Ils étaient entre 10 000 manifestants selon la police et 15 000 selon les associations anti-THT, à manifester samedi dans les rues de Perpignan contre le projet de ligne à très haute tension (THT) qui doit relier la France et l’Espagne.
Parmi les manifestants, la presse relevait la présence de nombreux élus et personnalités politiques de tous bords, ainsi que de délégations espagnoles (entre 1 200 et 2 000 personnes).
Les opposants au projet de ligne à très haute tension (400 000 Volts) dénoncent un "projet mercantile du marché liberalisé de l’énergie, au détriment des paysages, de l’environnement du département, avec des risques pour les populations riveraines de la ligne."
Vendredi, le ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo, adressait un courrier aux élus des Pyrénées-Orientales, leur promettant un "Grenelle local" en mai et de nouveaux éléments d’analyse le 31 mars prochain. Le débat public organisé en 2003 n’avait fait que cristalliser les oppositions.
Le 10 janvier dernier, lors de la visite du premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero en France, la date butoir du 30 juin avait été annoncée pour la publication du tracé de la future ligne, qui devrait comporter un enfouissement partiel.
L’exploitation du Grenelle par l’Etat ne m’inspire que de la méfiance car malheureusement les travaux des différents ateliers ne sont pas utilisés… pour avoir une stratégie de développement durable, il faut que nos dirigeants en aient l’esprit.
Pour expédier l’électricité éolienne des installations massives qui se profilent dans l’Arc Languedocien (production excédentaire!), en gros on va subir les nuisances de ces installations, en payer le surcoût (subventions, exonérations fiscales aux industriels, taxe professionnelle supportée aux 2/3 par l’Etat et le prix prohibitif imposé à EDF) pour le vendre en dessous du prix coûtant à nos voisins, je nous trouve très fort! Plus évidemment quelques bonnes centrales thermiques pour réguler tout ça….
D’accord avec Rageous. Une fois de plus l’argent du vent va faire danser l’anse du panier (le nôtre).
Je viens de lire l’article consacré à la visite du premier ministre espagnol du 10 janvier dernier. Il y est notamment dit : »du côté Espagnol le sujet est d’importance : le pays connaît en effet de graves problèmes d’approvisionnement, les 4 lignes à haute tension le reliant à la France étant saturées. ». Bizarre. Pourquoi n’ajoutent-ils pas plein d’éoliennes en plus de celles qu’ils ont déjà. Pourquoi les populations riveraines françaises de cette ligne doivent en supporter les conséquences ? Le sketch des Inconnus, « A télé-magouilles, on s’en met plein les fouilles » repassé tout récemment à la télévision interpelle un peu qelque part.
Les exonérations fiscales concernent les 2 premières années et encore pour une partie seulement de la TP. Les communes d’accueil et leurs voisines qui sont responsables de leur dépenses voient d’un bon œil une solution pour leur problème d’assainissement ou de voiries. Mais peut-être ne vous sentez vous pas concernés par les dépenses de la collectivité? Les centrales thermiques existent déjà (cf. rapport RTE)et c’est bien l’éolien qui vient se substituer et non l’inverse. Le surcout? Avec un baril à 104$, ce sera bientôt une vaste blague…les industriels sortiront à terme du cadre de l’obligation d’achat. Le prix du marché est déjà aujourd’hui autour de 6€ le kw/h. Seul l’impact paysager est indiscutable: NIMBY quand tu nous tiens..
La TP est versée pour moitié la 3ème année et en totalité seulement la 4ème année… L’attribution concerne les communes incluses dans le périmètre de la ZDE et elles seules…après c’est au bon vouloir des petits arrangements entre « amis », pardon entre communes de la CdC et limitrophes au site! Que les communes soient responsables de leurs dépenses mais alors aussi de leur gabegie… Les centrales thermiques existent déjà, certes, même certaines arrêtées depuis quelques temps reprennent du service (Aramon), d’autres nouvelles viennent contredire tes affirmations, au hasard un exemple: « Endesa va construire 2 centrales CCGT en France (Article Enerzine.com publié en Janvier 2007). Endesa Europe, au travers de sa filiale française « La Snet », a annoncé l’investissement de 400 millions d’euros dans la construction de deux centrales électriques de type CCGT (cycle combiné à gaz) en France d’une capacité installée de 400 MW chacune. » Que dire de l’Allemagne qui part à la charge de plus d’une vingtaine de centrales à charbon! « Quand on sortira du cadre de l’obligation d’achat »… on entendra plus parler de l’éolien! Comme au Danmark où le gouvernement a cessé de subventionner l’éolien terrestre, « Seul l’impact paysager »… et l’impact sanitaire! demandez aux personnes qui se trouvent à moins de 500m! NIMBY est bien légitime! Pour rire un peu… « Electricité : l’Allemagne est-elle en permanence au bord de la panne ? Romandie News – (AFP / 03 Février 2008 13h51) BERLIN – Les Allemands vont-ils se retrouver de plus en plus souvent dans le noir ? C’est ce que craignent les experts, face à la saturation des lignes à haute tension. De l’avis même du ministre de l’Economie Michael Glos, la situation est « grave ». Pour Matthias Kurth, président de l’Autorité des réseaux, qui supervise en Allemagne aussi bien les lignes électriques que téléphoniques ou ferroviaires, « un engorgement à moyen terme n’est pas à exclure. » « Nous atteignons de plus en plus souvent les limites en matière de capacité et de sécurité », renchérissait récemment RWE, numéro deux allemand de l’énergie, dans les pages du Handelsblatt. Pour son concurrent Vattenfall, « les situations d’urgence ne sont plus l’exception, elles sont la règle. » Accusé numéro 1 : l’essor de l’énergie éolienne. « Cette production est très instable. Les jours de calme plat, peu de courant sort. Mais les jours de grand vent, de très grosses quantités qui arrivent d’un coup sur le réseau », explique à l’AFP l’expert Rudolf Kreutzer, l’un des responsables du centre d’étude des risques de l’assureur Allianz (AZT). Conséquence : des centrales traditionnelles doivent être ralenties pour éviter que les lignes à haute tension ne surchauffent. »
La ZDE n’a pas de lien avec la redistribution de la TP: une Communauté de communes qui est en TPU reste en TPU (ce qui est de plus en plus la règle), et c’est bien la solidarité qui joue. Donc pas d’arrangement…et un peu de respect pour les élus des petites communes ne fera de mal à personne. En ce qui concerne le programme d’investissement des centrales thermiques, la raison de cet investissement ne vient pas de l’éolien: volonté de producteurs d’énergies de devenir des acteurs du dérégulé en développant des moyens de productions, prévisions de « pannes » (même les centrales nucléaires doivent être arrêtées) et malheureusement progression de la consommation font que le développement de l’appareil global de production fait partie des réalités de notre monde de consommation. Instabilité de l’éolien? Comme vous dites, quand il n’y pas de vent il n’y a pas de surprise et quand il y en a, la France bénéficie de l’expérience de ses voisins et est très éxigente sur la qualité de la production qui est injectée sur le réseau. Dire que lorsqu’on sortira du contrat d’obligation d’achat, l’éolien sera abandonné est une bien curieuse posture: rappelez-moi le cours du baril? Ou alors peut-être croyez-vous à la réalité d’une énergie pas chère et illimitée? Je vous rejoins sur un point: 500 m aux habitations me parait une distance qu’il faut respecter pour des éoliennes de grandes tailles, et les erreurs commises il y a quelques années ne doivent pas être reproduites….heureusement la règlementation acoustique la plus dure d’Europe cale la plus part des parcs en développement aujourd’hui à au moins 600 m. Et sans aller toujours chercher le modèle allemand, allez visitez des parcs avec actionnariat local, vous verrez si les riverains sont mécontents. ET si vous n’étiez pas d’accord avec moi, ni avec le ministère de l’environnement, ni avec l’ADEME,ni avec tous les autres grands pays qui s’engagent avec l’assentiment de leur population sur la route des ENR et de l’éolien….je vous en prie proposez nous quelque chose de propre, sans déchets, qui se démonte en deux jours, et qui produit des MW. Car l’enjeu de l’énergie propre est aussi important que celui des économies d’énergie.
