz+PAC+renouvelable (le « triple play » de la chaudière, où renouvelable est soit bois soit solaire thermique). C’est assurément gagnant, à investissement dérisoire, sans tout casser dans les immeubles à rénover. En outre, changer une chaudière, les copropriétés (ou les particuliers) le font déjà. Passage du fioul au gaz, du fioul au bois etc… c’est banal. Ca existe déjà chez Castorama ! J’ajoute que le chauffage, comme la charge du véhicule électrique est facilement « effaçable ». Ce n’est pas à l’instant où l’on ouvre le robinet qu’il faut chauffer l’eau : le ballon est là pour tamponner. Rappel : aujourd’hui, les chauffe-eau sont déjà le réservoir d’énergie à cyclage quotidien le plus gros de France… Effaçable, donc ça favorise l’insertion des EnR électriques. CQFD.
Ja n’ai pas osé….Mais il faut dire que le cahier des charges était assez ambitieux car il fallait faire ça « dans l’année ». Quelques remarques quand même, au moins pour le cas francais: – contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas tant de « surplus » électrogène et notamment nucléaire que ça. Ca arrive notamment certains WE ou certaines nuits, mais ce n’est pas tous les jours. Ca arrivera de plus en plus c’est un fait avec la montée en puissance des renouvelables. – il y a une contrainte technique, c’est la généralisation des compteurs « intelligents » ( j’entends déjà les quolibets de certains en pensant à Linky).Si vous voulez que les gens consomment de l’électricité au lieu de gaz ou de fuel à certains moments, par nature variable (quand ça souffle, quand ça brille) il faut bien leur donner en temps reel un signal prix correspondant et avoir les automatismes qui vont bien en place. – il y a enfin une contrainte sur la structure de tarification du transport et de la distribution ( le TURPE). Si vous voulez aller dans ce sens là, il faut faire payer les coûts de transport/distribution au forfait (comme une box internet) + un petit coût supplémentaire representatif des pertes. Si vous tarifez comme aujourd’hui très majoritaiement de façon proportionnelle à la consommation, ça ne peut pas marcher (même si la part « energie » est faible à certains moments, la part « transport/distribution restera importante, et personne ou presque n’ira s’embéter).A noter pour Lionel que c’est exactement pareil pour la production/stockage de n’importe quoi et notamment d’hydrogène. Aller vendre au gouvernement une tarification transport/distribution « au forfait », même si « le changement c’est maintenant », je vous laisse imaginer….
« Le problème est un problème de débit, pas de réserves ». Ben v’là aut’chose, on croirait entendre Janco! Lionel, retirez les doigts de la prise pour voir?
Je suis archi d’accord avec ça Hybridation des usages fuel+gaz situés sur le trajet des barebones réseau qui peuvent supporter la surcharge.. L’ajout du ballon est souhaitable mais sans doute avec un échangeur pour ne pas avoir à consommer l’eau du circuit de chauffage. A défaut, un tube IR à 15€ pour seconder le fuel et éponger les pics EnR surtout dans la pièce où se trouve le thermostat ce qui évite l’electronique de gestion. Si RTE publie les zones où le réseau peut supporter la charge et que l’état compense la différence de prix electrique/fuel (en attendant qu’edf ventile ses tarifs), ça peut être opérationnel l’hiver prochain. Pour la compensation de l’état , elle est indispensable sinon les hybrides paieront plus cher que les bruleurs d’huile, il faut sans doute un minimum d’incitation. Le fuel domestique n’est presque pas taxé et le produit intégral de sa vente va aux pays exportateurs. L’état ne pert donc rien au change. Il récupère sa mise sur la TVA induite par les fonds qui ne vont pas gonfler le déficit commercial. Je retiens ce projet aussi. Avec mes félicitations 1. Hybridation du chauffage fossile 2. Extention d’Autolib’ Reste à chiffrer ça…
@Sicetaitsimple : – c’est pas la première fois que j’essaierai de vendre un truc invendable… – le débat sur l’énergie pourrait servir à ça. – l’argumentaire est le suivant : * c’est du soft (pour reprendre la phraséologie de Lionel_fr), et on a les industriels pour ça * c’est bon pour la balance commerciale, donc la macroéconomie du pays, donc l’emploi * si on module subtilement (= sans que personne n’y pige que dalle) les tarifs, le coût total peut baisser pour le consommateur alors même qu’on le taxe plus : on partage entre le consommateur et l’Etat le bénéfice qu’il y a à ne plus acheter à l’extérieur. Chacun est content. * une bonne taxe carbone par dessus et les « réflexes » seront vite acquis, compteur smart ou pas : si pas glagla, électrique. Si trop glagla, chauffe aux fossiles. Merci MétéoFrance. Les effets de tarifs du transport sont de second ordre, a priori, non ?
