43 à 45% de l’ensemble de la demande énergétique en Europe sont représentés par les bâtiments qui, par ailleurs, produisent environ 40% de la totalité des déchets et sont responsables de 30% des émissions de gaz à effet de serre.
Pour les pays signataires du Protocole de Kyoto, il va donc falloir réaliser de gros efforts puisque ceux-ci devront diviser par quatre cette demande énergétique des bâtiments en énergie primaire, ceci sur une génération, s’ils veulent respecter leurs engagements. Dans ce contexte, le professeur Francis Allard qui dirige le Laboratoire d’Etudes des Phénomènes de Transfert Appliqués au Bâtiment (LEPTAB), au sein de l’Université de La Rochelle, estime que le bâti va connaître des changements importants, en particulier au niveau des systèmes énergétiques qui y sont intégrés. "C’est un problème d’autant plus complexe au coeur des villes qu’il existe de nombreuses contraintes liées à l’architecture et à la préservation du patrimoine. C’est la raison pour laquelle le travail à réaliser est considérable, un travail pluridisciplinaire, en particulier sur le degré d’acceptabilité des solutions préconisées", souligne-t-il. Impliqué dans deux projets européens L’échelle de la rue est aussi un terrain privilégié d’études pour les chercheurs du LEPTAB qui travaillent en particulier sur les interactions entre les microclimats urbains locaux, c’est-à-dire la rue, et les bâtiments. "L’un de nos principaux axes de recherche porte sur l’influence que peut avoir le traitement des espaces urbains sur la demande énergétique du bâti. C’est en effet l’un des seuls moyens de réduire les îlots de chaleur que l’on observe l’été dans toutes les grandes villes. Parallèlement, certains chercheurs privilégient une autre approche, plus globale, au niveau du quartier et de la ville. "Nous travaillons alors davantage sur une approche méthodologique. Nous cherchons en effet à définir la durabilité, au sens anglais de "sustainability", d’un quartier urbain. Il s’agit donc de voir comment nous pouvons apporter une aide à tous ceux qui ont pour mission de concevoir ou de rénover des édifices au sein d’un quartier urbain, et les aider dans leur choix de solution d’une point de vue environnementale", explique Francis Allard. Le LEPTAB, qui a participé à quatorze projets européens au cours des dix dernières années, est impliqué aujourd’hui dans deux projets de ce type. L’objectif du premier, auquel participent huit autres équipes de la communauté européenne, est de recenser et qualifier des bâtiments publics exemplaires en Europe, non seulement à partir de leur architecture mais aussi de leurs qualités environnementales. "Il s’agit de les évaluer afin d’initier une sorte d’observatoire européen de ces bâtiments". De son côté, le second projet est lié davantage à la mise en place au sein de l’Europe de la directive sur l’efficacité énergétique des bâtiments, "une directive qui va apporter, là encore, beaucoup de changements", conclut le professeur Francis Allard. |
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Cette information est un extrait du BE France numéro 180 du 15/09/2006 rédigé par l’ADIT. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com |