La ville de Senlis a annoncé hier le lancement d’un ambitieux projet d’aménagement territorial basé sur la création du premier centre européen de biomimétisme**, une discipline qui a vu le jour aux Etats-Unis il y a une dizaine d’années.
S’inscrivant dans une démarche de Développement Durable, le biomimétisme consiste à développer des applications innovantes à partir de l’étude et de la compréhension des mécanismes des systèmes biologiques.
Ce projet d’envergure situé sur le site de l’ancienne caserne militaire Ordener de Senlis, regroupera d’ici 2014, un campus adossé à une technopole. Cette infrastructure unique en France et en Europe, devrait représenter un véritable vecteur de croissance et d’emplois pour la ville, son bassin urbain et l’ensemble de la région Picarde.
« Cette discipline connaît actuellement une dynamique très forte en lien avec les besoins des marchés. Elle représente une véritable opportunité de développement pour la ville de Senlis et l’ensemble de la région Picarde. Ce projet s’intègre dans une stratégie d’aménagement et de redynamisation pérenne de territoire suite à la fermeture de la caserne Ordener en 2009. Nous souhaitons créer avec ce centre de compétences dédié au biomimétisme, une filière de formation, industrielle et scientifique de référence et de dimension internationale qui soit source de croissance et d’emplois » a indiqué Madame Pascale Loiseleur Maire de Senlis.
D’ici 2014, le site dédié au biomimetisme d’une superficie de 10 hectares, réunira, un campus, des institutions de recherche et de formation supérieure, des start-up innovantes opérant dans le biomimétisme, des TPE, des PME mais également des grands groupes industriels.
Le site disposera également de toutes les infrastructures d’accueils avec à la mise à disposition pour l’ensemble des intervenants, de bureaux, de laboratoires de recherche, d’un lieu de restauration collective, de logements pour étudiants, ainsi que des d’espaces de formation, situés à quelques centaines de mètres du centre historique sauvegardé de la cité capétienne
« Ce projet d’aménagement se positionne en forte complémentarité avec les pôles de compétitivités existants et les dynamiques économiques de la région. L’objectif de ce centre de compétences dédié au biomimetisme vise à développer et à mutualiser les échanges et les espaces de collaboration entre l’ensemble des acteurs publics et privés, autour de projets collaboratifs innovants générateurs de croissance » a commenté Francis Pruche, chercheur et conseiller municipal de Senlis délégué à la reconversion du quartier Ordener.
Le centre européen de biomimétisme disposera d’un pôle d’enseignement universitaire, d’un pôle de formation, de laboratoires mutualisés pour les entreprises en phase de recherche et de développement, d’un centre d’activité ou « bio business center » intégrant un centre de télétravail pour les entreprises, un centre de conférence et d’exposition.
L’investissement nécessaire au développement de ce projet est estimé à 12 millions d’euros pour la première tranche (mise aux normes des logements étudiants et du business center).
L’Etat, via le Plan Local de Redynamisation signé le 13 juillet 2012, participera au financement de ce projet à hauteur de 1,5 millions d’euros.
** Le biomimétisme s’inscrit dans une démarche d’innovation durable. Cette discipline définie au début des années 1990 par la biologiste américaine Janine M. Benyus consiste à transférer et à adapter les principes et les stratégies élaborés par les organismes vivants et les écosystèmes pour produire des biens et des solutions techniques innovantes et durables. Différentes applications sont directement ou indirectement issues de cette discipline : le « velcro » a été développé à partir des études réalisées sur fruit de la bardane, les termitières ont influencé la conception de certains types d’Eco habitat, les combinaisons de natation s’inspirent de l’épiderme du requin Mako….
Enerzine a déjà publié des articles sur le sujet :
Qu’est-ce que le biomimétisme peut apporter aux énergies renouvelables ?
bravo on transforme toutes les casernes en pôles universitaires. on fait d’une pierre 2 coups. logement étudiant à moindre coûts et quasi immédiat. plus d’ingénieurs formés. et une meilleure R&D.