Même si le rapport Charpin sur le photovoltaïque de l’Inspection Générale des Finances, rendu public le 3 septembre dernier "a été fait sérieusement, avec une équipe qui a pris le temps d’écouter les différents acteurs, le diagnostic du réel s’avère quelque peu biaisé" estime Enerplan, l’association professionnelle de l’énergie solaires.
En conséquence, selon l’Association, sont tirées des conclusions hâtives pour étouffer/corseter le marché, alors même que la filière industrielle française du PV en est encore au milieu de sa phase d’investissement – création de 1000 emplois avec d’autres centaines à confirmer. Ainsi, les préconisations du rapport pourraient porter préjudice aux PMI/PME françaises sur l’ensemble de la chaîne de valeur (plus de 10 000 emplois impactés).
Enerplan rappelle qu’il faut 2 à 3 ans pour décider et construire une usine, et que le marché n’a véritablement démarré qu’il y a 2 à 3 ans seulement. L’Allemagne mène une politique continue de développement de son marché intérieur depuis plus de 15 ans. Une ténacité politique qui a généré une industrie solaire globale et compétitive. "Mais la France n’est pas l’Allemagne", tient-elle à préciser, aussi après 3 ans, il est proposé de mettre "la filière sous l’étouffoir".
Et de se poser des questions : "Est-ce un renoncement qui sera validé par le gouvernement ? Sera-t-il assumé devant l’opinion publique, que la France s’apprête à décrocher de la compétition mondiale pour faire émerger et structurer un secteur solaire national fort ?"
Comme pour l’APESI, Enerplan entend bien être partie prenante de la concertation automnale, sur l’actualisation de la stratégie nationale et sur l’évolution des tarifs (> 2011). D’après elle, il devient plus qu’urgent de lever les incertitudes sur les modalités du marché qui seront applicables dans quelques mois. "Un secteur émergent, prometteur et « fragilisé », principalement constitué de PME et de PMI, ne peut avancer à vue, sans stabilité des règles de régulation".
Enfin, Enerplan alerte le gouvernement et l’administration sur les risques économiques que courent le secteur industriel français et tous les installateurs QualiPV, qui adressent le secteur résidentiel. Et d’ajouter "une définition de l’intégré bâti élitiste et rigoriste telle que prévue pour janvier 2011, serait de fait une baisse du tarif résidentiel en trompe l’œil (de 58 à 37 c€/kWh) alors que le crédit d’impôt va être abaissé à 25%. De quoi déstructurer le secteur et perdre l’investissement des 3 dernières années, avec une régulation mal calibrée. Les exigences édictées par l’administration, pourraient d’ailleurs constituer une rupture d’égalité des français devant la loi d’achat de l’électricité solaire."
Le problème pour moi tient moins au tarif de rachat qu’a la politique de girouette qui change tous les 6 mois sans roadmap pour les investisseurs ou entreprises. Allez creer des emplois ou financer des projet en vous disant : ben tient : ptete que dans 6 mois ca va encore perdre 25% ou ptete 10%. bref ! messieurs les politiques, donnez une feuille de route clair et qui ne change pas avec le sens du vent du style « tiens y a des écolos a récuperer en voix electoral, je vais faire un grenelle puis tiens j’ai pris une pile aux dernieres elections avec europe ecologie, je vais donc favoriser Areva et Edf. Messieurs les politiques : 1/ l’ecologie devrait etre citoyenne et transpartis 2/ vous qui souhaitez soutenir l’économie, soyez clairs dans vos propose et mesures.
Pour nous, le principal danger de la filière PV n’est pas le niveau du tarif d’achat mais l’attitude de nombreux professionnels : des bâtiments construits sans permis en zone agricole, des générateurs en surimposition vendus comme intégrés (sans même remplacement de la couverture existante), des déclarations de travaux et des demandes de raccordement à ERDF sans signature de contrat (!), sans parler des nombreuses malfaçons « à la BSP ». Cette attitude « far-west » nuit à la crédibilité du secteur vis à vis des clients et des partenaires, investisseurs, banquiers et assureurs.