S’il n’y a pas d’arrêté de ZDE (Préfet) pas d’obtention de l’obligation de rachat du courant par EDF, le projet prend du plomb dans l’aile, plus de TP, loyers, adieu veaux, vaches, cochons…Seulement maintenant on voit les permis de construire acceptés avant l’autorisation de ZDE, comment un Préfet peut-il refuser une ZDE après avoir accordés les permis! Un peu de respect aussi envers les administrés…on est curieux de savoir avec la TP qu’ils vont percevoir (si elle reste toujours d’actualité) s’ils ont budgété ou prévu de faire des actions à caractères écologiques dans leurs communes (éclairage municipal en photovoltaïque, le chauffage des locaux municipaux et écoles en solaire, géothermie, pompe à chaleur, etc….). Souvent déçus de voir leur réponse avec les projets qu’ils envisagent (éclairage municipal toute la nuit, salle des fêtes, climatisation, bonnes vieilles chaudières au fuel toute neuve, etc…) ou alors tout bêtement largement employé dans les banals frais de fonctionnement ou d’emplois (presques) fictifs…. La consommation appelle la surconsommation et non la modération. Le couplage des éoliennes avec les centrales thermiques est pourtant cité dans les docs de l’ADEME (Programme de Recherche et Développement Technologique Filière éolienne mars 2006, p10;§3.3) »la production de cette filière est par nature irrégulière car dépendante des vitesses de vent: en cas d’absence sur une zone étendue la production pourrait être presque nulle » (on a eu cet hiver de fameuses périodes anticycloniques il me semble, non? et en plus ça caillait bien aussi…)ça c’est pour « puissance minimale garantie »; pour « moyens de compensation » on peut lire « la compensation permanente des irrégularités de la prod. éolienne dans l’exploitation du système électrique pourrait imposer la constitution de réserves plus importantes qu’aujourd’hui, ou la modification de la stratégie de gestion du réseau. Il pourrait être nécessaire, dès la phase de préparation journalière, de programmer des démarrages de groupes thermiques à puissance réduite, pour qu’ils soient ensuite capables d’accroître leur charge en cas de production éolienne inférieure aux prévisions. » Enfin, RTE conclusions du Bilan Prévisionnel 2007 page 91 « A l’horizon 2020, face à la demande prévue dans le scénario « Référence », le complément à apporter à l’offre déjà acquise (incluant le déclassement de deux groupes nucléaires de 900MW supposés intervenir au terme de 40 années d’exploitation) pour satisfaire au critère d’adéquation s’élève à 10 500 MW. Les décisions d’engagement qu’il faudra prendre, à partir d’aujourd’hui et en temps utile selon les délais de réalisation de chaque filière, devront permettre d’y répondre. Parmi ces décisions, celles relatives à l’atteinte des objectifs de la PPI en matière de production à partir d’énergies renouvelables (dont 17 000 MW d’éolien en 2015, équivalent à 4 000 MW d’équipements thermiques), et à trois CCG dont l’engagement est imminent, couvriraient une partie des besoins. Il resterait alors environ 4000 MW d’équipements thermiques (ou leur équivalent) à décider pour satisfaire la demande du scénario central. Dans les scénarios « Bas » et » Haut » de consommation, les besoins résiduels s’élèveraient respectivement à 0 et 10 000 MW. Enfin il convient de rappeler que l’accueil de ces nouveaux moyens de production, quelle que soit la filière énergétique retenue, nécessite un développement majeur du réseau de transport d’électricité sur le territoire métropolitain, et une prise de conscience collective des enjeux de sécurité d’approvisionnement qui s’y attachent. » Il est donc bien dit que l’éolien fait appel à l’énergie des centrales thermiques pour prendre le relais, et que malgré une surproduction de 15% que nous exportons, l’électricité ne se stock pas, dans de gros volumes, malgré l’apport nouveau de 17 000 MW d’éolien aux horizons 2015, nous devrons construire 3 centrales GAZ CCG, et il manquera 4000 MW complémentaires, et même plus loin que cette demande impossible à planifier serait entre 0, et 10 000 MW IL est dit également dans le document de RTE que 17 000 MW d’éolien ne produit en fait pas plus que 4 000 MW d’équipements thermique, et comme le précise l’ADEME le caractère aléatoire de l’éolien oblige à démarrer des centrales thermiques, même sans besoin précis, pour prévoir une panne brusque de vent, (ou comme c’est déjà arrivé en Allemagne être obligé de mettre les machines en drapeau par vent trop tumultueux) et pouvoir prendre le relais instantanément. En fait l’éolien occupera dans notre production future une place de 17 000 MW en assurant que pour un volume moyen de 4 000 MW de façon aléatoire, que le Thermique devra combler à hauteur de 0 à 17 000 MW suivant les demandes de fourniture au réseau et les pannes de vent. Donc il n’y a pas d’effacement de centrales thermiques existantes, mais la nécessité d’en construire de nouvelles pour ne pas reproduire la panne Européenne du 4 novembre 2006, partie d’un décrochage du réseau Allemand, un anticyclone ayant provoqué un décrochage de l’éolien qui n’a pas pu être comblé par les centrales thermiques. Construction de centrales thermiques, même si elles sont de nouvelle génération moins polluantes, l’émission de CO2 évité par 4 000 MW d’éolien est anéantie par sa compensation thermique. Le Monde du 5-10-2006 titrait « les leçons énergétiques inatendues au Danemark » avec les conclusions de l’Agence Internationale de l’Energie pour lui décerner la palme de l’efficacité énergétique pour la diminution de 0,1%/an depuis 1973 de sa consommation globale d’énergie, mais à la question si la présence massive d’éolienne y est pour quelque chose, l’AIE est « réservée ». Le DK a la chance de disposer en mer du Nord de gaz et de pétrole qui couvre largement