Le Groupe EDF vient d’obtenir l’autorisation des autorités chinoises d’acquérir une participation de 35 % dans une joint-venture avec des partenaires chinois, pour exploiter deux unités de 600 MW d’une centrale thermique à flamme au charbon supercritique dans la province du Henan, mises en service en 2007 à Sanmenxia.
China Datang Corporation (CDC), l’un des principaux électriciens chinois et la municipalité de Sanmenxia détiendront respectivement 60 % et 5 % de la joint-venture. Le montant de l’investissement s’élève à environ 35 millions d’euros pour le groupe EDF.
Cette prise de participation s’inscrit dans la coopération industrielle conclue en 2006 avec l’électricien CDC, portant sur le développement conjoint de projets d’investissements pour l’exploitation et la gestion d’installations de production électrique en Chine.
L’opération permettra au Groupe EDF de développer son expérience dans la technologie charbon supercritique chinoise, l’une des plus performantes au monde. La Chine, dont 75 % de l’électricité est produite à partir de centrales thermiques au charbon, se trouve à la pointe de cette technologie, indispensable pour répondre aux besoins énergétiques du pays tout en limitant l’impact sur l’environnement, par la réduction des émissions de CO2.
Depuis 2006, 68 GW de capacité de production thermique au charbon ont été mis en service en Chine en moyenne chaque année, soit l’équivalent du parc de production nucléaire français.
Si comme l’affirme ce document la technologie peut permettre de gagner 5 à 6 % sur le rendement, so be it. Cela permettrait de mieux gérer les coûts d’une filière CCS, car ces centrales sont là pour un demi-siècle sans doute.
Les centrales au charbon supercritique ont effectivement un meilleur rendement ce qui abaisse quelque peu la quantité de CO2 émis par kWh produit. Mais ce n’est pas pour autant du charbon propre.
D’accord ce n’est peut-être pas du charbon propre, mais il faut être conscient que le charbon gardera encore pour des décennies une part non négligeable de la production d’électricité au niveau mondial et l’éventuel capture-stockage du CO² émis ne sera pas possible partout. Donc autant développer les techniques les plus performantes
Comme d’habitude, on parle rendement et CO2, mais pas de la pollution atmosphérique! Dans l’état actuel, la pollution atmosphérique des centrales à charbon, c’est plusieurs centaines de milliers de morts chaque année, et ce n’est pas qu’en Chine ou en Inde. C’est aussi en Allemagne, au Danemark, en Grèce, en Pologne ou aux Etats-Unis. C’est un fléau dont l’incidence sur la santé publique mondiale est comparable avec celle du paludisme ou de la tuberculose.Mais ce n’est pas un sujet politiquement correct, alors on n’en parle pas dans la presse, et cela ne parvient pas à la conscience du public.. Question: les centrales à eau supercritique améliorent-elles cette situation?