La province canadienne de l’Ontario prévoit de moderniser son réseau de distribution d’électricité, afin de le rendre plus fiable et de l’adapter à la porduction d’énergie renouvelable.
Le Premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, a annoncé la présentation d’une nouvelle loi sur "l’énergie verte" au cours du mois. Selon lui, son adoption ferait de l’Ontario un chef de file en Amérique du Nord dans la production d’énergie renouvelable, l’incitation à la conservation d’énergie et la création d’emplois verts.
Le projet de loi comprend notamment des investissements dans un réseau intelligent, afin de répondre aux besoins des nombreuses petites sources d’énergie renouvelable qui se retrouveraient en ligne, en intégrant mieux les énergies éolienne, solaire, la biomasse et le biogaz.
"Nous avons besoin d’un réseau d’électricité pour le 21e siècle qui peut répondre plus adéquatement à la nature changeante de la consommation d’électricité en Ontario, a déclaré Dalton McGuinty. Un réseau plus intelligent est essentiel pour maximiser l’énergie des abondantes sources naturelles en Ontario que sont le soleil et le vent".
"Notre réseau actuel de distribution d’électricité a été conçu pour distribuer de grandes quantités d’électricité provenant de nos grosses centrales", a rappelé pour sa part George Smitherman, vice-premier ministre et ministre de l’Energie et de l’Infrastructure.
Le nouveau réseau permettrait également aux compagnies de services publics d’identifier plus rapidement des problèmes et de ramener l’électricité lorsqu’il y a une panne. Il aiderait à acheminer et à recueillir de l’information, permettant ainsi de mettre en oeuvre des programmes de réaction concernant la demande, de même que d’aider à réduire la consommation pendant les heures de pointe.
Selon l’Electric Power Research Institute, les technologies du réseau intelligent ont le potentiel de réduire de 10 à 15% la consommation d’électricité aux Etats-Unis d’ici 2025.
Le gouvernement attend enfin de cette mesure qu’elle apporte un soutien et un accroissement des investissements dans l’économie. A la clé, 50 000 emplois directs et indirects au cours des trois prochaines années.
Réseau électrique intelligent est un slogan aussi bête que charbon propre
Pourquoi est-ce que quelque chose qui va dans le sens de davantage d’énergies renouvelables vous heurte cher Lion? Parceque le mot nucléaire n’est pas mentionné? Comparer du charbon à un réseau électrique davantage adapté à l’acceuil d’énergies intermitentes n’est pas très pertinent, admettez-le!
Bon enfin, vous admettez que pour accueillir pleinement les EnR, il faut un super réseau (avec des lignes électriques). Donc il faut investir massivement sur le réseau, en plus des centrales de production. Donc il va falloir augmenter le TURPE, indépendamment du tarif d’achat de la production.
Il faut reconnaitre que nous sommes en avance sur le principe du maillage… des réseaux THT et HT, au Canada la distribution se fait plus sous forme d’artère, qu’en boucle comme en France pour réalimenter (en théorie) façon ‘tous les chemins mènent à Rome » Le système Canadien c’est une seule grosse autoroute qui fait l’interconnexion avec les villes et les centrales de production… et évidement pour insérer les deux paramètres, fiabilisation de l’alimentation atravers le pays et insertion de petites unités de production… c’est un gros chantier… l’expertise française est depuis longtemps reconnue dans le monde entier… merci … moi qui voyait l’architecture réseau française simple… trop pour les nord-américains…
Je ne vois pas ce qu’il y aurait de regrettable à améliorer un réseau « artère » vers un maillage en boucle; vu les intempéries qu’ils se payent, l’Ontario va de toutes façons en profiter. Qu’on y ajoute des branches 20 ou 90kV pour évacuer les EnR, OK à condition d’en inclure le coût honnêtement dans les EnR. Ce que je reproche à l’éolien est son intermittence: en France équivalent à 19% de l’année à plein pot, mais comme on constate qu’en moyenne les sites ne produisent que 30-40% de leur Puissance nominale, cela veut dire qu’en gros il la fournissent durant 55% des heures de l’année. Jusque là tout cela est inclus dans le coût moyen du MWh éolien français vers 56-60€/MWh et correspond à un amortissement d’un capital investi de 1300€/kW crète ou 3700€/kW « moyen » défini ci-dessus. Mais il faut AUSSI être honnête et considérer ce qui se passe quand le pays est sans vent pendant des jours (anticyclone hivernal récent). Il faut donc une source de secours qui soit la plus