ses besoins, le choix éolien pour diminuer ses émissions n’a visiblement eu que peu d’effets puisque celles ci ont augmentées de 11% par rapport à 1990. Confirmé que l’éolien reste dépendant des subventions, lorsque le gouvernement les a fortement réduites en 2005 la construction a été suspendue. Sans doute une des raisons pour nous larguer en masse leur stock de machines qu’ils avaient sur les bras! Pour le respect des distances vous ne me rejoignez pas du tout! car si 500 m semble vous convenir ce n’est pas l’avis de certains malheureux riverains qui même après avoir gagné leur procès en appel ne voient nullement l’opérateur arrêter ses machines! merci pour votre « suffisante » estimation que 100 m de plus soit acceptable…J’aimerais connaitre cette fameuse réglementation « la plus dure d’Europe » en matière d’éolien, les DDASS n’étant même pas accordées entre elles, seuls les jugements font jurisprudence, et avec le rapport de l’Académie de médecine qui préconise pour des installations supérieures à 2MW les premières habitations à 1500m. Sans doute pris de cours mais la législation française est un peu dans la semoule… Quant aux autres pistes sérieuses une est des plus accessible de se rapeller que l’énergie la moins polluante et la moins chère est celle que nous ne consommons pas. Que le coût d’une éolienne pourrait équiper 7000 foyers en panneaux solaire, devenant auto suffisant pour la production d’eau chaude domestique. Que l’argent dépensé pour le seul bénéfice de quelques uns serait plus utile pour l’isolation du bâti ancien, pour le budget de la recherche, dans des productions plus stables; marée motrices, geothermie, etc. Enfin pour répondre aux petits et insignifiants 5% de la part « éolien » de la CSPE, son augmentation ne devrait véritablement pas en rester là, puisque régulièrement cette petite ligne insignifiante augmente mais bien sûr j’admet que l’énergie ai un prix, pour imposer à tous de ne pas la gaspiller, mais pas pour faire les choux gras d’opportunistes qui plus est n’enrichissent nullement notre pays au propre comme au figuré.
Règlementation: ZDE est une loi électrique (obligation d’achat) donc pas de corrélation avec le pc (code urbanisme). Les PC répondent en plus détaillé à des critères communs avec les ZDE, il est donc normal qu’il y ait cohérence, et que si un permis de construire ait été accordé, la ZDE le soit aussi (vent, raccordement, paysage). La loi sur l’acoustique ne permet qu’une émergence de 3db la nuit, soit l’équivalent de la somme de 2 silences. Le rapport de l’académie de madecine, commandé par une association d’anti-éolien n’est pas un modèle d’objectivité. Toutefois, je veux bien le citer en exemple: il dédouane l’éolien de tout problème lié aux infrasons. Et comme il n’a pas pu prouver que les parcs existants provoquaient un véritable gène, il a réalisé une pirouette pas très scientifique: il s’est prononcé pour un éloignement théorique de machines qui n’ont encore jamais été installées et dont personne n’a pu dire ni du bien ni du mal. De plus, s’appuyer sur un élément lié à la puissance de l’éolienne est bien singulier: la puissance produite n’a pas de lien systématique avec la taille de l’éolienne: certaines 2 MW seront plus grandes et plus hautes que des 2,5 MW. Tout ça est bien nébuleux: quand on a pas d’arguement, le mieux est encore de le dire. De plus les allemands et les danois qui vivent depuis longtemps avec des éoliennes nous regardent en souriant: ils ne sont pas devenus fous, et alors qu’ils arrêtent des trains de déchets nucléaires, nous n’avons encore jamais vu en travers de convois d’éoliennes. Subventions: elles sont évidemment nécessaire encore pour quelques années comme pour toutes les énergies qui débutent qui n’ont pas atteint une certaine maturité (nucléaire non-subventionné?). L’exemple de 2005 est largement abusif: le baril à 130$ est la limite qui permettra de s’affranchir de l’aide des consommateurs, ce qui n’était pas le cas en 2005. Utilisations de la TP: un certain nombre de projets comportent des volets de développement local avec engagement de la collectivité pour réutiliser les fonds dans des projets pédagogiques (économie d’énergie) ou passage de bâtiments publics vers des bilans énergétiques passifs ou positifs. Tout le monde n’est pas exemplaire, mais libre à nous de nous engager(la critique est aisée, l’art est difficile et les listes électorales ouvertes…). L’éolien s’installe souvent dans des communes rurales avec de nombreux problèmes de budget: nous sommes alors très loin des emplois fictifs. Insertion de l’éolien dans le réseau: comme vous le faites remarquer, nous exportons 15% de notre électricité. Nous produisons donc trop (encore que cela se discute, l’avenir ne sera peut-être pas toujours aussi « rose »). La météo nous donne des infos à 48 heures, nous pouvons donc lorsque du vent est prévu programmer l’arrêt ou la diminution de la production thermique et la reprndre en l’absence de vent. Un des grands avantages de cet outil de production, c’est sa souplesse, parfaitement adapté. Si nous faisons le bilan: 8000 heures de fonctionnement de thermique jusqu’à présent. Vous enlevez 2000 heures de fonctionnement éolien, vous obtenez 6000 heures de thermique. Rentabilité économique: le secteur se restructure vers des grands énergéticiens que ont toujours gagné de l’argent en vous distribuant l’électricité, le gaz ou l’essence. L’éolien voit la collectivité s’engager dans des investissements de type SEM qui vont offrir l’avantage de redistribuer une partie des bénéfices à la collectivité (je sais que vous pensez qu’ils sont tous pourris, mais de grâce évitons des clichés aussi gros, et mettons de côté la permanente théorie du complot contre le citoyen modèle). Qui plus est, le développement de la