La ministre de l’Écologie et le ministre chargé de l’Énergie** ont reçu jeudi le rapport d’étape de la mission conjointe du Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) afin d’éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huiles de schiste).
Le gouvernement a pris acte de ce rapport d’étape.
Le Premier ministre a déjà entériné certaines de ses recommandations en annonçant le soutien du gouvernement aux propositions de loi déposées par les Parlementaires. Il a également demandé à la mission CGIET-CGEDD de prolonger ses travaux afin que la recherche scientifique sur les possibilités d’exploiter demain ces gisements potentiels soit conduite jusqu’à son terme.
La mission avait reçu le mandat d’étudier en priorité :
- le potentiel de développement des hydrocarbures de roche-mère ainsi que les opportunités économiques et les enjeux géopolitiques associés ;
- les techniques d’exploitation : leur efficacité, leur maîtrise par l’industrie française, leurs impacts, leur coût et leurs perspectives d’évolution ;
- les enjeux sociétaux et environnementaux pouvant avoir une incidence sur le développement d’une exploitation des hydrocarbures de roche-mère en France ;
- le cadre légal, fiscal et réglementaire applicable, ainsi que l’organisation et les moyens de l’administration en charge du dossier.
SYNTHESE DU RAPPORT PROVISOIRE :
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MAJ :
22/04 – 10h30 : Suite à la publication du rapport, Craig McKenzie, le PDG de la compagnie américaine Toréador, a exprimé sa réaction :
"Toréador se félicite du rapport intermédiaire établi par le CGIET et le CGEDD concernant les activités d’hydrocarbures non conventionnelles en France. Comme le mentionne le rapport, nous nous félicitons de l’intention de permettre une réglementation et une surveillance de l’exploration non conventionnelle."
Et d’ajouter : "En tant qu’opérateur de longue date, établi en France, nous allons continuer à interagir avec le gouvernement et les régions locales dans lesquelles nous opérons et nous attendons avec impatience l’occasion de jouer un rôle dans les réalisations économiques et sociaux que l’exploration pétrolière dans le Bassin parisien apporterait à la France. "
** Nathalie Kosciusko-morizet et Eric Besson
Les propositions formulées dans ce rapport apparaissent beaucoup plus sages et réalistes que les positions prises à la hâte et pour des raisons électorales par les partis politiques de tous bord.
Les pétroliers ont bien magouillés avec les responsables de ce rapport. On nous explique qu’il faut faire des essais avec beaucoup de précautions et de contrôle, que c’est indispensable pour notre avenir etc… c’est que du pipeau ! Le but c’est d’extraire ! faire du pognon ! et tout de suite ! Pour les septiques sur les conséquences de gaz de schiste. Et comme le précise un autre article sur enerzine, avec qu’elle eau va t’on extraire ces gaz ?
Comme Teredral, je trouve ces premiers éléments encourageants car ils insistent sur la nécessité d’encadrer strictement toute activité sur les hydrocarbures de roche-mère tout en présentant les conditions préalables à toute activité, exploration incluse, sans laquelle on ne sait pas vraiment de quoi on parle. Pourtant, ce rapport ne s’est pas contenté de quelques améliorations (ça aurait senti l’arnaque dans un sens et dans l’autre!). Il propose de bonnes pistes qui ont eu du succès ailleurs. Par exemple: + Création d’un comité scientifique national – dont il faudra impérativement assurer l’indépendance et la transparence. Peut-être aussi exiger que les plans soumis à son examen soient rejetés s’ils recevaient un avis défavorable par rapport à des critères environnementaux notamment. + Programme de recherche européen – qui permettra de développer de nouvelles techniques de stimulation et d’harmoniser les pratiques. + Consultations publiques avant même les activités d’exploration. + Restrictions et contrôle des additifs utilisés pour la fracturation hydraulique. + Prise en compte de la spécificité géologique française, notamment des karsts du sud et des implications hydrogéologiques. + Prise en compte de l’impact visuel et de l’utilisation des terres – qui devrait donner aux collectivités locales la possibilité d’influencer les plans. + Modification de la fiscalité Un doute sur les échéances cependant: la période de « deux ou trois ans » semblerait inclure des forages d’exploration et les études qui suivraient pour aider à « prendre des décisions rationnelles ». Ça me paraît très rapide. Trois à cinq me semble plus raisonnable dans le contexte tel que je le conçois puisqu’il faudrait que les plans d’exploration se soumettent au nouveau système. Difficile de mettre ces propositions et de les appliquer de façon rigoureuses, avec la participation active des différentes parties, sans un délai plus long. Voyons maintenant ce que deviendra le rapport final et comment ses propositions se concrétiseront. En attendant, il me semblerait utile de contribuer à cet effort. Comment? J’en parle dans une autre contribution.
