Le Commissariat Général au développement durable a publié les derniers chiffres et statistiques sur la conjoncture énergétique de mars 2011, dont voici la synthèse :
La production d’énergie primaire de mars est supérieure de 2,7 % à son niveau d’il y a un an, avec une progression du nucléaire (+ 4,8 %) mais une diminution de l’hydraulique et de l’éolien, respectivement de 29 % et 7 %. En cumul sur les 12 derniers mois, la production progresse de 7,1 %, le nucléaire augmentant de 7,4 %, l’hydraulique de 2,4 % et l’éolien de 16 %.
La consommation totale d’énergie primaire diminue de 4 % en mars 2011 par rapport à mars 2010 en données réelles car les températures étaient douces cette année. Elle est stable en données corrigées du climat. La consommation cumulée sur 12 mois augmente de 2,8 % en réel et de 1,6 % en données corrigées du climat. La reprise de la consommation d’énergie reste très modérée.
La hausse des cours du pétrole reste forte en mars et avril, le baril de brent daté atteignant près de 115 $ en mars et de 125 $ en avril. Le prix spot du gaz augmente fortement en mars suite aux événements au Japon. Dans ce contexte, la facture énergétique atteint un niveau particulièrement élevé en février 2011.
La production d’énergie primaire
La production nationale d’énergie primaire du mois de mars est supérieure de 2,7 % à son niveau d’il y a un an, et de 7,1 % en cumul sur les 12 derniers mois comparés aux 12 mois précédents. La production nucléaire progresse de 4,8 % en mars, alors que l’hydraulique et l’éolien diminuent respectivement de 29 % et 7 %. En cumul sur les 12 derniers mois, la production nucléaire augmente de 7,4 %, l’hydraulique de 2,4 % et l’éolien de 16%.
Le taux d’indépendance énergétique diminue à 47,5 % en mars mais remonte à 47,9 % en cumul sur 12 mois.
La consommation d’énergie primaire
La consommation totale d’énergie primaire diminue de 4 % en mars 2011 par rapport à mars 2010 en données réelles, elle est stable en données corrigées du climat. En effet, le mois de mars a été particulièrement doux avec un indice de rigueur de 0,89 et une température moyenne de 9,2°, alors que mars 2010 avait été très froid (7,7°, indice de rigueur de 1,06).
La consommation d’énergie primaire cumulée sur un an progresse de 2,8 % en données réelles, et de 1,6 % en données corrigées du climat.
Les résultats par énergie
La consommation de charbon poursuit son recul en mars, dans la sidérurgie et encore plus dans les centrales thermiques. Les livraisons de produits pétroliers sont faibles pour un mois de mars, elles diminuent en glissement annuel de 4 % en réel et de 2 % en données corrigées. En cumul sur 12 mois, elles baissent de 0,3 % en données corrigées, elles sont inférieures de 10 % à leur niveau de l’année 2000. Le total des carburants routiers fait exception, il augmente de 1,7 % en cumul sur 12 mois.
La consommation totale réelle de gaz diminue fortement en mars 2011 comparé à mars 2010 (- 11,3 %). En données corrigées du climat, la consommation baisse légèrement en mars et se stabilise en cumul sur 12 mois, avec une hausse chez les gros clients (+ 6,5 %) et une baisse chez les clients reliés au réseau de distribution (- 3,2 %).
La consommation d’électricité du mois diminue par rapport à mars 2010, de 5,9 % en réel et de 2 % en données corrigées du climat, avec une forte baisse en haute tension. Elle demeure en progression en cumul sur un an, de 2 % en réel et de 0,9 % en données corrigées.
Les émissions de CO2
Les émissions de CO2 liées à la combustion de l’énergie et corrigées du climat diminuent de 3,9 % en mars comparé à mars 2010 et de 0,8 % en cumul sur un an ; elles se situent ainsi 7,6 % en dessous de leur niveau de l’année 1990.
La facture énergétique
La facture mensuelle ressort à 4,9 milliards d’euros en février, 49 % de plus qu’en février 2010. Les exportations progressent de 39 % à 1,5 md €, mais les importations augmentent encore plus, de 46 % en glissement annuel, à 6,3 md €, dont 3,1 md pour le pétrole brut (+ 70 %), 1,9 md pour les produits pétroliers raffinés (+ 36 %) et 1,1 md pour le gaz (+ 32 %).

La facture énergétique cumulée des 12 derniers mois s’élève à 49,2 milliards d’euros, 25 % de plus que celle des 12 mois précédents. Les exportations augmentent de 31 % en valeur, dont + 30 % pour les produits pétroliers et + 32 % pour l’électricité. Les importations croissent de 27 %, à un rythme un peu moins élevé, du fait du gaz naturel (18 %) et du pétrole brut (23 %) alors que celles de produits pétroliers et de charbon augmentent respectivement de 41 % et 42 %.
Vous ne donnez jamais les liens vers les rapports (ou pas très souvent) et c’est bien dommage. Qu’en est-il des exportations d’électricité ?
Voilà un lien vers le bilan des échanges en France. Intéressant pour tordre le cou au discours officiel sur la nécessité qu’ont les pays un peu sots (Allemagne, Espagne) qui ont misé sur les énergies renouvelables, d’importer de la vraie bonne électricité nucléaire française.
En page 18 la carte des échanges.