![]() "Nous pensons que la migration forcée représente la menace la plus urgente envers les populations pauvres des pays en développement." affirme John Davidson, auteur du rapport. Déjà 163 millions de déplacés subissent aujourd’hui les conséquences de conflits, de désastres environnementaux ou de projets de développement de grande ampleur. Dans leur grande majorité, il s’agit de migrations internes, qui déstabilisent l’économie des pays concernés. La situation ne peut qu’empirer, prévoit Christian Aid. Selon l’ONG, le nombre de réfugiés pourrait dépasser d’ici à 2050 ceux ayant fui la seconde guerre mondiale. L’impact réél du réchauffement climatique demeure la grande inconnue de l’équation. L’organisation évoque le chiffre de 250 millions de personnes potentiellement chassées par les changements liés au climat, donc 50 millions du fait de catastrophes naturelles (inondations, sècheresse,ouragans…) Quant aux grands projets de développement, comme les barrages ou les mines, ils menaceraient quelques 645 millions de personnes. Christian Aid avance encore le chiffre de 50 millions de personnes chassées par les conflits et les violations des droits de l’homme, soit plus d’un million chaque année. Là encore, ce sont dans les pays les plus pauvres, là où s’approvisionner constitue déjà un problème, que risquent de se développer les tensions. Dennis Mc Namara, Conseiller spécial à l’ONU sur les migrations internes, appuie le rapport de l’ONG : Le rapport montre que des migrations internes d’une importance majeure se sont déjà développées au Soudan, en Ouganda ainsi qu’au Sri Lanka. Parmi les pays les plus sensibles, l’ONG pointe également du doigt la Colombie, menacée par la culture intensive de l’huile de palme, tout comme la Birmanie. Au Mali, c’est la sècheresse qui menace directement la survie des populations et fait craindre des famines de plus en plus fréquentes. |