Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) donne son avis sur la hausse annoncée des prix de l’énergie, sur les règlements des litiges et sur la transition énergétique promis par le nouveau gouvernement.
Quelle attention portez-vous sur les consommateurs et ceux de l’énergie en particulier ?
Je suis assez interpellé par les excès de cette société de consommation dans laquelle nous sommes entrés. D’une part, on observe régulièrement l’extension des comportements consuméristes à la vie publique, affective, professionnelle et l’on consomme tout, son patron, son conjoint, son enfant, les institutions de la République.
D’autre part, de la satisfaction de besoins nous sommes passés à la stimulation des envies puis à la stimulation des pulsions.
La différence est qu’en cas de difficulté économique, de baisse du pouvoir d’achat, l’incapacité à consommer crée au-delà du manque de la frustration. Et cette frustration accumulée peut nourrir une certaine violence contre le système ou la fuite de la réalité dans les jeux, la virtualité, les addictions.
La hausse annoncée des coûts en matière d’énergie m’inquiète pour une frange de la population déjà en situation de précarité. Il y a quelques années, nous avions établi à la Médiature que pour 12 à 15 millions de Français les fins de mois se jouaient à 50 ou 150 euros près. Dès lors, la moindre hausse brutale d’un poste de dépense peut précipiter des foyers dans l’impasse.
Ceci est à mettre en parallèle de la hausse du coût du logement ou de la santé qui annonce des comportements de renoncement à certains soins ou à certains conforts qu’on considérait comme acquis.
Un débat national sur la transition énergétique doit être lancé dès cet été. Quelle contribution pourra apporter le CESE ?
Le CESE devrait rendre d’ici la fin de l’année deux avis sur l’efficacité énergétique et sur la transition énergétique. Ces avis devraient correspondre au calendrier gouvernemental également échelonné sur la rentrée de septembre et la fin d’année. En matière environnementale, depuis l’expérience réussie du Grenelle, la société civile a très largement prouvé son expertise et sa maturité pour accompagner le gouvernement et le Parlement dans leur travail de réforme. Sont rassemblés au CESE aussi bien les syndicats salariés et patronaux que les associations environnementales : leur consultation et leur dialogue paraissent incontournables.
Le CESE est un lieu de dialogue neutre et indépendant, une assemblée du temps long où peuvent être lancés des chantiers de long terme, un lieu de construction collective de l’avenir à partir d’un diagnostic partagé et d’une mobilisation citoyenne autour des enjeux, un outil d’accompagnement du changement pour accomplir les mutations et transitions nécessaires.
Que vous inspire le développement de la médiation et des règlements alternatifs des litiges ?
Nous sommes en face d’un système de plus en plus rationalisé, normalisé, informatisé, destiné à gérer la masse. Quand vous êtes dans la norme, ce système fonctionne parfaitement. Quand vous ne l’êtes pas, ce système s’apparente à un rouleau compresseur. Je me souviens de ce verbatim rapporté par un délégué du Médiateur : « quand le système me met dans cette impasse, je n’ai pas d’autre choix que de détruire le système ou me détruire moi – même ». Il y a une demande d’écoute, d’empathie, de compréhension que peut remplir justement la médiation.
Article repris de : La lettre du médiateur national de l’énergie – juin / juillet 2012 (.pdf)
[ Credit photo : Eric Nocher, David Delaporte, da-ku ]
Beau discours … de médiateur ! Avec de l’empathie, de l’inquiétude, des pensées généreuses, de bonnes intentions, des mots neutres, et de la prudence dans le langage … Mais quand même … « Nous sommes en face d’un système de plus en plus rationalisé, normalisé, informatisé, destiné à gérer LA MASSE » écrit le président du CESE. A quoi et à qui pense-t-il quand il dit ça ? … Au centralisme en général, seul système qui arrive à gérer la MASSE que parce qu’il a crée et formée cette masse à son propre usage et qu’il s’emploie de toutes ses forces à perpétuer … Aux grandes fonctions publiques de l’Etat français si centralisées, … Aux grands opérateurs et groupes industriels privés (eau, énergie,batiments etc…) organisationnellement synchronisés avec l’Etat et donc tout autant centralisés et encore plus monopolistiques … Aux grands opérateurs financiers et monétaires tellement informatisés et où, de façon stupéfiante, quelques opérateurs individuels loin du sommet de la hiérarchie (Kerviel, scandale du taux Libor) arrivent à prendre les manettes du système … Ou encore pense-t-il à la MASSE elle-même qui donne régulièrement l’impression qu’elle souhaiterait être plus massive, qu’elle craint la diversité, la responsabilité propre, et qu’elle souhaite que les choses