Bonjour à tous, pour la première fois je suis d’accord avec ENERPLAN concernant sa vue pessimiste pour 2011. mais je reprocherai à ENERPLAN de ne pas avoir défendu la profession quand elle participe aux débats du grenelle. Pour ma part, l’analyse est simple: le nouvelles mesures ont été calculée pour privilégier photowatt et Arcelor au détriment des PME PMI qui posent d’autres marques de modules. la première critique à faire à nos décideurs, c’est la définition d’intégration dans le PLAN de la toiture, c’est à dire dans 5mm si c’est des ardoises et dans 150mm si c’est des tuiles canal ! 2 poids et 2 mesures pour le même système qui serait agréé dans le sud france et interdit à Lyon ou Nantes ! et enfin le gros problème c’est l’engorgement des dossiers au CSTB, il y a 800 demandes d’agrément en souffrance, et les délais de traitement sont de 8 mois ! bravo comme ça, et à cette vitesse nous aurons la liste du matériel agréé peut être en 2012 ? jsute au moment des élections ! l’autre problème français! c’est le refus des assurances de nous délivrer une décennale si les panneaux sont Asiatiques, d’accord pour le protectionnisme, mais alors les usines françaises elles sont OU ? et elles produisent quelle part de marché dans le monde ? 0.001% ou moins ? au fait quelle est l’origine des cellules ? silpro à coulé ! en conclusions: notre société qui vendait des kit 3kw ne sait plus ou acheter du matériel à poser en 2011. pas mal, alors on fait quoi ? on depose le bilan ? merci le CEIAB qui n’a toujours pas publié sa liste de matériel agréé C Sailliard gérant IECE Import (www.importsolaire)
La première stupidité a été l’intégration, pas de filière existante et un cahier des charges à plusieurs lectures. Les modules chinois dans ce métier, cela m’énerve alors qu’ il y a du bon japonais, allemand et même français. Malgrés la qualité et la traçabilité de certains produits chinois, vous allez voir le retour de bâton dans les 5 prochaines années avec tous ces modules certifiés à la NL (cf catastrophe Erika), aux cellules plus que douteuses et au tedlar et à l’EVA de classe B ou C qui cloquent, font des bulles ou non pas le rendement annoncé. Désolé mais il faut le dire et savoir balayer devant sa porte. >Je disais dès 2006 que les acteurs historiques de l’NRJ (total, areva, edf..) trouveraient le moyen de reprendre la main sur le secteur des ENR et sa nouvelle rente énergétique. Ci-presque fait. >Merci encore une fois à nos dirigeants pour leur vision à long terme, pour leur volonté réelle de développer ce tissu de PME dont la France a réellement besoin ainsi que pour les milliers d’emplois que cela nous permet de créer et de sauvegarder. >Boorlo démission !
Malheureusement nos politiques et décideurs conduisent en regardant dans le rétroviseur et en croyant être grand stratége à répéter les décisions politiques de l’énergie appartenant au passé. Il en est ainsi du nucléaire mais aussi de la préférence donnée aux grands groupes AREVA à priori supporté par le contribuable Français de façon plus ou moins directe et Arcelor qui n’a plus grand chose de Français. Les stratégies mises en oeuvre n’ont pour objet que de privilégier les majors énergétiques EDF, GDF suez .. qui n’ont qu’une approche marchande et ne se préoccupe guère de la réelle maitrise technique issue non du « management des programmes » mais du verouillage des technologies clés qui imposeront quelquesoit les accords et intentions politiques de s’adresser à celui qui les maitrisent. La lecture de des publications spécialisées est sans ambiguité et place en leader des pays comme l’Allemagne, mais aussi le Japon, la Suede et les états unis, sans parler de la chine qui a bien compris les enjeux et à n’en point douter deviendra dans les années à venir un acteur clé dans la maitrise des technologies. Le plus de la France est la créativité de ses ingénieurs et chercheurs encore faut il que l’état et les pouvoirs publiques mettent en place une véritable politique de l’énergie renouvelable avec budgets conséquents et non un replatrage de slogan en rebaptisant Le CEA et transformant le A de Atomique en Alternatif.
Oui … l’écologie devrait être citoyenne et transparti. Pour qu’elle devienne vraiment citoyenne … faudrait déjà préalablement bien plus de démocratie et de déconcentration politique des pouvoirs … problème récurent en France dans plein de domaines. Et transparti l’écologie est entrain de le devenir, comme le sont le social, l’économique ou le culturel, bien sûr avec des projets politiques différents en ces matières d’un parti à l’autre … Mais si elle est entrain de devenir transparti, pour la majorité des partis ça reste une écologie subie après de longues années de dénigrement de la chose. L’écologie choisie et de conviction n’y est encore que peu présente … Et vu les grands défis qui nous attendent et le retard accumulé … les compétences techniques potentielles, le capital, et encore moins la com green-washing ne peuvent suffire … c’est aussi et surtout de plus d’écologie de conviction (et aguerrie de longue date) qu’il faut.
Voir à long terme Ce gouvernement préfère privilégier les nantis (bouclier fiscal) au détriment de l’avenir de la population de ce pays, mais l’égoïsme de la majorité des français explique hélas cette façon d’être et de faire… Alors certe l’électricité renouvelable à un coût, qui heureusement baisse d’années en années, mais le réchauffement climatique aura lui un coût beaucoup plus élevé humainement, écologiquement et économiquement. C’est dommage de toujours penser financièrement et à court terme, ce n’est pas comme cela que l’on préservera la planète et ses habitants !