Si pas glagla, electrique. Si glagla, fossiles.C’est effectivement du smart grid comme on l’aime. Sur la taxe carbone, c’est ce que je disais dans le dernier alinéa de mon post de 10h40. C’est par impots et taxes que vous pouvez influer le plus vite, mais c’est politiquement complexe à gérer…. Tarif proportionnel transport et distribution pour un particulier: environ 30€/MWh ( ça dépend du tarif), un quart environ de la facture TTC.
Après reflexion sur le petit hardware nécessaire (allumage chauffage à distance en cas d’excédent) , il semble nécessaire de demander à erdf de créer sur http://www.erdf.fr, un compte (monerdf) où chacun peut connaitre le taux d’utilisation des capacités par son réseau. En clair il faut ajouter 3 informations : Je crée mon compte login, password, adresse, coordonnées gps erdf trouve le segment de réseau dont je dépends et m’informe en temps réel sur : 1. taux d’utilisation réseau : xx% 2. capacité de production disponible : xx MW 3. Eligibilité chauffage hybride : oui/non Ces trois informations sont disponibles en format web 2.0 (XML) afin d’être accessibles aux petits controleurs munis d’une liaison éthernet ou wifi. Donc les batiments à chauffage hybride doivent posséder un accès internet. Si le micro-controleur décide de lancer le chauffage électrique, il doit en informer le serveur afin de calculer le montant de la compensation financière. Dans l’absolu, le controleur se connecte à une box adsl en wifi et communique avec les autres contoleurs du batiment de la même manière mais on peut remplacer le wifi par un câble rj45 pour assurer tous les cas de mauvaise réception (très fréquent hélas) Le plus urgent est donc de créer monerdf.fr qui permet déjà de connaitre la compatibilité du réseau. Puis concevoir un réseau de controleurs de commande munis de relais 230V La suite est simple : quand le paramètre 3. Eligibilité passe à « oui » , le controleur « allume » ce qui est branché dessus. Quand il passe à « non » , il « éteint » ! Il faut environ 1 mois pour terminer les premiers test prototypes, développer en grande série : 10 semaines de plus
Tant qu’à avoir une conversation de geek avec vous et à voir Sicetaitsimple me faire des yeux ronds, deux questions : – vous avez bien vu ce que permet la BlyssBox de Casto ? – si vous préférez une solution ouverte, communautaire, libre et sans fuite de données personnelles, vous partiriez sur quoi comme microcontrolleur, pas cher avec du RJ45, des bibliothèques pour parser du XML ? Un arduino ? (on trouve déjà des sketch tout faits pour interpréter la Téléinfo des compteurs EDF, et d’autres pour balancer des commandes sur 220 V, à travers opto-triacs et relais, y’a plus qu’à !) Par ailleurs, c’est facile de lui faire interroger le site MétéoFrance et ajuster en fonction… Mais question finale ! Une fois le truc pakagé, qui fait le job d’installation chez des milliers de particuliers ?
Ca doit le faire. Reste à faire modifier le Turpe et installer les compteurs qui vont bien et c’est dans la poche….
