La Commission européenne a adopté mercredi un livre vert qui forme la base d’une consultation publique sur le contenu du processus d’élaboration d’un cadre pour 2030 dans le domaine du changement climatique et de l’énergie.
"Nous devons définir le cadre de notre action dans le domaine du climat et de l’énergie à l’horizon 2030 le plus rapidement possible, afin de prévoir des investissements appropriés qui nous assureront une croissance durable, des prix de l’énergie abordables et compétitifs et une plus grande sécurité énergétique. Ce nouveau cadre devra tenir compte des conséquences de la crise économique, tout en restant suffisamment ambitieux pour ne pas compromettre l’indispensable objectif à long terme d’une réduction de 80 à 95 % des émissions d’ici à 2050" a déclaré M. Oettinger, membre de la Commission chargé de l’énergie.
La consultation est ouverte jusqu’au 2 juillet. La Commission prévoit de proposer d’ici la fin de l’année, sur la base des avis exprimés par les États membres, les institutions de l’UE et les parties prenantes, le cadre de l’UE pour les politiques dans le domaine du climat et de l’énergie à l’horizon 2030.
Le livre vert soulève une série de questions :
– Quels devraient être le type, la nature et le niveau des objectifs climatiques et énergétiques fixés pour 2030?
– Comment assurer la cohérence entre les différents instruments?
– Comment le système énergétique peut-il au mieux contribuer à la compétitivité de l’UE?
– Comment tenir compte des différences dans la capacité d’action des États membres?
"La dépendance de l’Europe à l’égard des combustibles fossiles étrangers s’accroît chaque année. Il en résulte des factures énergétiques en hausse pour les Européens. Ce n’est pas souhaitable. Ce n’est évidemment pas souhaitable pour le climat , mais cela ne l’est pas davantage pour notre économie et notre compétitivité. C’est pourquoi nous avons jugé que l’Europe a besoin d’une société à faible intensité de carbone d’ici 2050. Nous avons des objectifs pour 2020, mais pour la plupart des investisseurs, 2020, c’est presque du court terme. Il est temps de définir les objectifs pour 2030. Plus ces objectifs seront rapidement fixés, plus les entreprises et les investisseurs pourront se fonder sur un horizon fiable, et plus ces objectifs seront ambitieux, mieux cela vaudra pour le climat" a indiqué pour sa part Mme Hedegaard, membre de la Commission chargée de l’action pour le climat.
L’objectif selon la comission européenne, est de fournir aux investisseurs un horizon fiable, ce qui devrait stimuler l’innovation et la demande de technologies à faible intensité de carbone.
Le livre vert recense également les obstacles qui ont empêché le développement du captage et de stockage du carbone (CSC) au rythme prévu en 2007. Notamment, les prix au sein du système d’échange de quotas d’émission étant bien inférieurs aux prévisions, rien ne justifie l’investissement dans le CSC aux yeux des opérateurs économiques. Il examine aussi les différentes options pour promouvoir une démonstration en temps utile et un déploiement rapide du CSC, et appelle à des contributions sur le rôle du CSC en Europe. Les réponses à la consultation seront prises en considération dans les travaux de la Commission en vue de l’établissement du cadre à l’horizon 2030.
Le rapport sur les progrès accomplis dans le domaine des sources d’énergie renouvelables (SER) indique que le cadre actuel d’objectifs juridiquement contraignants a entraîné une forte croissance du secteur des énergies renouvelables jusqu’en 2010 où la part des SER était de 12,7 % dans l’UE. Pour continuer dans cette voie et atteindre les objectifs de 2020, le livre vert indique qu’il faudra intensifier les efforts, en particulier afin de fiabiliser l’horizon des investisseurs, de réduire la charge administrative et d’améliorer la clarté de la planification.
la logique serait de proposer un nouveau paquet climat énergie 3 X 30 pour 2030 à suivre
en EnR pour que ça soit réalisable. La Nature prime le baratin. Hors des pays particuliers – qui pèsent peu numériquement, comme Norvège, Suède et Autriche – dotés de ressources EnR anciennes telles que hydraulique et bois (au passage des EnR stockables EnRS), personne ne pourra rêver d’atteindre la moyenne de 25% de fourniture en EnRS car c’est la nature qui décide, par les sites possibles et l’activité biomasse quand même soumise au climat local. Etant donné que nul réseau ne pourra décemment absorber davantage en EnR variables que 7% de l’énergie annuelle consommée, il faudra se rendre compte que PV et éolien ne resteront que des sources non pas auxiliaires mais marginales et auto-limitées par leur variabilité. Alors il faudra se tourner vers les vraies EnRS qui ont le défaut majeur – pour les assoiffés de fric – de ne pas se prêter à des investissements massifs à 8% de rentabilité garantie 20ans….! Seule le trafic de drogue permet d’atteindre de telles rentabilités….