Je crois qu’il vaut toujours mieux chercher à savoir en étudiant ,que de vouloir ignorer .Nous ne sommes plus au Moyen Age .
C’est dingue, non? Il y a à peine quelques mois des autorisations d’exploration étaient données tout azimut sous la pression des lobbyistes ELF/Total. Une lévée de bouclier plus tard, Besson nous annonce qu’il n’est pas question d’autoriser l’exploration/exploitation des gaz de schistes en l’état actuel. Mais il en y a toujours qui continuent et semble ne pas comprendre la différence entre un militantisme de base et la prise de conscience de risques réels et sérieux. C’est ça le moyen âge, la désinformation, la manipulation, l’absence d’éducation et le mépris. L’absence de sens critique pousse à la régression.
« Ces ressources sont-elles économiquement exploitables ? En l’absence de tests de rendement réalisés dans le cadre de l’exploration, aucune réponse définitive ne peut être apportée à cette question. » Pour les naifs qui pensent que nous allons nous limiter à la recherche de nouvelles technologies plus propres blabla…. Le but de cette nouvelle manipulation et de faire accepter à la population l’idée qu’il faut chercher pour voir ,c’est à dire forer ! Dans le cadre de l’exploration , un puit peut être fracturé plusieurs fois (avec les techniques actuels vu qu’ils en existent pas d’autres) et ça sur sur une durée pouvant atteindre 15 ans ! exploration = exploitation Les gaz de schistes propre, le nucléaire propre, le pétrole propre etc… TOUT le monde en rêve (moi le premier ) mais c’est pas pour demain et encore moins pour après demain …
bon sens ? quel sens ? celui du profit ? de la fuite en avant pour utiliser du pétrole et toujours du pétrole? il est là le bon sens? et si on parle d’indépendance des instances de contrôle c’est la même chose dans quel sens vont-elles? pour donner des autorisations ou des avis sur tel ou tel activité , elles utilisent en général les études fournies par ceux-même qui demandent une autorisation. alors dites moi ou est l’indépendance? « Veritas liberabit » qui détient la vérité, qui va dans le bon sens, l’industrie et le pouvoir financier? ne pouvons nous pas laisser les personnes qui vivent sur ces sites librent de choisir de vivre sans qu’on viennent les dédomager par une poignée d’ euros afin de compenser la destruction de tout un environnement. à qui profite le crime ?
De qui se moque-t-on? Si on se réfère à l’article le rapport ne traite que des impacts environnementaux pouvant avoir une incidence sur le développement d’une exploitation des hydrocarbures. C’était vraiment ça le plus important?, Ce n’était pas les impacts environnementaux sur la nature, sur l’homme? Navrant… Est-ce la prudence qui va empecher ce qui s’est produit partout où le forage a été accepté? As-t-on des techniques différentes? La prudence est de ne pas forer.
99% est composé de l’eau et du sable les produits chimiques représente seulement 1% du liquide de fracturation, il y aurait moyen de remplacer par des alternatives à base végétale? ne vous faites pas manipuler par les lobbies internationaux du gaz
@benkebab : chercher à améliorer notre taux d’indépendance énergétique est effectivement une préoccupation louable, mais le gaz de schiste est-il en mesure de nous aider en cela ? N’y a-t-il pas d’autres façons de « conquérir » cette indépendance énergétique, en misant par exemple sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables ? C’est en tout cas l’idée défendue par l’association négaWatt, idée dont je m’inspire dans ce document qui donne quelques éclairages sur notre situation énergétique :