A propos de système composite, il y a des pistes intéressantes :
Voir Chiffres clés de l’énergie – édition 2011 Pour l’année 2010 : La France a consommé 169,69 Mtep donc 38 Mtep d’énergie nucléaire et 14 Mtep d’énergie renouvelables. Le pétrole, le gaz et le charbon représentaient 117 Mtep
Le controller va être dimensionné pour gérer l’ethernet, c’est de loin sa mission la plus complexe et la plus couteuse avec le cryptage. Comme on n’a pas beaucoup de temps et que vous avez déjà documenté les sketches arduino, cela semble un bon choix. Pour le prototype on peut utiliser un Atmel 256xx mais ensuite vient la phase d’optimisation qui devrait permettre de descendre en gamme vers un Atmel 32xx ou même 16xx qui coutent moins cher. (competitive downgrade) De même la plateforme arduino donne plein de possibilités de prototypage qui ne sont pas nécessaires en prod (connectique , usb ..). D’où la probable nécessité de concevoir la carte. PIC , beaucoup moins cher mais difficile d’imaginer ethernet ou wifi.. Il faudra gérer un mot de passe crypté en MD5 et cela consomme de la ram. Je doute que toutes ces administrations acceptent un niveau de cryptage inférieur. Au final, Arduino est parfait , en plus , c’est beaucoup plus fun qu’un programmeur d’eprom. Si vous avez déjà les librairies en tête , je prends comme ça vous arrange , si je les conçois , en TCP j’utiliserais un genre d’EDI : moins de bande passante et une gestion complète du full duplex. Je n’ai pas l’habitude d’imposer mes normes, je récupère l’existant au maximum sauf obligation légale ou de copyright.. J’ai regardé Blyssbox, intéressant mais ne matche pas ici (on doit trouver 7 milliards..) Chapeau en tous cas
Les statistiques du SOeS sont intéressantes : Si on raisonne en énergie finale (page 35), il faut distinguer la consommation non énergétique du reste (environ 12 Mtep). Donc en 2010, la consommation énergétique finale est de 155,4 Mtep dont 65,5 Mtep de pétrole, 32,4 Mtep de gaz et 5,7 Mtep de charbon. Au total, on a donc 103,6 Mtep de fossile soit pile 2/3 de la consommation énergétique totale. L’électricité nucléaire représentait 75,2 % appliqué aux 38 Mtep d’électricité ou 28,6 Mtep et non 38. Pour ce qui de l’énergie perdue par les centrales nucléaires, rien de nouveau, c’est le lot commun de toute les grosses centrales thermiques.
Vous faites bien de rappeler les ordres de grandeur, notamment vis-à-vis du débat ci-dessus sur la capacité de l’electricité à se substituer à des fossiles. Des choses sont possibles, mais la route est longue et suppose déjà que la production nucléaire reste à peu près constante, sinon c’est l’effet inverse qui sera constaté. Sur l’énergie perdue dans les centrales nucléaires, si vous avez des idées réalisables, ne vous génez pas.
Je vous l’avais dit qu’Arduino ça devait le faire! Même Lionel est d’accord! Bon, pour le Turpe moi je ne m’y colle pas…
J’ai bien regardé l’offre et lu les feedbacks utilisateurs. La boite est conçue pour des usages de confort : la prise commandée est limitée à 200W avec variateur. Je suppose qu’il vont rapidement sortir une version de puissance et une autre pour LEDs dimmables.. Pour les télecoms à 433Mhz avec répéteur optionnel, je les félicite d’avoir obtenu la licence, la fréquence relativement basse doit bien traverser les murs mais je me pose la question du niveau de cryptage. Même si les hackers sont plutot équipés pour casser du 2.4Ghz WAP2 , les usages de puissance, transaction ou de sécurité requierent un cryptage fort, ne serait-ce que pour des questions d’assurance. Personnellement, j’ai un faible pour la téléphonie DECT dont le hardware est largement disponible. Mais dans notre cas , il faut dialoguer avec un serveur et si on attend que Linky transmette nos messages par CPL, on risque de passer l’hiver. L’avantage de Wifi est de donner le choix : pour sécuriser les commandes , on peut câbler. Ce qui est rageant c’est que le câble CAT5 est cher alors q’un bus CAN ne requiert que deux conducteurs microscopiques. Mais à chaque fois qu’on chipote sur les détails … L’opep se frotte les mains … La méthode la plus directe passe par le full ethernet avec du hardware de puissance (au moins 4 KW pour les prises commandées) BlyssBox a probablement un marché mais si on veut sauver des MTEP, il faut du lourd et robuste.