filière française est en train de devenir une réalité, mais je vous l’accorde, il était temps (autre débat). Pour l’adéquation de l’offre avec la demande, et malgré les anticyclones, je vous renvoie vers météo france, vous constaterez que la période la plus ventée est la période hivernale. Sans rentrer dans une trop grande querelle de chiffre, je vous rejoins sur un point: tout outil industriel à besoin d’être maintenu, puis un jour changé. Il est donc nécessaire de se poser les bonnes questions. Certes l’éolien n’est pas la réponse à tous nos maux. La solution (que personne ne connait encore) est probablement dans un bouquet énergétique qui offrira le foisonnement nécessaire, et dans les économies d’énergies. Dans ce bouquet énergétique, la gestion des déchets et celles de nos ressources fossiles nous poussent (trop tardivement?)vers les énergies renouvelables. Je vous rejoins (si,si) sur le meilleur MW: celui que l’on ne consomme pas. Mais il est inconcevable d’envisager de ne plus en consommer du tout. Donc oui aux économise d’énergie, mais pas en opposition aux filières propres qu’il nous faut toutes développer. Il ne faut pas se tromper de débat: se passer de milliers de MW propres et renouvelables sous prétexte que certains projets sont mal acceptés par des opposants défendant souvents leurs intérets particuliers (les mêmes qui souhaitent que les coqs ne chantent plus lorsqu’ils sont en week-end dans leurs résidences secondaires) et que dans 20 ans ou 30 ans on pourra peut-être faire mieux revient à de l’immobilisme qui met en péril l’avenir de nos enfants. A moins que vous ne pensiez que nos choix énergétiques sont parfaits, que les déchets ne sont pas un problème, et que l’énergie propre est un lubbie d’écolo. Le modèle sans contre-partie n’existe probablement pas: utiliser l’énergie du vent, ainsi que celle du soleil sont pourtant de très belles pistes que nous n’avons pas le droit de laisser de côt.é
Effectivement, les éoliennes font beaucoup de bruit, surtout dans la presse ! Je ne crois pas que le bruit soit un très gros problème, même s’il faut faire attention aux implantations. Je préfère, les éoliennes à l’autoroute (nuisance sonore à plusieurs kms, allez pique-niquer à Donzère à côté des éoliennes). Le principal problème réside dans sa contribution effective au mix énergétique global et plus particulièrement à la production d’électricité. Aujourd’hui, aucun pays européen, fut-il résolument écologiste, n’a pu dépasser 15 % d’éolien dans la production électrique. Le Danemark, en 2006 a produit 45,6 TWh dont 9,8 par les EnR (21,5 %), mais seulement 6,1 TWh par l’éolien (62 % des EnR mais seulement 13,4 % du total). Va-t-il aller plus loin : pas évident puisqu’il a stoppé l’augmentation de la puissance installée. Admettons qu’en France on fasse 15 % d’éolien, cela signifie 15 % d’environ 500 TWh donc 75 TWh ou 15 000 éoliennes de 2,5 MW (à 100 % de rendement global annuel). Cela est utopique, l’Allemagne produit 30,5 TWh en 2006 avec 19 000 éoliennes soit 1,6 GWh unitaire moyen). Dans ce cas, pour faire 15 % en France il faudrait 47 000 éoliennes et probablement une puissance totale installée supérieure au parc nucléaire. Conclusion : le débat sur l’éolien occulte souvent l’essentiel, comment produit-on les 85 % d’électricité restants ?????????
« Le rapport de l’académie de madecine, commandé par une association d’anti-éolien n’est pas un modèle d’objectivité. »…il est vrai qu’il aurait été plus honorable qu’il soit commandé par les industriels eux-mêmes… Que dire alors des études accoustiques relevées dans les études d’impact élaborées par le promoteur lui-même (ne prenant même pas le soin parfois de les traduire en français!) là aussi quel modèle d’objectivité!
Je rejoins complètement Dan dans son analyse. Nous ne devons pas nous passer d’éolien, toutefois il ne pésera jamais plus que quelques pourcent dans la production globale. Concentrons sur l’important: économisons l’énergie, creusons toutes les pistes. Il n’y a pas qu’une réponse mais un équilibre entre les actes au quotidien des particuliers, la production d’électricité à grande échelle, nos process industriels… La liste est sans fin, la tache immense, les querelles d' »experts » du gaspillage d’énergie!
Je viens de lire le rapport de l’académie de médecine. Impression bizarre d’un ensemble d’informations pas très bien assemblées et des considérations parfois hors sujet par rapport au nuisances. Il est dommage que l’on n’en ait pas profiter pour faire une étude très sérieuse appuyée sur des mesures indubitables réalisées par une société indépendante dûment accréditée. Si cela a été fait, je ne l’ai pas vu dans ce rapport. Cependant, même avec de très bonnes mesures, il sera difficile d’établir clairement des conséquences sur la santé. Dans le domaine des rayonnements électromagnétiques, on mesure très bien et on calcule les caractéristiques des champs émis, cependant on a énormément de mal à définir l’impact sur l’humain au delà de l’effet thermique ! De toute façon, si l’éolien veut jouer dans la cour des grands, il doit se soumettre à toutes ces analyses et doit tenir compte des populations. Dans ces conditions, on aura du mal à implanter 20 000 éoliennes en France pour faire comme l’Allemagne.
Enfin des arguments à partager, belabo! Sauf que pour seulement quelques minables pour cent représentant plus de 15000 machines la facture est lourde, très lourde! Dan je tente ici une invitation pour lire un témoignage assez surprenant et à condition de le lire en entier (cela prend quelques minutes, comparées à la constance qu’il a fallut aux protagonistes pour en faire le rapport quotidien, c’est beaucoup plus confortable, enfin presque…) à lire donc c/ http://www.ventdecolère.org « l’enfer sur terre » merci pour eux.
