Dans ses propositions sur le pacte pour la compétitivité de l’industrie française, Louis Gallois préconise de mener des recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste et surtout de continuer à produire une énergie à faible coût.
Il indique tout d’abord que dans la plupart des scenarii de transition énergétique, la part du gaz augmente ou ne se réduit pas à moyen terme.
"Nous plaidons pour que la recherche sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste soit poursuivie" a-t-il indiqué. "La France pourrait d’ailleurs prendre l’initiative de proposer avec l’Allemagne à ses partenaires européens un programme sur ce sujet." Il prend comme exemple les États-Unis, où l’exploitation du gaz de schiste soutient "l’amorce de réindustrialisation". Le gaz y est désormais "2 fois et demi moins cher" qu’en Europe et permet de "réduire la pression sur sa balance commerciale de manière très significative."
Dès sa publication, le gouvernement français avait indiqué que cette piste serait exclue. François Hollande avait expliqué fermement lors de la Conférence environnementale qu’il excluait de délivrer durant son quinquennat, tout permis d’exploiter les gaz de schiste par fracturation hydraulique.
Autre thème évoqué : le faible coût de l’énergie qui reste un atout pour l’industrie française par rapport aux autres pays européens. Entendez par là, l’avantage de la France d’être fortement nucléarisée (avec ses 58 réacteurs) et donc de contribuer à produire une énergie plus abordable et décarbonnée. Pour Louis Gallois, ce faible coût fait partie "des éléments qui soutiennent la marge des entreprises et donc leur capacité à investir." Il fait ici une comparaison avec l’Allemagne qui d’après lui, "s’attache à maintenir le coût du Kilowatt-heure pour les « électro intensifs » à un niveau égal à celui de la France, alors que sa facture électrique globale est sensiblement plus élevée et s’accroît encore."
Alors que l’évaluation sur le coût global de démantèlement de la filière nucléaire prête périodiquement à polémique, le rapport élude pourtant cet aspect et ne retient que les points positifs : "L’évolution du parc nucléaire doit tenir compte de l’énorme capital investi et du fait qu’il est largement amorti, même si des travaux de maintenance importants sont prévus. Le coût du kilowatt-heure qu’il procure est un véritable avantage comparatif. La durée d’exploitation des centrales devrait relever en fait de l’appréciation de l’ASN sur leur état et sur les mesures prises pour retarder leur vieillissement."
Enfin, concernant le thème de la transition énergétique, Louis Gallois reste sensible aux "indispensables" économies d’énergie, ou encore à "l’amélioration des rendements énergétiques". Cependant, sur le développement des énergies renouvelables il semble plus prudent en indiquant que "ces énergies devront s’insérer dans le « mix énergétique » dans des conditions qui ne renchérissent pas le coût de l’énergie pour l’industrie."
J’ai failli être surpris par ce cher Gallois. Mais en tant que gros pénible complet, je ne peux m’empêcher de commenter le chiffre paru aujourd’hui : finalement le Japon double son estimation du cout de Fukushima à 100milliards d’euros. C’est pas cher le nucléaire tant que le risque 0 existe.
Avec quelques réserves pour le gaz de shiste: son exploitation est dangereuse pour les nappes phréatiques mais surtout pour les fuites de méthane très importantes.
Fukushima est une catastrophe qui coûte cher au Japonais mais sûrement moins que le fait générateur qui est le mégaséisme et le tsunami qui ont provoqué plus de 18 000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Ceci dit, 100 milliards c’est tout de même pas une paille et ça paraît avoir un impact énorme sur le prix du kWh si c’était la formule de financement retenue. Mais regardons de plus plus prêt ce qu’un accident de ce type aurait comme coût en France rapporté au kWh produits. Le parc de 58 réacteurs a déjà produit 11 000 milliards de kWh et devrait en produire encore autant. Donc 100 milliards d’Euros répartis sur 22 000 milliards de kWh nous donnent 0,45 centimes d’Euros par kWh. Si vous préférez des MWh, cela donne moins de 5 euros par MWh. Aussi colossal que paraisse cette somme, elle est absorbable par une cotisation sur le MWh nucléaire sans dégrader outre mesure sa compétitivité. Le hic c’est que quand tout le parc est à l’arrêt, il ne rapporte plus rien. L’une des leçons à retenir de Fukushima est qu’un accident gravissime entraînant une fusion de coeur ne devrait pas entraîner de rejets massifs de radionucléides dans l’atmosphère et ne devrait pas provoquer d’explosion d’hydrogène. TMI contre Fukushima.