soient, in fine en tout cas, décidées par le haut. A ces élites et leur rationalité qui est si souvent une rationalité uniforme quand elle ne dégénère pas davantage, en uniformisation rationnelle … à la décharge toutefois de nos élites, qu’elles n’ont pas spécialement été moulées et formées à accepter et gérer la diversité, bien au contraire … Et d’ailleurs ça leur est tellement plus facile et reposant d’avoir à gérer la société selon quelques bons vieux et simples principes généralistes et centralistes … Gageons qu’il pense un peu à tout ça en même temps … et bien plus. En tout cas, si Jean-Paul Delevoye n’est pas à la masse et qu’il ne semble vraiment pas être un gluon de base du centralisme, je ne suis toutefois pas sûr qu’il arrivera à contribuer beaucoup à libérer de cette immense énergie nécessaire au système français pour maintenir sa MASSE, sa centralité et son inertie …
Vidéo : ; Facebook: Email: Tél: +33467204881 Développer l’économie sociale SANS CONTRIBUTION DES FINANCES PUBLIQUES, participer aux services publics et à une meilleure productivité font partie des fondements d’une croissance économique durable à l’initiative du projet ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER. La question de l’énergie y est centrale pour REMEDIER AU DEREGLEMENT CLIMATIQUE et empêcher les maladies, les guerres et les fléaux de l’économie causés par notre dépendance aux ressources fossiles, étrangères et non renouvelables. Cet aménagement du territoire participerait à une véritable AUTONOMIE ENERGETIQUE. Le dynamisme induit par le rapprochement des citoyens européens autour d’une ECONOMIE DURABLE tendra vers une interactivité nécessaire à l’émergence des nations en voie de développement qui ne pourront pas se payer ni se procurer le productible fossile. Il apparaît évident pour le CESE, la construction une société qui a besoin de se rassembler en priorisant des grands axes sociétaux que sont LES FINANCES PUBLIQUES, L’ENVIRONNEMENT, L’ENERGIE, LE LOGEMENT ET L’EMPLOI, le lien entre la crise écologique et la crise économique étant irréfutable. L’Europe semble être un enjeu économique porteur d’avenir dans lequel l’attentisme n’est pas permis. Pour le réussir, n’est-il pas capital pour notre nation de participer à sa puissance économique avec exaltation et une dose d’abnégation? Une participation qui intégrerait les évolutions économiques, sociales, environnementales et techniques qui se sont accélérées. Nous ne pouvons feindre d’ignorer les effets d’un désengagement mondial nécessaire des contributions financières des Etats. CONCRETISER UN PROJET EUROPEEN permettra de résister dans un contexte mondial difficile et prudent, par l’optimisation et la forte corrélation des investissements amortissables à court terme. FAIRE DE NOTRE PAYS LE PARTENAIRE INCONTOURNABLE D’UNE EUROPE RESOLUMENT ENGAGEE VERS UNE ECONOMIE SOCIETALE ET ENVIRONNEMENTALE durable en répondant aux exigences nationales et européennes. Comme l’indique le rapport de la Cours des Comptes, le redressement des finances publiques sera plus fort et plus durable en maîtrisant les dépenses, plutôt que le relèvement des impôts et des cotisations. L’Union Européenne, conscient des désastres sociaux et économiques dues à notre onéreuse dépendance aux énergies fossiles, a rappelé l’exigence d’aboutir à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de l’UE d’ici à 2020. Pour une vie harmonieuse entre les citoyens et avec leur planète, ce qui est valable pour l’Europe l’est pour TOUTES les nations du monde. Protection de l’Environnement et relance d’une économie durable étant indissociables, c’est un vecteur de croissance réaliste et une contribution durable à la réduction de notre déficit extérieur. De fait, l’urgence d’un PROJET D’INTERET GENERAL réaliste et amortissable à court terme, s’avère nécessaire. Réalisé à l’échelle européenne pour réagir et agir pour la planète, IL RECOLTERA LES EFFETS D’UNE « CROISSANCE COLLECTIVE ». L’EFFICIENCE D’UNE CONSTRUCTION COLLECTIVE DE L’AVENIR : En valorisant le patrimoine de l’Etat, L’ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER constitue le projet démonstrateur d’un modèle économique environnemental durable et reproductible. LE DESSEIN D’UN MODELE ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTAL REACTIF S’IMPOSE A NOUS TOUS : Une transition de ces filières conjuguera l’autonomie énergétique avec l’équilibre alimentaire pour que le changement climatique, par une vision à court terme de l’absurde transformation des aliments en ressources énergétiques, ne soit la conséquence d’une famine de plus pour les citoyens du monde. Ceci ne constituant qu’un bref aperçu des actions que pourraient conduire, par milliers par une volonté politique, les Artisans de l’ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER sont à pied d’oeuvre.