Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie et Christian Estrosi, ministre chargé de l’Industrie, ont signé mardi, une charte avec douze collectivités territoriales « pilotes » et les constructeurs automobiles PSA et Renault, pour s’engager sur le déploiement, dès 2010, d’infrastructures de recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables accessibles au public.
Le développement des véhicules décarbonés devrait générer en France une activité économique de 15 milliards d’euros à horizon 2030 et contribuer au maintien de l’emploi dans la filière automobile. En outre cela permettra une réduction des importations de pétrole d’environ 4 Mtep et une réduction des émissions de CO2 d’environ 17,5 Millions de tonnes à horizon 2020, ce qui représente une réduction de 3% de nos émissions de C02 par rapport à 2007 (soit le quart de l’engagement de la France en termes de réduction d’émissions de C02 par les secteurs non soumis aux quotas de CO2).
La création du bonus/malus automobile a eu un effet majeur sur les comportements d’achat de véhicules (+70% pour les véhicules bénéficiant du bonus en 18 mois, réduction d’1 gramme par mois des émissions moyennes des véhicules vendus, contre 1 gramme par an auparavant), mettant en lumière l’attente très forte des Français pour des véhicules écologiques.
Aujourd’hui les constructeurs nationaux, comme leurs concurrents étrangers, prévoient le lancement des premiers véhicules électriques fin 2010, et des premiers véhicules hybrides rechargeables à partir de fin 2012.
RENAULT a annoncé 4 modèles de véhicules électriques, dont deux produites en France : le véhicule utilitaire électrique Kangoo produit à Maubeuge à partir de 2011, puis la Zoe produite à Flins à partir de 2012. L’industrialisation de la Zoe a bénéficié d’un prêt vert de 100 millions d’euros par l’Etat en février 2010. La berline Fluence sera commercialisée au premier semestre 2011.
PSA commercialisera fin 2010 un petit véhicule électrique Peugeot-ION, développé avec le japonais Mitsubishi, puis un autre sous la marque Citroën, et un utilitaire léger développé en partenariat avec Venturi. Peugeot prévoit le lancement d’un véhicule hybride rechargeable produite en France dès 2012.
La commercialisation de la MIA, produite en France par HEULIEZ, est également prévue en 2010.
Enfin, le groupe BOLLORE a annoncé la commercialisation en 2010 de la « BLUE CAR », utilisant une technologie française de batteries au Lithium Métal Polymère et une production en France.
Des utilitaires et véhicules lourds sont également prévus, notamment chez PVI, RENAULT TRUCKS et GRUAU.
Dans le domaine des plus petits véhicules à deux, trois ou quatre roues, de nombreux autres véhicules sont en préparation, chez LIGIER, AIXAM, LUMENEO…
Le groupe DAIMLER annonce une smart électrique fin 2010 également produite en France, et le groupe BMW a choisi la France pour une nouvelle expérimentation de sa voiture Mini électrique
Au niveau mondial, les derniers salons automobiles confirment que tous les grands constructeurs vont commercialiser dans les prochaines années des véhicules électriques. En Europe, c’est plus de 35 modèles qui seraient disponibles en 2012.
Début avril 20 entités ont signé une convention de constitution d’un groupement de commandes pour une quantité estimée à 50 000 véhicules électriques : ADP, Air France, Areva, Bouygues, EDF, ERDF, Eiffage, France Telecom, GDF Suez, Suez Environnement, GRT Gaz, GrDF, La Poste, RATP, SAUR, SNCF, SPIE, UGAP, Vinci et Véolia.
La procédure d’appel d’offres sera lancée le 23 avril par un dialogue compétitif avec les constructeurs, pour faire émerger les meilleures propositions.
Le niveau de commandes pourrait s’élever à plus de 100 000 unités en tenant compte des demandes provenant d’autres acteurs de nombreux secteurs d’activités.
A cette occasion les ministres ont confirmé le super-bonus de 5000 euros pour l’achat de véhicules jusqu’en 2012. Le dispositif prévoit une aide de 5000 euros à toute personne qui fait l’acquisition d’un véhicule dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 60 g/km.
Pour les consommateurs, c’est la garantie que les véhicules électriques seront au même prix que les véhicules traditionnels.
A noter que les hybrides, dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 135 g/CO2/km peuvent bénéficier d’un bonus de 2000 euros, comme les véhicules au GPL ou au gaz naturel de ville.