RTE ( Réseau de transport d’électricité) donne des chiffres un peu différents. En 2010, la consommation intérieure nationale d’électricité a atteint 513,2 TWh soit 44 Mtep. La production en France atteint 550,2 TWh soit 47 Mtep. La production nucléaire est de 407,9 TWh soit 35 Mtep. Dont le nucléaire representait bien 74% de l’électricité produite en France. Si par extrapolation, on considère que 74% de l’électricité consommée vient des centrales nucléaires, cela ferait 380 Mtep soit 32,5 Mtep pour 167 Mtep d’énergie consommée en France. Donc le nucléaire represente ainsi environ 20% de l’énergie consommée en France.
A climax1891. Les chiffres divergeront toujours quelque peu selon les sources utilisées… d’où la nécessité absolue de citer les sources employées. Voilà pourquoi je cite toujours mes sources. Certains ne le font jamais mais pour d’autres raisons. Quand on parle de production d’électricité avec les chiffres de RTE, il préciser s’il s’agit d’une production brute, nette ou autre. Quand on parle de consommation d’énergie, il faut préciser finale ou primaire ou autre. Pour avoir une bonne idée de la complexité de la production d’électricité en France, il suffit d’analyser le schéma de RTE : Il s’agit de la nouvelle présentation 2011 sous forme Excel (avant c’était un fascicule classique). il faut regarder le schéma dans l’onglet B « bilan France ». On peut choisir les années de 2008 à 2011. En conclusion, si vous voulez vous exercer au maniement des statistiques, il faut citer le document précis d’où ils proviennent. après on peut discuter.
Pour revenir sur l’hybridation des chauffe-eau, deux points à ajouter : – l’idée est dans l’air depuis un moment. A ma connaissance, la première personne à en avoir fait la publicité est M. Henri Prévot, ingénieur général des Mines. Attention, site web moche, mais foisonnant. – pour démarrer le projet, je ne vois qu’un moyen vu la conjoncture économique et financière : le triptyque crowfunding-crowsourcing-crowdventure. Aller plus loin ici serait contraire à la nettiquette. Good luck Lionel.
Je suis allé voir : effectivement c’est foisonnant. Il dit qu’il vaut mieux se chauffer à la biomasse pour libérer du fuel pour les transports, plutot que de faire des biocarbs. Il y a du bon sens mais je corrige : il faut se chauffer biomasse pour sauver du fuel ET faire de la R&D sur les biocarbs ! Ensuite j’ai cherché « hy » = hybride 8 occurrences , « hyd » (hydrogène) 0 occurrence ! Doù ma conclusion : avant de conseiller d’abandonner des filières, il faut avoir une vue exhaustive des filières : Mr Prévot verrait-il d’un mauvais oeil de prendre un partenaire pour couvrir la R&D qui échappe à son scope ? Je suis d’accord , rouler au Colza est probablement une erreur et sans doute la moins interressante des filières biocarbs au niveau NATIONAL : mais un agriculteur ne place pas forcément l’intéret national avant le sien et n’est pas forcément un pantin à qui on dicte son business : buvons à l’individualisme ! Je ne fais pas mes courses en vélo parce que Christine Lagarde l’a dit, je le fais surtout pour l’activité physique « obligatoire » et les 100L de SP95 que je sauve annuellement sont juste une satisfaction morale qui me motive (si 1 million de personnes faisaient pareil….