La filière se doit d’être plus responsable, pour sortir d’une image déplorable due à quelques mauvais projets emblématiques. Dans le tryptique du développement durable, c’est bien souvent la dimension sociale qui a été oubliée. Les quelques pourcents sont essentiels à notre équilibre: ils n’y suffiront pas, mais permettent d’avancer dans le bon sens. Et penser que 20 ans d’engagement sont un lourd tribu à payer laisse songeur quand on voit les dégats que nous avons causé à notre planète, et dont on n’est même pas sur de pourvoir les corriger un jour. Et que dire si l’on compare cette échelle de temps à celle du nucléaire… Il faut donc développer l’éolien, mais dans des projets citoyens et participatifs, avec une vraie redistribution des richesses, même si elle est partielle. C’est à cette condition que les parcs seront bien acceptés. Ce n’est pas un voeux pieu: l’ADEME recense dèjà une dizaine de parcs développés sur ce modèle, où l’ensemble de la population plébiscite les projets.
Je viens de lire le rapport « LES INFRASONS, NUISANCES REDHIBITOIRES, par Claude RENARD ». Ce rapport est très intéressant car il pose le problème sous un autre angle. S’agissant des nuisances sonores des éoliennes, il pourrait s’agir d’un dialogue de sourds ! En effet, si les principales nuisances sont dues aux infrasons, c’est évidemment cela qu’il faut mesurer et non le spectre audible. La métrologie est ici la clé du problème. Il faudrait donc exiger des mesures très orientées. Ceci dit, là encore l’interprétation ne sera pas facile. Bien que n’étant pas viscéralement opposé à l’éolien, je ne suis toujours pas convaincu que la France en ait un grand besoin. S’agissant des dégats causés à la planète, je ne suis pas sûr que le nucléaire soit le pire, même s’il doit être très strictement surveillé. Le volume des déchets dangereux est somme toute assez restreint en volume et très contrôlé. A propos, que deviennent les millions de tonnes de béton des fondations des éoliennes lors du démantèlement ?? « l’ADEME recense dèjà une dizaine de parcs développés sur ce modèle, où l’ensemble de la population plébiscite les projets ». Par expérience, je me méfie des plébiscites, si tant est qu’ils existent. Le peuple est versatile et son niveau de conscience peut évoluer rapidement. Ni pour ni contre quoi que ce soit, mais lucide.
« Et penser que 20 ans d’engagement sont un lourd tribu à payer laisse songeur »….pourquoi alors faire signer des baux emphythéotiques d’une durée beaucoup plus longue que la durée de vie des machines? Parce que d’autres viendront les remplacer peut-être? Mais les modèles dans 15 ou 20 ans seront-ils installés sur les mêmes fondations? c’est moins sûr… Et d’ici là les « qualités » des éoliennes seront-elles toujours aussi pertinentes? Alors, il est préférable de rester méfiant puisqu’on attends toujours le décret d’application sur l’obligation de constituer des garanties financières par l’exploitant pour le démantèlement. « Il faut donc développer l’éolien, mais dans des projets citoyens et participatifs, avec une vraie redistribution des richesses, même si elle est partielle. »… Belle formule pour parler « d’acceptation monnayée », tout s’achèterait donc! « où l’ensemble de la population plébiscite les projets »… à quelle hauteur s’élève votre acceptation Belabo? « l’ADEME recense dèjà une dizaine de parcs développés sur ce modèle, où l’ensemble de la population plébiscite les projets. »… Où donc? et sur un total de combien qui n’ont pas bonne presse?
Les cas de riverains faces aux éoliennes trop proches qui ont intenté des recours auprès des tribunaux sont pour des nuisances sonores belles et biens ressenties. Le problème des infrasons est plus sournois puisqu’on ne le perçoit pas. Des témoignages nous indiquent des mesures accoustiques d’une durée ne dépassant pas la 1/2 heure (toujours en extérieur de l’habitat)…le temps de faire un cliché photographique pour l’étude d’impact? On est loin d’études prescrites « très orientées ».
Le rapport de l’academie de médecine (qui reste très orienté)précise justement que les éoliennes n’émettent pas d’infrasons de manière signifactives, et que la moindre route à proximité même communale est une bien plus grand source de nuisance sur le même registre. On peut toujours remettre en cause la qualité des études, quelleque soit le domaine. Je renverrai simplement aux délais d’instruction qui dépassent souvent plusieurs années et qui montrent que les services publics et les préfectures sont très attentives à la qualité des dossiers. Mais encore une fois, je souhaiterai recentrer le débat: le monde n’est pas parfait, et nous trouverons toujours de quoi débattre, pour peut-être ne jamais tomber d’accord. En ce qui me concerne, je préfère être attentif comme vous, mais engagé. L’éolien n’est pas la panacé, mais il y a des fondementaux sur lesquels on ne peut qu’être d’accord. L’énergie du vent est là, et elle est infinie. Même si je ne suis pas opposé au nucléaire (utilisateur et consommatteur français d’énergie), je pense que nous n’avons pas le droit de nous priver de cette énergie qui est disponible et dont la mise en place des moyens d’exploitation est totalement réversible.
Au-delà de l’aspect technique des machines, l’éolien pose un autre problème : s’agissant d’entreprises privées, quelles sont les garanties imposées à long terme ? A cet égard, le décret d’application sur l’obligation de constituer des garanties financières par l’exploitant pour le démantèlement serait bienvenu. Je repose la question sur les fondations en béton car je ne crois pas que ce soit prévu de faire autre chose que de les recouvrir de terre. Certains parc seront donc démontés (peut être bien avant 20 ans pour cause de perte de rentabilité et/ou faillite) en « oubliant » entre 700 et 1000 tonnes de béton par éolienne. Une autre variante consiste à donner l’éolienne en fin de vie au propriétaire du terrain. Tout cela doit être tiré au clair. D’autant qu’il semble bien que les analyses du cycle de vie ne prennent pas en compte l’aspect fondation et considère le reste recyclable à plus de 90 %. Dans cette optique une éolienne « rembourse » l’énergie grise en 7 à 9 mois. Si j’insiste sur les fondations, ce n’est pas anodin, car si on s’oriente vers l’offshore on aura des machines, certes plus rentables, mais aussi beaucoup plus lourdes nécessitant encore plus de béton ou d’acier (on dépasse les 1000 tonnes). Là les norvégiens peuvent nous aider avec leur expérience des plates-formes pétrolières ! L’éolien à grande échelle, c’est de l’industrie lourde qui nécessite des engagements de longue durée et non la recherche d’un profit rapide pour cause de subventions.