La diffusion massive et rapide de véhicules décarbonés, qui arriveront sur le marché dans moins de 9 mois, nécessite le déploiement sur le terrain, d’infrastructures publiques de recharge. Le projet de loi Grenelle 2, qui sera examiné par l’Assemblée Nationale le 4 mai prochain, prévoit de confier cette compétence aux communes ainsi qu’à leurs groupements.
En attendant, la Charte signée le 13 avril permet d’anticiper ces évolutions :
L’État s’engage à formuler des recommandations opérationnelles pour le déploiement des infrastructures publiques de recharge, qui seront regroupées au sein d’un livre vert publié en octobre 2010. Il précisera également les modalités de financement prévues dans le cadre du Grand Emprunt pour aider les collectivités.
Les collectivités territoriales « pilotes » s’engagent à mettre en œuvre dès l’année 2010 le déploiement d’infrastructures de recharges publiques. Les collectivités sont : Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, Pays d’Aix-en-Provence, Orléans, Paris, Rouen, Strasbourg, le Havre et le Grand Nancy.
Les constructeurs automobiles Renault et PSA s’engagent à être en mesure de commercialiser 60 000 véhicules électriques en France en 2011-2012, en ciblant notamment les agglomérations qui développent un réseau d’infrastructures de recharge suffisant.
(1) L’aide accordée ne peut pas excéder 20 % du coût d’acquisition toutes taxes comprises du véhicule augmenté du coût des batteries si celles-ci sont prises en location
OK qqs très bon plans annoncés mais qqs fois encore trop vague quant au timing. Va falloir se bouger les fesses en particulier pour la définition concrète en NF et Européennes des standards praticables pour les bornes de recharges rapides en DC (sur routes, parkings & autoroutes) et bornes de recharges lentes en AC (aux domiciles et aux bureaux). Pour commencer, on s’est fait dammer le pion par le standard nippon CHAdeMO, là de facto avec les constructeurs nippons, à défaut que l’Europe ait sû définir un standard européen d’entrée de jeu et à temps…vous avez dit: »retard à l’allumage? ». Encore un de ces cas à méditer, vite pour agir ASAP après ! Certains produits pourraient être diffusés largement plus vite ! Ainsi, la Berlingo-Venturi est dispo depuis avril 10 pour les facteurs, pourquoi pas pour Mr ToutleMonde? La Prius rechargeable -donc avec une autonomie élec. moins ridicule que les 1.8 kms de base- est testée avec EDF depuis le Salon Auto 2008, mais tj pas dispo largement, si ce n’est sur qq îlots-ville comme Strasbourg, timidement, trop timidement. Idem pour la Bluecar de Boloré, présentée au salon 2008 et tardant à être dispo, sur 2010 certes mais date vague, alors que Bolloré a 2 usines de batteries Li-Ion….so what?? Pour ceux qui pleurent qu’il faudra beaucoup plus de centrales de prod. élec., Nuc ou autres, vu la vitesse d’introduction de la voiture élec., on aura les MWh nouveaux qu’il faudra à temps….Mais rien n’empêche de booster un peu plus fort et plus vite les voitures hybrides, quitte à élargir qq peu le concept de la Volt de GM: moteur thermique QUE pour faire tourner l’alternateur et produire l’électricité utilisée pour la motricité ! Pourquoi d’autres constructeurs petits ou grands n’ont pas adopté cette techno qui semble pourtant optimale pour limiter la pollution GES du moteur thermique pouvant tourner à régime stabilisé…. GOYA !! A+ Salutations Guydegif(91)
On veut des voitures avec 100 KM d’autonomie et un petit moteur d’appoint pour nous tirer d’affaire losque l’on n’a pas envie de courrir la campagne pour une prise de courant. Soit un petit moteur à traction directe soit un moteur haute performance( 20 kw suffisent) pour recharger la batterie ou alimenter directement les moteurs électriques. Bref une volt optimisée à un coût acceptable. Et si les constructeurs étaient malins ils créeraient des véhicules modulables pouvant être équipés aussi bien en électrique qu’en mode classique. Avec une structure de base communes aux deux modes , sans avoir à faire une chaine de production entièrement spécifique au mode électrique (c’est ce qu’a fait smart qui a prévu dés le départ la possibilité d’électrifier son modèle)
est un âne, avait coutume de dire mon maître d’école. Comme souvent dans la vraie vie, « la » solution émergera de la combinaison de plusieurs approches : en premier la modération de consommation, moins de déplacements en autos ou que des déplacements à 2 ou + par véhicule et/ou transports en commun, surtout en ville et en péri urbain. Dans les solutions techniques, « on » peut penser que à la fois un réseau de bornes de recharge (en ville et péri urbain, plus stations autoroutes), et/ou un « réseau » de station-service échange rapide de packs batteries seront fort utiles. Bien sûr des formules qu »on » appellera hybrides, que ce soit l’actuel en rechargeable,l’électrique avec prolongateur, voire le stop and start généralisé. Mais « on » oubliera pas l’optimisation encore plus poussée des moteurs, accessoires, poids, aérodynamique permettant des voitures à efficacité énergétique remarquable : voir déjà les derniers modèles BMW ou VW… surtout hors ville et surtout avec occupation « familiale » (au – 4 personnes. Une 320 d « quelque chose efficiency » à 4 sur un parcours d’autoroute à 130 km/h consomme moins de carburant par personne qu’un TGV (en équivalent litres de pétrole) …avec un temps de parcours légèrement supérieur…et moins dé déchets radioactifs à longue vie et de risque de prolifération Al Qaidienne.