L’immense delta qu’il y a entre une consommation « optimale » et une vision « optimiste » se trouve dans la psychologie des consommateurs ou acteurs mineurs (agro) Cette psychologie a été tellement courtisée – green wachers, jancovicistes, GWBush, GIEC, Ecolos, nuke-fans, grenellistes, emissions de télé bon marché à 19.30h, politiciens de tous bords en mal de suffrages… etc… que le cerveau est complètement saturé de points de vues contradictoires. Si un facteur de bonne santé de ce business existe , il consiste probablement à empècher un secteur d’empècher les autres. Toutes ces filières doivent progresser et on ne sait pas vraiment laquelle va connaitre le succès. Ne pas empècher est d’ailleurs notre seul espoir de garder la main sur des pays comme la Chine qui finiront par nous imposer leurs modes de vie si nous fermons la porte à nos individualités. Les individualistes sont notre seule richesse ! Leur capacité à travailler en équipe est probablement le facteur clé qui déterminera leur espérance de vie. On arrive à la multiplicité des filières. Chacune a ses ambitions et ses motivations plus ou moins ésotériques… (les managements par pays reflètent leur culture religieuse ancestrale) C’est ces équipes qui permettront de s’adapter, pas les corporations qui empèchent les autres. D’ailleurs ces corporations ne peuvent pas tout controler, l’industrie pétrolière plie sous la géopolitique , le monopole français vient de perdre une election suite à un accident situé aux antipodes dans lequel il n’a rien à voir. Qui pouvait prévoir que ces géants succomberaient à des facteurs aussi improbables ? Les petites équipes tombent aussi mais elles n’emportent pas un pays entier avec elles, elles s’en remettent vite et se réorganisent autour d’une nouvelle technique.. N’empèchons pas les petites équipes au motif qu’elles ne pensent pas comme nous. Quant à Mr Prévot , il faut absolument le briefer sur l’hydrogène Ah : on a établi qu’un ballon de 200L peut stocker 10KWh ce qui fait 100GWh au maximum au niveau national (10 millions de ballons) pour un investissement par ballon de 450€ … Sur ce, je prends mon laptop et vais faire un peu de tourisme là où l’internet est rare. M’en fiche , j’ai plein de HTML5 à écrire et de l’autocad à faire. Boulot au grand air pour moi… Bonne chance à vous aussi
Que nous promet-on pour 2020-2025 ? – A cette époque, le président nous dit que nous serons à 50% de nucléaire dans le mix électrique. – Par ailleurs, nous avons certifié dans nos engagements européens que nous serons autour de 25% d’ENR : – L’hydraulique produira autant que possible, soit à peu près autant qu’aujourd’hui : 10%. – Le solaire et la biomasse représenteront de l’ordre de 5%. – L’éolien représentera donc de l’ordre de 10%. Première conclusion : le fossile sera autour de 2020 à 25% du mix électrique de notre pays, au lieu d’en gros 10% aujourd’hui. Soit en gros plus du double d’aujourd’hui. La consommation devrait continuer à augmenter légèrement, d’une côté ralentie par la crise et les économies d’énergie, de l’autre côté accélérée par l’augmentation des usages spécifiques et les transferts d’usage (chauffage, cuisson, déplacement, etc). Le scénario de référence cité par le Schéma décénal de RTE () indique 523TWh en 2020 (p41/185). Le nucléaire devra donc produire 260 TWh, l’éolien 60 TWh, PV et biomasse 26 TWh, l’hydraulique 52 TWh et le fossile 130 TWh. A en gros 90€/MWh, la production fossile nous coûtera dans les 12 milliards par an. Puisqu’il s’agit en gros d’un doublement par rapport à aujourd’hui où cette électricité est produite par du nucléaire à en gros moitié moins cher, celà