L’ADEME Bretagne et le Conseil régional de Bretagne lancent un appel à projets destiné à aider les groupements de producteurs, des coopératives ou encore des territoires à initier et bâtir un programme d’investissements autour de solutions techniques reproductibles en série dans le secteur de la méthanisation.
Les porteurs de projets sont appelés à candidater avant le 30 mai 2014 pour la première session et avant le 29 septembre 2014 pour la seconde session
Le renouveau de la méthanisation s’est amorcée en Bretagne dans les années 2006-2007 avec l’installation d’unités de méthanisation agricoles pionnières valorisant en co-digestion les effluents d’élevage et des déchets agro-industriels. Le développement de la filière s’est accéléré depuis 2010, avec un nombre de projets aidés qui a augmenté de 2 à 3 par an à près de 25 ces deux dernières années.
Au-delà de la production d’énergie renouvelable, la mise en place d’installations de méthanisation en Bretagne représente un enjeu pour le développement du tissu industriel régional. De nombreuses entreprises régionales sont susceptibles de se positionner sur ce marché en forte croissance et sur lequel la diminution des coûts d’investissement sera un critère décisif de compétitivité et de conquête de parts de marché au-delà de notre région.
"Aide au montage d’opérations groupées d’unités de méthanisation"
Le marché de la méthanisation représente ainsi aujourd’hui entre 20 et 30 projets annuels en Bretagne partagé entre presque autant de constructeurs différents. Cette filière en démarrage bénéficie de soutien public à l’investissement mais le nombre de projets augmentant, ce type de financement risque de s’essouffler.
L’appel à projets présent entend ainsi favoriser une concentration de la demande pour permettre aux industriels de mettre au point une offre compétitive.
"L’objectif est favoriser l’émergence de «champions» ayant une taille et un volume d’affaire suffisants pour appréhender le marché avec la baisse du soutien public. La mise en place d’opérations groupées devrait ainsi permettre une baisse du coût des projets et une mutualisation des frais de développement" a déclaré Sébastien Huet, chargé de mission méthanisation à l’ADEME Bretagne.
L’ADEME et le Conseil régional de Bretagne se proposent de participer au financement d’une prestation d’un bureau d’étude indépendant des constructeurs de méthanisation pour accompagner les structures éligibles dans la définition d’une opération groupée, son montage et sa mise en œuvre. La prestation se caractérise par deux phases distinctes. La détermination de la faisabilité de l’opération groupée d’une part, et l’appui au lancement de l’opération groupée d’autre part.
Les objectifs a l’horizon 2020
Actuellement, 41 sites de valorisation de biogaz fonctionnent en Bretagne dont environ 30 unités utilisant des effluents d’élevage, soit une puissance électrique installée de 11 MW. Cette puissance devrait être doublée dans les 3 prochaines années avec les projets actuellement en construction ou en phase administrative.
Le Pacte Electrique Breton et le Schéma Régional Climat Air Energie réservent une place importante à la filière avec notamment un objectif de puissance installée électrique de 100 MW (ou équivalent) pour les unités de méthanisation.
[ Photo vignette : Bionerval à Benet – Vendée – Credit ENTEC ]
mais pourquoi limiter cette initiative à la bretagne? chauqe ferme devrait pouvoir avoir sa propre unité de méthanisation. dire qu’au tibet et alentours, avec quelques bouses de yack ils ont déjà des unités de méthanisation suffisantes pour chauffer leurs aliments! il ne doit as être très compliqué d’extrapoler une gamme siuivant le volume et la puissance , une demi douzaine de stagiaires ingénieurs tout au plus!
l’opération est cependant intéressante car cela permet (selon les unités de méthanisation ) de récupèrer produits azotés et phosphore qui viennent depuis 30 ans polluer durablement cours d’eaux , nappes phréatiques et les rivages bretons par la prolifération des algues
La Bretagne est une zone prioritaire à cause de sa forte concentration en élevage et des problémes de pollution. Mais ces solutions sont extrapolables à l’ensemble du territoire. Le site Agrikomp propose une liste d’exploitation en France qui ont déjà franchi le pas. Nous ne sommes pas au Tibet, içi le seuil de rentabilité est élevé, les contraintes techniques et administratives aussi. Encore un petit effort et on considèrera l’option gaz de schiste comme secondaire.
La méthanisation de résidus a un faible rendement quelques %, car les microbes qui dégagent le méthane utilisent les végétaux et les cochonneries pour eux même d’abord, en laissant plein de chaleur pour vivre et un peu de méthane. Bruler ces cochonneries et végétaux après séchage au soleil a un bien meilleur rendement, 10 fois plus !! En Mongolie, à 4000m d’altitude, ils se chauffent en brulant les bouses de yack bien sèches avec un très bon rendement depuis des millénaires, alors que les végétaux sont très rares, réservés aux yack et la méthanisation, bien plus complexe, est absurde avec un rendement 10 fois plus faible. Il est effarant à quel point on choisit des solutions absurdes.
Encore faut-il qu’il y est encore des constructeurs d’unités de méthanisation français… La société Méthajade, constructeur 100% français, avec ces digesteurs en voie sèche vient de déposer le bilan… Le temps de faire émerger ces éventuels achats groupés, j’ai bien peur qu’il n’y ai plus grand monde pour les construire. Et qui dit moins de concurrence (même si avec une 20aine constructeurs, il y a sûrement du tri à faire) dit le plus souvent augmentation des coûts… Antinomique, non ?