et « on » attend avec impatience les « bio » carburants 3G, qui n’entreront réellement pas en concurrence avec l’alimentaire, maitriseront leurs impacts sur l’environnement et seront compétitifs en prix. Seront-ce des à base d’algues, de bactéries, ou issus du traitement des ordures ménagères (ou un peu des trois ou d’autres) ? Point ne sais, mais confiance j’ai (mais patience n’ai point)
@Pastille verte: Si je vous comprends bien, en prenant le TGV je contribue à la prolifération d’Al Qaida! Rien de moins! J’ignorais qu’avec ma carte Fréquence j’avais un tel pouvoir de déstabilisation de l’Occident impie et décadent. Je suis assez flatté. Et je suppose que quand j’achète mon pétrole Saoudien Wahabite à la pompe, pour ma bagnole, je lui donne le coup de grâce, à l’Occident? (par lapidation, comme pour les femmes adultères, ou violées)
La vague arrive. La France est un des rares pays à disposer à la fois d’une production électrique très fortement décarbonée et d’un excédent de production électrique chronique dépassant pour longtemps les besoins d’un parc de véhicules électriques et hybrides. 100 000 véhicules électriques sur nos routes c’est en pratique quasiment équivalent à un retrait de 100 000 véhicules à moteurs thermiques , un bon moyen de diminuer nos importations de pétrole et la pollution urbaine. Chez nous, le gain vaut 36 fois la mise et il faut être volontariste autant que ceux qui n’ont pas de tels atouts et vont l’être autant (sinon plus) que nous (l’article récent sur la démarche irlandaise par ex). 35 modèles disponibles en 2012 en europe dit l’article. Je ne doute pas qu’il y en aura pour tous les goûts et que la coprésence chez beaucoup de deux véhicules (dont un à moteur thermique) peut favoriser le passage direct au « pur électrique » dans un délai assez court. Beaucoup aussi avec l’âge optent pour les transports en commun dès que la distance dépasse les 50/100 km. Il y a manifestement de nombreux clients potentiels pour de petites voitures électriques en dépit de leur autonomie limitée au départ. Quand on pense que les « EV1 » de GM furent passés au broyeur et retirés aux détenteurs qui souhaitaient les acheter pour les conserver. Quelle claque de l’histoire.
référence un peu ancienne : voir tableau récpitulatif sur TGV Paris Toulouse via Bordeaux estimé à 2,22litres au siège pour 100 km j’avais pour ma part en tête des chiffres plus flatteurs pour le TGV, lus dans une étude d’Air France plutôt vers 1,8 litres par passager. Or une Diesel moderne arrive à consommer – de 7 litres aux 100 sur autoroute sans dépasser les limitations de vitesse en transportant 4 adulmtes confortablement Le carré de la vitesse ça existe aussi pour les trains !
c’est pas moi, m’sieur, c’est le Pdt Obama qui a décrété Oussama Ben laden comme la plus grande menace de terrorisme (y c nucléaire) Entre le wahabite et le Ben lLden une seule solution : pedibus cum jambis
La vraie et la plus importante question est de savoir d’où proviendra l’énergie nécessaire à la recharge de ces véhicules électriques. Il me semble que chez-vous elle proviendra soit du nucléaire, soit des combustibles fossiles. Alors, vous n’aurez fait qu’un petit détournement…rien n’aura vraiment changé. Le risque nucléaire est toujours le même et les combustibles fossiles toujours aussi producteurs de GES.