signifira un surcoût de 3 milliards d’euros par an. Puisque le combustible représente en gros la moitié de ce coût et qu’il est entièrement importé, cela représente une détérioration de l’ordre du milliard d’euros de notre balance commerciale. Ces KWh fossiles étaient avant produits par du nuc à 8gCO2/KWh, ils le seront par du fossile à en gros 500gCO2/KWh. Soit une augmentation des émissions de CO2 de l’ordre de 30 millions de tonne par an. La pointe de consommation électrique, qui dimensionne tout notre système, sera d’ordre de 108 GW (). Rajoutez 4 GW de réserve pour la sûreté réseau, retirez de l’ordre de 15GW d’importations : nous avons actuellement 12GW de capacité d’import (p61/185 du schéma décénal), RTE veut en rajouter 8GW d’ici 2020 (p7/185). Nous aurons donc à être en mesure de produire 97 GW d’électricité aux pires moments de l’hiver. Nous avons vu que le nucléaire aura à produire 260TWh pour respecter les engagements présidentiels. Supposons un taux de charge de 75%, cela suppose en gros 40 GW installé. L’éolien devra produire 60 TWh. Je les obtiens avec 6 GW d’offshore à 30% de charge et 21 GW d’onshore à 20% de charge. Pour le PV+biomasse, je compte 3,5 GW installés à 80% de charge : je compte beaucoup de biomasse, mais si vous voulez on peut mettre plus de PV, mais cela fera baisser le taux de charge et au final on arrivera en gros aux mêmes chiffres. Pour l’hydraulique, je compte 25 GW installé (ça changera pas trop). Sachant qu’il faut être en mesure de produire 97 GW en pointe, en supposant qu’il y a à ce moment sur le réseau 90% du nucléaire installé, 30% d’onshore, 40% d’offshore, 70% de PV+biomasse, 90% d’hydraulique et de fossile je calcule donc qu’il faudra 32 GW de fossile installé. A partir des puissances installées et de la production attendue, je calcule aussi que l’hydraulique aura un taux de charge de 5% et le fossile de 3% (quelqu’un sait à partir de quel stade ce n’est plus rentable ?). Est-ce donc le mix électrique que l’on souhaite ? Je me le demande.
Tiens , le bilan RTE prévisionnel sort avant l’heure! (il me semble qu’on devrait avoir une mise à jour bientôt, non?) Pour répondre à vote avant-dernière question ( seuil de rentabilité), il ne vous aura pas échappé que n’importe quoi peut être rentable sous réserve de trouver quelqu’un pour payer, non? Voilà, c’est tout le débat… Cordialement.
dès que vous passez en dessous des 2000 heures d’appel par an, il est plus rentable de construire une batterie plutot qu’une centrale fossile. Et à 0 heures par an, la batterie vous rend milliardaire ! La batterie, cela doit être 99% de coûts fixes…
Chelya l’a dit, donc c’est vrai ! D’ailleurs, les statistiques sur le développement rapide des batteries stationnaires nous le montrent, n’est-ce pas Chelya? Vous avez bien un lien un tantinet sérieux pour aller dans le sens de vos affirmations et renvoyer Niciais dans ses 22m?
« EDF n’aura jamais les moyens de renouveler son parc ou de faire les rénovations nécessaire pour le faire marcher plus de 10 ans » Cette phrase est merveilleuse, merci pour ça!! Henry Proglio sera certainement ravi de l’apprendre! Sérieusement, quand on raconte des bêtise pareilles, il vaut peut-être mieux la fermer non?
« Pour répondre à vote avant-dernière question ( seuil de rentabilité), il ne vous aura pas échappé que n’importe quoi peut être rentable sous réserve de trouver quelqu’un pour payer, non? » En effet ! Malheureusement personne n’a l’air décidé à payer son électricité plus cher… Il n’y a qu’à voir le gouvernement, qui comme tous les précédents, augmente le tarif réglementé juste assez pour suivre l’inflation.