économique possible (amortissement + combustible) et démarrant rapidement, ce qui exclut le charbon. Heureusement les CCGaz le permettent et sont les moins coûteuses dans cette tranche d’utilisation annuelle max (complémentaire de l’éolien à 35% moyen) soit 5700heures par an. Bien que cela soit bien dans l’optimum CCG, son coût MWh reste de l’ordre de 70 € (ou davantage si le baril ré-explose). Mais ce coût doit être ajouté à celui de l’éolien car ce dernier – comme tout investissement – coûte toujours même si pas de vent: Au total on arrive vers 130€ le MWh « EnR » très spécial puisque de contenu 65% CCG, soit 235g de CO² / KWh. On a donc installé une énergie « grattant » 360g (CCG) – 235 = 125g de CO²/KWh seulement et quatre fois plus chère que le nuke ou charbon (sale). C’est cela que la population va payer au détriment de son niveau de vie. La seule combinaison EnR + secours meilleure est de coupler les éoliennes avec un parc hydraulique de « lac » de même puissance pic que l’éolien (en France 13000MW): alors l’éolien se substitue de façon erratique aux « lacs » en économisant l’eau de ces derniers: On a un meilleur coût (95€) et élimination de tout le CO² mais c’est encore cher et cela compromet le passage des pointes quotidiennes car le même barrage de 150MW max ne peut pas servir 150MW d’appel de pointe et 150MW de secours éolien en même temps. Cette combinaison n’est pas valable sur le papier en France où l’hydro est fréquemment appellé à 100% de puissance pour les pointes. Notre pays pourraît tout de même y arriver au prix de délestages volontaires de chauffage électrique (tarif pointe dual) télécommandé et au bon moment. Or je ne vois aucun effort en ce sens alors que la population concernée ne se rendrait pas même compte d’un délestage de 3 heures (inertie thermique) tout en ayant une ristourne sur ses factures EdF! Par contre dans un pays montagneux à faible densité démographique, c’est disponible d’emblée avec de grands lacs de barrage: Canada. En général, je ne comprend pas pourquoi le solaire est tant délaissé dans les esprits français (effet de mode éolien? probablement) car il s’attaquerait directement au CO² du chauffage des locaux. Grâce grâce aux réseaux de chaleur des agglomérations et zones de capteurs en périphérie avec stockage sous-terrain de la chaleur captée en été (triplant la capture annuelle) cette solution locale est économiquement viable. Elle est impossible économiquement pour une maison isolée (coût isolation stockage). Que font nos « penseurs » et soi-disant « écolos » ? De la polémique et de la politique (je fais un pléonasme volontaire) au lieu de contribuer au bin commun: le Futur.
Il ne s’agit pas uniquement d’améliorer les interconnexions et de densifier le maillage… Il s’agit de rendre partout et simultanément disponibles les informations concernant les productions et consommations, afin que chaque source ou charge puisse prendre les décisions adéquates. L’article dit bien « il aiderait à acheminer et recueillir l’information » Autrement dit, l’informatique étant peu chère, les CPL permettant une transmission d’info à travers le réseau électrique, les protocoles P2P étant mûrs, on a tous les ingrédients pour les appareils électriques deviennent collectivement intelligents. Il faudra juste avoir l’audace de pousser le concept jusqu’au bout, en zappant le rôle des compagnies et régulateurs. Exemple : pourquoi un chauffe-eau, une voiture électrique rechargeable, ou même une pompe à chaleur ou un radiateur électrique appelleraient-ils de la puissance n’importe quand ? Ils doivent l’appeler quand elle est disponible (ou alors payer plus cher). Pourquoi une éolienne n’aurait-elle pas les moyens d’annoncer sur le réseau : « ça y est, je tourne et statistiquement y’en a pour 3h, servez-vous » ? Ce qui est différent du panneau photovoltaïque qui annoncerait « aujourd’hui je suis éclairé à fond » ? Le régulateur, aujourd’hui, c’est un humain. C’est lui qui équilibre charge et production. Cela repose beaucoup sur l’expérience « hier (la semaine dernière, l’an dernier), ça c’est passé comme ça, donc aujourd’hui ce sera pareil ». Le passage à de l’intelligence collective décentralisée devrait permettre de faire mieux. Je ne fais qu’essayer de restituer ce que j’ai lu dans certains articles de recherche. Toutefois je ne sais dire à quel point cela permettra des économies. Le chiffre annoncé ici est de 15% d’économies en Amérique du Nord, ce qui est loin d’être négligeable. Et cela ne prend pas en compte les effets tarifaires que l’on pourrait introduire…