La france a votée pour nos dirigeants (pas moi en tout cas!)! Initié sous la gauche et mis en place par la droite le marché LIBERALISE de l’enregie est bien fait pour notre pomme! On va boire le calice jusqu’à la lie, jusqu’au black-out en europe de l’ouest, voir pire, et là tout le monde dira que c’etait mieux quand c’etait EDF et GDF qui tenaient tout le basard en main… Maintenant on va payer cash, la majeure partie des centrales nucleaire, thermique, hydraulique europeenne et de grosse capacité , je ne parle pas de de centrale de 100MW mais de grosse unité 600 ou plus, on pour un grand nombre plus de 30 ans et sont au bout du rouleau (sauf une partie du parc nucleaire francais!). Ce qui vient d’arriver en floride est bientot pour nous et l’interconnection des reseau amplifiera le phenomene. Cette ligne n’est qu’un feu de paille. Le black-out c’est pour demain!
Aux dires des « verts » les fondations (béton+ferraille) sont assimillées comme des blocs de rochers… On revégétalise par dessus et le tour est joué! La variante de refiler au proprio l’éolienne en fin de vie est une blague! Même si la ferraille est récupérable et en admettant que son cours reste élevé, le coût du démantèlement est chiffré là et c’est pas donné…cadeau empoisonné! Si une convention du pétitionnaire signée avec les propriétaires l’engage à des modalités de démantèlement et de remise en état, souhaitons pour eux qu’il s’agit de garanties financières constitués en cours d’exploitation et non d’une promesse chiffrée devant faire l’objet de provisions comptables. En effet il suffira qu’en fin d’exploitation la société passe en perte le montant des investissements pour se trouver en dépôt de bilan et incapable financièrement d’assumer la charge de la remise en état. Rappelons qu’un bail sur 30 ans ne peut prévoir de remise en état du site qu’en fin de bail et non en fin d’exploitation. Il est à souhaiter pour les propriétaires que la convention stipule bien une remise en l’état en fin d’exploitation ; dans la négative se seront eux qui devront en assumer le coût. Pour une commune il sera à la charge des administrés. Dan, j’adhère complètement à ta dernière phrase.
En ce qui me concerne, je remercie DAN et Rageous pour nos échanges, et je me retire de ce débat sur cette phrase de DAN qui me parait pleine de bon sens, et répondre en substance à de nombreuses intérogations légitimes: »L’éolien à grande échelle, c’est de l’industrie lourde qui nécessite des engagements de longue durée et non la recherche d’un profit rapide pour cause de subventions. »
En effet, ce débat entre Dan, Rageous et Belabo, plus long et argumenté que d’habitude, permettrait « presque » d’entrevoir un terrain d’entente, même sur un développement raisonné de l’éolien. Il serait laborieux de répondre ici à tous les aspects évoqués, d’autant plus que certains (réglementaires) me sont inconnus. Et l’on ne peut en effet qu’adhérer à cette phrase de Dan. MAIS, et c’est là que quelque part j’interviens et qu’il faut tout de même pousser dans le sens de l’éolien (et des autres formes d’énergies ou d’économies d’énergie, on est tous d’accord), le niveau des sommes mises en jeu n’est pas du tout le même entre le nucléaire et les autres. Pour preuve, il suffit de voir les montants de subvention accordés dans le dernier programme cadre européen de R&D (7ème PCRD de 54 Mds). Le nucléaire y possède sa propre ligne budgétaire, Euratome, à hauteur de 2,7 Mds d’euros sur 2007-2011, en particulier pour le développement de l’Iter… On pourra toujours me rétorquer que l’éolien a bénéficié de subventions jusqu’à présent, et c’est vrai (tout le lobby éolien du Danemark et des Pays-Bas en a d’ailleurs largement profité pour se structurer…et devenir les leaders!), mais pour comparaison, le plus gros projet éolien jusqu’alors sélectionné (Upwind pour l’élaboration d’éoliennes de nouvelle génération 10 MW dans le 6ème PCRD) tourne autour des…25 millions sur 3 ans. 2 POIDS, 2 MESURES qu’il faut là encore intégrer dans la balance!! Une lueur d’espoir, tout de même (bien que je ne sois pas anti-nucléaire): le 7ème PCRD voit la naissance de Plates-formes Technologiques dont l’éolien et le PV qui permettront de lancer des Projets d’envergures tels Euratom….bientôt.
En préambule : ce débat n’a pu être intéressant qu’à partir d’un certains nombres d’arguments souvent chiffrés. Il faut un peu de rigueur pour y voir clair. Merci à ceux qui préfèrent les arguments aux invectives. Revenons à la comparaison éolien nucléaire. Il est indéniable qu’en France, les investissements cumulés pour le nucléaire sont très largement supérieurs à ceux en faveur de l’éolien. Ceci s’explique parce qu’il est plus ancien, mais aussi parce qu’il produit plus. Il y a donc bien deux poids, deux mesures qu’il faut comparer au service rendu : c’est à dire la quantité d’énergie produite, c’est à dire des TWh. le poids du nucléaire est à cet égard énorme depuis 30 ans et représente maintenant plus de 80 % du besoin (plus de 400 TWh). Les mesures sont donc fonction du poids. Ce qui me frappe pour l’éolien, c’est le cas du Danemark, qui en 2006, après un siècle de développement passionnés a seulement produit 6,1 TWh par l’éolien, c’est à dire seulement 13,4 % de sa consommation électrique et a déjà arrêté l’augmentation de ses capacités de production. J’en déduis que le poids de l’éolien ne pourra jamais atteindre le poids du nucléaire… lorsque le nucléaire est développé à ses limites. Dans ces conditions, en France, nous avons plus de potentiel en terme de réduction de consommation, qu’en terme de production éolienne, qu’il faudra bien vendre et qui n’incitera pas à la modération.