Je pointe quelques erreurs dans votre simulation par ailleurs bien faite : La principale : « Biomasse+PV = 3.5Gw en 2020 » 3.5GW est quasiment la puissance PV installée fin 2011 ! Il est incongru de mélanger ces deux filières. D’ailleurs le PV n’est pas comparable à quelque autre filière (exceptées les fuel cells maybe) du fait de sa simplicité d’installation, absence de maintenance, de nuisances, éparpillement, indépendance aux matières premières et aux géants de l’énergie. La biomasse requiert des moyens lourds, installation longue, chère, beaucoup de maintenance et filière d’acheminement des combustibles… Par contre elle se stocke bien et a la même souplesse que les fossiles. D’où son potentiel de backup pour les autres énergies alors que le PV requiert un backup au delà de 30GW. En 2015-2016, deux évènements majeurs : arrivée des véhicules particuliers à hydrogène et parité réseau pour le PV. Après « l’effet Chili » que Chelya a très bien démontré, la parité réseau va mécaniquement provoquer une forte hausse des nouvelles installations non enregistrées à vocation d’ « effacer » de la consommation (effet négatif sur la demande). Parallèlement, l’adoption de l’hydrogène dans les mécaniques de transport et industrielles va commencer à transférer des TEP vers l’électricité. On peut estimer que le rendement sera assez mauvais car : Une fois que les mines auront validé les réservoirs hydrogène à 350 bar, il deviendra très tentant d’installer des « kits H2 » sur les machines à moteurs thermiques (chariot élévateur, bateaux, voitures, …) le potentiel de transfert du pétrole vers l’hydrogène est tel qu’on peut le qualifier d’infini au point de vue de la production électrique requise. Cet effet devrait plus que compenser l’effacement dû à la parité réseau du PV mais l’un comme l’autre vont croître sans que l’administration n’ait le moindre pouvoir ni d’influence, ni même de comptabilisation. Je ne pense pas qu’on puisse ignorer deux phénomènes aussi inéluctables que la matûrité du PV et l’arrivée de l’hydrogène transport car l’un et l’autre ont été conçus pour bouleverser le marché de l’énergie, et cela à grands frais comme vous le rappelez souvent (CSPE) En outre, nous savons tous que les centrales nukes recevront un gros chèque pour remise en état et prolongations aussi longtemps que cela sera raisonnablement possible, inutile d’évoquer les 50% qui n’étaient qu’une promesse de campagne, ça ne ma plait pas mais je suis bien obligé de faire avec. L’extinction de la filière electro nuke n’interviendra que lorsque les alternatives seront mures pour prendre la suite. La France n’ayant, au contraire de l’Allemagne, nullement l’intention d’accélérer cette matûrité qui viendra donc logiquement , de l’étranger. Enfin vient la question des pics de consommation que vous dimensionnez à 108 GW en 2020. A moins de jeter les bébés avec l’eau de leurs bains, les filières Smart-grid, Hydrogène, Batteries, hybridations, … s’attaquent spécifiquement à cette question. Aucune de ces filière n’est « légère » ou vouée à disparaitre… Il est probable qu’elles soit très avancées en 2020 à moins que les ingénieurs soient décimés par dieux sait quel virus transmis numériquement…. Toutes ces filières vont lisser la demande ne serait-ce que pour optimiser les trilliards d’euros de réseau. Personne n’a vraiment envie de doubler le réseau juste pour accroitre sa bande passante. L’investissement sera plutôt concentré dans le lissage de demande et donc la gestion du pic hivernal. Bonnes vacances aux enerzines
Pour Lionel. « @dan Je pointe quelques erreurs dans votre simulation par ailleurs bien faite : La principale : « Biomasse+PV = 3.5Gw en 2020″ » Merci pour le compliment, mais là, vous êtes en train de répondre au commentaire de bachoubouzouc de 17h10 hier ! On se reconcentre !