il aurait fallu provisonner cette somme depuis 30ans avec le faible montant que vous indiquez pour disposer de l’argent le moment venu. Les japonnais doivent débourser ces 100milliards sur 3/4ans au grand maximum. Et du fait de la nationalisation de Tepco ils vont devoir ajouter les pertes due à la non exploitation de 30 à 50 réacteurs en fonction des scénarios retenus. Si en France on veut provisonner la même somme sur 30ans, reste plus qu’à dire qu’il n’y aura pas d’accident pendant cette durée d’appro, c’est un non sens. L’accident pouvant se produire dès le début de l’exploitation, le nucléaire devrait être soumis aux mêmes règles que l’éolien qui doit disposer avec l’ICPE des garanties financières à sa mise en service. Mais la question ne se pose pas en france car c’est le contribuable qui est tenu de payer en cas d’accident.
~ Quand ce n’est pas le supposé coût du travail, c’est celui de l’énergie et de l’électricité en particulier que l’on accuse pour le manque de compétitivité de l’industrie française. Pourtant, les industriels allemands paient leur électricité plus cher que leurs concurrents français. Par exemple, en prix hors TVA (un industriel récupère la TVA). Très gros consommateur industriel consommant plus de 70.000 MWh/an (plus que 20.000 foyers moyens) : France 5,57 cts/kWh et Allemagne 10,00 cts/kWh (hors TVA) Industriel moyen supérieur consommant 2.000 à 20.000 MWh/an (570 à 5.700 foyers moyens) : France 6,98 cts/kWh et Allemagne 11,39 cts/kWh (hors TVA) Malgré un prix de l’électricité plus élevé en Allemagne qu’en France, l’Allemagne ne s’est pas vidée de ses industries. Norsk Hydro, un grand groupe norvégien producteur d’aluminium va augmenter sa production d’aluminium à Neuss, en Allemagne. Peut-être pour profiter de l’électricité solaire qu’il est en mesure d’acheter sur le marché de gros à faible prix à certaines heures ! On entend dire aussi que le coût des services est plus faible en Allemagne. Le secteur du tourisme est très dépendant du coût des services. Pourtant, dans quel pays avons nous le plus de touristes étrangers ? En dehors des plages de Méditerranée, l’Allemagne n’a pourtant rien à envier à la France sur le plan touristique.
Ce rapport gallois est un vrai torchon, et ceux qui le plébiscite n’ont rien compris. Quand je vois des commentaires vanter le faible cout du nucléaire, et qu’une fusion d’un cœur n’est pas si grave que ca, je proposerais bien à ces gens la d’aller expliquer ca aux japonais qui ont du abandonner leur maison, et de prendre une pelle et une pioche et d’aller déblayer le tas de ruine qu’est devenu la centrale de fukushima. Quand on est un minimum dans la technique, on comprend bien vite que le risque zéro n’existe pas, dés lors on peut être certain que d’autres accidents nucléaire se produiront, le risque que le nucléaire fait peser sur l’humanité est tout bonnement inacceptable. On sera bien content d’avoir un faible cout du kWh, quand on aura eu notre tchernobyl ou Fukushima, que la France sera inhabitable, et que vous et vos enfants serez irradiés. Réfléchissez un peu à tout ca…
A ceux qui comptent les centimes pour leur bien être, et qui calculent les risques effectivement inacceptables de l’énergie nucléaire, avez vous pensé que notre génération, est en train de tout bouffer le capital de ses générations futures ? Ca vous plairait vous, de trouver à votre naissance, un monde : – sans pétrole pour se déplacer – sans gaz pour se chauffer – sans terres saines, sans césium ni plutonium – sans poissons pour se nourrir – sans gaz de schistes (mais avec des nappes phréatiques pourries) – avec des centrales irradiantes qu’on ne sait pas desosser – avec des déchets nucléaires partout – avec des tempêtes qui reviennent plus fortes et plus souvent, à chaque fois – avec les dettes enormissimes – … A votre avis, si vos enfants, petits enfants et suivant arrivent encore à vivre dans l’enfer que nous leur préparons, vous pensez qu’ils vont juger comment votre petit comportement ? A quand un rapport, qui prenne en compte les ‘contraintes’ écologiques ? La terre se passera bien de l’humanité, mais l’inverse n’est pas possible !