Je suis aussi partisan des argumentations chiffrées, que le nucléaire ait bénéficié de beaucoup plus d’aides publiques car il produit beaucoup plus de TWh que l’éolien cela me semble normal, mais encore faut il s’entendre sur la nature des aides. L’éolien ne bénéficie actuellement en France d’aucune aide publique, mais d’un tarif d’achat privilégié dont le surcoût à été estimé (par la CRE) à 13 €/MWh pour l’année 2007, ce surcoût étant répercuté sur la facture finale de l’usager. Le petit éolien bénéficie d’aides régionales et du crédit d’impôt mais cela reste totalement anecdotique. La grosse différence avec le développement du nucléaire français c’est que ce dernier s’est fait sur des fonds totalement publics et qu’il est assez difficile de s’y retrouver. Personne n’est capable actuellement de dire combien coute réellement le MWh nucléaire d’une part parce qu’il est difficile d’estimer le montant des fonds déjà injectés, la Cour des Compte a été assez critique la dessus et qu’ensuite on ne sait tout simplement pas quels seront les coûts de démantèlement, du traitement et du stockage des déchets et enfin personne n’est capable de prévoir à 20 ans le prix du combustible. Inutile de s’attarder sur les coûts exorbitants évoqués par certains pour le démantèlement des éoliennes, cela ne tient pas la route 2 minutes. On a donc d’un coté une obligation d’achat avec un surcoût sur la facture mais avec un fonctionnement transparent, et de l’autre un financement par l’impôt, qui n’a pas été reporté sur la facture finale et qui a donc généré des MWh a des prix artificiellement bas avec les conséquences que l’on connaît sur le gaspillage particulièrement important dans le résidentiel français. Dire que le Danemark a vécu un siècle de développement de l’éolien n’est pas non plus très réaliste, l’industrie de l’éolien danoise a réellement démarrée au début des années 80 avec la sortie des premières machines de 100 kW destinées au marché américain. Le parc éolien danois a commencé à s’étoffer à partir de la fin des années 1990 ( 1117 MW installés en 1997 et environ 3200 MW actuellement). La production danoise d’électricité est de 36276 GWh (source Eurostat 2005) Eurostat indique également 6614 GWh de production éolienne pour 2005, donc éolien danois =18.2 % de la consommation d’électricité danois. Le chiffrage des quantités de béton est également assez tendancieux, d’après mes calculs et en prenant les hypothèses les plus audacieuses pour le parc éolien français c’est-à-dire 48 GW en 2030 l’éolien n’arrivera jamais à consommer plus de 1 % de la production de ciment (20 millions de tonnes/an), c’est beaucoup mais on ne peut pas non plus appeler cela une barrière infranchissable. De plus les éoliennes ne sont pas toutes montées sur des massifs bétons, il existe des montages sur micro-pieux, je veux dire par là que si ce problème devient vraiment important, il existe des solutions techniques permettant de réduire ces quantités de béton. Le fait est que l’éolien représentera toujours au niveau mondial une production d’énergie marginale, mais il faut bien admettre, en toute rigueur, que le nucléaire le restera aussi, ou alors il faudra avancer des arguments chiffrés qui expliqueraient la révolution technologique permettant de passer des 2 ou 2.5 % de la consommation actuelle (toutes énergies confondues) à quelque chose de significatif par rapport à la quantité d’énergie consommée actuellement sur la planète. N’est il pas plus raisonnable et rigoureux, après avoir constaté qu’aucune solution à elle seule n’est en mesure de régler le problème, de faire appel à toutes les solutions possibles dans la mesure de leur possibilité, la première de ces solutions étant de remettre en cause notre fâcheuse tendance à gaspiller ces précieuses énergies.
Danemark : Je confirme la part de l’éolien : 13,4 % en 2006 (source Observ’ER). 6,1 TWh éolien pour 45,6 total. Si l’on prend 2005 on a effectivement 18,2 %. 6,6 TWh éolien pour 36,2 total. En 2004 on a 16,3 %. 6,6 TWh pour 40,4 total. En 2003 on a 12,1 %. 5,6 TWh pour 46,2 total. Si on fait la moyenne sur 4 ans pour lisser les fluctuations, j’admets que l’on est à un peu plus de 13,4. On atteint 14,8 %. Je pense que l’on peut dire que les danois sont des pionniers en matière d’éolien, c’est tout à leur honneur. Ils ont su développer cette technique aux limites du possible, mais force est de constater qu’ils ne sont pas parvenus à faire « tourner le pays » avec cela. Ce n’est pas de leur faute mais plutôt celle d’Eole. Combustible nucléaire : Bien que le prix à 20 ans soit effectivement difficile à prévoir, une forte augmentation du combustible nucléaire, qui est une réalité pour le prix « spot », ne devrait pas avoir de répercussion immédiates et trop importante sur le coût du kWh vu la faible part qu’il occupe actuellement dans l’élaboration de son coût et du fait des processus d’achat (marché à terme). Démantèlement : Evidemment le nucléaire a coûté et coûtera encore très cher. Il faut simplement comparer cela au service rendu sur la durée d’exploitation. L’étude DGEMP-DIDEME de 2003 donne un coût de 30 € le MWh avec des coûts d’investissement intégrant le démantèlement. C’est le fruit d’hypothèses techniques et économiques aujourd’hui potentiellement contestables. On ne connaîtra le vrai coût qu’à la fin. Remarquons que cela est aussi vrai pour l’éolien. Eoliennes et béton : non ce n’est pas tendancieux. Si l’éolien veut jouer dans la cour des grands, il doit impérativement être considéré comme un système industriel à grande échelle. Sinon il doit rester marginal. Si on compare éolien au nucléaire, il faut aller jusqu’aux limites. Admettons que l’éolien puisse produire en France autant que le nucléaire (430 TWh). Cela représenterait 75 000 éoliennes de 2,5 MW (187 GW installés à 2300 heures par an) ou 54 millions de tonnes de béton rien que pour les fondations. On ferait la même chose avec 143 000 éoliennes de 1,5 MW et 69 millions de tonnes de béton. Dans les deux cas, cela dépasse la capacité annuelle de production de la France en béton prêt à l’emploi (un peu moins de 40 millions de tonnes). Cela étant utopique, étudions un parc installé de 48 GW (50 % de la capacité totale française, ce qui est énorme). On aurait encore besoin de 13 à 15 millions de tonnes de béton ce qui représente quand même 5 millions de tonne de ciment, soit un quart de la production annuelle de la France. Pour « tomber » à 1% par an, il faut étaler ce projet sur 25 ans. Cela veut dire qu’en commençant tout de suite, on aura 9,6 GW installé en 2013 soit au mieux 22 TWh produits soit 4,6 % du besoin de la France… si ce dernier reste stable. On pourrait faire les mêmes calculs avec l’acier, le cuivre… le but est simplement de montrer qu’aucune énergie ne peut être neutre et verte à très grande échelle. On le savait pour le nucléaire, c’est moins évident pour les énergies dites « propres ». Quand on en a pris conscience, il faut choisir. De toute façon, je crois qu’on aura des problèmes pour aller au delà de 10 GW, il ne devrait donc pas y avoir de problèmes de béton et d’acier, ni d’intégration au réseau. L’éolien à 5 % du mix électrique français, c’est faisable mais ne change pas franchement la donne actuelle. Marginalité du nucléaire : Au niveau mondial, le nucléaire est marginal par rapport à la totalité des énergies consommées. En revanche, il ne l’est plus pour la production d’électricité, objet du débat, car là, il représente 17 % de la production. Il pourrait bien prendre une part plus importante à l’avenir, si par exemple on développait des moyens de locomotion plus propres : voiture électrique ou à hydrogène. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire : je veux bien que l’on supprime le nucléaire en France… mais on le remplace par quoi ??
