XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d’enquêtes et d’analyse sous le titre : « Le marché de la géothermie et de l’aérothermie en France, perspectives de croissance à l’horizon 2010 et structuration du marché »
Cette analyse de 270 pages montre qu’avec le 3e choc pétrolier et le durcissement de la réglementation environnementale, la géothermie s’offre un retour en grâce.
Enerzine vous offre quelques analyses mises en avant dans l’étude :
L’Europe souhaite que la France porte la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation d’énergie d’ici à 2020, contre 10,3% en 2005. La géothermie permet de répondre en partie à cet enjeu en raison de ses 3 principales applications :
- La première est la production d’électricité dans les zones volcaniques. Une seule centrale est actuellement en fonctionnement en France, située à Bouillante en Guadeloupe. Par ailleurs, les recherches ont été relancées afin de s’affranchir des contraintes du sous-sol. Le principal programme en la matière est celui de Soultzsous-Forêts en Alsace qui est en pleine expérimentation. D’autres projets verront le jour à partir de 2015.
- La deuxième application de la géothermie correspond à la production de chaleur pour des usages industriels (séchage, agriculture sous serre, etc.) ou pour le chauffage des bâtiments via un réseau de chauffage urbain. Le bassin parisien accueille le plus grand nombre d’équipements géothermiques au monde, quasiment tous construits dans les années 70 et 80 suite aux 2 premiers chocs pétroliers. Une dizaine de forages vont être mis en oeuvre en Île-de-France. 2 projets ont été lancés début 2008 : celui d’Aéroport de Paris pour chauffer l’aéroport d’Orly (pour 11 millions d’euros). Celui de Sucy-en-Brie exploité par Sogesub (filiale du groupe Suez), permettant d’alimenter 550 équivalents logements.
- Le troisième débouché concerne la production de chauffage domestique par le biais des pompes à chaleur (PAC) géothermiques ou aérothermiques. Avec le crédit d’impôt à 50%, le taux de TVA à 5,5% sur l’installation prorogé jusqu’en 2010 et les prêts à taux préférentiels d’EDF et des banques concernant les travaux de rénovation de l’habitat, les ventes de pompes à chaleur vont doubler d’ici à 2010, passant de 69 600 unités en 2007 à plus de 142 000.
L’aérothermie représente le coeur du marché. En effet, les PAC aérothermiques progresseront sur un rythme moyen de plus de 30% par an entre 2007 et 2010, contre seulement 3% pour les PAC géothermiques. Ces dernières ont d’ailleurs connu un sérieux coup de frein dès 2007, en hausse de seulement 0,8% à 18 600 unités, contre +45,5% pour les pompes à chaleur air/eau (soit 51 000 unités). La concurrence entre ces deux technologies a ainsi tourné à l’avantage de l’aérothermie, moins coûteux à l’achat et à l’installation.
La géothermie souffre également de la compétition avec les autres modes de chauffage (dans le neuf et la rénovation) comme le gaz, les chaudières à bois et surtout les radiateurs électriques, très bons marchés. L’aérothermie a aussi pour avantage d’être relativement proche des systèmes de climatisation traditionnelle et est donc industrialisable plus facilement par les grands noms de la climatisation comme Airwell, Carrier, Daikin, Hitachi ou par des groupes français comme CIAT.
Les PAC aérothermiques seraient une solution commerciale de repli au cas où les équipements de climatisation ne seraient plus autorisés. En effet, la climatisation est remise en cause dans les pays occidentaux car ces systèmes sont énergivores et donc peu compatibles avec les objectifs environnementaux.
un système aéthermique qui passe à un cop de 1 lors de température négative, moi j’appelle ça un radiateur, et pas une production d’énergie renouvable.et depuis quand consommer de l’électricité pour ce chauffer est devenu un acte renouvelable ?
En température négative, les machines efficaces ont un COP de plus de 2 à -7°C !
Utiliser le therme AEROTHERMIE pour désigner une pompe à chaleur Air/Eau c’est faire oublier le « fiasco » des pompes à chaleur Air/Eau au début des années 80 , fiasco tel que des gens futés ont rebaptisé la pompe à chaleur Air/Eau sous l’appellation « AEROTHERMIE » .De nouveau réseaux s’en donnent à coeur joie ( et l’on n’est qu’au début…) .En plus cette fois-ci la pompe à chaleur Air/Eau permet d’obtenir 70 °C ! le bonheur total ! La vérité est que la Pompe à chaleur Air/Eau est une machine qu’il faut utiliser avec précautions au niveau des températures d’air ( pas au-dessous de- 7°C )et d’utilisation ( pas au-dessus de 50 °C);c’est vune machine trés technique ,qui nécessite un entretien sérieux, par des techniciens compétents . La pompe à chaleur Air/Eau a une durée de vie courte( 50 % ) par rapport à la pompe à chaleur Eau/Eau sur nappe ou sur capteur enterré .Bien évidammant sa performance est trés inférieure ( Il faut 3 M3 d’air pour fournir l’énergie contenue dans 1 gramme d’eau ) .Par contre commercialiser et installer une pompe à chaleur air/eau est relativement facile ( attention toutefois à respester la qui »tude des voisins )Pour le constructeur et les circuits de distribution c’est relativement facile , un peu comme fabriquer et vendre une chaudière ..Pour le client final mieux vaut explorer « les pistes pompe à chaleur Eau » , plus contraîgnantes mais ô combien plus fiables et plus performantes
comme le dit justement Ludo, l’aérothermie n’est pas adaptée dans tous les cas de figure mais permet des installation là où une installation eau/eau n’est pas possible (collectif, sol difficile, etc). Sur les facades maritimes et dans le sud où les températures sont rarement négatives, c’est par contre un choix plus rentable que la géothermie eau/eau.Pour ce qui est du terme « renouvelable » et en réponse à ed, une installation utilisant de l’électricité d’origine renouvelable et qualifié de … « renouvelable » et ce même pour des convecteur type grille-pain. paradoxal non ?pour en savoir plus: dossier pompe à chaleur