Inutile de prévoir une grosse infrastructure , il n’est besoin que d’un hybride . Electrique pour 95% des petits déplacement mixte pour les 5% restants. Pour le reste « on » n’énonce que des lieux communs milles fois débattus. M C
Le lien que vous indiquez fait clairement référence à des équivalents pétrole, donnés en litre, mais au font pas différent de la Tep. C’est une énergie d’unité primaire. Ce N’est PAS la mesure des émissions de CO2. 1 Tep=42 GJ quelle que soit l’énergie primaire. Exemple : une centrale nucléaire de 950 MW, disponibilité de 82% produit bien par an 1,75 MTep (si je ne me suis pas gourré), pour 0 teqCO2 ! Effectivement, un TGV consomme 4 fois plus d’énergie primaire qu’un TER diesel qui roule deux fois moins vite. Mais il n’émet pas quatre fois plus de CO2 ! Par passager et km parcouru, les émissions sont plutôt d’après JM Jancovici qui passe son temps à faire des bilans carbone : – 3 geqC pour le TGV (en France) – 23 geqC pour un train anglais – 25 geqC pour un bus – 60 geqC pour une voiture sur route. On retrouve à peu près vos 7L/100 km pour une personne par voiture, en divisant par 4, on est à 12 geqC par personne/km soit toujours 4 fois plus que le train !
Ce qui consomme le moins d’énergie c’est…..le vélo, couché de préférence. Sans rire il faudrait associer dans les hybrides, les moteurs Stirling (meilleur rendement) et le moteur électrique les batteries étant rechargées soit par le secteur soit par le Stirling s’il n’y a pas de bornes. Par ailleurs je me demande ce que deviens le véhicule à air comprimé développé par Guy Nègre. Il faut dire qu’il semble que les grands groupes aient « oubliés » cette possibilité. Pas de batteries couteuses à recycler, recharge rapide. Il ne doit pas y avoir assez d’argent à gagner……
Non, justement, on est à un tournant où ne va pas pouvoir dire a priori que c’est du nucléaire, du fossile ou du renouvelables…Ce sera à coup sûr de l’électricité… De temps en temps ncléaire, de temps en temps fossile, de temps en temps renouvelable; ce qui est sûr, c’est que ça va se substituer à du gazoleou de l’essence pur jus.. Et très franchement, je suis sûr , parce que les incitations necessaires seront mise en oeuvre, et les investissemntes necessaires également, qu’au bout du compte tout le monde s’y retrouvera, et que ce seront effectivement les renouvelabables et le nucléaire qui seront les chargeurs de nos futures voitures.Pa (ou très peu) le fossile…
Pour Denlaf : Vous n’avez pas votre pareil pour regarder ce qui se passe chez nous en France, mais vous avez de mauvaises lunettes. En France, l’électricité est d’abord nucléaire, mais ensuite EnR Hydraulique puis thermique. En plus, pour le thermique, seuls 34,7 TWh sur 53,2 TWh produits ont été injectés sur le réseau de distribution en 2008 contre 61,6 TWh d’hydraulique : Donc si on recharge les véhicules électriques à partir du réseau, l’électricité sera à 93,3 % décarbonée ! De toute façon, en prenant la totalité des émissions de CO2 des 15 centrales thermiques EDF et des 4 de la SNET, il n’y a que 24 millions de tonnes de CO2 disponibles par an et pas plus… et ça baisse d’année en année. Regardez donc si vous faites mieux au Canada avec votre hyper production hydraulique et revenez nous en parler :
rendre le parking en ville gratuit c’est déjà le cas à Paris, parking ET recharge gratuit pour les VE et pourtant quasiment personne n’utilise
il était bien évoqué des équivalents litres /100km. Côté carbone, vous avez évidemment raison… en France. Au niveau européen (France comprise), le mix de production d’électricité aboutit(rait) à des émissions de CO2 comparables voiture/TGV, mais toujours avec une vitesse supérieure du train. @michel : je vous rassure « on » vous aime beaucoup et « on » apprécie vos connaissances étendues dans de nombreux domaines scientifiques (et « on » est sincère, et « on est jaloux)