J’abonde totalement dans le sens des arguments apportés par Jake quant aux niveaux des subventions apportées aux différentes filières, car l’on serait plutôt dans un rapport 1 pour…1000?. Et, pour compléter la réponse à Dan, le Danemark n’a effectivement commencé à s’intéresser de nouveau à l’éolien « moderne » qu’à partir de 1978 (avec des subventions américaines et la création du Riso, labo danois de R&D leader mondial) et de nouveaux essais sur l’éolienne de Gedser 200 kW, ancêtre du concept danois tripale actuel. On est donc sur 30 ans de développement, le nucléaire sur 50 ans à une échelle tout à fait différente. Et si la production danoise sature au niveau de sa part éolienne, ce n’est pas par manque de volonté mais parce que leurs possibilités d’implantation de machine sont pratiquement épuisées. Quant on voit la densité d’implantation de machine ( ), on relativise un peu le NIMBY français (au-delà de l’impact visuel bien entendu). Loin de moi l’idée d’opposer encore l’éolien au nucléaire qui fort heureusement nous fournit la majorité de notre consommation et je pense que sa part mondiale va fortment augmenter dans les 20 prochaines années. Il suffit de regarder le nombre de centrales qui se vendent actuellment….et de toute façon, on n’a pas le choix pour faire face à l’augmentation de la demande annoncée! C’est bien là d’ailleurs la conclusion générale de l’article de Science et Vie sur les énergies renouvelables (parfois brandi à tort dans ces blogs par les anti-éoliens): on aura besoin de toutes les formes de production à l’avenir. Un point qui m’inquiète par contre: je me souviens d’une émission « Trans-Europe Express » il y a qques années avec pour invité la toujours actuelle PDG d’AREVA qui garantissait un niveau maximal de sécurité de leurs centrales…en France (on peut l’imaginer) et chez les clients sérieux, étudiés et sélectionnés avec lesquels AREVA commercait. Quand je vois maintenant le marchandage médiatico-politicoéconomique sur le marché de l’énergie où les centrales se vendent par dizaine un peu partout dans le monde, je suis moins rassurer sur la stabilité à moyen terme de telles installations…
« Quand je vois maintenant le marchandage médiatico-politicoéconomique sur le marché de l’énergie où les centrales se vendent par dizaine un peu partout dans le monde, je suis moins rassurer sur la stabilité à moyen terme de telles installations… » Je crois qu’on touche là effectivement un aspect essentiel du problème. La France est capable de maîtriser une technologie aussi complexe et d’en tirer le meilleur partie. En revanche cela n’est pas vrai pour une majorité de pays dans le monde. Au delà du risque de fabrication d’une arme atomique, pas si facile à construire, le problème reste la conduite et l’entretien des centrales dans la durée. Aujourd’hui, je ne vois pas comment l’Afrique subsaharienne pourrait se doter de cette technologie en la gérant de façon autonome avec un grand niveau de sécurité à long terme. Indépendamment de la qualité de ses techniciens, c’est l’instabilité des régimes politiques et la façon de gérer les affaires de ces Etats qui est inquiétants. Quand on voit le résultat sur la gestion des centrales électriques classiques, on peut avoir de fort doutes avec le nucléaire. Si l’Afrique devait se doter du nucléaire, je me demande s’il ne faudrait pas imposer un contrôle internationale permanent sur place et positionner la centrale en zone neutre ! (comme pour le projet de Jérusalem). Ceci dit, ça me paraît compliqué et il faut espérer que ça ne finisse pas comme Jérusalem. En conclusion : discuter du nucléaire français, n’est pas discuter du nucléaire mondial.
Le DK en tête des plus gros pollueurs avec ses centrales à fuel et à charbon n’a eu de cesse de masquer cette image bien noircie et l’éolien a été le top puisqu’on en parle encore comme un exemple vertueux! 1 éolienne tout les 7 km2 ça vous dit quelque chose? On sait bien que le DK n’est pas non plus une destination touristique mais quand même, ce à quoi les danois ont fini par en avoir assez, parlant même de « désastre écologique »…Ce qui s’appelle « développer cette technique aux limites du possible »? Sans doute la raison de la suspension des subventions? Surtout que ce déploiement n’a pas fait diminuer de façon spectaculaire les émissions de CO2 (bien au contraire) et que le surplus de courant éolien danois non consommé sur le territoire part direct chez le voisin suédois. Contrairement à ce qu’en pense certains de ne pas s’attarder inutilement sur les coûts « exorbitants » pour le démantèlement des éoliennes, que cela ne tient pas la route 2 minutes! Alors qu’il est question d’innombrables lieux de situation privé ou communal, que rien n’est précisé au départ, seuls les loyers juteux sont chiffrés, la belle affaire! On reparlera de tout cela aux premiers états de délabrement… Quant au fonctionnement « transparent » quand l’éolien est de plus en plus assimilé à la mafia! Oups! « pour faire face à l’augmentation de la demande annoncée! » La France premier exportateur d’électricité dans le monde a effectivement besoin en urgence d’augmenter sa prod. pour combler « la demande annoncée »? C’est un gag! « C’est bien là d’ailleurs la conclusion générale de l’article de Science et Vie sur les énergies renouvelables (parfois brandi à tort dans ces blogs par les anti-éoliens) » Ben voyons, alors qu’ils proposent d’autres alternatives moins prégnantes, plus efficaces mais seulement pas ou quasiment pas aidées: la geothermie, la marée mottrice, etc. « on aura besoin de toutes les formes de production à l’avenir. » Mais pas d’éolien à outrance comme c’est en train de se produire au détriment des autres!…