Les agences de l’ONU pour l’enfance (UNICEF) ainsi que pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, PAM et FIDA) ont tenté d’alerter les participants à la conférence de Bali sur le Climat de l’impact du réchauffement planétaire sur les populations mondiales, et notamment les plus fragiles.
« Les trois plus grandes causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans (infections respiratoires, maladies diarrhéiques et paludisme) sont étroitement liées aux facteurs environnementaux », indique un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef)
Intitulé "Le changement climatique et les enfants", l’étude rapporte que, "d’après l’Organisation mondiale de la santé, près de 25 % des tous les décès sont imputables à des facteurs environnementaux, et cela va jusqu’à un tiers des décès chez les enfants de moins de 14 ans".
L’UNICEF cherche, en collaboration notamment avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Convention-Cadre de l’ONU sur les changements climatiques (CCNUCC), à "élaborer une stratégie qui favorise la création d’un environnement sain et sans danger pour les enfants."
Le même jour, trois agences des Nations Unies ont prévenu que l’évolution du climat risquait d’affecter la sécurité alimentaire dans le monde et d’y accroître la faim et la malnutrition si aucune action immédiate n’est entreprise.
Parlant au nom de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international de développement agricole (FIDA), le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a affirmé devant les participants à la Conférence de Bali, que les conditions climatiques extrêmes avaient déjà un impact négatif sur la sécurité alimentaire et que l’évolution climatique à moyen terme risquait d’aggraver cette situation.
« Si nous n’agissons pas maintenant, les changements climatiques entraîneront un nombre croissant de personnes mal nourries », a-t-il dit en substance. Un récent rapport de la FAO consacré à la sécurité alimentaire estime que 854 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et de la malnutrition, dont 820 millions dans les pays en développement.
Un communiqué publié par la FAO précise que trois des quatre milliards de personnes les plus démunies de la planète vivent dans des zones rurales des pays en développement et risquent à tout moment de perdre leur récolte ou bétail.
Par ailleurs, plus de 1,5 milliard de personnes, parmi les plus pauvres, qui tirent leur subsistance de la forêt sont hautement vulnérables, de même que les 200 millions de personnes qui vivent de la pêche.
M. Diouf s’est prononcé pour l’adoption immédiate de stratégies intégrées et pour une coopération plus étroite en vue de surmonter les nombreuses menaces que posent les changements climatiques.
« Il faudra investir plus lourdement dans le développement agricole et la gestion des ressources naturelles à tous les niveaux », a-t-il préconisé, en s’engageant, au nom des trois agences, à mettre leur savoir-faire, leur présence et leurs capitaux au service aux pays dans le besoin.